Avis : AIME et fais ce que tu veux - Page 2

Une belle histoire, un joli film, des interprètes convaincants. Pourtant, on est peu touché !

pas le Chef-d'œuvre à lequel je m'attendais, mais quand même un excellent film d'auteur. le scénario est crédible, les interprètes charismatiques, la photographie soignée. pour un pays réputé pauvre culturellement comme la Pologne, c'est un vrai tour de force. de plus, le sujet de l'homosexualité dans l'église est un énorme défi dans ce pays encore aujourd'hui ultra catho rétrograde et borné. à quand un film de ce genre en France?

Un dilemme existentiel et religieux que le réalisateur Szumowska met en scène brillamment.

Un prêtre est un homme comme les autres et soumis aux mêmes tentations. Truisme ? Bien sûr, mais une évidence qui ne passe pas si facilement dans l'Eglise dès lors qu'il s'agit d'aborder des sujets tels que le célibat ou, "pire" encore, l'homosexualité. Autant dire que Malgoska Szumowska (réalisatrice du très intéressant Elles), dans AIME et fais ce que tu veux, s'attaque à un sujet qui sent plus le soufre que l'encens, surtout dans un pays aussi catholique que la Pologne. Plutôt que de rechercher le scandale (abus sexuels, pédophilie, ...), la réalisatrice a d'abord voulu montrer la solitude d'un prêtre tiraillé entre le besoin d'amour, sa propre foi et les interdits ou les tabous de la religion. Le film n'émet pas de jugement moral, il est au plus près de son personnage principal et en épouse les doutes et le sentiment de culpabilité. Traversé de quelques éclairs de toute beauté, AIME et fais ce que tu veux regorge malheureusement de scènes inutiles ou inexplicablement étirées. Son faux rythme le dessert et si l'interprétation, premiers et seconds rôles, est excellente, l'écriture du scénario et la mise en scène ne sont pas toujours à la hauteur de ce film très courageux et honnête dans son propos.

Film étrange qui ne se complaît pas dans les clichés du film communautaire pour gays friendly, Aime et fais ce que tu veux est une œuvre inconfortable qui dérange par son ambiguïté sur la nature des sentiments du prêtre. Ne cherchant jamais à condamner ses personnages, la réalisatrice ne se fait pas non plus l’avocate du diable, mais tente de montrer la face humaine de personnalités que l’on a tendance à condamner d’avance. Evidemment, son film ne risquait pas de plaire dans un pays comme la Pologne, encore très attachée à la religion catholique, et la réalisatrice risquait de se voir rejetée et par les catholiques et par les homosexuels qui ne veulent pas forcément être associés aux désirs refoulés de ce prêtre peu orthodoxe. Au moins, le film a le grand mérite de poser le problème sans apporter de réponse toute faite et donc d’ouvrir le débat. Ce qui est déjà énorme. Notons également une prestation très honorable de tous les acteurs et une photographie très soignée.

Découverte de la Pologne contemporaine, avec le plaisir d'entendre cette belle langue. Tellement différent de notre pays. Émotions, angoisses, dilemmes, c'est fort en ressentis. J'aime !

Je n'ai pas du tout aimé l'histoire! Je ne conseille pas ce film. je suis sortie de la séance avec le sentiment d'avoir été piégée. Je m'attendais a un heureux dénouement. c'est l'inverse. â spoiler:
me sensible et croyante s'abstenir.