J'ai toujours du mal à critiquer un film de cette trempe car je ne peux que difficilement retranscrire par des mots l'émotion (ou plutôt les émotions) que j'ai ressenti devant celui-ci. "Fury" fait partie de ces films rares qui vous font vibrer et qui vous emmènent jusqu'au bout (plus de 2 heures quand même) en retenant votre respiration de spectateur. C'est une épreuve, une expérience même, que vous propose David Ayer. Expérience que je renouvellerai bien volontiers tellement j'ai reçu de baffes (on peut même parler de droites ici) devant ce chef d'oeuve.
Oui, je n'hésite pas à employer le mot "chef d'oeuvre". C'est ce que je pense de "Fury". J'ai eu le coeur qui s'est accéléré pendant les scènes de combats (le dernier film à m'avoir fait cet effet, c'était "Démineurs" de Kathryn Bigelow, Oscar du meilleur film 2010), les tripes qui se sont nouées dans les scènes post-combats face aux combats moraux de certains et aux contradictions de d'autres devant l'ennemi (on ne peut pas vraiment dire qui sont les bons et qui sont les mauvais) et le cerveau qui tournait à cent à l'heure en se mettant à la place du jeune Norman incarné par Logan Lerman (comment aurais-je réagi à sa place sachant que j'ai aussi 20 ans, aucune expérience de la guerre et que je suis aussi plus intellectuel que manuel ?). Quand je parle d'épreuve et d'émotions, je pèse donc mes mots.
J'ai été littéralement transporté dans ce film et j'en suis ressorti essoufflé, sans dire un mot. Par ailleurs, après certaines scènes, un blanc pesant se faisait sentir, signe d'une véritable baffe. Le réalisme de ce film est vraiment fou. Je pense notamment à des scènes de violences crues qui ont été intégrées non pas pour faire du gore (il y a peu de sang au final) mais pour montrer que l'on ne tergiverse pas et que la guerre, ce n'est pas de beaux combats stylisés mais une violence spontanée, destructrice et inattendue (je prend pour preuve cette scène où spoiler: un soldat en feu relève son buste après être tombé par terre pour se tirer une balle dans la tête et abréger ses souffrances ).
Ce réalisme et cette baffe générale ont surtout été permis par 3 groupes de personnes :
- Les scénaristes-dialoguistes : les dialogues sont peu nombreux mais lorsqu'il y en a, on écoute et pèse chaque mot car tous les dialogues sont remplis d'une charge émotionnelle ou solennelle très importante et qui nous plonge encore plus dans l'ambiance de cette unité de char durant la 2nde Guerre Mondiale. Quant au scénario, vu qu'il est inspiré d'une histoire vraie, on n'a pas trop de mal à y croire. - Le réalisateur : chaque scène est parfaite, chaque lien entre les scènes révèle un montage parfait, chaque organisation de plan est soit chargé de symbolique soit d'une beauté pure. Que ce soit au combat ou dans un appartement, David Ayer maîtrise à la perfection ce qu'il souhaite montrer et ce qu'il souhaite suggérer. J'avais déjà été impressionné par son "End of Watch" mais ce n'était rien en comparaison avec "Fury". Voilà un réalisateur sur lequel il faudra compter à l'avenir ! - Les acteurs : l'équipe recrutée est tout simplement parfaite. Les acteurs incarnent véritablement leur personnages et il suffit de regarder leur yeux pour voir soit une bestialité féroce soit une incompréhension soit un combat moral intense. Que ce soit Shia Laboeuf dans un personnage pieux, Jon Bernthal en tête dure, Michael Peña en homme du groupe un peu plus effacé et assez dépassé par les événements, Logan Lerman en jeune débutant remettant en cause toutes ses convictions ou Brad Pitt en chef impitoyable, ils ont tous donné le meilleur d'eux-mêmes et se complètent tous. Le film doit énormément à ce groupe d'acteurs.
Ainsi s'achève cette critique dithyrambique mais c'est ce que j'ai réellement ressenti devant "Fury". Whoah, quel film !
Fury était un projet qui avait tout pour nous offrir un patriotisme américain écœurant. Et pourtant, le réalisateur offre un film de guerre à mi-chemin entre le huis clos, le contexte de la guerre, et la mentalité des soldats. Avec la beauté des images, David Ayer reflète la violence de la guerre à travers une réalisation très propre qui allie scènes de combats et scènes de stress et de conversation entre l'équipe de manière très équilibrée. Bref malgré quelques longueurs Fury est un bon film de guerre. La violence de celle-ci est magnifiquement bien retranscrite dans le film, qui est porté par un excellent casting et une très bonne mise en scène.
Au vu du battage médiatique autour du film, j'ai trouvé le film un peu décevant. Les scènes de batailles sont très bien filmées et "réalistes" (sauf la dernière ! Faut pas abuser non plus !) mais à coté de cela on a des passages du film qui sonnent vides ou des personnages creux ou trop stéréotypés... Voir la fin de la guerre à la place d'un équipage de char Sherman firefly pourquoi pas, mais là c'est vraiment un peu caricatural... Au final, le film reste correct mais sans plus, trop hésitant sur certains points et pas assez profond ou pas bien écrit sur d'autres.
Grosse, mais alors grosse déception pour ce film que j'attendais depuis longtemps. Certes les moyens, le visuel, tout est là. Mais au final, et la dernière partie du film assez grotesque y est pour quelque chose, on ressort avec cette salle impression que quelques heures après la vision du film, il n'en restera pas grand chose. Dommaga, y avait pourtant matière !
