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paco43
4 abonnés
56 critiques
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2,5
Publiée le 3 décembre 2014
Vous prenez d'excellents acteurs, vous filmez des images superbes de la nature à la Turner (très bonne idée) et pourtant vous avez un film non réussi, malgré les louanges du Monde. Pourquoi? Trop long, musique monocorde, des scènes qui traînent en longueur, des facettes du peintre peu glorieuses et pas passionnantes. Le grand point négatif qui enchaine tout le reste: le montage. Avec des scènes plus courtes, un film de 1h45 et une autre musique, le film aurait pu être une vraie réussite. Dommage! Quel gâchis
"Qu'est-ce qui fait un artiste? Qu'avait Turner en lui pour devenir l'un des peintres les plus éminents du XIXe siècle? À la fin des deux heures et demi de projection, le mystère demeure". C'est ce que dit le critique du "Monde" qui classe pourtant le film dans la catégorie "chef-d'œuvre". C'est là que le bât blesse. Le film tourne (joliment) autour du personnage mais ne réussit jamais à évoquer le phénomène de la création. Visuellement le film est enchanteur, mais accumule les saynètes, tantôt pédagogiques, tantôt psychologiques, tantôt picturales de façon erratique et le vieillissement progressif du personnage semble devenir le seul fil conducteur. Chef-d'œuvre"? Pas si sûr...
Beaucoup de mouvements pour peindre un tableau blanc ! A gesticuler sans arrêt et à râler comme il le fait, Mr Turner fait beaucoup de mouvements pour nous peindre finalement un tableau blanc! C'est dommage, car au départ on est sous le charme de la très belle photographie, mais très vite oubliée par la lenteur de la mise en scène et le scénario bien vide. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Que dire de ce film, sinon affirmer qu'il est globalement décevant. Ben oui, un film de Mike Leigh, on s'attend à du super et on n'a que du très ordinaire. Comme son titre l'indique, "Mr Turner" est un film sur le peintre anglais William Turner, un biopic sur les dernières années de sa vie. Bien sûr, on y parle peinture mais on s'attarde aussi pas mal sur la liaison de Turner avec la patronne d'un Bed and Breakfast de Margate, dans le Kent. Présenté en compétition officielle au dernier festival de Cannes, Mike Leigh a permis à son acteur fétiche Timothy Spall, l'interprète de Turner, d'obtenir le Prix d'interprétation masculine. Très surprenant dans la mesure où ce comédien, souvent très bon d'habitude, n'a dans ce film qu'une chose à faire : grogner ! Non, je suis injuste, on lui doit un petit moment de grâce dans ce film, lorsque, avec sa voix éraillée et alcoolisée, il chante la fameuse lamentation de Didon du "Didon et Enée" de Purcell. Quant à la réalisation de Mike Leigh, on en a connue de plus brillante, celle de "Mr. Turner" étant du genre "plan-plan".
Magnifique travail de photographie, qui permet de soutenir esthétiquement ce film qui se traîne trop souvent en longueurs. Pas de chance, l'homme derrière le peintre est loin d'être sympathique et la société dans laquelle il évolue n'inspire souvent que pitié ou compassion (scène sur le climat le plus adapté aux groseilles à maquereau). Le scénario manque aussi de clarté et de rythme mais dans l'ensemble, ce film est un beau portrait quoique sans concession, d'un homme et d'une époque.
Très beau film, visuellement irréprochable. Les acteurs sont au top dont spall qui n'a pas volé son prix d'interprétation au dernier festival de cannes. Une très bonne surprise !
