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    Hacker
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 070 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2015
    Voilà, c'est finit... J'ai commencé à regarder des films sans doute avec Bambi au cinéma... j'ai commencé à adorer le cinéma avec Orange Mécanique et maintenant j'ai tout vu... Je peux me trouver une autre passion, pourquoi pas la littérature? Il faut bien comprendre qu'après blackhat il n'y a que le vide ! Il n'y a rien d'autre ! On ne peut plus rien faire, tout a été raconté, tout a été montré...

    Bon bien situer le truc il faut se rendre compte que c'est le meilleur film d'action depuis Time and Tide ! rien que ça ! Et qu'à part Tsui Hark s'il se réveille, personne n'arrivera jamais à refaire ce que Mann vient de faire... Pourquoi continuer à lutter ? Pourquoi s'acharner ? Les autres peuvent juste abandonner, on ne leur en voudra pas.

    Alors peut-être qu'un jour je reprendrai goût à voir des films, je continuerai sans doute à en voir, mais l'espoir sera parti, j'ai vu un absolu, si ce n'est l'absolu... Qu'est-ce-que tu veux faire après ça ? Après blackhat... le vide...

    Faut bien comprendre que d'habitude j'écris mes critiques à chaud et que là ça fait presque 24h que je suis sorti de la salle et que mon impression n'a pas bougé d'un iota... Je ne suis plus dans l'euphorie du moment...
    Ce film m'a fait tout ressentir, tout ce qu'il est possible de ressentir, j'ai frémi, j'ai eu peur, j'ai joui (beaucoup), j'ai été triste... Franchement il ne faut pas se fier à la bande annonce qui est bordélique à souhait et qui ne rend absolument pas service au film. On a bel et bien en face de nous l'absolu. Peut-être que ça me fait ça car ça fait longtemps que je n'ai pas vu Heat ou bien Collateral... mais je ne pense pas... Arriver à avoir un film aussi nerveux, quasiment sans action, rien que par la mise en scène, avec des personnages aussi classes... Je crains que jamais la caméra numérique et cette esthétique un brin dégueulasse n'ait été aussi bien utilisée. Mann tourne sa caméra dans tous les sens, jusqu'à pénétrer dans les circuits informatiques : "vers Jupiter et au-delà", le baragouinage scientifique est ici réduit à son minimum, on est avant tout dans le visuel. Le baragouinage est absent en fait de tout le film, il montre tout, on comprend tout, là où un film serait tombé dans le cliché dans l'explicatif... le film prend le parti de tabler sur l'intelligence de son spectateur, si le mec fait un truc on ne fait pas revenir et bien te montrer comment il a fait... on s'en fout, ce qui compte c'est la fluidité, ça empêche de se poser des questions comme : "hé mé komment sa se fé kil puisse kitter le territoir etasunien ?"

    Le film possède des scènes de toute beauté, je vais en citer trois, mais ce ne sont pas les seules, le moment où le héros se retrouver seul avec la soeur... les plans sur la nuque, les cheveux... mais c'est tellement puissant, on a tout compris, Mann a tout compris, c'était ce que Malick n'arrive plus à faire, susciter le désir, comme ça, l'air de rien...

    Il y a la scène qui je pense a fait sursauter tout le monde au cinéma... Et qui est la scène la plus surprenante du film, tellement belle, intense, une des meilleures scène d'action que j'ai pu voir de ma vie ! Tellement d'enjeux, pour une fois ça ne fait pas semblant !

    La dernière scène que je voudrai citer est la scène où le héros suit le type dans la foule au ralenti avec un effet de flou... sublime !

    J'ai vraiment l'impression que Mann s'est inspiré de films asiatiques au niveau de la couleur, des effets, j'avais l'impression de me retrouver devant un Millenium Mambo ou quelque chose de similaire.

    Je pourrai en citer d'autres, comme la sortie de prison au début, le type trop classe avec ses lunettes de soleil, le chinois idem et la soeur... Tant de prestance ! Il a réussi à rendre charismatique ce type qui se contente de faire tourner son marteau et de taper sur le sol de manière pathétique ! Ce type a peut-être un avenir !

