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Christine G
17 abonnés
86 critiques
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4,5
Publiée le 22 juillet 2014
un excellent film qui pose des questions ne donne pas de réponse des acteurs au top magistraux Catherine Deneuve et Guillaume Canet sont excellents celle qui joue Agnes Leroux également la manipulation est parfaitement décrite jusqu'au bout compte tenu de la longueur du procés à recommander
André Téchiné est bien meilleur dans les drames feutrés et les fictions romanesques que dans les adaptations de faits divers. Après le supplice « La fille du RER », il le prouve encore avec cette très moyenne illustration de l’affaire Maurice Agnelet/Agnès Leroux. Outre une dernière partie qui se déroule de nos jours et qui s’avère complètement inutile où Guillaume Canet est ridiculement grimé (renvoyez sa maquilleuse !), le film a trop le cul entre deux chaises pour être convaincant. En effet, après une première partie plutôt réussie qui pose les bases et relate les faits de manière forcément subjective, la seconde partie se dilue entre drame passionnel et chronique judiciaire sans jamais savoir vers lequel des deux genres aller. A ne pas choisir, on a l’impression que Téchiné perd les rennes de son film. En résulte, un déséquilibre narratif flagrant et surtout une œuvre bancale et inaboutie perdant tout son intérêt à mesure que passent les minutes. Rendons cependant grâce aux acteurs qui sauvent en partie le film de l’ennui poli lors de la seconde heure. Catherine Deneuve est comme toujours impériale tandis que Guillaume Canet s’en tire avec les honneurs en jouant la sobriété sur la partition d’un rôle qui n’était pas facile sur le papier. Mais après « Suzanne », Adèle Haenel confirme qu’elle est une des jeunes actrices françaises sur lesquelles il faudra désormais compter.
Quoiqu'un peu plus classique, dans la trame et l'interprétation - les films classiques "à-la-française", Téchiné (se)permet cependant, en filigrane, des audaces stylistique - dans sa manière de filmer les détails - et historique - avec cette libre adaptation d'un évènement ayant défrayé la chronique -, perçu ici moins comme un sordide fait divers mais davantage comme la turpitude des sentiments amoureux des deux principaux protagonistes, entremêlés aux Pouvoir et à l'argent : le géni du cinéastre est, in fine, de ne pas nous donner l'épilogue de l'histoire mais plutôt nous laisser dans l'ambiguité, de sorte à nous faire une idée par nous-mêmes de l'histoire et relever ainsi tout le trouble entourant ce drame.
Film très bien interprété et très intéressant sur ce fait divers assez connu. Que soit Deneuve en passant par Canét tout le monde est convaincant. Je recommande ce film.
Tout d'abord on retouve Catherine Deneuve pour sa 10 ième collaboration avec A Téchiné . Une Catherine Deneuve éblouissante (comme souvent) à la fois belle et d'une grande sobriété (de classe) pour enfin jouer à merveiille une femme ruinée autant financièrement que personnellement avec une dignité qui force le respect (et au travers de ce jeu on voit la grande actrice!). Un casting à la hauteur : Adèle Haenel belle, parfois magnétique en fille perdue et accros. Quand à canet , bon certes, mais sans passion (un peu froid ou académique) . Une photo superbe et des décors magnifiques (la côte d'azur) et le luxe des hotels et casinos de la riviéra. Pour servir cette égnigme policière avec en toile de fond la guerre des casinos (à Nice). Un jeu de manipulation où Téchniné instille comme le fond de l'histoire ce doute, cette non certitude. Et puis les effets du temps pour viellir les protagonistes est particulièrement bluffant (notamment Maurice Agnelet joué par G Canet) !
Je suis allée voir ce film sans connaître parfaitement cette histoire compliquée et j'ai compris tous les tenants et aboutissants de l'affaire grâce au film. Le film ne reconstitue complètement pas la réalité et laisse sa part d'ombre à l'histoire en laissant les spectateurs se faire leur opinion sur la disparition suspecte d'Agnès Leroux. C'est peut-être ce que je reprocherais au scénario. J'aurais voulu que le réalisateur prenne le risque d'imaginer ce qui s'est réellement passé. Sinon Deneuve, canet sont magistraux. De même que la jeune actrice qui joue Agnès Leroux. Bref cela fait du bien d'aller voir ce genre de films même en été.
Bon film de Techiné. Côté acteur, C Deneuve et G Canet sont très bon. Le rôle d'Agnes est par contre assez mal interprété. Les expressions sont fades et inexpressives. Dommage car c'est un rôle phare. L'ensemble est bon à mon goût.
Techiné a de la bouteille et nous éclaire sur cet événement connu de tous L'atout de son film est sa mise en scéne, et ses 3 formidables acteurs. Le profil psychologique de chaque personnage permet de nous faire une idée sur ce qui s'est vraiment passé.
