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Akamaru
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1,5
Publiée le 23 novembre 2014
Nouveau ratage pour André Techiné,qui n'a plus son inspiration d'antan pour rendre vivant des faits-divers troublants comme celui-ci. La disparition d'Agnes Le Roux,jeune femme héritière d'une chaîne de casinos,et la suspicion durant 30 ans de son amant,Maurice Agnelet. Qu'il est difficile d'avoir de la sympathie pour "L'homme qu'on aimait trop". Guillaume Canet est insupportable,et se ridiculise avec son grimace du procès. Adèle Haehnel assure,mais c'est son personnage de folle amoureuse dangereuse qui pose problème. Enfin,Catherine Deneuve est trop en retrait et ne peut exprimer les contradictions de cette femme d'affaires coriace. Techiné se contente d'illustrer platement,ne prend le parti de rien. Tout ça sent le moisi,le cinéma en vase clos.
La transposition d'un fait ayant défrayé la chronique n'est jamais simple au cinéma. On risque à tout instant de tomber dans des clichés qui finissent par desservir l'histoire. André TECHINE évite ces erreurs et nous propose un film ciselé et parfaitement maîtrisé. Chaque personnage trouve sa place dans cette trame aux divers rebondissements. Il n'y a aucune fausse note de la part des acteurs qui jouent une partition parfaite. Les trois protagonistes de l'histoire sont décrits avec une grande précision. Les relations entre eux sont expliqués avec un soucis du détail qui confine à la perfection. Même si au début du film on prévient le spectateur que les dialogues ont été librement inspirés de la réalité, on se laisse prendre au jeu. C'est d'une efficacité redoutable et on reste captivé jusqu'au bout. Pourtant, le film ne répond pas aux principales questions, et se contente de narrer les éléments aurait peut-être aimé voir certaines hypothèses, concernant le décès d'Agnès LEROUX.
Le cinéma ne pouvait pas ne pas revisiter l'une des plus grandes énigmes judiciaires de notre temps: l'affaire Agnelet-Le Roux. Mais encore fallait-il que ce soit un réalisateur de talent qui s'en empare: c'est le cas, sans aucun doute, avec André Téchiné. Mais encore fallait-il que le casting soit de premier ordre: c'est le cas également, grâce aux prouesses conjuguées de Guillaume Canet, de Catherine Deneuve et d'Adèle Haenel (formidable actrice et superbe révélation de ce film). Quant à l' histoire, on la connaît, pour l'avoir suffisamment entendu raconter dans les journaux télévisés: la guerre des casinos des années 70, Renée Le Roux (C. Deneuve) trônant impérialement en son Palais de Nice, Agnès Le Roux (A. Haenel) revenant d'Afrique après l'échec de son mariage, et Maurice Agnelet (G. Canet), d'abord complice de la mère, puis se retournant contre elle et s'acoquinant avec la mafia pour la faire tomber. Mais surtout (et c'est ce sur quoi insiste beaucoup Téchiné), Agnelet séduisant insidieusement Agnès Le Roux au point de la détenir comme une proie qui lui permettra de mieux vaincre la mère. La mise en scène de Téchiné est remarquable pendant les trois premiers quarts du film: imaginative et suscitant un intérêt sans cesse renouvelé. J'ai remarqué une grande insistance sur les visages: celui de Maurice Agnelet, fermé et énigmatique, et surtout celui d'Agnès Le Roux, tantôt amoureux, effaré et supplicié. Un gros plan sur son visage nous la montre, dans une scène, prise par la stupeur, à la fois terrifiée par le piège qu'elle voit se refermer sur elle et résignée comme une bête qui va vers l'abattoir. Téchiné a magnifiquement su rendre comme palpable le mystère d'une passion qui se sait voué à l'échec mais dont il est impossible de se défaire. Agnès Le Roux l'avait pourtant pressenti dès le début: "Agnelet!, avait-elle dit à celui qui était encore l'avocat de sa mère, c'est un nom qui ne vous convient pas du tout car vous n'êtes pas un agneau!" Le seul gros point faible de ce film, ce sont, comme l'a bien remarqué Pierre Murat dans Télérama, les scènes finales. On y voit les protagonistes, trente ans après la disparition d'Agnès Le Roux, convoqués au tribunal pour le jugement de l'affaire. Ces scènes sont inutiles et bâclées et n'ajoute rien d'intéressant au film. Il aurait mieux valu les éviter. 7,5/10
