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Ewen Blake
161 abonnés
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3,5
Publiée le 27 décembre 2017
Le début m'a fait peur, le "héro" se lançant avidement dans des monologues au débit frénétique avec un accent et une agilité d'esprit qui ne se laisse pas suivre facilement. Heureusement le film se déploie et le portrait s'affine. L'homme est charismatique, blessé mais aussi injuste et terrifiant. Fences nous aura fait échanger avec ma compagne après visionnage un bon quart d'heure, ce qui est un bon indice de qualité.
Par cette anti-mise en scène, on devine chez Denzel Washington la volonté de préserver la pièce, de mettre au dessus de tout ce texte à la poésie populaire lumineuse, de ne jamais le charger ou le dépouiller par ce qui est pourtant le travail de l’adaptation. Est-ce pour autant désagréable à regarder ? Non. Le regard peut se désintéresser facilement de la question cinématographique si on lui offre, comme dans “Fences”, des personnages complexes, écrits avec grâce et servi par une interprétation prestigieuse.
Ce troisième long métrage réalisé par Denzel Washington est un excellent film saisissant, implacable, puissant et touchant dans lequel Denzel Washington passe derrière la caméra pour livrer une œuvre dont la sincérité n’a d’égal que la noblesse et Denzel Washington passe derrière la caméra avec une virtuosité folle et parvient à nous capter grâce à des dialogues puissants et émotionnellement forts dans un scénario captivant.
Un film très narratif, on croirait lire un livre plutôt que voir un film. Denzel Washintgon est au sommet de son art, le jeu des autres acteurs est aussi bon et les personnages peu nombreux ce qui nous donne l'occasion de bien les découvrir, puis chapeau au réalisateur pour sa maîtrise du début à la fin.
Après deux longs-métrages passés un peu à la trappe et un épisode de Grey’s Anatomy, le comédien Denzel Washington présente enfin une œuvre édifiante à la réalisation. Derrière et devant la caméra, ce dernier campe le rôle d’un éboueur noir, râleur et conventionnel dans l’Amérique ségréguée des années cinquante. Outre le fait que le film fût nommé dans les plus grandes compétitions, il impose un portrait dur et bouleversant d’un ancien champion de base-ball résigné à quitter sa passion pour faire vivre sa famille. Mais son autoritarisme sans faille va être difficile à admettre par ses proches. Ses nombreux monologues argumentaires viennent du fond de son cœur et sont louables, mais qu’en est-il du lâcher-prise ? C’est la subtilité des personnages secondaires qui font alors ouvrir une porte aux regrets. Fences est une œuvre poignante, à condition d’aimer Denzel Washington qui crève l’écran à chaque seconde et ce, pendant deux heures vingt. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un beau film sur la difficulté de l'ascension sociale noir-américaine et les relations familiales tendues. L'interprétation est excellente même si la réalisation est plus convenue et très pièce de théâtre.
scène de vie réaliste du transfert de l'enfance douloureuse d'un homme sur son fils. Denzel Washington est exceptionnel. J'ai ressenti autant d'intensité que dans Training Day.
Et ainsi va la vie? Côté interprétation, rien à redire, chacun semble s'être imprégné de son rôle et en avoir sorti le meilleur. Côté gestion de la caméra, il manque quelque chose pour rendre véritablement l'intensité des émotions. Car il s'agit de cela, un film sur les émotions et les contradictions qui traversent chacun des membres de cette famille. C'est sans concessions et honnête. Je recommande.
Pour apprécier le film il fait le prendre comme une pièce de théâtre. Les acteurs sont bon, l'histoire est touchante, mais pour moi il manquait quelque chose. Je m'attendais a quelque chose de différent.
« Fences » dispose d’une histoire forte, sur des gens ordinaires dans une époque en pleine mutation. Il y a indéniablement de l’intensité et de la grandeur dans ce film, mais c’est trop théâtral pour en faire ressortir un grand film. La photographie est simple, rustique, dépouillée. La puissance vient exclusivement de la prestation du casting, Denzel Washington et Viola Davis en tête. Cependant, ce film prouve qu’une excellente pièce de théâtre ne donne pas forcément un excellent métrage, même si l’ensemble reste très honorable malgré une longueur quelque peu pénible.
