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    Shock Corridor
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    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    Le cinéma de Samuel Fuller (1912-1997) se caractérise par deux mots : intégrité absolue du propos et violence brute de la réalisation (jeu des acteurs sans apprêts, montage brutal, photo implacable souvent signée du très grand opérateur N&B Stanley Cortez).
    Ces traits ne sont nulle part plus accusés que dans Shock Corridor (1963) : dénonciation de l'archaïsme médiéval des HP américains des années 60 même teintés de pseudo-psychanalyse -électrochocs (toujours utilisés aujourd’hui) et camisole de force-, dénonciation du racisme et des lynchages, dénonciation de l'agressivité anticommuniste, dénonciation de l'agressivité meurtrière de la toute la société américaine.
    Certes on *voit* moins de violence que dans beaucoup de navets et blockbusters des années 2010 mais ses ressorts, ses raisons, sont infiniment mieux décrits, mieux expliqués et on ressort de ce film mieux armé contre la jungle psychiatrique, le racisme, la course au succès.
    Pour ceux qui aiment les films qui éclairent le paysage et les cinéastes qui parlent au spectateur comme à un citoyen adulte capable d'exercer sa réflexion et de préparer son action.
    cylon86
    cylon86

    2 544 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2015
    Samuel Fuller n'en est pas à son coup d'essai lorsqu'il réalise "Shock Corridor" en quelques jours mais il en est certainement à son coup de maître. Nous contant l'histoire d'un journaliste se faisant passer pour fou afin de se faire interner dans un asile pour résoudre un meurtre et en tirer un article qui lui vaudra le prix Pulitzer, le film est une plongée infernale vers la folie dont il est impossible de sortir indemne. Avec peu de moyens mais avec une volonté certaine de ne jamais rien lâcher de son sujet et de l'aborder sans faire de concessions, Samuel Fuller dresse un portrait effrayant de l'Amérique dont la société (avec la guerre et les conflits raciaux) pousse ses habitants à la folie. De façon plus générale, "Shock Corridor" nous montre que de la raison à la folie, il n'y a qu'un pas, un pas que Johnny (excellent Peter Breck, partageant quelques surprenants traits communs avec Charlie Sheen) risque de franchir, avançant dans son enquête aussi bien que dans sa folie au fur et à mesure du film. Une œuvre forte, radicale et profondément cynique à la mise en scène et la photographie implacables.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    45 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2014
    Mon premier Fuller.

    Je vais essayer de ne pas faire trop long. J'aime bien ce film pour tout un tas de raisons, c'est bien fait, intelligent dans le propos, dans l'écriture des personnages, les acteurs n'en font jamais trop alors que la simulation de la folie pouvait facilement donner lieu à du surjeu pénible, le réalisateur est plus malin que ça. J'aime bien l'histoire de cet homme, son but opportuniste qui va se heurter à la réalité, et si j'aime le film c'est surtout pour ce basculement dans la folie qui est très bien géré, que ce soit avec les métaphores et cauchemars ou l'utilisation de la voix off.

    Mais, car depuis le titre vous savez qu'il y a un mais, j'ai, étrangement, eu un peu de mal à accrocher au film à certains moments, et je ne me l'explique pas. Ce n'est ni un problème de scénario, ni un problème d'acteur ou de mise en scène, tout ça est impeccable, mais bon, je ne sais pas, je n'ai pas accroché tant que ça.

    Mais en y repensant, avec le recul, j'ai clairement aimé le film, alors forcément je m'interroge : était-ce la fatigue ? le changement de ton par rapport au film précédent ? Je ne sais pas. Et je suis sûr que si je le revoyais maintenant, seulement deux jours après je l'aimerais sans avoir de problème.

    Une réaction bien étrange donc. Je suppose donc que certains n'accrocheront pas. Ça a été un tout petit peu mon cas, mais j'ai aimé tout de même.

