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The Claw
65 abonnés
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4,0
Publiée le 28 juillet 2015
Je vais remettre la même critique que pour le 1er volet, car j'ai regardé les 2 films comme si c'en était un seul, et je ne vois pas de différences entre le 1 et le 2 : c'est vraiment la suite logique, avec exactement les mêmes qualités et les mêmes défauts.
J'ai bien aimé. Il y a certes quelques longueurs, mais dans l'ensemble le film est bien fait et surtout le scénario est assez fouillé pour qu'on s'y intéresse, et pour qu'on ait envie de connaître le fin mot de l'histoire. Du point de vue ambiance, attendez vous à un film dramatique, dans lequel on va assister au destin tragique de quasiment tous les protagonistes, dans lequel on va également apprendre que tout le monde à une part de responsabilité dans les événements qui surviennent dans la vie, le tout assaisonné d'un poil de fantastique.
J'ai trouvé cette seconde partie moins convaincante que la première pourquoi? Si l'analyse de l'évolution des 2 témoins est à la hauteur du premier opus , le personnage de la mère devient certes central mais aussi " outré" dans la série des dévoilements successifs ( dont la clef est prévisible assez tôt ). Reste un bon film témoignant de la maitrise ( un brin trop théâtralisée à mon gout ) de Kurosawa , la beauté des prises de vue et la créativité maligne de celle qui s'en sort...
Dans cette partie, le ton est moins glauque que dans Shokuzai 1, l'ambiance est toujours très prenante bien que moins sombre et les personnages représentent toujours des entités communes au Japon. Le point fort de cette partie réside dans la résolution qui mèle habilement le passé et le présent, on apprend tout ce qu'il y a à savoir sur celle qui a perdu son enfant. Le coté marquant du premier opus est un peu oublié ici, dommage. La mise en scène non linéaire est vraiment au centre de ce film et le rend unique, une bouffée d'air frais au milieu de tous ces réalisateurs se limitant au strict minimum.
Après une première partie excellente, cette deuxième partie s’intéresse au destin des deux autres filles qui ont une histoire très particulière ! La première est vraiment déconcertante tant le décalage est bien fait. Toujours des scènes très glauques dont l'esthétisme est très poussé et où on contemple ces paysages et cette mise en scène. On peut déplorer des longueurs encore. 4h20 c'est trop long pour ces deux films qui aurait pu être fait je pense en 3h30 sans perdre de sa puissance.
La meilleure partie est bien la dernière, l'épilogue où l'on apprend le lourd secret de Asako qui a conditionné le destin de ces quatre filles et on fait le lien entre toutes ces histoires et ce dernière révélation qui vient donner tout son sens à ce film.
Cette seconde partie déçoit. L'histoire des deux autres fillettes, l'une devenant meurtrière, l'autre une petite garce est moins intéressante, et l'histoire finale, c'est à dire l'inutile élucidation du crime originel, avec la mère (superbe actrice) dans le rôle principal est une accumulation d'invraisemblances et d'inepties qui rappelle que tout ça a été fait pour la télé. Un seul détail: Comment la mère, qui ne semble pas idiote, a-t-elle pu vouloir conserver La lettre, preuve qu'elle était au moins une sale garce sinon une quasi meurtrière??
