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713 abonnés
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5,0
Publiée le 9 septembre 2010
Film bien trop méconnu qui mérite le détour, "Shock corridor" est un chef d'œuvre du genre (déjà) mais aussi du cinéma. La vision que donne S. Fuller des asiles psychiatriques est bien plus impressionnante que celle de "Vol au-dessus d'un nid de coucou". Avec son anti-héros, son ton très libre, ses propos engagés (critique du Viêt-Nâm, du racisme et du nucléaire dans le même film) et sa galerie de personnages pittoresques bien campés par des acteurs pas connus (ou très peu), le film prend vraiment aux tripes et ne nous lâche pas. La mise en scène de Fuller est comme toujours très vivante, innovante, imagée, excitante. Le scénario est quand à lui un peu plus ludique, l'enquête avançant de manière régulière et mécanique mais il reste brillant dans sa peinture de l'Amérique, avec des rebondissements incessants, amenant une réflexion passionnante. Du lourd, du très très lourd, tourné en 10 jours dans 3 décors (le tout sur 1 seul plateau) avec 15 acteurs. Le peu est souvent l'ami du bien... tant qu'un génie est à la barre.
Samuel Fuller n'en est pas à son coup d'essai lorsqu'il réalise "Shock Corridor" en quelques jours mais il en est certainement à son coup de maître. Nous contant l'histoire d'un journaliste se faisant passer pour fou afin de se faire interner dans un asile pour résoudre un meurtre et en tirer un article qui lui vaudra le prix Pulitzer, le film est une plongée infernale vers la folie dont il est impossible de sortir indemne. Avec peu de moyens mais avec une volonté certaine de ne jamais rien lâcher de son sujet et de l'aborder sans faire de concessions, Samuel Fuller dresse un portrait effrayant de l'Amérique dont la société (avec la guerre et les conflits raciaux) pousse ses habitants à la folie. De façon plus générale, "Shock Corridor" nous montre que de la raison à la folie, il n'y a qu'un pas, un pas que Johnny (excellent Peter Breck, partageant quelques surprenants traits communs avec Charlie Sheen) risque de franchir, avançant dans son enquête aussi bien que dans sa folie au fur et à mesure du film. Une œuvre forte, radicale et profondément cynique à la mise en scène et la photographie implacables.
Shock Corridor est un super film traitant de la folie. L'univers de l'asile de fou est assez bien représenté et la grande force du film est ces personnages qui sont tous trés bien reussi. Le scénario est vraiment pas mal et fait penser un film sorti cette année qui n'est autre que l'excellent "Shutter Island". Malheureusement et c'est pour cela que je met pas la note maximum car l'intrigue est trés prévisible et sans surprise, mais ce n'est pas ce qu'on retient de ce film. Un film excellent sur la psychiatrie, cependant inférieur scénaristiquement que "Shutter Island" et inférieur à "Vol au dessus d'un nid de coucou" dans son immersion dans la folie.
Lors du tournage de Shutter Island, Scorsese a diffusé des films aux acteurs, afin de les imprégner de l'ambiance. A mon avis celui-ci en faisait parti. Bref, passons. Malgré quelques lourdeurs au niveau de la mise en scène à certains moments, et quelques passages pas toujours très convaincants (la vision de ces années là sur le monde du strip-tease et des hopitaux psychiatriques...) on est vraiment porté par l'histoire que j'ai trouvé très intéressante. Je regrette grandement le fait qu'au final on ne soit pas plus impliqué dans l'enquête. Le personnage principal sait qui a été tué, il sait plein de choses (les témoins etc.) mais à aucun moment le spectateur n'est informé et n'est intégré dans cette enquête. Un peu raté de ce côté là. Mais sinon un film assez réussi grâce au scénario vraiment intéressant.
Sans conteste le meilleur film de son réalisateur et peut-être aussi le meilleur sur la folie avec «La Fosse aux serpents», «Shock Corridor» est un film dur et d'une très grande intensité présentant une galerie de personnages fascinante incarnée par une distribution impressionnante. L'histoire quand à elle est aussi prenante qu'audacieuse et Samuel Fuller ne manque pas de ponctuer son film de séquences marquantes, ne serait-ce que les visions en couleur des patients. Un film implacable qui nous montre que la lisière entre la raison et la folie est très très mince et qu'il est facile d'y succomber. Franchement, je crois que «chef d'oeuvre» est le terme approprié pour qualifier cette oeuvre unique.
