En 2010, on pensait faire nos adieux à la saga Toy Story dont le premier volet avait révolutionné l’histoire du cinéma. Le troisième volet nous avait ému aux larmes avec sa fin sonnant comme la parfaite conclusion. Pourtant, nous retrouvons Woody, Buzz et tous les autres cette année pour un quatrième volet. Était-ce nécessaire ? Est-ce le film de trop ? Est-ce que la saga avait d’autres choses à raconter ?
Nous retrouvons nos jouets favoris, désormais devenus la propriété de Bonnie. Après avoir confectionné un nouveau jouet lors de son jour d’adaptation à la maternelle, la jeune fille part une semaine en vacances avec ses parents et ses jouets mais le voyage va être mouvementé.
Comme d’habitude avec Toy Story, une aventure riche en péripéties attend nos héros. Le film s’ouvre sur un flashback (chez Andy) expliquant l’absence de Bo Peep (la bergère), présente dans les deux premiers films et totalement absente du troisième. Et ce début fort en émotions annonce les retrouvailles entre Woody et celle qu’il affectionne tant. On retrouve donc ce personnage qui a bien changé. Elle est devenue un jouet n’appartenant à aucun enfant qui erre librement. Et cette opposition avec Woody, qui a toujours voulu être présent pour un enfant (surtout Andy qu’il n’arrive pas à oublier) est au cœur du film.
Nous faisons également la connaissance de nouveaux personnages comme Fourchette, le jouet créé par Bonnie. Fourchette est persuadé d’être un déchet et n’a qu’une envie, retourner à la poubelle. Woody va donc le convaincre qu’il est un jouet et cette longue aventure va lui faire prendre conscience de certaines choses concernant ce qu’il est. Plus tard, nous rencontrerons Bunny et Ducky, deux peluches hilarantes et attachantes, Duke Caboom, un jouet cascadeur canadien très drôle ou encore Gabby Gabby, une poupée datant des années 50 accompagnée d’une armée de pantins terrifiants. Gabby Gabby est présentée comme l’antagoniste du film mais ce personnage est bien plus complexe. On ne la voit pas comme une méchante manichéenne, elle rappellera un peu Lotso (l’ours en peluche de Toy Story 3) par son passé de jouet blessé.
Le casting vocal français est d’ailleurs très bon, nous retrouvons les mêmes voix françaises pour les personnages principaux de la saga (Woody, Buzz, Jessie) mais on a du changement par rapport à Bo, interprétée par Audrey Fleurot qui est très convaincante. Il y a également des voix connus pour les autres personnages : Pierre Niney (doublant déjà Peur dans Vice-Versa) pour Fourchette, Jamel Debbouze, Franck Gastambide ou encore la chanteuse Angèle, tous sont très bons et rendent ces personnages très attachants.
Toy Story 4 nous fera souvent rire par certaines situations ou par des répliques très drôles.
Concernant l’animation, c’est une nouvelle fois magnifique et débordant de détails, Pixar nous en met encore plein la vue.
Le film est aussi très intéressant dans les thèmes qu’il aborde et parlera aux petits comme aux grands. Le sujet principal est la fin, que faire quand on a enfin fait le tour ? Comment tourner la page ? C’est en cela qu’il est fort probable que Toy Story 4 soit bel et bien la conclusion de la saga qui a fait grandir de nombreux spectateurs. Le film parle aussi de la transmission, qu’il faut parfois accepter de laisser sa place pour en trouver une autre plus adaptée à nos besoins. Enfin, il y a également une certaine célébration de la marginalité avec certains jouets non conformes qui ne demandent qu’à aimer et à être aimer.
Toy Story 4 est donc une nouvelle merveille des studios Pixar. Ce n’est pas le film de trop, c’est la conclusion parfaite et logique d’une saga qui nous a vu grandir. Merci à Woody, Buzz et tous les jouets pour ces moments d’émotions et merci Pixar de nous émerveiller quelque soit notre âge. Foncez voir Toy Story 4 !
https://www.cinematiccritiques.com/post/toy-story-4-2019