    Surtout qu'on ne tombe ni dans le piège du "geek", ni dans le piège du mec bon dans tout et ultra beau gosse... Il me semble qu'on voyait des scènes dans la bande annonce qui laissaient suggérer qu'il menait des assauts à l'arme d'assaut... ce n'est pas le cas... Ok le type est exceptionnel, mais il n'est ni cliché, ni manichéen... il est surtout attachant et sa relation avec la soeur est magnifique.

    Je cherche un défaut pour la forme, à un moment ils superposent des plans, genre les policiers n'auraient pas trouvé ça tout seul ? C'est le premier truc que j'aurai fait... Enfin bon... Voilà le défaut du film... Autrement dit ça n'entache rien. De plus que tu ne vas pas voir ça pour l'intrigue, tu y vas pour la mise en scène pour te faire biffler, pour t'en prendre plein la gueule pendant 2h13. C'est long ! Mais j'en aurai voulu tellement plus !

    Un film beau, un film grand, un film fort, sensuel, puissant... Tout ce que le cinéma d'action américain moribond avait besoin ! Fini les trucs à base de fillettes en collant qui se battent contre le mal, place aux hommes, aux vrais !

    J'ai sans doute oublié des tas de trucs...

    Pas mal...
    J.Dredd59
    J.Dredd59

    107 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 octobre 2020
    Si on dit du mal de 6ème sens on se prend des « Oh hé Man c’est un dieu, il fait que des chefs d’œuvre ». Si je suis d’accord pour Heat je rappelle qu’il a détruit Miami Vice (la série est 1000x mieux) et le perso d’Hannibal Lecter (son 6ème sens n’ayant ni la portée ni le succès qu’a eu Demme ensuite, bizarre non ?), faut aussi rappeler qu’il a fait ce truc : Hacker. Le thème est téléphoné par rapport aux inquiétudes d’alors, il a Thor avec lui mais il se plante. Universal l’a vite retiré des salles (à peine 2 semaines), faut dire que le sortir en même temps qu’American Sniper c’était se tirer une balle dans le pied déjà. 3 millions de dollars à sa sortie pour un budget de 57 millions, si on me dit encore que Mann c’est Midas et qu’il attire la maille en étant une bonne manne… Ouais je coule autant que lui.
    traversay1
    traversay1

    3 579 abonnés 4 864 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2015
    Michael Mann nous avait manqué. Il n'y a que lui pour filmer la nuit de cette façon, qu'elle soit de Chine ou d'Indonésie. C'est un styliste qui a peu d'équivalents dans le cinéma d'aujourd'hui et on lui pardonnerait des scénarios sans consistance pour le plaisir de l'image et du ton crépusculaire qu'il sait installer. Thriller 3.0, Hacker n'est certes pas construit autour de l'histoire du siècle : le sujet a beau être la cybercriminalité, il n'en est pas moins une série B de derrière les fagots. Mais avec Mann, cela devient de la haute couture, grande classe dans la réalisation avec scènes d'action à couper le sifflet. Et autre chose encore, qui parcourt la plupart de ses films, d'indéfinissable, une inquiétude et une amertume face à un monde complexe dont l'humanité est broyée. Et ce ne sont pas les nouvelles technologies qui feront pencher la balance du côté de l'optimisme. Même si le charisme de Chris Hemsworth équivaut à celui d'un poulpe et si l'aspect exotique du film semble contraint par le souhait de conquérir le marché chinois, Hacker, par sa noirceur et son atmosphère délétère, porte indéniablement la signature spécifique de Michael Mann.
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    178 abonnés 1 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mai 2021
    Michael Mann, réalisateur à succès de grands films (Heat, Public Ennemies ou Collateral pour ne citer qu'eux), s'attaque aux thrillers technologiques. On sent qu'il a travaillé son sujet avec de nombreuses références informatiques. La mise en scène est un mix subtilement dosé entre un reportage d'investigation, un thriller et un film d'action. Souvent les films du réalisateur essaient de dénoncer des arnaques de notre monde contemporain et Hacker y arrive assez bien dans le domaine de la cyber criminalité. Chris Hemworth (Thor) n'a pas le physique de l'emploi mais son interprétation est bonne et permet à l'histoire de se dérouler sans encombre. Un bon thriller en dessous de ce que peut faire le réalisateur.
    bsalvert
    bsalvert