La suite de cette série en 5 épisodes: autant de vies brisées. Shokuzai veut dire pénitence en japonais. L'emprise de la mère est terrible sur ces filles: elle demande réparation pour un mal qu'elles n'ont pas commises mais elle est si dures avec elles. "Je ne te pardonnerai pas pour si peu" dit-elle à la fille-ours qui a voulu punir son frère de maltraitance ou de gestes déplacés sur son enfant. Elle tient la main de la justice et sous le joug de sa puissance morale, son emprise diabolique, leur refuse l'accès au bonheur mais il faut attendre cette dernière partie pour comprendre qu'une douleur en cache une autre. C'est bien elle le personnage central du film et la faute ultime ne pourra peut-être jamais être pardonnée. Puissant
Attention reprise de la critique de "Shokuzai - celles qui voulaient se souvenir" ... Suite à la seconde séance pour "Shokuzai - celles qui voulaient oublier" il semble évident que les deux films sont très indissociables, ils ne font qu'un car trop intimement liés notamment par le dernier chapitre. Donc une seule et même article pour une critique unique pour ce film. Adaptation d'un roman de Minato Kanae mis en scène par l'un des meilleurs réalisateurs japonais pour un dyptique en deux parties pour le cinéma mais qui est à l'origine une mini-série télé au Japon. "Shokuzaï" veut dire pénitence, et par là on suit le destin de quatre fillettes 15 ans après le viol et le meurtre d'une amie ; ces dernières ayany vu l'assassin mais étant incapable (ou autre ?!) de se souvenir la maman de la victime leur impose une promesse de pénitence... En fait cette maman fait presque figure d'une sorcière jetant une malédiction aux quatre fillettes qui, 15 ans après, s'accomplira... Le casting est composée de 5 stars nippones très connues (là-bas surtout) que Kurosawa s'applique à faire jouer dans des contre-emplois pour surprendre les fans (japonais surtout). La mère et les quatre filles correspondent à deux films pour un prologue et quatre chapitre par fille. Dans ce premier opus le prologue annonce la sobriété et l'épure de l'oeuvre qui, associé à la tragédie effroyable, montre un récit aussi glacial dans le fond que dans la forme. Chapitré via des ellipses, chaque destin est aussi différent et que la pénitence qui en découle ; ici les deux premières filles étant parfaitement antagonistes (l'une calme, vierge et stérile l'autre institutrice coléreuse) le réalisateur impose également un mélange dse genres, entre thriller froid et drame intimiste. L'idée de départ est particulièrement intéressante, la psychologie des personnages et leur faille impliquent de telles conséquences qu'on reste happé par tous ses drames enchainés. Mais c'est aussi souvent trop court, trop vite résumé ce qui crée une vraisemblance pas toujours aisée (notamment et surtout dans la gestion de la "promesse" et de la "pénitence" via la mère). Des regrets également niveau émotion, pas toujours juste, l'interprétation flirtant trop avec le côté glacial du film. De plus le style très épuré et le rythme très lent ne facilite pas l'implication du spectateur malgré l'étonnante fascination de ce film envoûtant. Malgré tout un film prenant dansl'attente du second et dernier opus. Après les deux premiers chapitres pour deux fillettes la second opus est construit à l'identique. Troisième chapitre pour une autre fillette. La quatrième fillette et son destin est par contre différemment traité... Cette dernière ouvre la voie à un indice important pour retrouver le meurtrier, et il est surprenant que cette même jeune femme est aussi la moins vertueuse (ou la plus salope) des quatres "témoins"... D'ailleurs de témoins ça reste à débattre, car un des points faibles ets justement le fait que les fillettes n'ont rien vu de l'horreur, elles n'ont vu que trente secondes l'homme en question... D'où une forte interrogation sur les conséquences, tout comme cette promesse que les fillettes ne font en réalité jamais, c'est la maman qui impose une sorte de malédiction. Mais si le film reste fascine et envoûte un temps soit peu malgré un côté bancal le dernier chapitre (nommé "rédemption", comme le mot "pénitence" c'ets peu cohérent avec les faits) est celui qui gâche définitivement cette oeuvre qui ne manque pourtant pas d'ambition... Ce denrier chapitre est long (encore plus que les autres !) et n'est qu'une succession de "twists" faits de révélations multiples, une vraie collection qui finit autant par lasser que par en devenir ridicule. Ambitieux et bancal voilà un film qui manque d'une réelle cohérence entre tous les paramètres. 5 à 15 mn en moisn par chapitre n'aurait pas été une sinécure.
...Le second film (Celles qui veulent oublier) est, à mon goût, moins passionnant. Au moins pour les chapitres 3 et 4 qui sont assez différents. S'ils se terminent aussi dramatiquement, ils sont moins noirs et même un brin loufoque. L'épilogue reprend le dessus, malgré quelques invraisemblances, et se termine en vraie tragédie grecque...
