Avis : Mon âme par toi guérie - Page 7

C'est un très beau film, l'histoire est bien portée par l'ensemble des acteurs.
Le récit, superbement filmé, témoigne de moments clefs et de profonds sentiments ; si bien que l'on en ressent presque les contacts et intimités...
Il y a en effet quelque chose que l'on ne voit pas mais qui imprègne fortement toutes ces rencontres!

Original , grande sensibilité , les deux acteurs principaux sont sublimes et le filmage en même temps sans fard , sensible sert ces deux acteurs .

Un bon début avec un Grégory Gadebois très touchant et très crédible. Un peu déçue malgré tout. La question du "don de guérir" n'est pas assez fouillée de mon point de vue, de même que la relation avec le petit garçon accidenté et sa mère. L'histoire perd un peu de teneur à partir de la rencontre avec Céline Salette qui surjoue la bourgeoise déseouvrée et alcoolique. On ne croit pas trop à cet appariement qui ne repose finalement sur pas grand chose. J'ai quand même mis 3 étoiles car il fait partie des films qu'on peut aller voir, au moins pour Gadebois et ses voisins.

Après un début un peu lent à démarrer (mais cela traduit aussi la lassitude et la monotonie de la vie de ce père et fils abattus après la disparition de l’épouse et la mère), on suit avec intérêt croissant le changement de vie et de regard sur l'existence du personnage principal. Acceptation de son "don", de ce qu'il est avec ses forces et ses faiblesses, acceptation de ce qu'il est en définitive. Jeux des acteurs très justes avec une mention particulière pour Grégory Gadebois et Céline Sallette, d'une simplicité et d'une force étonnantes. Émouvant, triste par moments mais porteur d'espoir... A conseiller.... Et vive la 1664 !!! ;-)

Sur une route de bord de mer, Fredi roule à moto... Sur cette image, première du film, le générique commence. Pas de titre. C'est que l'âme, encore, doit guérir.

Frédi est présenté comme un colosse qui garde tout à l'intérieur et libère autour de lui la parole des autres. C'est un accident qu'il provoque, et un regard foudroyant qui le pousseront à accepter peu à peu le don que sa mère lui a transmit. Lui qui est si blessé, si incapable de tracer pour sa vie une ligne droite, s'engage dans une entreprise de guérison, donnant aux autres des leçons qu'à lui-même il ne s'applique pas. Il vit ainsi coincé entre son père et ses voisins et amis qui se déchirent plus ou moins. Il y a dans ce désespoir lattent des trouées d'humour, des moments qui jaillissent dans la vie. Le rythme du film est lent, saupoudré de scènes transitoires à moto, de cycles et des rencontres que fait Frédi. La caméra lui colle littéralement à la peau. Elle s'envole même jusque dans ses cauchemars en noir et blanc.

Et tout à coup, c'est le corps, son besoin de l'autre, sa souffrance, ses cris que filme François Dupeyron, comme une douleur inexprimable que la chaleur d'une main vient apaiser. La caméra suit alors ces personnages qui se parlent, se retrouvent, se perdent, espèrent et se délaissent. Elle vole parfois au dessus d'eux, souvent elle glisse de visages en visages mais surtout, elle suit indéfiniment Frédi dans ses errances...

Le film semble un petit miracle de bout en bout, à l'image des rayons du soleil qui accompagnent et bercent le visage de Frédi dans chaque plan. Comme si cet homme si détruit qui aspire les souffrances portait en lui une force de l'au-delà, qu'il n'est nulle besoin de rattacher à un dieu quelconque. C'est là, puissant, dévastateur et Frédi accepte dans tenter de comprendre. Il sait juste, qu'il y a l'avant et l'après et qu'entre les deux, c'est le vide. Comme après une crise. Ce trou, il se sent le seul incapable de le combler. Il sent qu'il ne peut vivre comme les autres. Mais il ne sait pas clairement comment il est. Il ressent, entièrement, tout, tout le temps.

Et, c'est ici que le film prend un nouveau tournant dans sa dernière 1/2 h, quand apparaît Nina. Une apparition véritable. Une incurable... Détruite, lessivée, massacrée, enivrée jusqu'à vaciller, elle est tout à coup la sauveuse ou du moins, celle pour qui, peut-être, il est bon de tenter de remplir le vide. Entre le moment où il la croise et celui où il la retrouve, le vide, l'oubli. Mais surtout la sensation tenace que quelqu'un a besoin d'aide...