    410 abonnés 3 579 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 juin 2015
    Alors que le film a le potentiel d'un film de science fiction, on se retrouve à suivre de banales courses de voitures....
    PLV : vous aussi avec votre téléphone vous piraterez n'importe quel système
    Cinememories
    Cinememories

    483 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2015
    « Hacker » (Blackhat) de Michael Mann ne surprendra pas sur le plan de l’innovation, il reste fidèle à sa réalisation. On pensera notamment à « Heat », « Collateral » et « Public Enemies ».
    Tout d’abord, l’introduction du film sur la cybercriminalité est poussive. Ce qui rend les premières images anodines pour les spectateurs, qui ne tardera pas à comprendre sur quoi pèse l’instrument informatique à une toute autre échelle.
    On reste dans un éclairage faible et dans un cadrage rapproché, style documentaire. L’esthétique chez Mann est très poétique. Elle dimensionne le film au-delà de la conduite du récit. Les personnages sont directement concernés, car on peut alors s’introduire dans le mental de ces derniers. Chris Hemsworth est bien au cœur de cette remarque et appuie cette hypothèse.
    Quand la bande-son prend le relai, l’image transcende plus encore les scènes, le dénaturant quasi entièrement. Ce vide illustre la fermeté d’un enchainement subjectif, à défaut d’enseigner et de détailler les désavantages du « mal ». Mann ne séduira pas la foule en échange du divertissement attendu. Il se veut plus complexe, insistant sur les bases rythmiques et sur les profils psychologiques des protagonistes.
    « Hacker » se démarque ainsi par sa futilité du cadrage, qui tend à rendre la perte de contrôle de l’homme sur ce qu’il a créé. Un tour pragmatique, dans le sens visuel et lyrique du terme.
    trineor
    trineor

    188 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2015
    Un pur Mann, fort et beau.

    Et pourtant autant le dire d'emblée : je ne le sentais pas, ce film.
    Les retours outre-Atlantique étaient mauvais, la distribution française désastreuse - quoiqu'encore ça, ce ne soit vraiment pas gage de grand chose... quand je vois que le multiplex de ma ville passe pour la énième semaine d'affilée les invitations au seppuku que sont Papa ou Maman, Bis ou La Famille Bélier, mais snobe royalement Hacker ou Still Alice, j'ai envie de dire : « où sont le kérosène et les allumettes ? » ; puis je vois sur le programme que ce week-end ils font une rétrospective Hitchcock, alors je me dis qu'au fond ce ne peuvent quand même pas être de mauvais bougres les gars qui s'occupent de ce cinéma, et que le problème doit un peu venir du public aussi. Enfin je m'égare. Hacker me faisait peu envie, donc ; surtout la bande-annonce ne m'avait pas, mais alors pas du tout vendu de rêve : ça avait l'air banal, paresseux, dénué de finesse... ce que la "traduction" française du titre n'arrangeait pas. Franchement, « Blackhat » ç'avait plus de gueule que « Hacker ». Seulement c'était Michael Mann alors il n'y avait pas de négociation envisageable : il fallait que je le voie, en mémoire de Heat et de Collatéral, quitte à devoir prendre un train de soir pour rejoindre un cinéma qui le diffusait, quitte même à être éventuellement déçu comme j'avais pu l'être devant Miami Vice ou Public Enemies.

    Eh bien le moins que je puisse dire, c'est que je ne regrette pas.

    Non, mais qu'est-ce que c'est classe !
    Sec, beau, sans exubérance, sans fioriture.

    On est clairement dans du Michael Mann des grands jours : celui de Heat et de Collatéral, celui qui déborde de plans inoubliables et de visions, qui sait ce qu'il est et où il va ; pas le Mann mineur et démonstratif de Miami Vice qui pastiche sa propre hype en exagérant ses effets sur du Moby ou du Linkin Park. Là, on a un de ces films d'action avec une âme, où l'action a quelque chose à dire et emmène ailleurs : on a un film direct, tendu, qui ne raconte pas plus que ce qu'il y a à l'écran et qui pourtant parle mieux entre les lignes qu'un script bavard, qui rien qu'à son esthétique, à sa mise en scène, trouve sa profondeur et son identité - quelque chose de singulier même au regard de la filmographie de Michael Mann, où le cinéma hongkongais vient soudain couler dans les veines d'un cinéma si caractéristiquement américain. Décidément : c'est à n'y rien comprendre, que le public et la critique aient pu passer à côté de ce film au point d'y voir un thriller impersonnel.

