Un ultime épisode maculé d'émotions avec le passage de témoins entre Andy et Bonnie, l'adieu à l'enfance retranscris d'un regard emprunt de nostalgie entre l'humain et son jouet, c'est ce qui devait clôturer la trilogie d'une façon de maître. C'était parfait, il n'y avait rien a changé. Logiquement auréolé de l'oscar du meilleur film, il est passé très proche d'être le premier film d'animation a glaner la statuette du meilleur film, c'est ce que l'on appelle : faire l'unanimité.
Oui mais voila, à défaut d'avoir un serpent dans sa botte l'un des scénaristes, Andrew Stanton avait un tour dans son sac, il gardait ce synopsis secret bien gardé jusqu'à le faire partager aux autres scénaristes des studios.
Ni une ni deux, La quatrième histoire des jouets naquit sur grand écran . La suite de trop ?
Je n'irais pas jusque la, "Toy story" c'est le père de Pixar c'est son tout premier long métrage, l'instigateur d'une folle aventure qui perdure au travers de 4 décennies (d'ici quelques jours) entre les spectateurs et la firme au lampadaire.
Et puis, la conclusion bien que parfaite du précédent film laissait la part belle à de nouvelles possibilités, et notamment celle du futur destin de Woody et ses compères.
D'ailleurs, il vaudra mieux pour les spectateurs de s'être entiché du sourire enjôleur du cowboy intrépide à la boîte vocale car l'histoire se concentre clairement sur lui, délaissant considérablement l'apport des autres jouets qui ont partagé avec lui la vedette dans leurs pérégrinations précédentes. Buzz ne tient qu'un rôle très secondaire quant à Rex, Monsieur Patate ou Bayonne et bien d'autres, qui nous ont tant fait rire ils sont relégués à un simple état de figuration.
L'histoire se concentre essentiellement sur Woody et Bo, la Bergère et à moindre mesure sur le destin croisé de Fourchette et Gabby, et comme ils savent le le faire parfaitement, "Pixar" nous questionnent sur nous, notre propre vie, ce qui nous a amené à être qui l'on est, les épreuves que l'on a traversé ou la personne que l'on songe devenir.
La bergère a pris sa vie en main, elle a su devenir cette femme forte, courageuse, débrouillarde et sure d'elle en s'émancipant de son cocon et en devenant attirante aux yeux de Woody. Et je dois dire que sur ce point Ils ont fait mouche car bien qu'il s'agisse d'un film d'animation son histoire m'a impacté, m'a questionné sur moi même, sur mes rêves, ma vie. Et c'est très fort.
Le design de Fourchette était culotté mais très malin une nouvelle fois, culotté car nous sommes dans une période cinématographique ou les effets spéciaux et les animations numériques sont ultra perfectionnés et recherchés par les spectateurs. Le design anachronique de Fourchette, d'une simplicité déconcertante était osé, malin car il est tout simplement le fruit de l'imagination d'une enfant qui se dépatouille avec ce qu'elle a a disposition.
Le bémol c'est que je n'ai plus retrouvé cette magie des autres "Toy Story", peut être car la fin du 3 me contentait amplement ou que j'ai envie de nouveauté, de découverte en laissant ces jouets derrière moi comme un souvenir attendrissant de mon adolescence. Mais peut être également qu'en vieillissant je perd de l'attrait pour m'émerveiller devant les films d'animations ? cet hypothèse peu probable je dois dire ne me plait guerre.
Dans tous les cas selon moi cette suite n'était pas forcément nécessaire, mais je peux la concevoir, et mieux, je la comprends. Elle offre une vision plus mature avec des jouets qui prennent leur propre envol et leur destin en main, comme pour faire la parallèle avec la vie des très jeunes spectateurs du premier opus qui ont su s’aguerrir eux aussi et ont du prendre des décisions importantes pour devenir ce qu'ils sont aujourd'hui. Du moins c'est de cette façon que je conçois l'approche des scénaristes et la vision qu'ils ont voulu donner à leur dernier bébé qui est peut être le moins bon des quatre, mais tout de même un assez bon film d'animation.
Une suite est-elle nécessaire ? L'histoire de Woody se suffit a elle-même et n'a donc aucune raison d'être remodelée.
Buzz et ses amis ont fait le choix de rester auprès de Bonnie et en sont heureux.
A quoi bon modifier quelque chose qui se tient si ce n'est prendre le risque d’entacher la licence