Dès que Mike Leigh s'intéresse à un projet cinématographique, il lui donne directement, grâce déjà à son don indéniable pour la mise en scène mais aussi de par sa patte narrative talentueuse, une touche de sensibilité bien particulière. Timothy Spall peut bien le remercier, et vice-versa : il réalise-là l'une de ses meilleures interprétations. Mais derrière tout ça, que vaut réellement "Mr. Turner"? C'est un choc affectif de grande ampleur, réel drame en diapason bourré de détails du XIXème siècle, dans une Ancienne Angleterre bourgeoise jusqu'aux limites du Monde ou de son voyage pour l'inspiration tout court. L'homme d'esprit qu'était Turner n'a jamais été aussi défini que dans ce film. Tout est fidèlement retranscrit : de sa relation "sauvage" avec sa servante (Dorothy Atkinson, impressionnante), du décès de son père (l'acteur fort attachant Paul Jesson) et sa relation (enfin) amoureuse avec la gérante du gîte (Marion Bailey, sublime de retenue) dans un port quelconque. C'est un véritable plaisir de s'en apercevoir lorsque l'on aime beaucoup le personnage et ses oeuvres. Mais, enfin, ce long-métrage de 2H30 ne serait pas aussi grandiose si il manquerait la pièce-maîtresse du gâteau : l'unique et toujours aussi charismatique Timothy Spall, qui, derrière les grognements et bribes de mots qu'il sait si bien lancer, utilise une manière bien singulière de jouer, et délivre une enveloppe corporelle perplexe et qui crève l'écran à pleines dents. C'est du cinéma d'auteur perspicace et indéniablement beau, qui symbolise l'essence-même du biopic et d'une de ses fonctions principales : celle de donner envie aux gens de s'intéresser au personnage, ne pas le rendre détestable (cela dépend bien sûr) ni inaccessible. Avec ce biopic, nous nous envolons dans les grandes plaines d'eaux, remplies de bateaux que Mr.Turner peignait si bien! Leigh, lui, fait plus que le filmer, il lui donne une identité cinématographique sans limites. C'est bien l'un des seuls qui en est capable. Voici la grâce!
Pour tous les admirateurs de Turner... et aussi pour tous les autres qui pourront voir là une excellente approche du personnage (très bien interprété), de l'artiste et de sa lumineuse avance et de son époque.
Biopic estimable mais plutôt académique, en comparaison des réussites magistrales antérieures de Mike Leigh. Timothy Spall en fait un peu des tonnes dans le rôle titre.
« Mr Turner » au cinéma s’impose bien vite comme une évidence. Filmé par Dick Pope, la vie de Turner s’avère une formidable occasion pour animer les tableaux du maître, renouer avec cette lumière extraordinaire, très chaude, décrite par le peintre comme le fondement du monde : si cette lumière de Pope est émouvante, c’est aussi parce que le film, en tant que projection, est effectivement un monde animé par la lumière. Joué par Timothy Spall, la vie de Turner s’avère une formidable occasion pour l’acteur de livrer une composition incroyable de borborygmes, raclements de gorge, éructations et gestes bourrus bourrés de tics. Raconté par Mike Leigh, la vie de Turner s’avère constituer une œuvre très significative sur les vicissitudes de la vie d’un artiste : trop excentrique pour ses pairs, le génie de Turner n’était pas reconnu et il était vu et considéré comme un grossier personnage à moitié fou. La mise en scène est admirable car elle ne force rien, elle fait adhérer le spectateur par lui-même au regard que le cinéaste portait sur les situations qu’il lui montre. L’on devine présent le regard du cinéaste qu’a posteriori – puisqu’on pense d’abord que c’est le nôtre. Cette mise en scène repose sur l’intelligence du spectateur, et un principe fondamental : l’empathie pour les personnages. Tout est magnifique dans le film, la photographie, l’interprétation, les décors, les costumes, les cadrages, mais c’est ça qui fait de « Mr. Turner » un chef-d’œuvre.
Une vision graphique, humaine, et bouleversante de la vie de Turner, des plans à couper le souffle. Un film au cordeau sur le maître de la lumière. Le temps du film passe d'ailleurs à la vitesse de la lumière tant le sujet est passionnant.
Très beau film autant au niveau de l'histoire ,qui représente bien l'époque de l'académie dans laquelle vivait turner, qu'au niveau de l'image puisque l'on a l'impression d'être dans un tableau de Turner du début à la fin, seul bémol je l'ai trouvé un peu long même si cette longueur me paraît nécessaire afin de bien cerner l'évolution du peintre. Mention spéciale à Timothy Spall qui mérite amplement son prix d'interprétation.
Franchement, on aurait préféré ne pas voir le film. Les tableaux de Turner sont des chefs-d’œuvre absolus et il aurait été souhaitable de ne pas connaitre le personnage exécrable qui se cache, selon Mike Leigh, derrière ces toiles légendaires. Il grogne, plus qu’il ne parle, est complètement misanthrope et le film ne parvient pas à faire partager au spectateur sa passion ni à exprimer le caractère unique de son œuvre. Les tentatives de reproduire à l’écran l’esprit des tableaux de celui qui fut peut-être le plus grand peintre Anglais de tous les temps ne duperont personne. A éviter absolument.