Ce que je préfère dans le cinéma français, ce sont les histoires vraies. Mais des histoires de moeurs de multi-millionnaires qui s'accrochent à leur casino de merde, le tout réalisé par Téchiné, au demeurant très sympathique, mais que je croyais en fin de piste tant il m'avait tellement gonflé avec La Fille du RER et Impardonnables, il fallait vraiment me pousser pour que j'aille le voir. Mais bon, Téchiné il sait aussi très bien retranscrire des histoires à l'écran et le casting semble bon alors pourquoi pas... Et si on parlait du film ? Et bien... J'ai eu du mal à vraiment rentrer dans l'histoire, notamment la faute à des dialogues parfois moyens, parfois mauvais qui ne m'ont fait croire réellement en aucun personnage comme c'est le cas d'habitude dans un film de ce genre, c'est à dire -le-film-français-tiré-d'une-histoire-vrai-, malgré la trèèès bonne performance de Catherine Deneuve, tellement bonne qu'elle montrait le gouffre qui la sépare d'Adèle Haenel, qui a pour sa défense l'inconvénient de jouer un personnage assez irritant. L'histoire n'accélère pas, le rythme reste monocorde tout du long; on peut passer outre mais c'est toujours mieux quand on sent une accélaration dramatique, au moins sur la fin... Bref, pas un film qui vous bouleversera, pas non plus un film qui a un gros parti pris sur cette affaire, un film... "qui raconte un truc qui s'est passé". C'est peut-être la meilleure manière de le définir.
Au delà de la trame judiciaire, c'est surtout l'histoire d'un homme et de femmes qui, comme le titre l'indique l'aiment trop, jusqu'à se perdre : juste et bien écrit, d'autant plus que le jeu des acteurs est remarquable, Adele Haenel et Catherine Deneuve en tête. Bémol : le contexte de la guerre des casinos est lui à peine effleuré.
"L'homme qu'on aimait trop ": un film inspiré de faits réels, avec un casting de renom. Beaucoup de critiques n'ont pas apprécié le point de vue objectif du réalisateur, c'est à dire le fait de ne pas donner son avis; mais pour ma part je trouve que ce point est à souligner car il permet aux spectateurs de se mettre dans la peau de "juge". Cependant, en tant que juriste j'ai trouvé dommage que le film ne s'attarde pas plus sur l'aspect du procès. Mais un film à aller voir quand même !!!!!!!
Emouvante Catherine Deneuve. Emouvante dans un rôle qui ne l’est pas puisqu’elle y incarne une femme qui se veut d’être dure et froide. Elle donne là tout son talent d’immense comédienne en interprètant le rôle de Renée Le Roux. Malheureusement, c’est sans doute la seule belle réussite de ce film bancal dont la réalisation manque, soit d’ambition, soit de talent. Il faut bien admettre qu’André Téchiné, n’excelle pas dans la réalisation de faits divers. Il nous l’avais déjà prouvé dans « la fille qui RER » et il nous le confirme avec celui ci. A voir cependant pour admirer la performance de Catherine Deneuve qui reste immanquablement une des meilleures Actrices Française.
une histoire qui parait simple mais qui finalement reste très complexe. qui connait la vérité, qui ment, en tout cas magnifique film superbement interprété. pas de prise de position mais des faits uniquement des faits. Adèle Haenel est prodigieuse.
Techiné retrace ĺ´affaire Agnes Leroux avec honnêteté même si il a tendance à préférer ses scènes intimistes en négligeant le reste. L impression générale reste la parfaite adéquation entre histoire vraie et dramaturgie filmique. Catherine Deneuve, Adèle Haenel et Judith Chemla hissent le film en nous éblouissant.
L'homme qu'on aimait trop est un beau ratage qui n'est sauvé que par la prestation remarquable de Catherine Deneuve, qui est impeccable comme à son habitude. Pour le reste on repassera car ni Guillaume Canet ni Adèle Haenel n'arrivent à faire exister leurs personnages qui sont plus antipathiques l'un que l'autre et ne suscitent d'ailleurs ni sympathie, ni intérêt. On s'ennuie donc beaucoup et on ne croie pas beaucoup à cette histoire (inspirée de faits réels d'ailleurs). Si André Téchiné fait preuve de la maitrise technique qui le caractérise, on ne peut s'empêcher de penser qu'il est passé à côté de son sujet car il manque au film un vrai point de vue. A cela on peut ajouter que la fin laisse le spectateur complètement perplexe. On en vient vraiment à se demander ce que le réalisateur a bien voulu nous dire en nous contant cette histoire. Apparemment pas grand chose.