    Peu importe, on a un bon film sur la folie, l'ambition, la manipulation des esprits pour parvenir à ses fins, la chute vers la folie.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Vol au-dessus d'un nid de coucou avant l'heure. La dimension politique est bien plus intéressante que dans le film de Milos Formas, parabole un peu trop évidente sur l'enfermement.
    Auto
    Auto

    28 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2010
    L’histoire n’est pas crédible, (Comment sur de simples allégations et sans aucune vérification des faits un homme peut-il être interné dans le même hôpital que quelqu’un qui a tué son épouse ?) et, l’enquête menée par Johnny Barrett est plate (Il ne fait rien d’autre qu’interroger un à un les malades pour leur demander qui a tué Sloan). Schock Corridor offre malgré tout une intéressante plongée dans la folie et ose aborder des sujets polémiques à l’époque comme le racisme dans le sud, le péril atomique ou la peur du communisme.
    nastygobs
    nastygobs

    20 abonnés 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2008
    Un exellent film doté d'un scénario en béton armé avec une jolie structure basique mais trés efficace.Une sorte de film d'aventures qui explore la folie humaine et qui n'hésite pas à l'aide de dialogues bien construits d'étaler des psychologies des personnages à un niveau dantesque.Un film trés bien écrit et trés bien interprété.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    30 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 septembre 2012
    Dans les grands films où l’action se situe dans un asile psychiatrique, Vol au-dessus d’un nid de coucou est le titre qui on ne peut plus naturellement. C’est d’ailleurs le succès de la pièce initiale que Samuel Fuller sera décidé à adapter un vieux projet qui deviendra Shock Corridor, que l’on ne peut finalement pas vraiment comparer au film de Milos Forman tant le ton y est différent. Néanmoins, sur une toute autre échelle, le long-métrage de Samuel Fuller parvient tout autant à marquer. Plus qu’un banal film sur la folie, Shock Corridor est une véritable expérience, appelée à retourner le spectateur. C’est aussi un labyrinthe tortueux qui n’est ni plus ni moins que l’image des tréfonds de l’âme. Il y a tout d’abord cette collaboration avec un des plus grands chefs-opérateur du cinéma. Stanley Cortez, spécialement connu pour son travail sur La Nuit du chasseur, dont l’obscurité brillait alors de mille éclats. C’est ces mêmes éclairages qui confèrent à Shock Corridor son ambiance emplie de psychose. Cet univers cauchemardesque où les péripéties se produisent machinalement, de façon à empêcher la progression du protagoniste. Par ailleurs, le long-métrage tout entier est d’une esthétique superbe, où les plans en arrivent parfois à côtoyer le cinéma expérimental. Grâce à l’incroyable – et méconnu – Peter Breck, le film atteint des sommets de démence rarement vus au cinéma. Cela se voit on ne peut mieux, le but de Samuel Fuller n’était pas de filmer la meilleure histoire de tous les temps. Au contraire, le scénario est ici passé au second plan, pour privilégier l’exercice de style censé représenter à lui seul toute la folie qui peut s’accaparer l’esprit d’un être humain, initialement normal. Néanmoins, le réalisateur ne se limite pas à une simple expérimentation et va plus loin en appuyant là où ça fait mal. Sur la jaquette du DVD, on peut lire un commentaire de Scorsese disant que dans l’Amérique de Fuller, tout le monde était devenu fou. Effectivement, il ne faut pas longtemps pour voir dans son long-métrage une certaine dimension critique qui le fera d’ailleurs interdire dans le sud des Etats-Unis. En effet, à travers une galerie de personnages devenus des paradoxes ambulants – un rescapé du Vietnam qui se croit devenu général, un noir diablement raciste envers les autres noirs ainsi qu’un brillant scientifique réduit à vivre avec l’esprit d’un enfant de 5 ans –, Samuel Fuller entend parler respectivement de cette guerre du Vietnam, du Ku-Klux-Klan et de la bombe nucléaire. Autrement dit, trois zones sensibles qui reflètent merveilleusement bien la folie de notre monde. Il y a donc ce journaliste à l’ambition débordante, tenté de gagner le prix Pulitzer en trouvant l’assassin qui serait parvenu à semer la police. À travers ce protagoniste prêt à tout pour avoir ce qu’il veut – y compris se mettre à dos sa femme –, Fuller semble