Aujourd’hui, je décide de vous présenter et de critiquer le biopic basé sur l’histoire du peintre Mr. Turner. Ce film réalisé par Mike Leigh l’histoire du peintre Joseph Mallord William Turner (Timothy Spall), peintre britannique, sur ses 25 dernières années de vie. Le réalisateur dans ce film a différent but : faire découvrir la vie d’un peintre qui peut être inconnu pour de nombreuses personnes, ou encore nous faire sentir un sentiment de pitié envers le peintre et une haine envers les personnes qui ont critiqués ses œuvres. Le début fera croire au spectateur que le film est difficile mais on entrera très facilement en contact avec les personnages par la suite.
Le film met donc en scène les 25 dernières années de vie du peintre J.M.W Turner ayant vécu de 1775 à 1851. Il vie en compagnie de son père, William Turner, (Paul Jesson) qui l’aide dans la préparation de ses œuvres, et de sa gouvernante, Hannah Danby (Dorothy Atkinson). Cependant, à la mort de son père, J.M.W Turner s’isole jusqu’à sa rencontre avec Sophia Booth (Marion Bailey).
Dans ce film, on peut noter que tous les personnages semblent avoir leur importance, rien n’est laissé au hasard. Le réalisateur n’hésitera pas à les présenter en détail. Timothy Spall qui incarne notre héros a un jeu d’acteur juste quoique peu convaincant dans certaines scène, comme au début dans ses premières réplique quand il rentre chez lui. (Voir le film en VO). Cependant, chaque comportement et chaque costume donne une information sur les personnages. Un point positif car le spectateur n’aura pas beaucoup de questions à se poser sur l’ensemble d’entre eux. Les expressions que donnent les acteurs aux personnages donnent également de nombreuses informations sur leurs sentiments dans le film. Ces informations sont données de façon simple et efficaces : le jeu du regard, que la caméra valorise et met en valeur dans le film. C’est ainsi que l’on peut deviner ce que pensent les personnages. Les acteurs entrent donc facilement dans la peau de leur personnage, le directeur casting et le réalisateur ont donc fait de bons choix.
La musique de fond dans un film est très importante, on le sait. Celle-ci permet de donner un sentiment au spectateur, une ambiance. Dans ce film, elle répond bien aux critères, mais elle est trop souvent répétitive à l’oreille. La musique est mise en valeur dans les scènes où le peintre se promène dans la nature (donc la musique est souvent la même, et répétitive à l’oreille). Si vous êtes vraiment concentré dans l’histoire, et non sur le reste, vous ne remarquerez pas qu’il y a de nombreuses autres musiques dans ce film. Cependant, le choix des instruments est correct et s’allient bien à la fois avec la nature, mais aussi avec la ville, selon le lieu où se trouve la scène. Cela compense donc le fait qu’elle soit « répétitive ». Mais au final, la musique reste agréable à écouter.
La partie la plus valorisante du film, le choix des paysages. Nous découvrons certaines scènes où notre peintre part dans la nature pour s’inspirer. Le réalisateur nous permet de faire découvrir les paysages comme si c’était le peintre qui le découvrait (notamment grâce aux différents points de vus de la caméra). Quand nous découvrons la nature, c’est en quelque sorte un moment de pose car le reste du temps dans le film, nous sommes en ville, nous changeons beaucoup d’endroits, impossible de se poser (à savoir que le film a une durée de 2h30). On peut rallier la nature avec la musique de fond qu’on entend si souvent, car à chaque fois que l’on écoute cette dernière, on peut la comparer à une sonnerie qui annonce ce fameux moment de détente. Pour ne pas lasser le spectateur, voilà un bon moyen de reprendre son souffle. La nature représente également la lumière par rapport aux rues sombres de Londres. Cela l’est également pour le peintre (étant malade, ce dernier souhaite continuer à bouger et à respirer l’air pur).
La durée du film est longue, mais on ne voit pas le temps passer, preuve que le film est captivant. On finit quand même par décrocher à la fin mais on peut prévoir à l’avance quand on s’approche de la fin (ici, lorsque Turner tombe gravement malade).
Les caméras ne sont pas seulement braquées sur le peintre, effectivement, elles le sont également : dans la nature, comme il a déjà été expliqué tout à l’heure, et surtout sur les tableaux (nous avons failli les oublier celles-là). Comme lorsque nous sommes dans la nature, nous découvrons les tableaux au même moment que ceux qui rendent visite à Mr. Turner pour voir sa salle de peintures. Le spectateur peut donc, s’il le souhaite, analyser et approfondir sa vision des tableaux, après une première vue rapide. Les caméras n’offrent aucuns points de vue inutiles, comme la personnalité des personnages, rien n’est laissé au hasard.
Pour finir, analysons les décors : dans ce film, il s’agit d’une bonne reconstitution de Londres. Le réalisateur fera un sorte d’hommage à l’arrivée de l’appareil photo (et donc une découverte également pour Turner).
Ce film doit être vu absolument par les cinéphiles (et les autres bien sûr) car cette œuvre finira comme un classique du genre du biopic. Je déconseille cependant ce film aux enfants qui n’y comprendront certainement rien. Pour les enfants, ce film est un ennui mais pour les adultes, ce film et une merveille.