Avis : Fences - Page 2

Film saisissant ponctué de discours incisifs au travers d'un Denzel Washington qui incarne à merveille un rôle à la fois percutant et émouvant.
Cette œuvre dépeint le quotidien d'une famille afro américaine pauvre dans les années 50'.
On nous montre l'empreinte marquante que ce père charismatique a sur sa famille et les choix délicats et tranchés qu'il fait pour s'assurer de la sécurité de ses enfants. Et même si ses choix ne sont pas toujours en adéquation avec la volonté et les envies des siens son abnégation se fait ressentir de manière profonde et subtile.

Adapté d'une pièce de théâtre et incarné au cinéma par deux acteurs qui connaissent leur rôle sur le bout des doigts pour avoir déjà jouer la pièce à Broadway, "Fences" promet une histoire forte et investie émotionnellement parlant. L'intrigue se déroule dans les années 1950 et raconte le quotidien d'une famille noire qui doit travailler dur pour garder un toit sur la tête. Le personnage principal du père de famille, du chef de la maison, incarné par Denzel Washington, est d'une grande complexité, rempli de contradictions et de violence enfouie. Il est injuste, autoritaire, effrayant, bon vivant et donnerait tout pour sa femme. Sa complexité en fait un personnage extrêmement passionnant au fil des scènes. Viola Davis, dans le rôle de la femme aimante et dévouée, campe surement un de ses meilleurs rôles car il est taillé sur mesure pour elle ! D'une bonté remarquable, elle tempère le caractère virulent de son mari et évite le pépin à de nombreuses reprises. Le personnage se complexifie et s'intensifie dans la deuxième partie où elle se retrouve dans une situation imprévisible et étonnante. On sent très bien l'imprégnation théâtral de "Fences" car Denzel Washington a su préserver la richesse des dialogues grâce à de longues scènes bavardes qu'on a rarement l'habitude de voir au cinéma. Les monologues se transforment en plan séquence étonnants et les émotions vives du théâtre ne sont ici nullement biaisées par des effets de larme et une musique triste. Je suis extrêmement déçu d'avoir vu ce film en français car les voix et la traduction sont bien en-dessous du niveau d'implication des acteurs... C'est dommage car je crois être passé à côté de quelques détails à cause de ça. L'histoire se densifie et les personnages se complexifient progressivement, au rythme des scènes qui défilent, chacune apportant sa pierre à l'édifice de ce couple de personnage remarquable qui met en lumière une mentalité et une conception du monde souvent incomprise et jugée injuste. Viola Davis remportera l'Oscar, c'est certain mais Denzel Whashington mériterait amplement la petite statuette, ne serait-ce que pour avoir réussit à rester fidèle à la théâtralité de l'oeuvre originale mais aussi pour la prouesse complexe d'acteur qu'il mène à bien dans "Fences".

Bon huis clos, un peu trop long, avec acteurs chevronnés mais je trouve que Denzel Washington se met trop en avant ce qui accentue d'autant ses nombreux travers : il n'y en a que pour lui, il "bassine" son entourage en racontant x fois les mêmes histoires, il critique tout, il invoque le devoir avant toute chose notamment quand il explique à son fils qu'il n'a pas à l'aimer dans la mesure où il fait son devoir en lui assurant le gîte et le couvert, l'empêchant au passage d'assumer sa passion pour le football ce à quoi son fils répond qu'il agit de la sorte par jalousie car lui a dû arrêter le base ball ce qui me semble très plausible. Enfin, il est faible étant incapable de repousser les avances d'Alberta et détruit ainsi la vie de son épouse qui reste hyper digne entre autre en assumant le rôle de mère pour la fille que son mari a conçue hors mariage.

Adapté d'une pièce de théâtre, Fences est un long-métrage porté sur un sujet important, même inspirant et des interprétations superbement dirigés par le comédien et vétéran Denzel Washington. Celui-ci tient des rôles majeurs au cinéma depuis longtemps, très longtemps et prouve avec ce film l'immensité de son talent. Il est l'âme de la production ! Il avait d'ailleurs joué sur scène en 2010 au côté de l'actrice Viola Davis en incarnant les mêmes rôles. Denzel incarne un père insatisfait en créant de multiples conflits envers sa famille, spoiler: il devient l'ennemi.
Un être à la fois charismatique et violent qu'on suit au fil des minutes et des heures. Le parfait antihéros ! Tout simplement, épatant dans sa prestation d'acteur. En tant que réalisateur, la mise en scène se veut conventionnelle pour cause de quelques longueurs. Ce qui compte, ce sont les échanges verbeux entre les interprètes - mention spéciale à Viola Davis qui est aussi incroyable dans la peau de cette femme dévouée pour satisfaire les siens - pas étonnant qu'elle a reçu le prix de la meilleure actrice dans un second rôle lors des Golden Globes 2017. Des plans rapprochés pour être sur les lieux spoiler: (enfin sur le principal lieu : la maison).
Dans Fences, il est question de racisme et de problèmes sociaux, ces thèmes qui sont amenés un peu lourdement, avec ces métaphores spoiler: - cette clôture que le protagoniste veut reconstruire -
celle qui garde la sécurité. Le film ne manque pas d'émotion ! C'est poignant et les scènes sont de plus en plus intenses en pensant à sa finale... En vérité, Fences est une oeuvre qui cherche à provoquer le public sur des sujets qui touchent, sur la vie de tous les jours. Cela vaut le détour, principalement par la composition de Denzel Washington. La lutte aux Oscars va être rude...

