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Estonius
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3,0
Publiée le 29 octobre 2018
Une farce musicale assez réussie, Mariano s'en tire plutôt bien (y compris dans Rigoletto) dans un numéro d'auto-dérision même s'il n'est pas un acteur, alors que Carette qui lui en est un énerve son monde, Noël Roquevert en savant fou et cocu constitue une petite curiosité. Et puis il y a plein de femmes partout (dont la très belle Arlette Merry) à ce point qu'on finit par les confondre, mais elles sont toutes absolument charmantes. Bref rien de génial, mais on passe un agréable moment.
En 1943, Gilles Grangier n’a pas encore rencontré Jean Gabin (premier film en commun, « Gas-Oil » en 1955) et l’époque de l’immédiate après-guerre pousse les réalisateurs vers la franche comédie pour répondre à la demande d’un public avide de se distraire. Sur une idée de l’humoriste Pierre-Henri Cami, aujourd’hui oublié, Grangier met en scène cette farce qui profite opportunément de la popularité grandissante du chanteur d’opérette Luis Mariano. Un célèbre médecin jaloux, génial Noël Roquevert, punit l’amant de sa femme (Luis Mariano) en lui ôtant sa voix de ténor qu’il transfère sur un pauvre livreur (Julien Carette) qui n’en demandait pas tant. Le comique de la situation repose bien sûr sur le plaisir de voir l’inénarrable Carette doté d’une voix d’or et Luis Mariano débiter les saillies du titi parisien qu’était le grand second rôle des films de Renoir (« La grande illusion », « La bête humaine », « La règle du jeu »). Le problème est que Luis Mariano était un bien piètre acteur et que sa rigidité finit même par plomber le jeu de Carette. Heureusement, il y a Roquevert Noël impayable en docteur Frankenstein à la gomme.