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Excellent film qui reprend très bien l'affaire
Un peu déçue par la prestation de Richard Berry qui ne joue pas au naturel pour moi
cela n'enlève rien au film et aux actes parfaitement rendus
Un peu déçue par la prestation de Richard Berry qui ne joue pas au naturel pour moi
cela n'enlève rien au film et aux actes parfaitement rendus
Yves G.
En janvier 2006, le gang des barbares dirigé par Youssouf Fofana a enlevé, séquestré et torturé à mort Ilan Halimi imaginant que son appartenance à la communauté juive leur garantirait le versement d'une rançon élevée. L'affaire avait provoqué une vive émotion en raison de l'antisémitisme primaire qui animait les ravisseurs et de la cruauté des souffrances qu'ils avaient infligés à leur prisonnier durant les trois semaines de sa séquestration.
Un caïd de banlieue, Youssouf Fofana, recrute une bande de voyous pour l'assister dans son projet criminel et, croit-il, lucratif : kidnapper un "feuj" et "faire cracher" sa famille. Pour l'attirer, il utilise un "appât", une jeune femme allumeuse - qui, quelques années plus tard, compromettra le directeur de la prison de femmes de Versailles (l'affaire a été portée à l'écran avec Adèle Exarchopoulos dans le rôle de la jeune rabatteuse). Ilan est enlevé, séquestré, mais ses parents, bien moins riches que les ravisseurs l'escomptaient, ne peuvent pas payer la rançon réclamée. Régulièrement passé à tabac, bâillonné, entravé, affamé, Ilan Halimi est gardé dans un appartement sans chauffage puis dans une cave. Pendant ce temps, l'enquête policière patine. Jusqu'au dénouement macabre.
L'affaire du gang des barbares avait inspiré à Alexandre Arcady "24 jours", double procès à charge contre l'antisémitisme qui gangrène la société française et contre l'incurie policière. Le film de Richard Berry lui ressemble mais évite ces partis-pris. Il adapte le livre de Morgan Sportès, prix Interallié en 2011. Écrit à partir des PV d'interrogatoires sur un mode clinique quasi-notarial, "Tout, tout de suite" est construit autour d'un faux suspens (Ilan sera-t-il libéré ?) dont on connaît dès la première image l'issue fatale.
Cette affaire se prête à deux lectures. La première explique le comportement monstrueux des ravisseurs, ivres d'antisémitisme, imperméables à la moindre compassion, par leur origine sociale et leur milieu. La seconde, moins indulgente, fait porter toute la responsabilité à Youssouf Fofana, peint comme un monstre violent, éructant au téléphone des revendications disproportionnées et des menaces insensées, s'impatientant de son échec à mener son opération à bien et finalement acculé à en effacer les preuves quitte à immoler son prisonnier. Contrairement à ce que son titre annonce, "Tout, tout de suite" choisit plutôt la seconde, comme "24 jours" l'avait fait avant lui.
Un caïd de banlieue, Youssouf Fofana, recrute une bande de voyous pour l'assister dans son projet criminel et, croit-il, lucratif : kidnapper un "feuj" et "faire cracher" sa famille. Pour l'attirer, il utilise un "appât", une jeune femme allumeuse - qui, quelques années plus tard, compromettra le directeur de la prison de femmes de Versailles (l'affaire a été portée à l'écran avec Adèle Exarchopoulos dans le rôle de la jeune rabatteuse). Ilan est enlevé, séquestré, mais ses parents, bien moins riches que les ravisseurs l'escomptaient, ne peuvent pas payer la rançon réclamée. Régulièrement passé à tabac, bâillonné, entravé, affamé, Ilan Halimi est gardé dans un appartement sans chauffage puis dans une cave. Pendant ce temps, l'enquête policière patine. Jusqu'au dénouement macabre.
L'affaire du gang des barbares avait inspiré à Alexandre Arcady "24 jours", double procès à charge contre l'antisémitisme qui gangrène la société française et contre l'incurie policière. Le film de Richard Berry lui ressemble mais évite ces partis-pris. Il adapte le livre de Morgan Sportès, prix Interallié en 2011. Écrit à partir des PV d'interrogatoires sur un mode clinique quasi-notarial, "Tout, tout de suite" est construit autour d'un faux suspens (Ilan sera-t-il libéré ?) dont on connaît dès la première image l'issue fatale.
Cette affaire se prête à deux lectures. La première explique le comportement monstrueux des ravisseurs, ivres d'antisémitisme, imperméables à la moindre compassion, par leur origine sociale et leur milieu. La seconde, moins indulgente, fait porter toute la responsabilité à Youssouf Fofana, peint comme un monstre violent, éructant au téléphone des revendications disproportionnées et des menaces insensées, s'impatientant de son échec à mener son opération à bien et finalement acculé à en effacer les preuves quitte à immoler son prisonnier. Contrairement à ce que son titre annonce, "Tout, tout de suite" choisit plutôt la seconde, comme "24 jours" l'avait fait avant lui.
