Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Estonius
3 460 abonnés
5 453 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 29 février 2020
La pièce de Georges Feydeau dont est tiré ce film est un des chefs d'œuvre du vaudeville, ça pétille et c'est parfaitement huilé. L'adaptation de Rozier est très inégale à l'image d'un Paul Meurisse ne parvenant pas à trouver toujours le bon ton. L'écueil du théâtre filmé est néanmoins évité notamment avec une amusante scène d'extérieur. Signalons le bon rôle joué par Noëlle Norman qui illumine le film et celui de Duvalles en grande forme. Tout cela se regarde avec un certain plaisir mais Rozier semble être passé à côté de l'esprit de Feydeau, sans doute à cause de Meurisse et de cette fin modifiée dont on se demande l'utilité.
Une adaptation de Feydeau ce qui assure du bon texte. On a aussi des bon acteurs comme Paul Meurisse dont le style fait merveille ici. Bon sur le final les enchainements de quiproquos finissent pas lasser un peu sans doute que l'effet au théâtre est différent.
Le mari, la femme, l'amant...et quelques autres. La pièce de Feydeau adaptée ici ne brille pas par son originalité et produit toutes les conventions du vaudeville. La plus agaçante de ces conventions est celle qui montre une jeune épouse se montrer jalouse d'un mari ratatiné de 30 ou 40 ans son ainé...Léontine Duchotel est par ailleurs interprétée par une comédienne au faible tempérament comique, mal dirigée au demeurant parce que réduite aux effarouchements et aux pudeurs d'oie blanche.
Il faut dire que la mise en scène de Willy Rozier est sans subtilité; elle fonce tête baissée dans les incidents grossiers qui animent les étages d'une maison de rendez-vous au lieu d'en atténuer la trivialité ou la balourdise. C'est un choix. D'autant plus dommageable que la composition de Paul Meurisse, dans le rôle de l'amant courtisant la femme de son ami Duchotel (Duvallès), propose des manières distinguées et dignes -typiques du comédien- qui ne déteignent pas sur la mise en scène dans son ensemble. La réalisation élémentaire et sans idée de Rozier finit par indisposer.
L'adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre demeure un exercice difficile. On y trouve ici l'exemple typique avec cette adaptation de Feydeau dont résulte un film moyen, les acteurs semblant souvent surjouer ... comme au théâtre.