Une des rares incursions de Borzage dans la comédie, avec aussi "Désir" pour lequel son ami Ernst Lubitsch a tourné certaines scènes. Mais revenons à "La Soeur De Son Valet" qui exploite la face glamour de la vedette de l'époque Deanna Durbin, qui, comme à son habitude, était très à l'aise dans le chant d'opera. Ce film nous ouvre les portes du show business, de ses magouilles et de ses coups bas mais aussi et surtout ouvre le coeur de sa jeune héroïne, une provinciale débarquant à New York dans la ferme intention d'auditionner pour Charles Gerard, un fameux compositeur. Coïncidence, son demi-frère s'avère être le majordome de ce dernier. Interessé par le profit, ce frère visiblement égocentrique ne permet pas à sa jeune soeur de chanter pour Charles car il projète de devenir son propre manager. Celle-ci ne l'entend pas de cette oreille là et s'immisce dans la vie du compositeur en se faisant passer pour la nouvelle bonne mais une série imprévue de prétendants vient contrarier ses projets, entre autres événements... On assiste donc à des situations plutôt dramatiques présentées sur un ton léger... Il y a du "Ninotchka" dans le ton de ce film, Lubitsch était probablement encore dans les parages lors du tournage de ce charmant petit bijou.