Très bon film, si le film n'est pas imprévisible il installe une véritable atmosphère de folie, par une mise en scène impeccable, soignée et étouffante. Les acteurs qui souvent surjouent la folie, je ne dirai pas qu'ils sont sobre, mais leur jeu est en parfaite adéquation avec l'ambiance, la folie ambiante et la mise en scène admirable.
L’univers psychiatrique comme rarement nous l’auront vu au cinéma, voilà ce que nous réserve Samuel Fuller avec Shock Corridor (1963), un drame psychologique dans lequel un journaliste se fait passer pour malade dans le seul espoir d’être interné dans un hôpital psychiatrique afin de pouvoir y mener son enquête sur un meurtre suspect. Scénario brillant, complexe mais passionnant, ajoutez à cela, une mise en scène parfaite, avec son lot de mystères et de mensonges, tant à caractères sociétale que politique. On appréciera tout autant les surimpressions, lorsqu’elles mettent en scène Constance Towers aux côtés de Peter Breck. Samuel Fuller réalise ici un brûlot sur une Amérique en pleine perdition, la folie humaine dans toute son horreur, et ce, quelques années avant Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975).
un classique du cinéma américain merci monsieur fuller! cependant je me risque à dire qu'il ne s'agit pas d'un chef- d'oeuvre car malgrè un grand nombre d'ingéniosités le scénario est traité de manière prévisible
le film qui fait passer vol au dessus d'un nid de coucou pour une plaisanterie. Il est vraiment impressionnat de voir que ce film ait été réalisé en 1963. Samuel fuller livrait alors un de ses meilleurs films.
Un exellent film doté d'un scénario en béton armé avec une jolie structure basique mais trés efficace.Une sorte de film d'aventures qui explore la folie humaine et qui n'hésite pas à l'aide de dialogues bien construits d'étaler des psychologies des personnages à un niveau dantesque.Un film trés bien écrit et trés bien interprété.
Samuel Fuller est peut-être le metteur en scène pré-New Hollywood le plus sulfureux. N'hésitant pas à tordre les stéréotypes du cinéma classique des années 50 (le couple parfait, la société idyllique), Fuller a marqué d'une pierre blanche l'histoire du cinéma américain. Et avec "Shock Corridor", le metteur en scène signe un de ses plus grands films. Prenant à bras le corps une intrigue passe-partout (un journaliste se fait interner pour résoudre un meurtre qui a eu lieu dans ce même hôpital), Fuller aborde des thèmes graves pour l'époque: chasse aux sorcières, antipsychiatrie et ambiance ultra-disciplinaire, le film sent la poudre, secoue et choque. Un film impressionnant.
Fort de son expérience de journaliste spécialisé dans la criminologie, Samuel Fuller réalise en 1963 Shock Corridor, chef d'oeuvre absolu du septième Art. Un film percutant sur une Amérique rongée de l'intérieur par l'ambition, le cynisme, le racisme ou encore l'injustice. John Barrett ( joué par l'immense Peter Breck ) est un écrivain bien décidé à remporter le prix Pulitzer. Pour ce faire, il décide de se faire interner dans un hôpital psychiatrique dans l'espoir d'enquêter sur le meurtre d'un patient ( on ressent ici la dimension autobiographique du film de Samuel Fuller ). En toute objectivité, il faut reconnaître l'originalité de l'intrigue de base, ainsi que la densité des thèmes qu'elle véhicule. A ce scénario génial vient s'ajouter la splendeur de la photographie de Stanley Cortez : surimpressions magnifiques ( notamment celles où Barrett se souvient de sa femme, allongé sur son lit ) et jeux de lumières contrastés idéaux pour symboliser le passage de Barrett de l'équilibre mentale à la folie. Shock Corridor est un film plus choquant qu'il n'y paraît, et spécialement parce que Fuller y nuance son propos : si les patients apparaissent de prime abord comme les stéréotypes de cinglés irrécupérables, ils ont de bonnes raisons d'avoir pété les plombs : Guerre Froide, Ku Klux Klan ou encore bombe atomique sont autant de traumatismes susceptibles d'éclairer la folie d'une société en proie à l'aliénation. Une oeuvre sublime et pessimiste, subtile et pertinente : tout ce que j'aime au cinéma...
Je ne pensais pas mettre 4 étoiles au bout de cinquante minutes de film. Je le trouvais interessant certes, avec des moments forts mais aussi parfois lourds. Mais passé ces deux tiers de film efficaces, le reste est absolument prenant : L'entrée du heros dans la folie, avec un suspense omniprésent. Les acteurs sont parfaits, les personnages sont touchants par leur histoire et la fin excellente. Film desespéré qui fait beaucoup reflechir par son sujet realiste.