C'est en cette fin d'année que David Ayer choisit de nous dévoiler son cinquième film : Fury. Mettant en vedette le désormais vétéran Brad Pitt, qui délaisse son costume de Basterds ( qui lui saillait si bien ) pour revêtir celui d'un sergent meurtri par de trop nombreux combats. S'appuyant également sur des seconds rôles solides, en l'occurance Shia LaBeouf, Logan Lerman et Jon Bernthal, Ayer expose un opéra funeste et sanglant, où un char dirigé par des véritables cracks, se fraye un chemin parmi les territoires Allemands. Autant dire que l'histoire n'est pas bien compliquer, aucun obstacle ne sépare la narration et le spectateur. On se contente juste de suivre et de palpiter. Cette oeuvre est avant tout des plus réalistes : Les balles qui fusent, les obus qui sifflent, les membres qui se déchiquettent, nous sommes plongés au cœur d'une action trépidante. Nous nous identifions grâce au personnage de Norman, jeune " soldat ", affecter au rang de tireur à bord du char du Sergent Collier. Les réactions de Norman sonnent plus vrai que vrai. Inutile de nier qu'on fait parfois la moue à la vue de ce jeune qui n'osent tirer sur des soldats SS. Honnêtement, tout est bien construit. La tension grimpe à chaque coup de feu ( Voyez vous même ) ce qui fait que le spectateur ne se sent plus qu'en sécurité qu'à l'intérieur du char. Ce char qui se transforme en bar, en salon, et en église. Parfois un peu trop larmoyant à mon goût, certains défauts techniques sont parfois des plus grotesques : Des grenades sont d'autant plus effectives si elles sont lancées dans un petit habitacle, non ? Enfin, à vous de juger. Je reviens juste sur les rôles secondaires pour signaler que moi aussi j'ai détester Lerman et LaBeouf dans les rôles qui les ont rendus célèbres, vous voyez les films dont je veux parler hein, faites pas les innocents, mais que dans Fury ils sont justes exemplaires. Étonnement. Anyway, ici pas de brutes épaisses ni de dialogue à deux balles, mais des soldats boueux, exténués aux yeux embrumés de fatigue. Réaliste. Enfin, ceux qui s'attendent à des punchlines du tonnerre seront servit. En deux heure et dix minutes, la messe est dite, Fury s'avère être fort.