vouloir dire que nulle âme n’est incorruptible. De plus, la citation qui ouvre et clôture le film (non sans causer quelques frissons lorsque l’on comprend enfin son sens) « Celui que Dieu veut détruire, il te rend d’abord fou » semble elle aussi vouloir rendre des comptes à l’espèce humaine. Est-ce le surplus d’audace qui fut la source de ce final bluffant ? De toute manière, là n’est pas la seule question que l’on peut se poser après avoir vu cet étrange objet qu’est Shock Corridor. Cette merveille follement réussie et immensément osée. Après tout, ceux qui critiquent la société via l’exploration de la folie ne courent pas les rues et c’est très certainement pour cette raison que Shock Corridor peut avoir un tel impact sur le spectateur. Shock Corridor est une œuvre que l’on se doit de ne pas mettre entre toutes les mains, tant le sujet qu’elle aborde et les façons dont il est abordé s’avèrent éprouvantes. Séance de psychologie sans précédent qui se clôt par un immense frisson, suivi plus tard par un nombre incalculable de questions.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    153 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2007
    Un grand film injustement méconnu. Ce "Shock Corridor" que réalisa Samuel Fuller en 1963 est une plongée terrifiante mais surtout moderne dans un hôpital psychiatrique, bien loin des oeuvres à thèse démonstratives qui ont pu être produites par la suite. A partir d'un point de départ relativement ingénieux, le cinéaste construit un récit anti-conventionnel et constamment surprenant, se présentant d'abord comme un polar de série B avant de s'avérer être un véritable pamphlet politique, engagé et argumenté sans céder à de larges explications. Tout est dans la métaphore intelligemment construite et qui, en découpant clairement certaines étapes scénaristiques se permet des discours d'une audace remarquable. Fuller renvoie d'abord dos à dos les deux gros blocs de l'époque en présentant le portrait troublant d'un ex-combattant en Corée. Le lavage de cerveau est très clairement évoqué de même que les méthodes d'asservissement scandaleuses de l'un et l'autre camp. Ensuite vient le tour de l'amérique puritaine, conservatrice et surtout raciste, bien égratignée grâce à une ironie extrêmement grinçante usant d'une inversion troublante des rôles. Enfin, c'est au tour de la sélection sociale pratiquée en Amérique et sa bêtise à se séparer de certains cerveaux d'en prendre pour son grade. Subversif, le metteur en scène n'en perd pas moins ses objectifs de départ et s'intéresse minutieusement aux caractères sombrant dans la folie de ses protagonistes. Sa conclusion apocalyptique laisse sans voix, bien amenée par un suspense éprouvant mentalement. Techniquement, c'est remarquable : les plans sont rythmés, variés, inventifs et innovent en terme des points de vue, subjectifs et objectifs étant régulièrement confondus. Pour terminer, Fuller remplit son cadre d'élements provocateurs retenant l'attention du public lambda, chose demandée par les producteurs en vue de gains financiers. Ingénieux et puissant, voici un film à voir, revoir et analyser. Culte.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 693 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 juin 2021
    Un journaliste veut s'infiltrer dans un hôpital psychiatrique pour enquêter sur un meurtre. Il demande donc l'aide de sa petite amie qui est strip-teaseuse. Elle fait le pire strip-tease au monde en commençant par chanter à travers un boa de plumes enroulé complètement autour de son visage de sorte qu'elle ressemble à une autruche grincheuse puis elle fait des sauts et des grincements désynchronisés sur une lente ballade. Elle se rend au poste de police et dit mon frère a essayé de m'attaquer et le sergent de bureau prend immédiatement le téléphone pour appeler le service psychiatrique afin qu'il vienne le chercher. À la fin le journaliste découvre l'identité du tueur lui arrache des aveux et demande au médecin-chef d'appeler son rédacteur en chef qui confirmera qu'il était une taupe dans l'hôpital. Dans la scène suivante pourtant il est devenu un schizophrène mais on ne nous dit jamais pourquoi ni comment. A-t-il attrapé la schizophrénie d'un des autres patients. Le médecin lui a-t-il fait quelque chose pour qu'il se taise mais qui s'en soucie. Je ne parviens pas à comprendre que Shock Corridor soit considéré comme un classique...
    peter W.
    peter W.