    Alors oui, puisque c'est ce qui semble le plus reproché au film : la trame est classique, le profil des personnages conventionnel ; mais ce n'est pas pour autant que le scénario n'est pas réussi. Un scénario lambda n'aurait jamais eu ce naturel ni cette concision, cette fluidité dans la narration ou cette qualité d'écriture aux dialogues... Là, le film file ; il ne fait pas plus de deux heures parce qu'il traîne, il fait plus de deux heures parce que c'est un film plein, avec bien deux fois la substance d'un thriller moyen. Il tient son idée : retomber de la virtualité dans le monde physique, avec tout ce que celui-ci peut avoir de précaire et de menaçant - spoiler: il n'y a qu'à voir le film commencer sur du code binaire et finir dans le corps à corps, le papier journal, le tournevis et le sang pour comprendre.
    Il ne s'arrête pas pour réexpliquer les situations ou pour étaler artificiellement la psychologie de ses personnages : ceux-ci sont à l'image du film, allants et intelligents. Leurs réactions sont appropriées aux situations, ils savent coopérer, agir et s'accommoder de leurs émotions - ce qui épargne fort appréciablement au spectateur toute la série usuelle de scènes subsidiaires sans autre enjeu que l'exposition pataude des sentiments d'untel ou untel. Ceux de Blackhat sont installés in situ, sans détour, brossés en un ou deux plans puis s'étayent - y compris les personnages secondaires - au long du film à mesure qu'ils agissent. Ce qui rend d'ailleurs certains passages d'autant plus forts émotionnellement parce que l'air de rien, intéresser le spectateur au sort de quelqu'un dont il ne sait presque rien, sur la base seulement d'un mot que celle-ci aura laissé échapper au détour d'une conversation ou du caractère que celui-là aura montré pendant une fusillade, c'est autrement plus fort que de l'exposition psychologique à rallonge ; parce que, somme toute, voir s'entraimer, lutter, se risquer ou mourir des personnages peu définis mais à l'air réel, c'est plus captivant que des personnages surdéterminés mais artificiels ; spoiler: parce qu'une relation amoureuse mise en place de façon si soudaine, par le seul pouvoir de l'image, sans qu'il y ait besoin de la verbaliser ou de lancer un numéro de charme idiot, simplement par l'attirance et la beauté que la caméra vient capter sur des visages ou sur une nuque l'espace de quelques plans magnifiques, ça remet un peu du mutisme des amours adultes sur nos écrans saturés de romances adolescentes bavardes ;
    puis parce qu'une scène triste qui n'essaie pas d'être plus triste qu'elle n'est, finalement, c'est plus triste encore parce que c'est cruel - oui, cette phrase est lourde mais je me comprends.

    Le film donc n'a rien d'extraordinaire à raconter, mais ce qu'il raconte, il le raconte franchement bien.

    Puis voilà. Il faut en arriver au nerf de la chose : c'est beau, quoi. Juste beau.
    Ça n'a rien d'une nouveauté, Michael Mann sait filmer la lumière de nuit, l'électricité dans l'air, les corps qui se désirent, retrouver la coloration mystérieuse et l'épaisseur des choses, rendre à l'écran le poids de la matière, celui des débris, des heurts, des balles ; il sait filmer le moment de silence qui fait peur ou celui qui fait mal, juste avant ou juste après une rafale ; il sait utiliser ses jeux de mise au point ou le ralenti de façon sobre, élégante - et ça, ce n'est vraiment pas donné à n'importe qui. Tout cela on le sait en entrant dans la salle, mais qu'est-ce que ça fait du bien ! De ce point de vue de la réussite plastique d'ailleurs, le film ne cesse de grimper en gamme à mesure qu'il avance. La première moitié je me suis dit : « d'accord, c'est bien classe, mais on est quand même loin de la force et de l'inspiration qu'il y avait dans Collatéral. » Puis arrivé à la seconde, à mesure que je voyais le film me dévoiler ce qu'il avait gardé dans les tripes, je me suis dit : « non en fait, c'est encore plus fort et plus inspiré que Collatéral ! » La fin du film est juste fabuleuse, en matière d'action, de tension, ces ralentis et ces couleurs juste magnifiques, cette façon de filmer inimitable. Et là où c'est vraiment beau, c'est que ça n'a pas besoin de poser ni de parler philosophie pour être inspiré. Attention, je ne cherche pas la pique : Collatéral était superbe dans sa façon de poser et de parler philosophie ! Mais ne même pas en avoir besoin, c'est d'un degré de maturité et de savoir-faire total.

