La bande-annonce promettait du rythme, le film, lui, s'étiole en longueur. La photo est splendide, stylistiquement il est incroyable mais je n'ai pas réussi à m'accrocher à l'histoire du tout. Les acteurs sont excellents, évidemment, mais tout parait extraordinairement artificiel. La fin est prévisible et elle aussi s'étire le plus possible. Vraiment, je m'attendais à tellement mieux.
L’addition est simple : Mathieu Amalric + paysages montagnards + relations amoureuses tumultueuses = les frères Larrieu. Cette fois-ci, les cinéastes plantent leur décor en Lausanne, où un prof de fac accoutumé à avoir des flirts avec ses étudiantes est soupçonné d’avoir tué l’une d’entre elles.
L’amour est un crime parfait peut se considérer comme un récit fantasmagorique où sa noirceur se mélange parfois à une touche d’érotisme, où les paysages fantastiques peuvent tout aussi bien sembler dangereux que servir d’abris. Cette blancheur hivernale à perte de vue fait contraste avec l’homme, perçu ici comme un prédateur incontrôlable où la femme se révèle être sa proie. Mais il faut se rassurer nous dit Marc le Don Juan, car le printemps arrive…
Dommage que cette ambiance réussie soit plombée par un rythme poussif, rendant l’ensemble lourd et indigeste. On connaît l’écriture littéraire des réalisateurs qui en rebutera encore plus d’un. Élitiste dans les dialogues et la manière de parler, le scénario peine à convaincre dans la bouche de certains interprètes. Une question nous brûle par ailleurs les lèvres : Pourquoi Maïwenn et Forestier se sont-elles invitées dans le cinéma des frères Larrieu ?
Ce faux polar à tendance comique sur fond d’instincts et de désirs humains ne prend donc qu’à moitié, se terminant sur un final peu persuasif. Ce qui est d’autant plus dommageable lorsqu’on sent que les deux frères voulaient finir de manière percutante. Les mathématiques sont peut-être une science sûre, le cinéma beaucoup moins...
C'est comme un "Chabrol" de l'ancien temps. Avec un scénario peu réaliste...OK ! Mais avec une "atmosphère", une bonne photo, une énigme, ce qu'il faut d'inconscient.........Je comprend les 2 étoiles des critiques spectateurs mais elles risquent de priver certains, trop confiant dans "les collègues" d'un bon moment de cinéma ne vous y fiez pas, allez juger par vous même, et si vous êtes déçus merci de ne pas m'en vouloir de trop !!
L’amour est un crime parfait...Un film des frères Larrieu, adaptation d’un roman de Philippe Djian. Alors comment dire...le livre n’était déjà pas génial mais il y avait au moins l’écriture de Djian. On aime ou pas, mais il y a un style. Le film est carrément une merde ! Oui je sais, je suis brutal, cynique, radical, mais enfin, c’est à peine de la même qualité qu’un téléfilm de FR3 Haute Savoie du milieu des années 70. C’est long, c’est lent, c’est chiant, c’est prétentieux, c’est sur-écrit, sur-joué, sur-ellipsé, c’est un film qui ne sert à rien, avec ce casting bobo par excellence ne servant qu’à attirer le chaland. Franchement je n’ai pas envie d’en dire davantage, ce serait donner trop d’importance à un film qui ne mériterait même pas une diffusion télé. Passez votre chemin !
Ce genre de films me donne envie d'aller au cinéma, merci. Ma voisine m'a dit en sortant que ça faisait du bien "de voir du cinéma". Une ambiance vénéneuse et sensuelle, des thèmes qu'on ne voit pas souvent pris en charge par le cinéma, un M. Almaric étonnant de présence et de sobriété, une Maiwenn singulière et juste, un acteur passionnant pour le rôle du flic enigmatique... Un film qui nous emporte peu à peu, en nous amenant dans des endroits sombres et glacés, jusqu'à atteindre des sommets (magnifique scène dans les couloirs blancs de l'université). Il y a aussi beaucoup d'humour dans cet univers très maîtrisé ce qui donne une ambiance particulière. Je suis heureuse d'avoir vu ce film, il m'a donné envie de lire le livre et de voir d'autres films des ces réalisateurs que je ne connaissais pas.
Un très bon film... Deux trois petites choses énervantes : le rappel du prénom à chaque fin de phrase, le nous à la place du on (plus correcte mais plus comédie française).
Dommage. Le sujet : peu habituel L'oeil: dans les bottes de ... : bien vu L'environnement: très beau pas trop de personnages On sent (au tabac/cigarettes electr.) qu'on a envie de faire étouffer le spectateur, de mettre de la pression Bande son: mouais, Soit le profil pédant/prétentieux/vain du personnage principal a contaminé le film soit c'est (pardon) de la "branlette intellectuelle". Suis restée sur ma faim avec une fin... trop rapide ? bâclée ?
alors que les précédents films des frères Larrieu m'avaient toujours semblé trop surréalistes, trop désincarnés, trop chichiteux, avec des personnages qui agissent en dépit de tout sens logique, cet Amour est un crime parfait, auquel on pourrait tout à fait adresser les mêmes reproches, m'a fait passer un excellent moment de cinéma.
