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moket
529 abonnés
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2,5
Publiée le 23 janvier 2020
Lorsque l'on trouve que la qualité première d'un film est son atmosphère, c'est généralement que l'on s'est ennuyé… Celui-ci ne déroge pas à la règle même si elle est très réussie et que l'interprétation est très bonne. Le faux rythme sur lequel est mené le film empêche de complètement rentrer dedans.
Toutes les semaines sortent des long métrages qui ne bénéficient quasiment d'aucune promotion passant ainsi inaperçus aux yeux du grand public. Pourtant parfois ces films mériteraient franchement que l'on s'y intéresse de près. Le distributeur Potemkine semble se spécialiser dans ce genre d'œuvre. Après nous avoir notamment fait découvrir l'excellent God Bless America et Ping Pong Summer ils sortent cet été Young Ones un film d'anticipation vraiment originale à découvrir d'urgence.Persuadé que l'eau reviendra un jour re-alimenter la terre de sa propriété, Ernest Holm n'a jamais voulu quitter cet endroit. Alors que son fils semble marcher sur les pas de son père, sa fille commence vraiment à en avoir marre de vivre dans ce bled sans eau, privée de toutes libertés. Un accident tragique va bouleverser leur petite vie tranquille sous une avalanche de secrets.Frère de Gwyneth Paltrow, Jack Paltrow signe avec Young Ones son second film en tant que réalisateur et scénariste. Une histoire inspirée par le manque d’eau dans certaines parties du monde qui lui a fait imaginer un drame familial d’anticipation qui se rapproche beaucoup du western. Secrets, drames et jalousie sont au programme de cette intrigue originale que l’on a la chance de pouvoir découvrir avant même le public américain.L’histoire de Young Ones se passe dans un futur pas si éloigné où certaines régions de notre planète ont du être désertées. Alors que ceux qui vivent privés d’eaux se retrouvent rapidement à devoir survivre dans une espèce de monde post-apocalyptique aride et désertique, il existe encore des villes où la vie semble toujours suivre son cours normalement. Tourné en Afrique du sud, le film présente des décors incroyables dans lesquels on ressent sans peine ce que c’est de devoir vivre privé d’eau.Nous y suivons une famille dirigée par un père autoritaire mais juste joué par Michael Shannon qui retrouve ici un rôle à la mesure de son talent dans la lignée de celui qu’il tenait dans Take Shelter. Ici son obsession est de faire revenir l’eau sur ses terres. Il a un fils joué par Kodi Smit-McPhee, décidément habitué aux mondes dévastés (La Route, La Planète Des Singes : L’Affrontement), qui aimerait marcher sur les traces de son père. Elle Fanning joue le rôle de la fille, en pleine crise d’adolescence qui est chargée de toutes les corvées ménagères et rêve d’émancipation. L’équilibre précaire de cette famille va être perturbé par Nicholas Hoult, jeune homme jaloux de leurs terres mais amoureux de la fille.Le film est découpé en trois chapitres se focalisant sur les trois rôles masculins principaux, après une brève exposition des lieux et personnages, le drame se fait progressivement plus oppressant. L’histoire devient de plus en plus prenante alors que s’accumulent trahisons et secrets. C’est qu’il s’en cache des choses dans ce scénario très bien ficelé, les spectateurs ne sont pas au bout de leurs surprises jusqu’à la fin du film. Difficile de se douter de tous les bouleversements que traverseront les personnages.Ce découpage en chapitre rappelle les films de Quentin Tarantino mais le réalisateur est suffisamment habile pour avoir bien digéré ses influences pour les rendre dans l’ensemble quasiment imperceptibles. Son futur proche un peu retro pourra faire penser aux films de Neil Blomkamp ou même aux scènes sur Tatooine de l’Episode IV de Star Wars. On pensera aussi bien sur à tous ces longs métrages se déroulant dans des mondes post apocalyptique de Mad Max jusqu'au tout récent The Rover.En transposant tous les codes du western à une époque futuriste, Jake Paltrow bouleverse le genre et donne au film un aspect vraiment original. Porté par quatre acteurs excellents représentant le meilleur présent et à venir du cinéma américain, Young Ones est sans aucun doute le film le plus original et innovant de cette période estivale. Dommage qu’il ne dispose pas d’une promotion suffisante pour le faire découvrir au plus grand nombre.
