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Charles G
33 abonnés
627 critiques
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4,0
Publiée le 26 janvier 2014
Grégory Gadebois est un acteur absolument formidable et le film a l'intelligence de se reposer sur ses larges épaules. En forme de fresque moderne au sein d'une partie populaire et déshéritée de la société, touchée par la crise économique, le film nous montre, avec toute la poésie du monde, de quoi les hommes sont capables dans leur meilleur côté. L'aide, qu'elle soit morale, financière, physique ou méta-physique, est à la base de cette communauté qui survit au quotidien et et repousse jour après jour les maux qui la guettent. Le personnage principal est doté d'un don que lui a transmis sa mère, celui de guérir les gens en les touchant. Le film ne s'attarde pas sur la façon dont tout cela fonctionne, et peu importe finalement. Ce qui importe, c'est comment notre anti-héros qui refusait d'entendre parler de ce don, sans doute par pudeur et à cause des souvenirs de sa mère décédée que cela créait en lui, a petit à petit appris à l'accepter et à l'utiliser, pour le bien de tous, lui compris. Mais il n'est en aucun cas nécessaire d'avoir un don pour faire le bien autour de soi, et c'est ce que le film montre lors de la seconde moité. L'amour instinctif et inné que le guérisseur porte envers la géniale Céline Sallette est salvateur pour les deux personnages et les fait grandir. Ce film est beau, ce film est grand, ce film donne la patate et marque les esprits. A voir !
On se souvient du premier long-métrage de François Dupeyron, Drôle d'endroit pour une rencontre (1988), au climat singulier loin des standards du cinéma français. Depuis, le réalisateur n'a jamais pu réellement tracer sa voie, sans doute plus à cause des contingences matérielles que faute d'inspiration. Il s'est toujours situé délibérément en marge incapable de trouver sa vraie place. Est-ce un hasard, sans doute pas, mais tous les personnages de Mon âme par toi guérie semblent à côté de la plaque, comme inadaptés à la société. Dans un film qui insuffle un peu de poésie (forcée ?) dans un quotidien étouffant et qui jongle parfois entre réalisme sourd et fantastique léger, ce sont des existences fracassées que contemple Dupeyron, avec le regard d'un humaniste blessé. Grégory Gadebois, fragile force de la nature, y est gigantesque et les seconds rôles, de Céline Sallette à Darroussin mélancolisent une partition qui ne s'enfonce jamais tout à fait dans la noirceur. Fuyant et énigmatique, le film est pourtant incroyablement attachant de par ce qu'il montre des failles de l'âme humaine.
Je dirais : c'est un beau film, mais ce n'est pas un bon film...... Beau film parce qu'il véhicule de l'émotion réaliste (trop ?) et fait voir un univers dont on devine les turpitudes..... Beau film parce que l'âme se veut belle quand il filme ses acteurs et son histoire.... Beau film par ses intentions.... Mais ce n'est pas à mon avis du bon cinéma : La première chose qui m'interpelle, c'est la naïveté provocante et déterminée, de trois thèmes pour charpenter le film.... C'est du lourd : 1) un enfant écrasé dans le coma, 2) un guérisseur à la manière de Jésus, humble et presque charpentier (il grimpe dans les arbres), 3) une histoire d'amour avec une alcoolique suicidaire..... On nous mets le nez dedans, et débrouillez vous avec (à tour de rôle suivant la fantaisie du réalisateur).... Ensuite le fond est édulcoré pendant deux heures pour que le film (est ce un nouveau format ?) dure deux heures....Cela ressemble presque à du choral mais sans vraiment d'unité dramatique, ni d'intensité de l'image.... Sans doute le film manque aussi d'un accomplissement technique et d'une volonté esthétique (notamment dans la musique).... Je ne dis pas que c'est mauvais, mais j'attend autre chose, ou j'espère autre chose..... Avec un tel sujet, A G Innaritu aurait fait des merveilles, là on reste dans le cinéma à la française, franchement périphérique à un désir artistique réelle...... Ce sont des choses que je ne dis pas souvent mais qui reviennent très souvent dans le cinéma français et pas que Dupeyron.......Je sais que je ne vais pas dans le sens du poil mais tant pis..... A oui quand même, c'est émotionnel (plus qu'émouvant) mais déprimés s'abstenir........ A vous de voir.......
Beau film avec un Grégory Gadebois extraordinaire, en gros ours mal léché qui refuse son don de guérisseur..et qui sait montrer une grande tendresse et une tranquille assurance...entouré d'un Jean Pierre Darroussin égal à lui même et d'une pléiade d'acteurs au jeu juste. Une fable douce amère sur les misères du monde, de ses exclus vivant dans leurs mobil homes, accros à la 1664 ( bonne pub pour Kronenbourg) , l'arrivée de Nina, jeune femme alcoolique , ancienne muse d'une peintre qui lui a laissé sa magnifique villa et sa rédemption finale est un peu en décalage avec l'atmosphère du film...peut-être n'était ce pas nécessaire .
Grégory GADEBOIS porte sur ses solides épaules ce film bancal et soporiphique pour ma part. Malgré son interprétation magistrale, pleine d'émotion (cet acteur m'a touché) avec ses silences et son regard qui en disent long,le film ne m'a pas embarqué. Ni la présence de DARROUSSIN, ni celle de céline SALLETTE n'ont fait changer les choses. quelques moments un peu rigolos avec les potes au bar donne un peu d'impulsion et tout retombe. On notera par contre une bonne BO et une jolie lumière
Un très beau film au scénario très travaillé autour d'un sujet qui nous touche : les difficultés à joindre les deux bouts, le chômage, les problèmes de logements, les problèmes de couples, etc... : une histoire très réaliste mais néanmoins empreinte de beaucoup de poésie. Le tout bien mis en valeur par une magnifique photo, et un casting irréprochable : les excellents Grégory Gadebois et Jean-Pierre Darroussin en tête.