    Tout ceci étant dit, je n'irai peut-être pas affirmer pour autant qu'il s'agit de mon Mann préféré - parce que quoi qu'il en soit, Collatéral, c'était puissant tout du long ; il y avait des moments purement contemplatifs, il y avait du jazz, et je m'étais vraiment senti partir plus loin que je ne suis parti cette fois-ci. Néanmoins ce Blackhat me laisse avec l'impression d'avoir vu le film le plus net, le plus viril, peut-être le plus abouti de son auteur côté style.

    Je crois que je le trouve meilleur que Heat, c'est pour dire.
    Julien D
    Julien D

    1 199 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 mars 2015
    Ses deux précédents films (Miami Vice et Public Enemies) ayant été des échecs, Michael Mann savait qu’il avait tout à perdre dans son douzième film, c’est pour ça qu’il a vu grand en étendant son action au-delà des frontières américaines. Ce n’est que la deuxième fois, après certaines scènes d’Ali tournées en Afrique, que le cinéma de Mann nous propose des images exotiques, en l’occurrence de Hong-Kong et Jakarta. Mais ces décors sont l’unique originalité d’Hacker, qui réunit tous les éléments du film d’action classique avec pour unique motivation de montrer, qu’en ces temps troubles où la plus grosse menace est cybernétique, un informaticien peut être un personnage cinégénique, à la fois charismatique et musclé, loin du cliché du geek boutonneux. Mais l’équilibre fragile entre les scènes de fusillades et de bagarres (certes, bien filmées) et les conversations complexes autour de codes binaires rend ce thriller à la fois confus et superficiel. La maitrise indiscutable de Mann pour filmer les espaces urbains et nocturnes ne l’aide aucunement à faire dégager de ce scénario prévisible la moindre émotion ou suspense. Il est difficile de dire si la collaboration entre services secrets chinois et américains sur laquelle repose l’intrigue est une dénonciation de l’universalité de la menace informatique ou s’il ne s’agit que d’un argument de vente pour le vaste marché asiatique, mais le public américain semble ne pas avoir apprécié et a boudé ce film. A moins que, une fois n’est pas coutume, les américains n’aient pas apprécié à quel point le cinéaste n’a bâti sa réalisation que sur des ficelles désuètes…
    Vultureeye
    Vultureeye

    11 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 mars 2015
    Hemsworth appuyie plus souvent sur la detente de son flingue que sur les touches de son clavier.
    Gros problèmes d'image et de son dans le film normalement professionnel..

    Très décevant de la part du realisateur de Collateral
    Alban P
    Alban P

    17 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2015
    Ah un nouveau Michael Mann. Enfin !
    Là j'adore. Directe, on reconnait le style, les plans ultra rapprochés, les scènes de nuit, le côté ultra réaliste des fusillades et le héro impassible.
    Le rythme du film est excellent, de plus en plus froid et violent. On peut clairement mettre en doute la crédibilité du scénario, mais l'ambiance Mann est là et ça fonctionne très bien.
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    184 abonnés 1 084 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 mars 2015
    Un film qui gâche son potentiel à grands coups de caméras, de clichés éculés et de scènes interminables.
    Une critique plus détaillée et d'autres sur :
    rogerwaters
    rogerwaters