Dallas, ton univers impitoyable... Young Ones est une petite production originale avec sa forme narrative découpée en plusieurs "chapitres" correspondant à chaque personnage, avec un si petit casting principal (on suit une famille au milieu du désert) sans jamais avoir l'impression d'en avoir fait le tour, avec un message écologiste très bien amené : voici ce qui attend les êtres humains le jour où l'eau viendra à manquer... La guerre à l'eau commence, et entraîne avec elle des familles qui se déchirent, des ventes d'enfants, des mariages intéressés par le seul appât du gain, et des meurtres sous le soleil. Ce monde de misère et de sécheresse devient vite très intéressant, jusqu'à l'acte irréparable (spoiler: le meurtre du père de famille par l'aspirant fiancé de la jeune fille ) qui nous tient encore un peu plus en haleine jusqu'au rebondissement final totalement inattendu (spoiler: le robot avait tout enregistré et le fils découvre la terrible vérité sur la mort de son père ) et qui nous offre sur un plateau d'argent des dernières minutes subjuguantes (spoiler: le meurtre prémédité du jeune fiancé ). Le casting est bien trouvé et les acteurs semblent inspirés par leur rôle (leur interprétation respective est d'une sincérité efficace) et ne cherchent pas forcément à mettre en vedette les noms connus tels Michael Shannon, Nicholas Hoult ou Elle Fanning, ayant autant de place à l'écran et dans le scénario que les rôles secondaires (le fils, la femme handicapée...). On boudera peut-être lorsque l'on découvre les spoiler: plans enregistrés par le robot , qui sont impossibles pour la plupart à cause de l'emplacement du robot qui ne lui offrait pas ces points de vue ; et la froideur des sentiments (volontaire dans ce Dallas sans cœur) a tendance à vite lasser après que le père spoiler: n'est plus là pour aimer ses enfants. Mais que l'on se rassure, le rythme est impeccable, les décors désertiques très beaux et magnifiés par les cadrages larges sur de grands espaces ensoleillés ou les gros plans inspirés sur des détails du désert. Cette famille attachante perdue en pleine sécheresse qui se fait peu à peu gangréner par la convoitise d'un jeune homme fourbe nous rappelle que de petits projets cachent souvent un grand potentiel. Que la guerre de l'eau commence...
L'exercice de la dystopie, la description d'un nouveau "meilleur des mondes", est souvent casse-gueule et tombe souvent dans le ridicule (voir la Lucy du bonimenteur Besson par exemple). Paltrow évite cet écueil en limitant les inventions futuristes, sauf une remarquable machine intelligente, la Sim, et en imaginant une humanité de retour vers un monde d'égoïsme et de violence, proche des plus sombres westerns. Pourquoi pas? Dans ce monde imaginaire, la catastrophe constitutive est une sécheresse perdurante qui a ruiné les petits agriculteurs, désertifié le paysage et asséché les cœurs. On vit ce malheur à travers les péripéties d'une famille cabossée dont le chef de famille est un têtu teigneux. Pas original mais pourquoi pas? Là où on décroche un peu, c'est dans le découpage scolaire du film, les portraits caricaturés et les rebondissements de feuilleton à deux cents. (à peu-près le prix de la Sim!). En résumé, bon casting (excellent Michael Shannon qu'on avait découvert dans Take Shelter), belles images également, mais faiblesse du scénario (du montage?) dont les raccourcis et ellipses sont parfois perturbants, et mise en scène laborieuse.