Ce qui est consternant chez les personnages de cette histoire, c'est leur extrême soumission à un aboyeur, un caïd tout en prestance et obnubilé par sa haine et son attrait pour l'argent. Tout cela en se réclamant du prophète ! Comme l'islam peut-il fédérer tant de charge haineuse, d'inhumanité, d'absence totale de morale, de culpabilité ? Le poncif du juif forcément riche et profiteur constitue le moteur de ce drame, qui a conduit à la mort d'un jeune homme séquestré, torturé, humilié et finalement brûlé et abandonné nu, rasé et laissé pour mort le long d'une voie ferrée. C'est le second film sur cette affaire terrible, que je vois. Le précédent; celui d'Alexandre Arcady, "24 jours, la vérité sur l'affaire Halimi" donnait plus d'importance à la présence de la mère d'Ilan. Je ne suis par contre pas allé voir "Eperdument", qui mettait en scène l'histoire d'amour entre le directeur de la prison (Guillaume Gallienne) et Emma, celle qui avait servi d'appât pour les ravisseurs d'Ilan Halimi (Adèle Exarchopoulos). Ce film, sorti le 2 mars 2016, est adapté du livre "Défense d’aimer", écrit par Florent Gonçalves, l’ex-directeur de la maison d’arrêt, qui déclarait : « Les regrets, c’est pour une certaine catégorie de personnes qui vont se retourner, se lamenter. Moi je regarde devant, j’avance ». Guillaume Gallienne a lui-même banalisé le lien avec l'affaire Halimi, sauf que le film sortait dans l'actualité de la date anniversaire de la mort d'Ilan. Mauvais timing, manque de tact et de respect. Tant pis pour ce film. Le gang des barbares, c'est une armée de bras cassés sous l'emprise d'un paranoïaque. Tant mieux que leur médiocrité soit portée à l'écran. Mais, en quoi le film de Richard Berry nous aide-t-il à penser l'horreur, à construire des outils permettant d'éviter qu'une telle haine puisse se déployer ? Je ne saurais le dire. Dommage, car ce serait sa mission première.
Ce pourrait être un excellent thriller qui nous met en haleine, malheureusement il s'agit d'une histoire vraie et on en ressort complètement bouleversé. Comme dans le livre de Morgan Sportés, les faits sont relatés de manière chronologique, et on assiste aux témoignages de tous ceux qui on participé à cette horreur, par manque total d'humanité et par leur bêtise crasse. Tout tout de suite, c'est cette génération de décérébrés près à n'importe quoi pour obéir à un petit caïd qui leur promet de l'argent.
C'est aussi une Police qui multiplie les erreurs dans la manière de mener l'enquête pour ne donner enfin aucun espoir à la famille. Terrible ! déconseillé aux âmes sensibles
C'est aussi une Police qui multiplie les erreurs dans la manière de mener l'enquête pour ne donner enfin aucun espoir à la famille. Terrible ! déconseillé aux âmes sensibles
WutheringHeights
La mise en scène nerveuse, caméra à l’épaule, place – heureusement – hors champ les scènes de torture les plus éprouvantes sans pour autant éluder la violence ou tenter de minimiser les actes indéfendables des agresseurs. (...) Un polar tendu qui restitue l’horreur avec justesse et pudeur.
LA SUITE :
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Une reconstitution précise des faits de l'affaire du gang des barbares plutôt bien réalisée, pas toujours bien interprétée. Sans émettre de jugement, R.Berry montre une vision effroyable de la bêtise "humaine" qui, même si elle peut s'expliquer, ne doit en aucun cas être légitimée ...
Richard Berry signe ici une œuvre coup de poings. malgré la violence nécessaire il filme sobrement au plus prés des personnages pour mieux dénoncer et montrer le "pourquoi du comment" de cet acte innommable par un groupe de personne amateurs bêtes et méchants. les dialogues les situations montre bien aussi l'amateurisme , la bêtise la violence gratuite , le manque de discernement , de crédulité mais aussi de la naïveté de certains des protagonistes. la réalisation est très efficace alternant les interrogatoires "effarants" des gardes vues et l'histoire de ce kidnapping tout en dénonçant l’échec d'une société vis a vis du manque de moyen humain, des erreurs policières mais aussi de la banalité de la violence gratuite de la cité : du manque d’éducation de ces responsables de cette enlèvement par ces gosses perdus mais aussi par les quelques adultes des famille. de plus bravo pour la performances des acteurs "du gang" notamment Steve Achiepo pour son rôle incarnant bien la folie de Youssouf Fofana et aussi Marc Ruchmann dans la rôle d'Ilan Halimi. Pour conclure une œuvre a voir pour ne pas oublier en tirer les leçons par rapport a la société d’aujourd’hui.
Un film sur l'affaire Halimi mais surtout sur le vide que crée nos sociétés contemporaines. Un film sur la misère culturelle, intellectuelle, identitaire et ce qu'elle engendre: Des individus dépourvus de toute humanité et de toute morale qui cherchent à remplir ce vide existentiel par des substituts disponibles sans efforts et immédiatement. A savoir la consommation effrénée pour avoir le sentiment d'exister et la religion comme marqueur identitaire et d'intégration (cf les nombreux convertis à l'Islam parmi les tortionnaires).