Fury décrit la guerre dans toute son horreur. Sans fioriture, brut de décoffrage. Le héros est un bleusaille gratte papier, qui doit prouver sa "bravoure" pour être intégré petit à petit dans l'équipe de têtes brûlées dirigées par Brad Pitt. Pour ceux-ci, la guerre est passée de l'horreur à une sorte de fascination morbide, seul moyen, sûrement de supporter leur quotidien. Jusqu'au bout, notre dactylo ne se laissera pas imprimer par cet état d'esprit. Le réalisateur le récompense grandement : il survit au générique final... Plus de deux heures de furie, de morts, de combats, là aussi le réalisateur se complaît dans le morbide et entraîne le spectateur. Il nous dit : regardez comme la guerre est moche, délectez-vous...
Abrupt et sans concessions, ce film nous narre le parcours d'un tank et de ses occupants dans l'Allemagne en déroute, mais qui résiste encore avec la force du désespoir. Cinq hommes ordinaires qui tentent de survivre dans un enfer pavé de corps déchiquetés, d'âmes meurtries, où les héros n'existent pas. On est très loin des superproductions holywoodiennes qui portaient le G.I. aux nues, tel un valeureux John Wayne terrassant l'ennemi à grand renfort d'héroïsme patriotique. Ici, l'horreur de la guerre est présente et oppressante en permanence. Tellement, que les protagonistes de cette histoire en sont, soit désabusés, soit à moitié fous ou encore horrifiés. Brad Pitt, toujours aussi haineux du nazi (cf. "Inglorious Basterds"), campe un sergent qui essaie de maintenir ses hommes en vie et, par extension, sa propre humanité. De bons seconds rôles comme Shia LeBeouf en soldat prédicateur dont les sermons font sourire (mais pas tout le temps) ses camarades, Jon Bernthal (Shane dans les 2 premières saisons de "Walking dead") en acharné fou de guerre, Michael Peña le latino posé et le jeune Logan Lerman, dactylographe de son état, qui se retrouve parachuté, à son grand désarroi, dans une absurdité meurtrière qu'il ne peut, ou ne veux, pas comprendre. Une vision sombre et réaliste de la folie sanglante engendrée par cette guerre, semblable à toute autre, inutile et insensée. Incontournable.
Je viens de le voir et pour moi c est un navet super caricature de combat ex la scène final bratt Pitt tel rambo seul contre les nazis à lui seul en dégomme un paquet ,les chars qui tire en roulant faux il ne tiré uniquement à l arrêt... Et plein de truc invraisemblable ont sort du char en pleine bataille les nazis attendent qu ils reviennent pour refaire feu... Bref nul à mon goût
Il est original d'avoir un film traitant du sujet de la seconde guerre mondial lors de la débâcle des allemands et sur leur territoire. On voit ainsi de quelles manières les nazis sont prêt à traiter son peuple mais aussi comment fonctionne un tank et son commandement lors des batailles. Dans Fury, on suit une équipe qui a accueille un jeune bleu dans leur tank, on suit donc son évolution au fur et à mesure de l'avancé du contingent dans les terres hostiles, nous sommes donc les yeux de ce personnage. Le plus sympathique c'est de voir qu'il y a tout type de personnalité dans le si petit espace qu'est le tank: le leader droit, un hispanique amicale, une armoire à glace, un soldat dévoué dans sa foi. Les scènes de combats n'ont rien de chevaleresque ni même magnifié, on suit les attaques, Mon seul regret: la fin est totalement surréaliste.
C'est un bon film de guerre, et fait assez rare, il porte sur l'invasion de l'Allemagne par les alliés. La vision à travers les chars est intéressante. L'ambiance est glauque aussi bien à travers l'Allemagne que dans les rangs des soldats. Brad Pitt ainsi que les autres acteurs sont un peu caricaturaux, mais c'est la guerre ... Dommage, après avoir vu les bonus sur bluray, on peu reprocher des coupes inutiles voire stupides, qui auraient donner encore plus d'humanité et vraiment changer la vision de certains personnages.
Sans concessions, Fury vous propose une plongée dans les derniers (et violents) jours de la seconde guerre mondiale. A mi chemin entre la mythologie guerrière et le témoignage historique, le film de David Ayer jette un regard cru sur ce conflit, une critique doublée d'un sens certain de la mise en scène, qui rend les combats de chars absolument angoissants. A noter, aux contraire de nombre de ces congénères, le film n'est pas patriotique et n'exalte pas les valeurs américaines : il s'emploie à dénoncer toutes les horreurs du conflit dans une "bulle temporelle" certes peu pertinente historiquement mais terriblement efficace visuellement.
L'histoire d'un groupe d'américain durant la seconde guerre mondiale qui conquiert l'Allemagne en Tank. Le film fait penser à ceux réalisés durant les années 1970s. Seule la réalisation change. On y célèbre les vertues du courage mais aussi les folies de la guerre. Un point partout, égalité. Brad Pitt est complètement dans le rôle, les scènes de guerre sont particulièrement réussies. Un moment magique domine toutefoi, celui avec les 2 allemandes. A voir pour amoureux des films de guerres ou les amoureuses de Brad Pitt.
David Ayer signe un film de guerre plutôt bien rythmé aux scènes d'action spectaculaires, qui bénéficie également du charisme de Brad Pitt. Ce dernier incarne le paternalisme à l'américaine (encore plus que Tom Hanks, c'est dire), parfait à tous les niveaux. En effet, il est toujours bien coiffé, parle impeccablement l'allemand, garde toujours son sang-froid et sait toujours diriger ses hommes. Ceux-ci sont stéréotypés au possible mais s’ils sont des clichés en puissance, nous dit Ayer, c’est parce que la guerre les a traumatisés. Ainsi, la caractérisation des personnages se voit justifiée dans des scènes gênantes et ratées. En résumé, le film m’intéresse quand il se contente de bourriner et m’exaspère au plus haut point quand il tente d’élaborer un propos plus « psychologique » sur la guerre.