    44 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 janvier 2018
    Visiblement Fuller avait beaucoup d'idées pour ce film. Il profite de cette enquête d'un journaliste dans un hopital psychiatrique pour aborder divers thème. Hélas il ne s' embarrasse pas de détails et caricature beaucoup. Le film perd ainsi parfois de son attrait mais l'ambiance du film reste bonne. On assiste à scènes intéressantes et quelques bonnes performances d'acteurs.
    softy76
    softy76

    33 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2009
    un classique du cinéma américain merci monsieur fuller! cependant je me risque à dire qu'il ne s'agit pas d'un chef- d'oeuvre car malgrè un grand nombre d'ingéniosités le scénario est traité de manière prévisible
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    39 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2013
    Excellent film avec une très bonne mise en scène. Y'a pas mal de scènes qui m'on donner la chair de poule et d'autres qui m'ont bien fait rire mais tout ça en étant dans une atmosphère étouffante et angoissante. Ce film traite très bien l'immersion dans la folie, j'ai vraiment accroché malgré qu'il soit déjà très vieux (1963 c'était pas hier).
    Je remarque que je m'interesse de plus en plus au cinéma noir et blanc depuis que je vois de si bons films.
    Enfin bref, Shock Corridor est pleins de folie et de fureur c'est un film a ne pas rater.
    Moi je m'en souviendrais longtemps, c'est le genre de film qui marque les esprits!
    Le comptoir du cinéphage
    Le comptoir du cinéphage

    28 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 décembre 2009
    le film qui fait passer vol au dessus d'un nid de coucou pour une plaisanterie. Il est vraiment impressionnat de voir que ce film ait été réalisé en 1963. Samuel fuller livrait alors un de ses meilleurs films.
    Petit-doigt
    Petit-doigt

    28 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 avril 2011
    Film noir plein de folie et de fureur.
    Beaucoup moins "bien-pensant" que 'Vol au dessus d'un nid de coucous', cette exploration de l'univers du confinement psychiatrique cristallise par des allégories étonnantes et audacieuses la mauvaise conscience des États-Unis (et par extension de la nature humaine): puritanisme, ségrégation racial, corruption... Au bout du compte le héros, un journaliste d'investigation plutôt cynique deviendra lui même aliéné. Un film tellement riche de sens qu'il gagne à être revu.
    Grand admirateur de Fuller, Scorcese a dû puiser dans la noirceur de ce grand film halluciné une bonne partie de son inspiration pour réalisé le vénéneux 'Shutter Island'.
    En revanche, par rapport au film de Milos Forman, Shock Corridor perd un peu en émotion ce qu'il gagne en images percutantes, mais c'est justement la marque de fabrique de Fuller et ce qui manque souvent aux films actuellement.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 321 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2021
    De bonnes idées de mise en scène dans ce film assez racoleur se référant non sans fatuité à Euripide : « Celui qu’il veut détruire, Dieu le rend fou. » Le scénario est original mais parfaitement prévisible et invraisemblable : un journaliste intègre un hôpital psychiatrique pour enquêter sur un crime. On y voit des filles de revue tricoter, des fous décrits de manière simpliste délirer sur la guerre de sécession, le racisme, le Ku-Klux-Klan… Principalement tourné en NB avec appel à la couleur pour certaines séquences.
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