Neuf ans se sont écoulés depuis les dernières aventures de Woody et compagnie. Autant dire que nous n’attendions plus un nouvel opus. Aujourd’hui, "Toy story" quatrième du nom est arrivé pour le plus grand bonheur des fans de la franchise, et il n’est pas dit que ça s’arrête là. Ce qui me fait dire ça, ce sont les scènes incluses dans le générique de fin. Quatre en tout. Les trois premières sont dans la continuité de ce nouveau numéro, tandis que la dernière peut être vue comme annonciatrice d’une suite. Bon nous n’en sommes pas là mais autant ne pas les rater, ce serait dommage. De toute façon, les lumières de la salle ne se rallumeront pas avant qu’elles ne soient toutes passées. J’évoquais quelques lignes plus tôt le bonheur des fans de la saga. Pourtant on pouvait craindre le pire quand on sait que John Lasseter a disparu purement et simplement du projet. Mais les nouveaux scénaristes et le nouveau réalisateur ont su respecter l’idée originale alors vous pouvez être rassurés. Certes le film démarre doucement et directement sur une scène prégénérique dont on se posera des questions sur son utilité si ce n’est de remettre en scène la bergère, absente du troisième épisode. Mais force est de constater que les studios Disney/Pixar ont su s’adapter pour faire repartir la saga, en tout cas au moins pour nous offrir ce "Toy story 4" en tenant compte du temps écoulé. Neuf ans, ce n’est pas rien, et encore moins quand on est gosse car on a vite fait de changer en grandissant. C’est donc en toute logique que la transition d’Andy vers Bonnie se fait le plus naturellement du monde. D’ailleurs, l’histoire se met doucement en place, et c’est justement au moment où on commence à craindre d’être déçus par un rythme assez lent et la présence assez rapprochées de deux chansons que tout s’accélère. Et à partir de ce moment, c’est du pur bonheur : l’action répond présente, mais ce n’est pas tout. Quelque chose d’inquiétant (voire de terrifiant pour les plus petits) a été rajouté par l’intermédiaire des poupées. L’humour est toujours là, mais de façon plus édulcorée. Cependant il est mis en place principalement par l’intermédiaire de Duke Caboom à qui une certaine autodérision a été prêtée. Et puis une belle scène d’émotions a été apportée, la scène où un difficile choix, pour ne pas dire cornélien, doit être fait. Les larmes ne sont pas très loin. Mais c’est une scène au cours de laquelle on sent bien qu’une page est en train de se tourner. Et puis on retrouve aussi la morale, élément cher à la maison Disney : entraide, esprit de cohésion et solidarité en constituent l’essentiel, sans oublier l’importance pour ainsi dire vitale d’un jouet dans la vie d’un enfant et inversement. Après, la qualité d’animation est toujours irréprochable, en particulier dans les expressions des jouets. Mieux, on éprouvera aussi de l’affection envers Fourchette malgré son design horrible. Sans parler même pas du changement d'approche qu'on nous fait opérer auprès de la poupée Gaby Gaby. Et les chansons finalement pas si nombreuses que ça : six au total me semble-t-il, générique de fin compris. Une belle réussite finalement ce "Toy story 4", la (le) première (premier) sans Lasseter. Ce qui constitue, à mon humble avis, une performance car il n’est jamais facile de s’approprier l’œuvre créée par quelqu’un d’autre.