Adaptation de la pièce de théâtre du même nom d'August Wilson et déjà interprétée sur les planches par Denzel Washington et Viola Davis (récompensé tous les deux par un Tony Award en 2010), Fences est un film assez réussi qui offre à Denzel Washington et à Viola Davis des rôles à la hauteur de leur immense talent. Le film est très bavard et l'on change très peu de décors (forcément vu qu'il s'agit d'une pièce de théâtre à la base) mais le film arrive à nous captiver en étant les témoins impuissants du déchirement de cette famille à cause du père étouffant et aigris. La réalisation de Washington est simple et sobre, son alchimie avec Viola Davis crève l'écran et les quatre autres acteurs qui accompagnent le duo sont eux aussi très bons. On pourra regretter cependant la faible utilisation de la musique qui est quasi inexistante dans le film. Fences est un film fort émotionnellement porté par deux acteurs au somment de leur art et qui devrait permettre à Viola Davis d'obtenir le premier Oscar de sa carrière.

"Fences" trouvera principalement sa force dans le jeu de ses acteurs et ses lignes de dialogues !
Le film est construit à la manière d'un huis-clos, la quasi-totalité du film se déroulant au sein d'une petite maison de banlieue, ce sera bien ici les prestations et les dialogues qui viendront nous saisir, et ils le feront avec brio. Cette histoire de famille, où se mêleront de vastes sujets autour de l'éducation, des responsabilités familiales, des ambitions professionnelles ou encore la peur de l'échec, deviendra remarquable sous ce casting sans faille. Cet homme hanté par les déceptions de sa vie passée et ses travers de mari et de père, nous fait part de sa vision des choses aussi bien sur le plan sécuritaire de la vie en tentant d'inculquer des valeurs primordiales à ses enfants au détriment de leurs rêves, qu'à sa nécessité de vivre pleinement les choses en s'épargnant quelques instants ses responsabilités étouffantes qu'il traine malgré lui depuis sa jeunesse. Ce mari et père de famille, à l'autorité certaine et aux valeurs strictes, interprétant la vie à la façon d'un match de baseball, viendra à se perdre peu à peu face aux choses incontrôlables de la vie qui iront remettre en cause ses projets et sa sérénité, le laissant assister en toute impuissance à cet effondrement familiale inévitable.
Chaque prestation sera remarquable (premier comme seconds rôles), et même si les traits de son personnage deviendront particulièrement agaçants à la longue, Denzel Washington viendra nous prouver avec ce "Fences" qu'il sait manier parfaitement la double casquette acteur/réalisateur.

"Fences" veut dire barrières. Or, justement, ce long-métrage tiré d'une pièce de théâtre est le récit des palissades que les hommes construisent entre eux : des palissades entre les blancs et les noirs, entre les femmes trompées et leur mari, les pères blazes et les fils ambitieux, les dévastés de la guerre et les hommes sains, les auteurs et les victimes etc. N'est-ce pas d'ailleurs un clin d'œil déguisé au nouveau président américain, occupé à dresser un mur sur la frontière du Mexique ? La figure de Troy, interprété par un Denzel Washington inspiré, hante ce film avec une verve excessive, aux côtés d'une Viola David tout juste exceptionnelle. "Fences" est bien l'histoire d'un pervers narcissique qui hante ses proches, les persécute, sans jamais se remettre en question et en imposant à autrui ses propres schémas. Tout spectateur reconnaîtra l'un de ses proches au travail ou dans sa famille. En cela, le film est réussi, permettant d'appréhender la perversion dans ses pires manifestations. Mais Denzel Washington en fait trop. "Fences" est un film bavard et envahissant. La mise en scène très classique rajoute aux effets logorrhéiques et n'apporte rien qui permette de se plonger dans cette histoire. En fait, dès les premières minutes, le spectateur comprend déjà tout du personnage central, et risque, sinon l'ennui, en tous les cas, beaucoup d'agacement.

un film d'une rare puissance avec un Denzel Washington et une
Viola Davis extraordinaires de justesse entourés d'acteurs tout aussi talentueux.
l'action presque en huis clos dans cette maison est oppressante
et chaque phrase prononcée est lourde de sens.
magnifique.