Petit film indépendant sorti dans un relatif anonymat (je n’ai même pas réussi à avoir ses résultats au box-office, c’est dire s’il n’a pas eu un écho médiatique important), “Young ones” constitue le second long-métrage de son auteur le moins célèbre frère de Gwyneth Paltrow, j’ai nommé Jake Paltrow. Prenant comme paradigme de départ la déliquescence des U.S.A. suite à une sécheresse aussi brutale que totale ayant entraîné un état de guerre civile, le réalisateur nous construit un western post-moderne où à l’aide de délicate touche d’anticipation (robots-mules, écran souple…) il revient aux sources de la vie dans son pays : la lutte des pionniers pour arracher à leur terre une maigre subsistance tout en luttant contre eux-mêmes et les dangers extérieurs dans une solitude aliénante. Il construit une histoire poignante où le facteur humain et ses défauts sont au cœur de l’intrigue : cupidité, alcoolisme, violence…, mais contrebalancé par des relations humaines très poignantes : notamment la relation père-fils très touchante. Le film qui bénéficie d’un scénario très convaincant possède en outre un casting très fort constitué de l’acteur quinqua montant Michael Shannon secondé par un trio de jeunes acteurs aux C.V. déjà bien fournis : Nicholas Hoult, Elle Fanning et Kodi Smit-McPhee, respectivement 20, 15 et 10 ans de carrière derrière eux. On est littéralement happé par la force visuelle autant que thématique et scénaristique de ce film et si j’ignore quels ont été ses résultats en salle (malheureusement faible je présume...), j’espère que le DVD et le VOD, lui permettront d’avoir une bonne seconde vie. En tout cas je le recommande avec enthousiasme de mon côté et vous encourage à le voir sans hésiter si tel n’était pas encore le cas.
Un film de SF plutôt réussi, je trouve, qui ne manque pas d'originalité et qui a son rôle de surprises et d'événements. Tout n'est pas parfait mais dans l'ensemble, j'ai bien aimé et trouvé les critiques assez sévères. De plus, chaque personnage y va de sa touche personnelle et semble y mettre du cœur, ce qui accentue parfois les émotions par lesquelles on passe. La musique est aussi un point positif, c'est à noter !!
(...La mise en scène est aussi brillante que la très belle photographie (signée Giles Nuttgens, directeur photo de The Grand Budapest Hotel et My name is Hallam Foe) mais le film ne parvient jamais à décoller véritablement, prisonnier d'un carcan répondant à tous les codes du cinéma indé américain.LA SUITE :
Sorti en catimini le 6 août dernier, Young Ones est un petit film indépendant qui cache bien son jeu. Doué d’un scénario captivant et magnifié par un casting brillant, le nouveau film de Jake Paltrow mérite amplement le détour. Dans un triptyque maîtrisé, Young Ones narre le parcours de trois hommes dans un futur proche privé d’eau, chacun animé par un désir de justice. Un film envoûtant, à voir le plus vite possible avant qu’il ne soit déprogrammé !(...)Young Ones ne fait pas beaucoup de bruit mais il a pourtant l’étoffe des grands films. Entre un casting impeccable et une histoire maîtrisée, le film de Jake Paltrow est captivant et brut, grâce à un univers à la fois intimiste et étoffé. À voir dès que possible.
Film d'anticipation à la fois réaliste, futuriste et doté d'une esthétique proche du western, Young Ones met en scène une famille au milieu d'un univers en proie à la sécheresse et au rationnement de l'eau. Visuellement impeccable, porté à bout de bras par ses acteurs (Michael Shannon toujours bluffant), avec une mise en scène et une bande originale qui accompagne magnifiquement la tragédie qui se joue, Jake Paltrow fait office de réalisateur décalé et esthétiquement inspiré. Malheureusement, pour ce qui est du rythme de son film, on ne peut pas en dire de même. Si la première scène plante le décor, elle donne un ton qui ne sera pas majoritaire. On le regrette et mis à part sur certaines scènes, dans certains plans et pour certaines trouvailles, le scénario peine à nous tenir en haleine. Dommage car l'idée du film et son traitement résonne bien évidemment dans l'air du temps et donne une alternative filmique plus sobre que l'halluciné, hallucinant et déjanté Mad Max Fury Road de George Miller. Bref, un réalisateur à qui on laisse une seconde chance pour saluer une certaine originalité et une envie irréfutable de vouloir bien faire.
