En regardant la bande d'annonce, les critiques sur ce film et deux du dernier filme de Gondry ainsi que les clips du dernier film de Gondry, je pensais trouver un filme de génie. J'ai bien aimé écouté Chomsky, mais l'animation était fatigant et répétitif. Le directeur répétait sans cesse les mêmes images à un rythme qui ne variait pas beaucoup et de manière assez rapide et psychédélique, ce qui peut être amusant pour un clip vidéo de 3 minutes mais qui est hypnotisant, endormant et agité pour un long métrage. Je trouvé, même si l'idée est bonne, ça rendait le sujet plus compliqué et moins agréable à écouter. J'aurais aimé voir Chomsky davantage et en plus grand. Parfois les images étaient bien vu, mais plein de fois ils auraient pu se ralentir, s’arrêter ou s'intercaler avec davantage de clips de Chomsky le train de répondre ou des images de la vie.
J'ai apprécié par contre les questions biographique que le directeur à posé à Chomsky et les animations de ceux ci.
Je ne regrette pas d'y être allée, mais je ne le recommanderais pas forcement, ou bien: à vos risques et vos périls...
Déçu ! Bien sûr, l'auteur a du talent sur le plan graphique... Mais ça ne suffit pas. On ne comprend rien à Chomsky, même sommairement, comme on était en droit de s'y attendre avec un tel titre. Ce qu'il a apporté à la linguistique, ses engagements politiques, sa mise à l'écart par le milieu intellectuel français, rien de tout ça... Dommage, vraiment dommage...
On sait que Michel Gondry a un véritable goût pour l'intimisme mélangé à un univers fait de bric et brac qui n'appartient pas qu'à lui. C'est d'ailleurs cela qui donne à ses long-métrages un parfum de naïveté magnifiquement mélancolique. Sa rencontre avec un grand intellectuel tel que Noam Chomsky n'est donc qu'une semi-surprise car bien que les concepts intellectuels très ordonnés du linguiste semblent a priori peu convenir aux trouvailles débordantes de fantaisie de Gondry, on retrouve au sein de cette conversation un artiste intimidé qui fait profil bas face à l'intellectuel. "A ce moment-là je me suis senti ridicule, adresse-t-il au spectateur, mais je devais vous montrer cette séquence". En dressant le portrait admiratif de Chomsky, Gondry nous fait part indirectement de sa propre image qui ressemble en tout point à son cinéma. Une sincérité émouvante émane de sa voix lorsqu'il interroge Noam Chaumsky ou lorsqu'il livre quelques anecdotes de sa propre vie (les objets dans la salle de montage du "Frelon Vert" dont il avait la sensation de les identifier directement par leur vécu, l'obsession de son épouse pour l'astrologie...). Mais le philosophe, par sa pudeur, noue aussi une certaine complicité avec le cinéaste et donne des arguments très riches à sa théorie. Il est vrai que dans ce flot continu d'explications souvent complexes, on peut aisément s'y perdre et un autre visionnage ne serait pas de trop afin de comprendre toutes les subtilités du raisonnement de Chomsky. Néanmoins, on se rend compte que sa démarche scientifique est à la recherche d'une certaine simplicité enfantine. Comment un enfant peut-il de façon aussi rapide comprendre les codes du langage qui l'entoure? C'est en partie de là que part la théorie de la grammaire générative. Un retour à la source qui est sans nul doute un point en commun à ajouter au cinéma de Michel Gondry. L'intellectuel, s'il est parfois "perplexe" face au monde, n'est-ce pas aussi celui qui est encore capable de s'étonner, de porter un regard bienveillant sur les choses? "Nature is simple" dira-t-il et c'est peut-être cela qui en fait sa beauté.