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EricDebarnot
211 abonnés
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2,0
Publiée le 5 janvier 2015
Oui, on peut rêver du film qu'un Fincher aurait pu composer à partir d'un fait divers aussi riche, complexe et passionnant : l'univers du jeu et du luxe, la mafia calabrese, une riche héritière désaxée, un petit avocat minable, froid et manipulateur, une disparition "antonionienne" jamais expliquée... Ce film là défile dans notre esprit pendant que l'on s'ennuie poliment devant le pensum désarticulé et privé du moindre sens cinématographique que Téchiné nous pondu. Mais l'on peut aussi rêver au film solaire, déchiré et déchirant que Téchiné aurait réalisé voici plus de 20 ans : douleurs et vertige de l'amour absurde, illogique et condamné. Les vestiges de ce cinéma-là, que nous avons tant aimé, subsistent ça et là, mais avec une maladresse et un manque de justesse terribles : même l'excellente Adèle Haenel ne passe pas, frôle le ridicule, ou tout au moins le contresens dans ses scènes "d'émotion" qui nous irritent plus qu'elles nous touchent. "L'homme qu'on aimait trop" est pire qu'un mauvais film, c'est un objet inutile et un échec sans appel pour celui qui fut naguère un grand réalisateur français.
un film tiré d'une histoire vraie mais qui peine à nous entrainer tant les personnages sont chacun dans leur monde sans complicité, on peut du coup aisément s'ennuyer. PLV : le role d'Agnès est particulièrement impressionnant d'antipathie, une référence pour les acteurs.
L'Homme qu'on aimait trop, de André Téchiné, est un drame s'inspirant d'une histoire vraie. Déjà habitué à ce genre d'adaptation de fait divers, le réalisateur part d'un casting réussi, dont l'interprétation est pleine d'assurance, pour livrer une oeuvre pleine de mystère. Dommage qu'un problème de gestion de point de vue vienne donner à l'ensemble un aspect éclaté, mal structuré.
Le grand réalisateur français André Techiné s'attaque à une des affaires de disparition les plus mystérieuses et rocambolesques avec un certain classicisme. Solidement écrit et interprété, le film s'avère passionnant pour peu qu'on s’intéresse un tant soit peu à l'affaire. Dommage cependant que l'ensemble manque de rythme pour emporter l’adhésion totale.
Enième fait divers mis en image... A la rigueur, si, à la base, l'histoire est palpitante, pourquoi pas... Malheureusement, ici il n'en est rien. De plus, le film est mal réalisé, mal monté et la musique est agaçante. Les acteurs sont bons et heureusement qu'ils sont là. On est loin des beaux films de Techiné. Espérons que le prochain sera meilleur.
Nouveau ratage pour André Techiné,qui n'a plus son inspiration d'antan pour rendre vivant des faits-divers troublants comme celui-ci. La disparition d'Agnes Le Roux,jeune femme héritière d'une chaîne de casinos,et la suspicion durant 30 ans de son amant,Maurice Agnelet. Qu'il est difficile d'avoir de la sympathie pour "L'homme qu'on aimait trop". Guillaume Canet est insupportable,et se ridiculise avec son grimace du procès. Adèle Haehnel assure,mais c'est son personnage de folle amoureuse dangereuse qui pose problème. Enfin,Catherine Deneuve est trop en retrait et ne peut exprimer les contradictions de cette femme d'affaires coriace. Techiné se contente d'illustrer platement,ne prend le parti de rien. Tout ça sent le moisi,le cinéma en vase clos.
un film très plaisant qui résume en 2h cette affaire judiciaire, les acteurs sont très bons, on se fera chacun une opinion du sort de cette femme (meurtre, suicide, exil) il y a évidement ce mobile qui est l'argent détourné légalement, qui montre bien ce côté manipulateur du protagoniste. En tout cas, les acteurs sont irréprochables.