Le film montre subtilement l'influence décisive que le "spectacle" a sur ces jeunes. "Ne pas laisser de traces adn", "jeter la puce des portables". Le ridicule de ces remarques, assénées avec un sérieux ridicule compte tenu du contexte, sont directement inspirées des séries et films américains type "les experts" et montrent bien l'influence du spectacle sur des esprits faibles et déstructurés. Une barbarie rendue possible par le détachement que produit le filtre spectaculaire. "C'est comme à la TV!".
C'est tout cela qui fait la force de ce film: Avoir pu retranscrire le sous-texte et l'analyse philosophique et sociologique du bouquin de Morgan Sportes. C'est donc plus qu'un simple film policier sur un fait divers, c'est une autopsie de notre humanité et un portrait fin et subtil de ce qui l'a tuée.
Le film montre subtilement l'influence décisive que le "spectacle" a sur ces jeunes. "Ne pas laisser de traces adn", "jeter la puce des portables". Le ridicule de ces remarques, assénées avec un sérieux ridicule compte tenu du contexte, sont directement inspirées des séries et films américains type "les experts" et montrent bien l'influence du spectacle sur des esprits faibles et déstructurés. Une barbarie rendue possible par le détachement que produit le filtre spectaculaire. "C'est comme à la TV!".
C'est tout cela qui fait la force de ce film: Avoir pu retranscrire le sous-texte et l'analyse philosophique et sociologique du bouquin de Morgan Sportes. C'est donc plus qu'un simple film policier sur un fait divers, c'est une autopsie de notre humanité et un portrait fin et subtil de ce qui l'a tuée.
Ce film revient sur la séquestration et le meurtre d'Ilan Halimi par le Gang des Barbares en 2006. Il s'attarde plus particulièrement sur les personnalités et les motivations des ravisseurs.
De part son sujet, ce long-métrage est très sombre, mais se montre efficace. Il démontre explicitement les représentations, l'inculture des membres du Gang des Barbares, tout en mettant en avant la manière dont le silence de leurs proches a mené à ce tragique dénouement. Richard Berry parvient à équilibrer très justement l'introduction des différents personnages et les séquences plus crues, tout en laissant de la place à une sobre émotion. J'ai trouvé ce film très bien construit.
De part son sujet, ce long-métrage est très sombre, mais se montre efficace. Il démontre explicitement les représentations, l'inculture des membres du Gang des Barbares, tout en mettant en avant la manière dont le silence de leurs proches a mené à ce tragique dénouement. Richard Berry parvient à équilibrer très justement l'introduction des différents personnages et les séquences plus crues, tout en laissant de la place à une sobre émotion. J'ai trouvé ce film très bien construit.
Excellent film sur l'affaire. Pointu. Film qui montre tragiquement ce qui s'est passé. Un grand merci à Richard Berry pour cette initiative.
La claque. En plein visage. Attroce mais nécessaire. A voir absolument, aussi bien pour les vérités consternantes dont ce film regorge que pour ses indéniables qualités cinématographiques. Et dieu sait que je ne suis pas fan des films précédents de Richard Berry.
Quel film prenant !
Richard Berry est en plus d'être un excellent acteur, un réalisateur d'un niveau peu égalé ces derniers temps!
Le film retrace magnifiquement bien cette tragique histoire et en plus d'une manière original car nous sommes ici au plus prêt des malfaiteurs. Les témoignages sont particulièrement intéressant car ils font avancer l'intrigue d'une façon différente.
Nous sommes ici en plein dans la folie humaine... c'est assez dure de ce dire que ce que nous voyons à l'écran, c'est le monde dans lequel nous vivons...
À voir tout, tout de suite !
Richard Berry est en plus d'être un excellent acteur, un réalisateur d'un niveau peu égalé ces derniers temps!
Le film retrace magnifiquement bien cette tragique histoire et en plus d'une manière original car nous sommes ici au plus prêt des malfaiteurs. Les témoignages sont particulièrement intéressant car ils font avancer l'intrigue d'une façon différente.
Nous sommes ici en plein dans la folie humaine... c'est assez dure de ce dire que ce que nous voyons à l'écran, c'est le monde dans lequel nous vivons...
À voir tout, tout de suite !
Un jeu d'acteur incroyable qui relate avec justesse l'effroyable réalité. Très dur psychologiquement mais très vrai aussi. Ce film nous pousse à la réflexion sur notre nature humaine.
Excellent film, poignant et nécessaire. L'interprétation est magistrale et parfaitement réaliste, largement à la hauteur du livre (et du fait réel) duquel il est tiré. Merci Mr. Richard Berry
enfin un film qui montre les faits tels qui se sont réellement passés..que ce soit les actes ou les paroles.. on se rend compte de la souffrance d'Ilan ainsi que de sa famille..pas de bande son pas de mensonge..des acteurs excellents qui font penser a un documentaire plutôt qu'à un film..
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