Un scénario étrange mais original qui fait de ce film une belle histoire à la fois dérangeante et émouvante; avec quelques scènes drôles, il faut le dire. Un acteur aussi naturel que touchant, tendre et effrayant, qui mérite de poursuivre une grande carrière. Après le césar du meilleur espoir, pourquoi pas du décrocher celui du meilleur acteur? Il a en tous cas tous les atouts pour être dans la course.
5 ans après (le mauvais "Trésor" mis à part, emplaçant Claude Berri après son décès) le très beau "Aide-toi le ciel t'aidera" Dupeyron adapte son propre roman "Chacun pour soi, Dieu s'en fout" (2009)... Outre les qualités intrinsèques du film il faut saluer la combativité et la volonté d'un réalisateur qui a dû bataille ferme pour financer son film, aucune chaine ni aucun distributeur ayant voulu participer... Et pourtant ce film mérite d'être vu... Un homme, imposant et taiseux, vit tranquillement presque en marge, ne voulant pas avoir à se serviur de son "pouvoir" de guérisseur transmis par sa mère jusqu'au jour où un drame va le pousser à assumer son don... Une belle histoire emmené par un superbe casting, aux seconds rôles touchants et intéressants mais c'est bien Grégory Gadebois (César pour le trop méconnu et sublime "Tony et Angèle" (2010) de Alix Delaporte) qui impose son physique et une interprétation terriblement humaine, il est une fois de plus magistral dans cette histoire poético-réaliste. Magnifique travail sur la lumière et la photographie (Yves Angela directeur photo déjà présent sur d'autres films du cinéaste)... Cependant on ne peut s'interroger sur l'objectif du réalisateur, en effet on frôlerait presque le hors sujet, du destin de guérisseur on termine sur une romance tandis que le guérisseur semble être aussi médium ?!... Une double évolution maladroite... Il n'en demeure pas moins que Dupeyron signe un beau film, plein d'humanité et qui, mine de rien, donne un écho cohérent avec son précédent film.
Dupeyron adapte son propre livre pour le grand écran, en en changeant cependant la dénomination. "Chacun pour soi, Dieu s'en fout" devient ainsi : "Mon âme par toi guérie". Le titre est singulier. Et superbe. Mais le film comble-t-il les attentes du spectateur, alléché par tant de beauté ? Force est de constater que non, car le propos est : brouillon (nombreux thèmes ébauchés, puis négligés), délayé (plus de 2 h - au moins 20 mn de trop)... L'intérêt n'est soutenu que par la performance de Grégory Gadebois en guérisseur malgré lui (ce don transmis génétiquement par sa mère, qui vient de mourir, lui apparaissant plus comme un poids que comme une grâce), atteint du "Haut-Mal" (l'épilepsie). Mais finit par s'étioler, puis disparaître vers la fin, quand "Frédi" (Gadebois) rencontre Nina (Céline Sallette - pour moi, peu convaincante, comme à l'ordinaire). Choc entre le quasi quart-monde de l'un et le "grand monde" de l'autre, même déliquescent. Cet embranchement "sentimental", maladroitement traité (même s'il justifie le fameux titre), fait perdre toute saveur et force au récit (force résidant essentiellement dans les propos de "Frédi"). Le cinéaste semble hésiter entre le retour franc à la vraie "marge" ("Drôle d'endroit pour une rencontre") et la concession à plus commercial ("Trésor" - repris après le décès de Berri). Sur la forme, "auteuriste", esthétisante : beaucoup trop de "caméra à l'épaule" sautillante, de contre-jours.... Et une "musique" (en fait des beuglements) extrêmement gênante. Pour moi, la moyenne s'impose alors en notation - "étoiles" surtout pour l'interprète principal !
Ce film est décevant car quand on ressort de la projection, on a l'impression que le réalisateur nous a ouvert des tas de portes pour au final n'en refermer aucune. A comprendre qu'on reste sur notre faim, plein de questions restent en suspens, des scènes dont on se demande ce qu'elles signifiaient. C'est dommage car Grégory Gadebois est vraiment très bon. A noter quand même que parfois, la manière dont tout est filmé fait un peu mal à la tête.
Alors là............. Marre de ces pseudo intellos qui se grattent les ....... en pensant que leur film va révolutionner la pensée et faire le tour du monde (tous les autres films, bien sûr, ne valent rien... !) Le sujet était, au départ, intéressant... les acteurs sont tous très bons... les contre jours sont fabuleux de niaiserie et font cligner des yeux les nyctalopes (non non dupeyron.. ce n'est pas un gros mot des cités que tu n'as, certainement, jamais fréquentées) et le bouquet... ce sont les chansons ! putain que c'était nul ! des mecs qui brament en ressassant toujours la même rengaine.. eux aussi pensent révolutionner la chanson mondiale... ah ah ah quels cons ! Bref, Je n'ai pas aimé ce film prétentieux et sans saveur.
Je suis allé voir "Mon âme par toi guérie" car j'aime beaucoup Gregory Gadebois. Et comme souvent, je le trouve excellent, tout comme sa partenaire à l'écran Céline Sallette. Mais en ce qui concerne le film, je ne comprends pas du tout son intérêt. J'ai trouvé ça complètement décousu et je me suis même ennuyé sur la fin. Une petite déception
Le sujet est bon, celui de guérisseur. La mise en scène beaucoup moins, à l'image de ces mobiles homes bas de gamme, et ces passages oniriques en noir et blanc. J'ai décroché au bout d'une demi-heure. 1 étoile et demie.