Eh oui, dès fois je me risque à des teen-movies comme celui-ci ! Et plus surprenant, pour cette fois, j’ai plutôt aimé. Alors attention ! Une petite flopée de précisions s’impose d’emblée quand on parle de « Nos étoiles contraires ». Oui c’est un film pour midinettes ! Oui, en termes de personnages et de dialogues, c’est clairement formaté à la mode des autres « Twilight », « Dawson », « Frères Scott » et je ne sais quoi citer d’autres comme référence culturelle teen… Et donc – oui encore – si vous abordez ce film autrement qu’en mode « midinette », vous risquez fortement de saigner du nez. Parce que oui, niveau crédibilité des personnages, mièvrerie, réalisation cotonneuse et écriture de « roman jeunesse » on a absolument tout. Et lorsque surviennent certaines scènes, je trouve que c’est super-important de s’en rappeler pour éviter de laisser une grosse tache d’hémoglobine sur votre T-shirt préféré (
…Notamment quand on ose claquer une Clapping Scene pour le premier bisou des deux tourtereaux ! Là c’était juste… extra-terrestre comme démarche.
) Seulement voilà… Si on arrive à enclencher son mode midinette (et je précise bien encore « si et seulement si ») je trouve malgré tout que ce film à quelque-chose d’intéressant et qu’il peut nous prendre. Parce que voilà, je trouve qu’il y a quand même une sacrée audace à tenter une romance pour ados avec une thématiques aussi casse-gueule que le cancer. Alors oui, c’est édulcoré, oui c’est à base de ralentis et de belles chansons qui font parfois pleurer dans les chaumières (
D’ailleurs : oser utiliser à deux reprises « Wait » de M83 que j’adore, c’est un coup de traitre ! Ah les salauds !
) mais au-delà de la réalisation pas subtile du tout (et qui est le vrai gros point faible du film) je trouve quand même que « Nos étoiles contraires » parvient à se sauver grâce à deux gros points forts. D’abord il y a l’écriture. Oui je sais, j'ai dit plus haut que c'était de l'écriture de roman pour ado avec tout ce que ça comportait d'irritant. Je ne retire pas ça; Mais voilà; au milieu de tout ça, je trouve qu’il y a quelques échanges, quelques propos qui ont le mérite de sortir des habituels trémolos et dégoulineries qu’on rencontre dans ce genre de film. Ça ose poser un discours sur le rapport à la mort ; ça sort même quelques fois quelques bonnes phrases de sagesse assez simples, mais assez universelles malgré tout. Et franchement ça me surprend agréablement. Et ça me prend. Mais bon, si ça m’a pris, c’est aussi parce qu’il y a un casting qui marche vraiment bien. La petite Shailene Woodley sait faire le job, ni trop ni trop peu. Elle m’a agréablement surpris. La présence de Wilhem Dafoe et de Laura Dern aussi. On peut certes se frustrer que soient utilisés deux tels monuments pour au final quelque-chose d’aussi formaté, mais au final ça se révèle pertinent dans la mesure où ils savent apporter le minimum de relief nécessaire pour ne pas rendre leur personnages imbuvables de caricature. En somme donc, voilà, je le dis et je l’assume, « Nos étoiles contraires », ça m’a agréablement surpris, et ça m’a plutôt plu. Comme quoi… Esprit midinette, quand tu nous tiens…