Un film au potentiel scénaristique énorme mais exploité de manière maladroite. Malgré un casting solide tout est malheureusement prévisible et attendu dans ce drame familial sous fond de "sécheresse nationale". Le film traine en longueur jusqu’à une fin convenue. Quelques bonnes idées le ponctuent pourtant, mais cela reste néanmoins décevant.
Même si on sent que Jack Paltrow est plein de bonnes intentions et amène quelles bonnes idées dans son film, il n'est pas encore vraiment un réalisateur. Son scénario est ingénueux et aurait pu renouveler le genre du western mais son découpage narratif en trois actes linéaires et sa mise en scène un peu maladroite parfois limitent le potentiel du film. Dommage, car il y avait la place de faire de "Young ones" un grande fresque d'anticipation, sur fond de sable chaud.
Un film de science-fiction qui nous présente un monde où l'eau se fait rare, comme les terres fertiles, en attendant le retour des pluies. On sent clairement l'influence des films des années 70. La structure narrative est a déplorer : il n’y a pas vraiment d'objectif, les personnages ont une histoire, mais c'est tellement mal mis en scène que l'on peine a suivre. De plus, on dirait que le réalisateur prend pour excuse le désespoir des personnages pour justifier leurs actions qui ne suivent aucune logique. Souvent maladroit, parfois kitsch, avec un scénario aussi rare que l'eau dans ce film, Young ones est a oublier.
Très bon petit film au scénario convenu mais travaillé et rigoureux, les acteurs se sont imprégnés des lieux et ça se sent ( surtout Hoult et McPhee ), la mise en scène et le montage permettent une lecture multilatérale appréciable, les décors, les costumes, les accessoires et les paysages sont sans prétentions mais efficaces et instaurent une atmosphère singulière, le tout étant porté par la sublime bande originale de Nathan Johnson caractérisée par des sonorités de westerns modernisées en adéquation avec les paysages. Cette atmosphère si particulière et la Musique transposent le film dans un univers similaire à Looper, avec Young Ones on constate une montée de jeunes réalisateurs de la scène indépendante très talentueux qui permettent un renouvellement non-négligeable du cinéma américain.
Alors que l'eau est devenue une denrée rare, le fermier Ernest Holm tente tant bien que mal de gagner sa vie afin de protéger ses enfants et de les mettre à l'abri du besoin, nourrissant l'espoir de faire venir une canalisation d'eau sur ses terres. C'est de ce postulat de départ, certes intéressant, que Jake Paltrow (le frère de Gwyneth) construit son film en trois parties bien distinctes, chacune étant centrée sur un personnage différent. Mais les bonnes idées ne font pas toujours de bons films... Sans profiter de l'atmosphère pesante que peut offrir un monde quasiment privé d'eau, le réalisateur préfère se concentrer sur son histoire, aux enjeux dramatiques intéressants mais assez mal exploités. Finalement, ce qu'on retient du film, c'est sa maladresse, que ce soit au niveau de sa mise en scène qui loupe l'émotion des passages dramatiques ou au niveau du scénario qui n'est pas toujours cohérent. Il reste cependant l'interprétation des acteurs, tous impeccables. En effet, Nicholas Hoult surprend en composant un petit salaud, Kodi Smit-McPhee est très convaincant en jeune adolescent qui marche dans les pas de son père, Michael Shannon est toujours aussi bon et Elle Fanning fait preuve d'une grâce extraordinaire, même pour un rôle secondaire.