On ne sait pas où vont aller ces deux là, ils ne sont pas même conscients d'être ensemble. La musique, très belle BO, de ce film emmène, chaque fois, les personnages plus loin. Elle arrive puissante et forte, brusque dans ce rythme parfait que prend le film où tout semble arriver avec une fluidité assez impressionnante pour sa durée (2h). Elle recouvre leurs voix quand ce qu'ils se disent compte moins que le fait de dire quelque chose, de couper la crise... Le choix des interprètes mérite d'être souligné, il est extrêmement judicieux. Gregory Gadebois à la stature imposante, à la voix douce et forte habite ce personnage, lui donne une consistance inattendue. Il est puissant. Les autres interprètes sont justes, bien dans leurs rôles. Et Céline Sallette, actrice à la présence irradiante, qui laisse son empreinte sur la caméra, était l'actrice parfaite pour ce rôle d'apparition, de corps blessé, qui ne marche plus droit... Elle reste longtemps dans la pupille du spectateur. Le film passe comme un souffle, il est parfaitement maîtrisé, il ne se passe comme rien mais tout se passe en fait, la tension est toujours présente, de savoir, ce que l'instant d'après, il se passera...Simplement simple et puissant. On serait bien restés plus longtemps mais le voyage de retour se terminait déjà...

un film subtil où Gadebois nous émeut, tout en nuance , interrogations, douleur, impuissance parfois !
il n'y a rien de trop ni de tapageur dans les ressentis du personnage porteur de ce don....
encore faut il ne pas être trop cartésien....
bon résultat pour un sujet délicat et souvent incompris.

Intéressant au fur et a mesure que l'histoire se construit filmé à saint Raphaël cela commence par un téléfilm et se termine avec de profondes réflexions sur la vie et ses torpeurs. les personnages sont très bien interprétés avec des cadrages assez serrés, c'est un peu cru comme un reportage. bande son très originale remettant un peu Nina Hagen au goût du jour

Magnifique film, très belle lumière et très belle photo, somptueuse interprétation de Grégory Gadebois !
Merci François Dupeyron de nous donner la possibilité de voir encore ce genre de films. Bravo.

Un triste exemple de l’exception culturelle française et des dérives inadmissibles résultant du mode de financement du cinéma dans ce pays. Ce sont en effet les taxes prélevées sur les entrées de tous les films qui permettent la réalisation de ce genre de nullité. Frédi (en français de SMS dans le texte) est un motard grassouillet, arboriste grimpeur de son état, jusqu’à son licenciement pour éviter tout risque lié à ses crises d’épilepsie, peu respectueux du code de la route, comme beaucoup de ses congénères, et surtout jouissant d’un don de guérisseur qu’il refuse tout d’abord d’exercer. Comprendre par là que Dupeyron entend camper un personnage extraordinaire, qui va nous épater. Cela ne tarde pas en effet. Après avoir expédié à l’hôpital un gamin qui sortait promener son chien, il se met à guérir à tour de bras. On est prié de prendre tout ceci très au sérieux et de suivre l’action avec enthousiasme jusqu’à la fin du film. Il en faudra du courage car, outre cette histoire inepte, les acteurs sont épouvantables (à l’exception de J.P Darroussin) et incarnent avec naturel les marginaux de tous poils qui peuplent le film. Ajoutons que la photographie est immonde, le cadre à fuir (on est apparemment en Provence, mais dans un village de mobil-homes) et enfin la bande-son est un désastre. Ce film a fait les délices de la plupart des critiques.

Adaptation de son propre roman "Chacun pour soi, Dieu s'en fout" de François Dupeyron, ce film révèle Grégory Gadebois. Une belle réussite que je conseille.

Grégory Gadebois confirme son immense talent dans ce très beau film.

Etant originaire de saint raphael/frejus je ne suis pas forcement impartial, voir sa ville sur grand écran ça n'arrive pas très souvent quand on habite pas la capitale ! Et rien que pour cela je remercie le réalisateur. J'espère que vous prendrez du plaisir a voir nos plages et notre beau soleil...
En ce qui concerne les acteurs, j'ai trouvé Grégory est extreme expressif et charismatique. Tout le monde joue juste et bien pour cette comédie un peu dramatique mais sans pour autant être triste ou sombre.

Quelle déception ! Le jeu des acteurs est bon mais le scénario .... Pourtant, tout commençait bien, mais trop de question reste en suspend.

Le film fut pour moi long a démarrer mais force est de constater qu a la fin du film il m avait emporté... Avec une image magnifique et un soleil toujours présent dans cette errance des personnages l'histoire peu a peu émeut car les dialogues aussi font mouche et les acteurs fabuleux transcendent l écran.

Un film magnifique, tout simplement magnifique. Des comédiens qui ne jouent pas la comédie, mais qui incarnent véritablement les personnages.
Une caméra presque documentaire, qui nous positionne comme témoin.
Un film sans artifices, sans faux semblants, frontal.
Les personnages féminins sont troublant de vérité, de profondeur, d'énergie, d'émotion, de vérité.
Le casting est intelligent, rien n'est laissé au hasard.
L'histoire est superbe, sans ficelles, et les dialogues ciselés sont naturels et poétiques, dans la bouche de personnages "décalés" toujours à la frontière de notre société, à un tournant de leur vie...
Pourtant cette histoire de guérisseur me faisait peur...le coté mystique...
Mais non, c'est juste un histoire d'homme qui se cherche, d'amour qui se cherche, de recherche d'espoir.

Je regarde entre 5 et 8 films par semaine, et je placerais "Mon Âme Par toi Guérie" dans mon TOP 5 des plus beaux films.

2 regrets :
1) Le flare trop présent à l'image, qui n'apporte rien à la narration...
2) Daroussin est le seul comédien qui se laisse un peu aller à la facilité : faire du Daroussin.

Magnifique :
> La comédienne qui joue Nina : Magnifique magnifique, dans un rôle pas facile. Une immense comédienne.