L’homme qu’on aimait trop, film d’acteurs Au mitan des années 70, la guerre des casinos fait rage sur la Côte d’Azur. Patronne du Palais de la Méditerranée à Nice, Renée Le Roux est évincée de son siège après que Fratoni ait acheté le vote de sa fille Agnès contre sa mère. Celle-ci se sépare de son homme de confiance, Maurice Agnelet. Un avocat arriviste qui en profite pour conquérir le cœur et les économies d’Agnès. Après une première tentative de suicide, Agnès Le Roux disparaît pour de bon en 1977... L’une des grandes énigmes policières de ces dernières années commence. Le film a été achevé avant la condamnation en avril 2014 d’Agnelet à 20 ans de prison après un troisième procès pour un assassinat sans preuve, mais lesté de lourdes présomptions. Mais qu’importe, l’adaptation qu’en fait Téchiné est une fiction ou la peinture du milieu et le drame psychologique comptent davantage que la reconstitution judiciaire. La guerre des casinos reste dans l’ombre, le traitement est classique et le scénario sans grande originalité. Comme si, au fond, la seule chose qui intéressait le réalisateur c’était son trio d’acteurs derrière lequel s’efface l’histoire. Il est vrai qu’ils sont tous magnifiques. Catherine Deneuve aussi convaincante en impératrice des jeux qu’en mère résolue à laver l’honneur de sa fille. Adèle Haenel, héritière grognon et pleurnicharde à souhait. Et Guillaume Canet, parfait en fourbe ambigu et dragueur sans scrupule. Téchiné, l’homme qui aimait trop les acteurs…
J'y suis allé sans rien connaitre du sujet mais par rapport au réalisateur et aux acteurs, toujours à la hauteur. Particulièrement Adèle Haenel, superbe dans son jeu. L'histoire, j'en avais brièvement entendu parlé, et au bout de ces 2 heures de scénario , même si quelquefois il peut y avoir quelques longueurs, on a envie d'en savoir plus, puisqu'il manque des personnages par rapport à la réalité. Puis ce jugement. Qui en réalité, s'est déroulé sur plusieurs années, par rebondissement, avec l' acharnement et la détermination de cette mère pour arriver à connaitre et faire reconnaître le sort de sa fille. Téchiné a du certainement faire des choix par rapport à la justice qui n'a encore pas finit de donner son verdict final! C'est aussi pour tout cela que le film est intéressant. Le vieillissement des personnages est étonnant, et si ressemblant par rapport à Maurice Agnelet. Ce film permet donc de voir un belle brochette d'acteurs et de s'interroger sur une affaire sensible.
Long, répétitif et scolaire. André Téchiné nous inflige une réalisation plate, que les acteurs jouer ne rehaussent guère. En somme ce long métrage ressemble à un téléfilm.
La transposition d'un fait ayant défrayé la chronique n'est jamais simple au cinéma. On risque à tout instant de tomber dans des clichés qui finissent par desservir l'histoire. André TECHINE évite ces erreurs et nous propose un film ciselé et parfaitement maîtrisé. Chaque personnage trouve sa place dans cette trame aux divers rebondissements. Il n'y a aucune fausse note de la part des acteurs qui jouent une partition parfaite. Les trois protagonistes de l'histoire sont décrits avec une grande précision. Les relations entre eux sont expliqués avec un soucis du détail qui confine à la perfection. Même si au début du film on prévient le spectateur que les dialogues ont été librement inspirés de la réalité, on se laisse prendre au jeu. C'est d'une efficacité redoutable et on reste captivé jusqu'au bout. Pourtant, le film ne répond pas aux principales questions, et se contente de narrer les éléments aurait peut-être aimé voir certaines hypothèses, concernant le décès d'Agnès LEROUX.
Le cinéma ne pouvait pas ne pas revisiter l'une des plus grandes énigmes judiciaires de notre temps: l'affaire Agnelet-Le Roux. Mais encore fallait-il que ce soit un réalisateur de talent qui s'en empare: c'est le cas, sans aucun doute, avec André Téchiné. Mais encore fallait-il que le casting soit de premier ordre: c'est le cas également, grâce aux prouesses conjuguées de Guillaume Canet, de Catherine Deneuve et d'Adèle Haenel (formidable actrice et superbe révélation de ce film). Quant à l' histoire, on la connaît, pour l'avoir suffisamment entendu raconter dans les journaux télévisés: la guerre des casinos des années 70, Renée Le Roux (C. Deneuve) trônant impérialement en son Palais de Nice, Agnès Le Roux (A. Haenel) revenant d'Afrique après l'échec de son mariage, et Maurice Agnelet (G. Canet), d'abord complice de la mère, puis se retournant contre elle et s'acoquinant avec la mafia pour la faire tomber. Mais surtout (et c'est ce sur quoi insiste beaucoup Téchiné), Agnelet séduisant insidieusement Agnès Le Roux au point de la détenir comme une proie qui lui permettra de mieux vaincre la mère. La mise en scène de Téchiné est remarquable pendant les trois premiers quarts du film: imaginative et suscitant un intérêt sans cesse renouvelé. J'ai remarqué une grande insistance sur les visages: celui de Maurice Agnelet, fermé et énigmatique, et surtout celui d'Agnès Le Roux, tantôt amoureux, effaré et supplicié. Un gros plan sur son visage nous la montre, dans une scène, prise par la stupeur, à la fois terrifiée par le piège qu'elle voit se refermer sur elle et résignée comme une bête qui va vers l'abattoir. Téchiné a magnifiquement su rendre comme palpable le mystère d'une passion qui se sait voué à l'échec mais dont il est impossible de se défaire. Agnès Le Roux l'avait pourtant pressenti dès le début: "Agnelet!, avait-elle dit à celui qui était encore l'avocat de sa mère, c'est un nom qui ne vous convient pas du tout car vous n'êtes pas un agneau!" Le seul gros point faible de ce film, ce sont, comme l'a bien remarqué Pierre Murat dans Télérama, les scènes finales. On y voit les protagonistes, trente ans après la disparition d'Agnès Le Roux, convoqués au tribunal pour le jugement de l'affaire. Ces scènes sont inutiles et bâclées et n'ajoute rien d'intéressant au film. Il aurait mieux valu les éviter. 7,5/10