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Eowyn Cwper
124 abonnés
2 039 critiques
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2,5
Publiée le 30 septembre 2019
De Sica a commencé la réalisation à la quarantaine, son art déclenché durant la guerre. Il fuit le mussolinisme de la deuxième mondiale pour en chercher une plus ancienne : le Risorgimento, le berceau de l’Italie contemporaine.
Difficile pour lui de se débarrasser de l’arrière-goût de la guerre : dans son quatrième film, les balles à noir et blanc de sa pellicule ont pour cibles la bourgeoisie et la religion, qu’il ridicule dans un humour salvateur, même s’il doit à tout prix placer un combat final entre Garibaldiens et Bourbonniens qui se trouve déplacé. Il rit jaune d’un chasseur maladroit qui tire sur le chapeau d’une dame respectable : ”quelle idée de porter un oiseau sur la tête ?”, se défendra-t-il en se voyant accuser d’assassin, de fusilleur.
La critique, l’odeur de poudre et la volonté de se changer les idées se mélangent dans le Garibaldien de De Sica alors qu’il tente de redorer le blason d’une Italie qui saigne. Tourné avec une énergie qui menace de partir en vrille, l’œuvre est une oscillation pamphlétaire assez jouissive quoique le réalisateur doive lever le pied à la mi-film pour éviter de déraper. ”Procédons dans l’ordre”, dit la vieille femme en relatant ses souvenirs, mettant un frein et un entr’acte à leur apparition sur notre écran.
Sombre et d’humeur jouette, De Sica tient à trouver toutes les variations aux conflits de bonnes familles : les romances courtoises et l’air hautain que les jeunes filles se rappellent tout juste d’afficher quand elles viennent de se montrer trop humaines, voilà ce qu’il faut attendre, entre quelques débordements de basse cour dans la haute cour que les personnages font les uns aux autres en s’autocongratulant.
Le film a l’étoffe d’être historiquement important. Il rate son coup mais il reste le plaisir de prises de becs traitées avec simplicité et dérision dans un contexte attrapé à la volée.
Pour sûr, ce n'est pas le De Sica du "Voleur de bicyclette"... C'est une comédie italienne au début, puis un film d'action à la fin. Film étonnant pour l'époque (1942, en pleine guerre), le scénario raconte un épisode de l'histoire italienne avec l'armée de Garibaldi. C'est bien raconté par De Sica, avec beaucoup d'humour au début dans le couvent de jeunes filles, et une action bien menée par la suite. Les actrices sont sympathiques et les décors sont au minimum. C'est néanmoins un film agréable à regarder, sans ennui, mais aussi sans trop de profondeur dans les dialogues.
C’est par le biais de cette comédie dramatique que j’ai enfin pu découvrir l’univers de Vittorio De Sica. Et autant dire que j’ai bien apprécié le style de ce célèbre réalisateur italien. La mise en scène présente dans "un garibaldien au couvent" est en effet bien plaisante, mais le véritable atout de ce long-métrage italien provient quand même de l’excellente prestation de son casting – dont celle de la sympathique Carla Del Poggio qui s’avère remarquable de justesse et de finesse dans le rôle de Caterinetta, une femme passionnée par les animaux et les fleurs. Une oeuvre modeste mais somme toute bien attachante et qui me donne vraiment envie de découvrir d’autres films chez ce metteur en scène.
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3,0
Publiée le 25 avril 2014
Portè par une excellente distribution, "Un garibaldino al convento" est un des premiers films du rèalisateur Vittorio De Sica, ressurgit du passè grâce au cinèma de minuit! Une femme âgèe se souvient de sa jeunesse et de l'amour qu'elle a èprouvè pour un partisan de Garibaldi! A la mort, il prèfère l'amour! Lui, c'est Leonardo Cortese, et elle, María Mercader, des amoureux « maudits » qui, comme beaucoup, se sont crus èternels! A la base de ce petit film italien modeste et attachant, toujours l'amour! Le duo Cortese-Mercader n'a pas d'ègal pour èlaborer une galerie de personnages avec justesse et prècision tel que la dèlicieuse Caterinetta qui n'a d'yeux que pour son cochon d'inde! On a parfois même l'impression d'une confusion palpable qui envahit soudain cette collègienne aux jolies tâches de rousseur, èveillant en elle des doutes possibles sur le monde imprègnè de religion qui l'entoure! Pourtant la règle est très strict: pas d'animaux au collège...et encore moins de merles ou de cheval! Qu'est-ce que le garibaldien pour une nonne ? La diable, le dèmon...Alors qu'un garibaldien se bat comme un lion et meurt en chantant « Fratelli d'Italia » . Final particulièrement beau et èmouvant (le pendentif) qui montre que le silence est parfois plus èloquant que les mots. "Un garibaldino al convento" ne manque pas non plus d'humour (l'excellence sourd comme un pot, le buffet digne de l'Arche de Noè...). C’est un De Sica à dècouvrir en tout cas...