Après "La fille du RER", André Téchiné s'intéresse à nouveau à un fait divers ayant défrayé la chronique, l'affaire Agnès Le Roux, victime supposée de l'ancien avocat de sa mère, le mystérieux Maurice Agnelet. Disons le tout net, même si "L'homme qu'on aimait trop" (2014) s'appuie sur le livre de Renée Le Roux, la mère souffrant de ce deuil impossible, la volonté de Téchiné de vouloir rester neutre a pour conséquence de rendre le film trop illustratif, manquant de chair et d'émotion. "L'homme qu'on aimait trop" est une reconstitution de faits établis (à l'exception de quelques scènes romancées, extérieures à la question de la culpabilité), fort élégamment réalisée, magnifiée par une interprétation convaincante, en particulier celle d'Adèle Haenel, bouleversante dans son rôle de jeune femme fragile et passionnée, faussement indépendante. Mais Téchiné ne transcende pas vraiment son matériau, laissant de côté quelques pistes excitantes, dans ce décor romanesque de french riviera décadente, gangrenée par la mafia sicilienne et les politiques corrompus. Le Palais de la Méditerranée, ce vaisseau amiral jadis flamboyant, dont le naufrage se précise chaque semaine, est peu exploité comme cadre des passions humaines. Précisons que j'étais sans doute trop documenté sur cette affaire Agnelet pour que le film puisse complètement combler mes attentes. "L'homme qu'on aimait trop" ne manque pas de qualités cinématographiques, mais dans un registre sage et académique.
Téchiné trouve dans ce célèbre fait divers l'occasion de filmer une nouvelle fois des personnages qui s'entrechoquent, s'aiment, s'affrontent et se déchirent. Un peu moins personnel que ses plus grandes réussites, Téchiné livre un film prenant, bien mené et remarquablement interprété. Deneuve, une nouvelle fois, perd toute inhibition devant la caméra de Téchiné, Cluzet est trouble a souhait, Adèle Haenel surprenante en femme faussement forte.
Une belle réalisation. On aime le scénario tiré d'une histoire vraie. Le trio d'acteurs est très bon. Catherine Deneuve n'a plus rien à prouver, Guillaume Canet est toujours aussi bon acteur et Adèle Haenel montre, une nouvelle fois, son talent extraordinaire. Je suis à chaque fois surpris pour sa prestation toujours aussi étonnante. A voir, sans attendre...
le dernier techine est super, comme d'abn le trio deneuve canet hasnel est remarquable, j'ai aime la derniere partie du tribunal avec deneuve et canet en ( vieux) vraiment bien
certes pas du grand Techiné, le réalisateur prolixe a déjà été plus inspiré, mais lorsqu'on s'attaque à une histoire factuelle, il est difficile de sortir du sentier balisé de la réalité. Le problème est qu'une fois qu'on a cerné la personnalité "victime et dépendante" d’Agnès Le Roux, le caractère "narcissique et manipulateur" de Maurice Agnelet, il ne reste plus grand chose sinon les paysage de la côte d'azur avec ses villas donnant sur la mer. Deneuve est juste et une fois de plus présente dans le cinéma de Techiné, mais rien ne sort vraiment de ce énième film qui semble montrer l'essoufflement du réalisateur du magnifique " les roseaux sauvages".
André Téchiné travaille en duo Cédric Anger comme scénariste et le résultat est surprenant. Une adaptation scrupuleuse et réussie de l’histoire d’Agnès Le Roux en 77.
Cédric Anger réalisera plus tard « La prochaine fois je viserai le coeur », il est doué pour les faits divers. Un scénario aux petits oignons et une réalisation de qualité avec l’ambiance kitch, post 80, juste comme il faut.
Mais Guillaume Canet, bien que très bon acteur, n’a pas l’envergure ni la carrure d’un séducteur démoniaque. Ceci dit il joue une partition sans faute et finit par incarner le personnage.
Adèle Haenel bouffe l’écran, elle est bouleversante en amoureuse éconduite, un vrai rôle de composition pour cette comédienne magique. Elle semble si forte au début, presque brutale puis l’amour la grignote et là voilà à terre, prête à tous les sacrifices, comme déjà morte.
Et bien sûr il y a Mme Deneuve avec encore un sans-faute, elle passe de Directrice de Casino implacable à mère éploré en quête de vérité, avec un naturel parfait.
Voilà un bon film, avec quelques longueurs mais sûrement pas le meilleur de Téchiné .