Texte de théâtre magnifique, l'adaptation de "Fences" au format cinématographique n'apporte pas grand chose hormis quelques rares plans serrés et une libération de la contrainte d'unité de lieu fortuite tant Denzel WASHINGTON ne l'exploite pas de manière transcendante dans sa réalisation. Viola DAVIES est parfaite face à un Denzel WASHINGTON cabotin mais finalement touchant et profond. Le scénario pose les bonnes questions en matière d'exclusion sociale, de rapports conjugaux, des prémisses de la libéralisation de la femme, de l'autoritarisme de l'enseignement patriarcal... Cependant, l'écriture aurait énormément gagné à laisser ces questions ouvertes et à ne pas proposer une réponse moralisatrice venant atténuer la force et l'impartialité du propos.
Denzel acteur et réalisateur...le début j'ai trouvé cela trop "bavard"...et puis l'hstoire de ce père privée du fait de sa couleur d'une grade carrière qui élève ses enfants à la dure croyant les protéger...on peut comprendre sa façon de faire mais c'est tellement contre productif qu'il perd beaucoup de chose et n'étant pas irréprochable non plus lui même au final il rate pas mal de chose. En tous cas le film est intéressant dans l'ensemble et même touchant.
Troisième réalisation pour Denzel Washington près de 10 ans après « The Great Debaters » (2007) et plus encore avec « Antwone Fisher » (2003). Il revient alors à la charge d’une adaptation d’une pièce de théâtre répondant au même nom. Pour commencer, ce « film » a un problème. Le huis-clos est tenté d’être dissimulé mais en vain. Le souci vient de l’adaptation qui se veut (trop) théâtrale par moment. La différence avec le cinéma, c’est que l’on choisit les plans, les personnages et les discours à montrer au spectateur. Au théâtre, libre à ce dernier de suivre l’évolution d’un individu ou sur l’ensemble de la scène. Ici, l’apparition et la prise de parole des acteurs reste parfois dépourvues d’émotion, alimentées par des longueurs sans intérêts. Les protagonistes répondant aux noms de Jim Bono et Gabriel sont le parfait exemple de ce constat. Ils se présentent dans le rôle d’interlocuteur, ni plus ni moins. Il en va de même pour certains objets dont on se contentera s’apercevoir afin de marquer des transitions peu emballantes, mais l’effort est à souligner. De plus, le scénario peut sembler être une redite des œuvres passées, convoquant les mêmes sentiments de culpabilité et de responsabilité. Et c’est pour Denzel, noyau de ces débats familiaux, que l’on vient partager et discuter de sa vision des choses. Troy Maxson, le personnage qu’il incarne, est d’une dureté tout ce qu’il y a de plus brute. Rongé par l’insatiable désir de protéger sa famille, il tend d’apprécier la vie et de transmettre la richesse de son expérience. Entre sa femme Rose (Viola Davis) et ses fils Cory (Jorvan Adepo) et Lyons (Russell Hornsby), se tissent alors des liens complexes, ne reposant que sur un détail du contexte initial. Chacun recherche une reconnaissance paternelle mais dès lors que l’intrigue change de registre, on perd le fil et on revient à une dure réalité. La position de Troy est de confronté l’envie et le devoir. Entre les deux, le besoin subsiste pour nous démontrer que les « barrières » de Troy entraine une histoire bouleversante. Mais en somme, « Fences » est surestimé étant donné le contexte politique et morale qui frappe l’Amérique. La situation sociale est le support que l’on attendait, elle est présente et nous sentons le poids des mots. Les erreurs d’une vie semblent pardonnables mais reflètent le véritable sentiment d’une personne. Le film s’attarde sur ce point et réussi à émettre son discours, malgré quelques confusions techniques.