En effet, alors même que j'avais trouvé "Incidences", le roman de Djian à l'origine du film plutôt faiblard ,l'adaptation qu'en tirent les frères Larrieu est à la fois fidèle (en reprenant cette trame de départ de ce prof de fac qui se retrouve un matin avec une jeune fille dans son lit...complètement morte) mais ils y arrivent en même temps à se l'approprier et à y insuffler leurs touches personnelles.
Comme dans le bouquin de Djian, la forme compte bien plus que le fond : l'essentiel ne réside pas tant dans le résultat, mais plutot dans la façon dont on y arrive.
Ainsi, cette intrigue vaguement policière de disparition est plus un alibi (seul le dernier quart d'heure nous apportera une résolution concrète alors qu'on ne l'attendait pas vraiment), et on oubliera les quelques petites incongruités du scénario, car ici, contrairement au roman, la forme m'a vraiment envouté, voire même hyptonisé et c'est cela qui importe avant tout dans ce genre de cinoche.
Pour créer cette ambiance envoutante, les Larrieu utilisent tout leur immense talent de filmeurs, en usant de bien beaux travellings qu'ils maitrisent à la perfection, afin demagnifier ses fameux paysages de haute-montagne qu'ils apprécient tant et qui semblent ici tout à la fois apaisants et angoissants.
Mais outre ces magnifiques contrées enneignées, les cinéastes ont su trouver un autre décor exceptionnel qui sied parfaitement à l'univers de leur intrigue, à travers cette université privée, à l’improbable architecture , toute en volutes de béton et grandes baies vitrées, qui apporte un coté très proche du fantastique. Ces deux lieux, montagne plus faculté, offrent ainsi un écrin magnifique à la mise en scène des frères Larrieu, qui ont su trouver en plus dans la musique de Christophe un accompagnement aux petits oignons.
Alors bien sûr, je peux comprendre qu'on puisse rester un peu (beaucoup?) sur le bord de cette route conduite par les Larrieu Brothers, qui opte parfois pour un style un peu déconcertant, un décalage entre des dialogues trops écrits, trop apprétés et une disparition dans la façon de jouer des acteurs plus ou moins naturalistes. Et je dois dire avoir été un peu irrité par le maniérisme du jeu de Mathieu Almaric que j'avais pourtant tant apprécié dans La si Polanskienne Venus à la fourrure.
Mais le film possède, en plus de sa mise en scène assez éblouissante, un versant comique indéniable, un humour au second degrès salvateur qui fait virer le film parfois à la farce tordante (notamment grace à l'impayable Denis Podalydès qui rehausse un personnage bien falôt dans le roman) et qui permet de rendre ce cauchemar éveillé un chouia plus soutenable pour le spectateur ...
Bref, une preuve que je peux parfois apprécier à leur juste valeur les OVNIS dans lequels le scénario et l'approche psychologique ne sont pas forcément essentielle et j'attends désormais assez impatiemment de voir si le prochain opus des Larrieu Brothers me fait le même effet...
Quelle frustration ! Pendant tout le film on a l'impression qu'il va enfin se passer quelque chose d'intéressant... La tension monte (ou essaye en tout cas)... Tout ça pour qu'au final il ne se passe rien. Ce "thriller" est vraiment décevant, tant par son histoire presque inexistante que par son absence de progression: on a vraiment l'impression que l'histoire stagne depuis qu'elle a commencé. J'ai aussi été très gêné par la prestation des acteurs qui n'est pas du tout naturelle (même si je pense que c'est sans doute faite exprès, quoi qu'il en soit j'ai trouvé ça vraiment désagréable). Beaucoup de rhétorique sur la cigarette pour couronner le tout (le réalisateur devait être en manque de clopes pour demander à ses acteurs de fumer ou de parler tabac dans chaque scène...). Pour résumer, très mauvais film.
Au départ je suis allé voir ce film pour Karin Viard. Au final j'ai bien aimé le jeu de Maïwenn également. Mais cela n'a pas suffi à me faire apprécier ce film, dont l'histoire avance lentement et me semble trop invraisemblable. Les dialogues sonnent faux, le jeu de la plupart des comédiens aussi. Quant au personnage joué par Mathieu Amalric, il est vite insupportable entre son verbiage, ses yeux de fou et surtout avec l'allumage d'une cigarette par scène !
Bizarre, moi j'aime bien le jeu de Podalydes et Amalric mais c'est un peu particulier comme ambiance. En revanche toutes les femmes ont ici un role particulier dans lequel elles excellent toutes...