Denzel Washington incarne Troy Maxson, un éboueur de 53 ans que l'on voit interagir avec son frère, sa femme, leur jeune fils présent au domicile, son fils de 34 ans et avec son collègue.
Tiré d'une pièce de théâtre, ce film se déroule dans des lieux limités, principalement la maison de Troy. Il y a peu d'action, l'histoire progressant principalement dans ses discussions avec les différents intervenants. L'interprétation est excellente, avec une mention particulière à Denzel Washington qui donne une réelle profondeur à son personnage. Il m'a en effet fait ressentir différents sentiments à son égard. Il peut se montrer charismatique lorsqu'il aborde sa philosophie de vie ou raconte son histoire, tout comme il fait preuve d'une certaine dureté face et ses enfants et avec ce qu'il leur impose. Il apparaît aussi plus indigne et entêté lorsque par exemple spoiler: il annonce à sa femme qu'il a une maîtresse et qu'elle est enceinte de lui
.

Un film bouleversant et un jeu d,acteurs extraordinaire et nous observons cette famille évoluée presque en huit clos ou chacun essaie de vivre malgré tous les problèmes rencontrés c'est superbe juste un poil trop long.

Au départ j'étais un peu réticente à aller voir ce film et puis je suis bien contente de l'avoir vu finalement car cette histoire est très bien.
C'est un peu long, l'histoire se passe toujours au même endroit pratiquement et il y a de longs dialogues mais ce qui nous est raconté est émouvant, passionnant et sensible.
Aussi, la réalisation et l'interprétation sont soignées.

On n'est plus très indulgent avec les films à Oscar, et pour cause. Académique dans la forme et le contenu, acte politique timide et souvent balayé par une taulée de critiques négatives. Depuis que ce pays bascule dans la noirceur, qui ne l'a jamais vraiment quitté, on assiste à une rébellion artistique intéressante. "Fences" est l'oeuvre d'un géant d'hollywood, au parti pris tranché. Huit clos familiale, suffocant sur l'emprise d'un père qui traduit mal son amour. Un rôle féminin d'envergure, pour une Viola Davis qui triomphe à l'écran. On est, dans un premier temps, embarqué dans un tourbillon de dialogue nébuleux, figeant l'époque et la situation. On s'attend au film attendu, mais c'est bien autre chose qui éclos. Le rôle du frère Gabriel est déterminant. Il m'arrache, sans même me demander l'autorisation, une larme en fin de parcours. Il ne faut pas sortir d'une mauvaise journée pour allez voir ce genre de film, mais le tout passe un message frontal à ce pays, qui n'est pas dénué d'intérêt.

on sent tout suite l adaptation théâtrale êhuis clos que la mise scènes n évite pas avec longs dialogues et intonations incluses. le jeu de Washington et Davis est magistrale et nous fais oublié le côté théâtrale ,pas d'ennui juste un.lein d'emotions et de questions

Le monologue du voisin

Nombreux sont ceux qui ont eu l’audace ou tout simplement le courage de transformer une pièce de théâtre en une œuvre cinématographique. Un des exercices les plus casse-gueules qui soient. Par exemple, cette adaptation par Roman Polanski de Carnage, la pièce de Yasmina Reza a fait couler beaucoup d’encre, de fiel devrait-on dire. Mais à l’autre bout du spectre, on a pu avoir des pépites comme Incendies de Denis Villeneuve (adaptation d’une pièce de Wajdi Mouawad), ou dans un autre registre, le récent Juste la fin du monde de Xavier Dolan, une adaptation plausible de la pièce de Jean-Luc Lagarce.

Denzel Washington vient donc de se rajouter à cette longue liste, en adaptant Fences, la pièce du même nom d’August Wilson. Créée en 1983, la pièce a été reprise à Broadway en 2010 par Kenny Leon, pour une saison de 13 semaines, avec déjà au premier chef Denzel Washington lui-même, ainsi que Viola Davis. Pour ce qui est du scénario, le dramaturge en avait déjà élaboré une version bien avant sa mort en 2005. Des ingrédients dont Washington s’est emparé pour concocter cette version cinématographique.

un début très long et difficile à assimiler mais une fois dans l'histoire le temps semble s'être arrêté en dehors de la salle. une histoire proche de la réalité, des comportements calqué sur une réalité masqué.