Malgré un patronyme encombrant, Kiyoshi Kurosawa est parvenu à se faire un prénom et jouit désormais d'une aura certaine dans le domaine du thriller horrifique. "Shokuzaï" est à la base une série télévisée adaptée d'un roman à succès d'une jeune romancière japonaise, Kanae Minato. Kurosawa en a tiré deux films qui en 4h30 relatent le destin tragique de quatre jeunes femmes témoins du meurtre de leur camarade de classe quinze ans après les faits. Shokuzai en japonais signifie "pénitence" comme l'engagement pris par les quatre petites filles devant la mère inconsolable (Kyoko Koizumi) qu'aucune d'entre elles n'ait pu donner un indice permettant d'identifier le tueur. Chacune des quatre petites filles devenue femme fait ensuite l'objet de la part de Kurosawa d'une longue observation notamment dans ses rapports aux hommes forcément rendus compliqués par l'évènement traumatique subi et la promesse faite à Asako la mère qui tel un fantôme sans âge toujours présent rend impossible l'oubli. Le réalisateur profite du temps long qui lui est donné pour dresser un portrait de la société japonaise contemporaine où les codes d'autrefois s'effacent devant le consumérisme effréné qui a gagné son peuple depuis plusieurs décennies. Il n'en omet pas pour autant de distiller à petites doses les éléments qui maintiennent l'esprit du spectateur éveillé sur le déroulement de l'enquête qui progresse au fur et à mesure que le puzzle des quatre personnalités se construit. La dernière partie qui révèle un dénouement plutôt classique dans la lignée des thrillers américains déçoit un peu, et empêche ainsi la complète réussite de ce travail de précision qui reste tout de même de haute volée.
Une deuxième partie tout aussi sombre et passionnante que la première. Kiyoko Koizumi est fantastique et les personnages de Chizuru Ikewaki et Teruyuki Kagawa carrément flippants. Cette façon qu'a Kurozawa de faire des monstres à l'apparence angelique est toujours une merveille. Les révélations de la fin valent l'attente et à aucun moment on se doute de ça. Un très très bon diptyque pour peu qu'on apprécie l'ambiance nippone. Moi j'adore....
D'apparence étrange et ennuyeuse, ce film brille de par sa rigueur dans la mise en scène, la photographie, la lumière et le jeu des acteurs. Il s'écoule lentement mais tout à fait inexorablement vers une critique quasi comique de la société japonaise. La deuxième partie dépasse grandement la première dans le développement incroyable qui est donné dans le film. Magnifique !
(Une seule critique pour les deux films) Des coïncidences et des petites incohérences m'ont parfois gênées. L’œuvre reste toutefois intéressante, tantôt angoissante, tantôt émouvante. Parmi les différents segments, mes préférés sont ceux de la poupée et de l'ours.
Ce qui était à l'origine une série télé japonaise s'est transformé en deux films de cinéma distribués à une semaine d'intervalle, affublés d'intitulés de chapitres à la Millenium, histoire de les distinguer. Ce qui s'annonçait comme une longue et fouillée parabole sur comment vivre après un traumatisme s'est peu à peu métamorphosé en un lourdaud thriller où l'idée principale de la pénitence s'est essentiellement incarnée dans le meurtre avant de déboucher sur un épilogue longuement explicatif et largement improbable qui semblait ruiner la charge narrative des quatre segments précédents de valeur indéniable, quoique inégale.
On soulignera néanmoins la précision de la mise en scène et la rigueur d'un scénario multipliant les recoupements. Le personnage pivot et central de la mère se démultiplie dans les existences des quatre amies de sa petite fille assassinée, investies de la cruelle mission de faire pénitence tant que la mémoire de l'identité du criminel ne leur reviendrait pas, ou du moins ne permettrait pas son identification. Au-delà des méandres très sinueux d'une tragédie aux ramifications insidieuses, le film dévoile derrière une apparence excessivement polie et maitrisée à la limite d'une autodiscipline corsetée qui menace constamment de fléchir la cruauté d'une société nippone régie par des codes d'honneur qui nous échappent sans doute en grande partie. Alors âgées d'une dizaine d'années, les petites amies de la victime n'ont d'autre choix que d'accepter et d'endurer la sentence de la mère autoritaire. Quinze ans plus tard, elle a largement influé, voire détruit ou annihilé, leur existence présente faite de soumission, d'altération du jugement, de souvenirs envahissants et d'incapacité à passer outre. La scission artificielle des quatre rescapées ne cache certainement pas la possible interchangeabilité entre elles. Les qualificatifs des volontés de se souvenir ou d'oublier pouvant d'évidence s'appliquer aux unes et aux autres. Il sera peut-être intéressant de redécouvrir un jour les deux longs-métrages dans leur format initial car le découpage en cinq épisodes éviterait probablement l'impression de longueur.