Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
1,0
Publiée le 31 mars 2015
Journal d’une femme de chambre n’est qu’une succession d’anecdotes de la vie de la bourgeoisie de province au XVIIIe, sans saveur, sans couleur ni odeur mais d’une vulgarité sans borne. Rien ne sauve le film: ni la mise en scène facile et laide, ni les acteurs mal dirigés, ni les personnages qui n’aspirent que le dégoût. Critique complète en suivant le lien.
Une nouvelle adaptation de roman d' Octave Mirebeau vient de paraître sur nos écrans. Après plusieurs adaptations cinématographiques, Benoît Jacquot nous propose une nouvelle lecture qui doit rester plus proche du roman initial. Il s'agit d'un film bien conçu avec des séquences qui exposent clairement l'argument. Les images sont belles et la mise ne scène nous introduit bien dans le cadre du début du XXe siècle. Tous les éléments techniques donc sont très positifs et annoncent bien un drame qui n'a pas les éléments négatifs du cinéma européen qui ne respecte pas toujours l'auteur. Cependant, en sortant de la salle obscure on a l'impression qui manque quelque chose. Ce n'est sans doute pas le film qui peut bouleverser en transmettant les émotions des personnages. Il n' a pas un élément qui explore les péripéties grâce auxquelles le réalisateur aboutit à sa propre création artistique. En plus de cela, nous devons ajouter la présence de Seydoux qui n' esrt parvenue à nous transmettre le point de vue de Célestine. De même Vincent Lindon n' a pas bien adopté la personnalité de Joseph. En plus sa présence nous fait penser qu'il racontait tout simplement une histoire mais sa participation dans le drame nous paraît faible. Malgré ces éléments négatifs, ce film est bien intéressant car on ne peut pas ignorer sa bonne conception technique, le bon choix des images et le respect du cadre chronologique du roman. En plus, sa présence est bien utile pour l' Européen contemporain car il peut nous sensibiliser sur la nécessité de respecter la personnalité de l' être humain, quelque chose que le début du XXe siècle l'ignorait.
Je viens de voir le film en avant première ce soir. Comment vous dire...C'est très mauvais! Léa Seydoux est inexpressive. Vincent Lindon parle peu et quand il parle, il n'articule pas. Le scénario se résume au titre. J'avais l'impression de regarder un vieux film érotique français, se déroulant au XX siècle. Les producteurs doivent se mordre les doigts. C'est sûr, le film fera un bide.
Vu ce film en avant premiere .Très déçue par ce film, les acteurs n articulent pas, on ne comprend pas ce qu'ils disent par moment, c'est quand même très gênant pour la compréhension du film.
Avec son Journal d’une femme de chambre, Octave Mirbeau (le Goya de la plume, dixit Roland Dorgelès) peint, via le témoignage de Célestine, le tableau au vitriol d’une société bourgeoise corrompue et perverse. Il est intéressant de savoir qu’Octave Mirbeau affirmait que ce journal avait véritablement été écrit par Mlle Célestine R … femme de chambre, puis revu et corrigé par l’écrivain, qui en avait réécrit quelques parties. Célestine, est une jeune femme solitaire – elle n’a plus que sa mère, alcoolique et n'a guère d'amis - Elle est indépendante, d’une intelligence au-dessus de sa condition. Elle observe tous ces gens qui l'emploient, qui bien souvent l'humilient et la harcèlent, et témoigne : « Ah, je puis me vanter que j’en ai vu des intérieurs et des visages, et des sales âmes … ». Lorsqu’elle arrive chez les Lanlaire, sa douzième place en deux ans, cet épisode va constituer un tournant dans sa vie avec la rencontre du factotum des Lanlaire, Joseph, spoiler: mystérieux, taiseux et violemment antisémite et peut-être même criminel. Fascinée, elle le suivra après être devenue sa complice dans un vol chez ses patrons. . Le film de Benoît Jacquot raconte cette « douzième place » avec quelques flashes-back assez savoureux relatifs à des épisodes plus anciens. J'ai lu et beaucoup aimé le roman de Mirbeau - il m'avait beaucoup impressionnée et marquée durablement - et je suis totalement bluffée par l'adaptation de Benoît Jacquot. J'ai rarement vu une adaptation aussi fidèle, juste et intelligente. J'ai eu l'impression de voir les personnages du roman sortir du livre et se mettre à vivre sous mes yeux C'est bien joué, le casting est parfait - c'est vrai pour absolument tous les rôles. Léa Seydoux incarne une Célestine plus vraie que nature, dans un jeu très juste et intériorisé. Il en est de même pour la terrible Madame Lanlaire, véritable dragon femelle, son époux aussi lâche que libidineux, le mystérieux Joseph, Marianne la cuisinière, le capitaine, sa bonne Rose, les voisines sans oublier la responsable de l'agence de placement : tous sont parfaits. Tout cela respire la bourgeoisie de province du début du XXeme siècle. Les images sont très belles et l'ambiance est vraiment celle de l'époque au point qu'on s'y croirait.
Il est facile, avec ce film, de s'imaginer la condition des gens de maison, qui de "patrons en patrons" subissent, parfois touchés, parfois mal traités, souvent méprisés, mais toujours cette distance, cet écart entre deux mondes, ceux qui estiment avoir tous les droits et les autres. C'est toujours d'actualité... Les images du films sont sublimes, c'est vraiment très bien filmé, j'avais l'impression d'être près d'eux. Quand aux acteurs tous parfait dans leurs rôles, j'ai lu une critique qui parlait "d'articulation des acteurs" cela ne nous a pas frappé... J'ai tout compris moi ;-) Lea Seydoux est une actrice hors du commun et je suis impressionnée par sa large palette d'émotions, c'est subtil, juste un regard ou un petit sourire. Bravo.