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Stephan B
4 abonnés
7 critiques
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3,5
Publiée le 4 novembre 2018
Ce film vaut d'être regardé pour la sublime interprétation de Jean Seberg, qui incarne son personnage à merveille. Un rôle qui se mélange a sa vie personnelle. Le rôle masculin, par Warren B., manque un peu d'épaisseur, tant sur le plan scénaristique (son histoire perso..., son vécu), que sur le jeu d'interprétation lui-même. Pour les seconds rôles, vous avez Peter Fonda, et une scène avec Gene Hackman, qui nous montre son talent d'acteur et son naturel, à ses débuts. (bravo !!!) Pour la qualité cinématographique de Rossen, on est essentiellement dans une succession de plans fixes (ca a un peu vieilli) Ceci est compensé par le montage bien réussi. Pourtant, le film n'a pas été bien accueilli par les critiques, Rossen n'était pas aimé du milieu de l'époque. Et même lorsqu'il reçu un prix pour sa carrière, la moitié de la salle - dont Spielberg- ne s'est pas levé, suite aux problèmes liés à la période du mac-carthisme. Le scénario est bien amené. La tension monte comme dans un THRILLER, cependant la partie spoiler: finale est un peu abrute (bâclée), à mon goût. C'est pour cela que je ne mets que 3,5
Un film mystique ! L’envoûtement se fait croissant à mesure que la tendresse laisse place à la démence ... Un long métrage troublant dont j'ignorais tout il y'a quelques heures à peine, je me suis laissé tenter par l'intrigue et surtout pour son casting de stars Jean Seberg, Warren Beatty, Peter Fonda ... Tous trouvent grâce dans Lilith, le charisme, le charme et la détresse suintent de tout ses pores dans ce film. J'ai dorénavant envie de découvrir le reste de la filmographie de Robert Rossen, son travail est ici des plus magnifique et je m'étonne de découvrir seulement aujourd'hui l'existence d'une pareille pépite ...
Si Jean Seberg est rayonnante, je trouve que W. Beatty ne fait pas le poids. D'autre part, j'ai trouvé ce film parfois très long et un peu incohérent. Comment dans un hôpital, même avec un coût faramineux, peut-il embaucher un soignant, qui est pratiquement au service d'une seule personne et laisser entre eux autant d'intimité et de liberté? D'autre part, je ne suis pas sûr que l'on puisse inoculer la schizophrénie à une araignée avec du sang humain!! Même en 1964, la médecine, je pense n'a jamais professer de telles inepties.
J'ai vu ce film quand il est sorti et je suis tombé amoureux de lilith. En le revoyant aujourd'hui, sur grand écran, ça m'a repris !Jean Seberg est en effet irrésistible pour toute âme masculine normalement constituée, c'est à dire normalement romantique ! Waren Beatty , en effet... bof.... Film sublimissime !!!
Le testament de Robert Rossen, auteur méconnu, le plus souvent cité pour son unique succès commercial, L’Arnaqueur (excellent au demeurant) mais qui a tracé un parcours trop rapide (il est décédé à l’âge de cinquante-huit ans) d’une dizaine de films, tous intéressants et authentiques. Dans Lilith, au nom emblématique de la première compagne d’Adam, l’Eve noire qui désirait dominer l’homme durant le rapport sexuel, il explore avec une rare pertinence l’univers de la folie, trop souvent caricaturé au cinéma. Dans ce monde à part qu’est celui de la psychose, il se fraye un chemin fascinant, déroulant les méandres de la structure schizophrénique avec une justesse étonnante. Le personnage de l’aide-soignant inexpérimenté qui est au cœur du film est admirablement tenu par Warren Beatty qui trouve là peut-être son meilleur rôle à l’écran et qui est soutenu par une Jean Seberg admirable de beauté et de fragilité. Les ressorts de cette organisation mentale hors des conventions sociales sont admirablement rendus à travers des images magnifiques, une mise en scène impeccable et une forêt de symboles (la cascade, l’anneau…) tous plus audacieux les uns que les autres en ce moment clé du cinéma américain où le code Hays allait bientôt disparaître pour laisser aux auteurs la liberté d’aborder enfin la question de la sexualité. Toute l’ambiguïté du rapport entre l’homme et la femme est ainsi exposée, dans son inéluctabilité et son impossibilité finale… C’est peut-être et tout simplement le meilleur film sur la question de la psychose qui ait jamais été tourné.
Dernier film de Robert Rossen, "Lilith" est une oeuvre très ambitieuse qui aurait pu être à la hauteur de sa grande ambition s'il n'y avait pas eu LA grosse erreur de casting à savoir Warren Beatty qui s'il peut être convaincant quelques fois montre souvent ses limites dans un rôle nettement trop complexe pour lui. Par contre, et là c'est la très belle surprise de ce film, Jean Seberg joue le rôle d'une schizophrène, rayonnante et inquiétante à la fois, avec une conviction et un naturel impressionnants. Il est dommage qu'on la retienne uniquement pour son rôle dans "A bout du souffle" car c'est certainement pour celui dans ce film qu'elle mérite la postérité. A noter aussi la première apparition au cinéma de l'acteur Gene Hackman qui se montre totalement remarquable le temps de la seule scène où il apparaît (d'ailleurs j'ai pas pu m'empêcher de penser qu'il était dommage que ce ne soit pas lui qui joue à la place de Beatty le rôle principal !!!). La musique est envoûtante et le noir et blanc ouaté correspond très bien l'atmosphère. Résultat une belle mise en scène, une actrice prodigieuse, une histoire ambitieuse et assez passionnante mais hélàs l'erreur de casting qui tue.