    142 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juin 2015
    Après deux grosses déceptions (Miami Vice et Public Enemies), Michael Mann revient en meilleure forme avec ce Hacker qui n’avait pourtant rien d’attirant à priori (son cuisant échec sur tous les territoires en est l’amère démonstration), mais qui parvient, grâce à la maestria de la réalisation à surpasser bon nombre de thrillers cybernétiques de ces dernières années. Si l’histoire n’est pas crédible de bout en bout, le cinéaste parvient à gommer ces imperfections narratives par un sens puissant du suspense et de l’atmosphère. On retrouve ici son goût pour les ambiances nocturnes, pour les histoires d’amour impossibles et les fusillades dantesques comme aux grandes heures de Heat. Peut-être aurait-il fallu resserrer davantage l’intrigue – un péché mignon chez Mann – mais ces circonvolutions servent tout de même à créer une ambiance paranoïaque. On notera l’excellence des cadrages, l’importance accordée à la musique et on saluera donc ici un thriller de très bonne tenue, contrairement à ce que l’on peut lire un peu partout. Mann est clairement de retour.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 mars 2015
    Hacker est un naufrage pour Mann, qui se fourvoie totalement en ne réussissant jamais à se dépatouiller d'un scénario incroyablement loupé. Le personnage du hacker est un cliché sur pattes, mais pas celui du gros boutonneux, plutôt du héros beau gosse qui tombe la première fille venue. Tout est bancal dans ce film, une véritable déception.
    Kiwi98
    Kiwi98

    262 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2015
    Après six ans passés dans l'ombre, Michael Mann revient ainsi avec un projet à l'ambition étonnante. Se projetant dans un film d'action très chorégraphié et une vision théorique de l'évolution de la technologie et du cyber crime. Infiltré dans un milieu aussi obscure qu'il est fascinant, le résultat n'est ni le grand film (et encore) que le réalisateur ambitionnait, ni le ratage auquel tout le monde s'attendais., finalement il est un objet différent. C'est un film fantôme, une sorte de thriller tout droit sorti de nulle part qui n'arrive ni à son potentiel, ni ce qu'il pouvait ambitionner, mais comblant les trous avec une rare intelligence.

    "Hacker" se distingue par sa mise en scène qui en un mot touche à une perfection visuelle totale, les mouvements, les lumières, Mann capte la folie urbaine, fait des scènes d'actions des véritables bijoux, inonde son film de bonnes idées notamment dans sa direction d'acteur ou dans le suspens qui ne connait pratiquement aucune baisse en près de deux heures jusqu'à des points culminants renforcés par une photographie des plus ingénieuse, notamment lors de la fusillade final ou le second plan est floutté, accentuant ainsi le suspens d'une façon brutale et bienvenue, y insufflant également une dramaturgie d'une grande simplicité.

    Ici l'énigme est abstraite et la confrontation et forte, tendue avec une intrigue en ressort permanent et une ingéniosité du traitement totalement bluffante. Mann est avant gardiste et offre un véritable duel entre l'homme et la technologie, il ne perd aucunement son sens si particulier du gun fight qui est ici toujours aussi bien mené, ni sa manière d'installer une atmosphère entre la poésie et le grandiose pure et simple, et ce avec une efficacité redoutable qui va dans un intense dynamisme. Commençant déjà par une sorte d'exploration de la matrice qui fait penser au générique de "Fight Club", "Hacker" nous met face à ce qu'est la technologie, un réseau qui nous dépasse, dont nous n'avons même pas conscience. Imposant également un questionnement sur la sécurité et le terrorisme et dont le cri raisonne comme un écho du cinéma post 11 septembre, le film va directement au but sans attendre et malgré son coté assez languissant il fait preuve d'une grande maturité dans sa façon de voire le monde.

    Au final, si on met dehors des bruitages parfois insupportables et des clichés qui refroidissent, "Hacker" est typiquement le film devant lequel on sait qu'un autre n'aurait pu faire mieux. Une expérimentation visuelle farfelue, audacieuse, magistrale et une intrigue qui s'enchaine de façon prodigieuse. Frénésie tropicale, rythme gazeux, Maestria.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 22 avril 2015
    Le travail de Michael Mann est toujours intéressant, mais ici bien loin de servir son sujet, il le plombe. Car en effet même si sa réalisation nous projette encore plus dans un univers froid et calculateur d'un hacker menaçant des puissances étatiques il finit par enlever tout relief d'une dramaturgie. Ceci est encore plus triste lorsque le scénario a rebours de cette volonté visuelle nous amène vers une pseudo love story digne des pires téléfilms m6.
    Malgré une superbe photo le temps se fait long pendant la projection et la scène finale sublime ne nous désespère pas de revoir un jour un grand film de Michael Mann.
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