AlloCiné
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elriad
Si "24 jours, la vérité sur Ilan Halimi" s'attachait davantage sur la famille et l'angoisse qui l’étreignait, le film de Berry, très factuel, passe du noir et blanc du présent et des interrogatoires de police à la chronologie de cet insupportable drame. Dérangeant, anxiogène, difficile à supporter, on assiste au dérapage, à la bêtise, à l'ignorance crasse, à l'irréparable...
Excellent film de Richard BERRY qui revient sur ce fait divers atroce la mort d'un jeune homme Ilan HALIMI, séquestré et torturé durant 24 jours par le gang des Barbares et jeté le long d'une voie ferrée brûlé à 80% .
Ce film est bien réalisé, des scènes d'interrogatoires s’intercalent entre les scènes de tortures insoutenables, ce qui rythme le film. Le choix d'un casting sauvage de très jeunes acteurs et même de non professionnel renforce le réalisme donné à ce film.Par moment on croirait même à un documentaire.
Bravo également à l'acteur qui joue le personnage de Ilan avec des scènes éprouvantes pour tenter d'être au plus vrai de la réalité et nous faire revivre le calvaire de ce jeune homme .Interprétation magistrale également de l'acteur qui donne ses traits au chef de gang.
Un film éprouvant qui mérite d'être vu pour le souvenir de ce jeune homme mort car il était juif.
Ce film est bien réalisé, des scènes d'interrogatoires s’intercalent entre les scènes de tortures insoutenables, ce qui rythme le film. Le choix d'un casting sauvage de très jeunes acteurs et même de non professionnel renforce le réalisme donné à ce film.Par moment on croirait même à un documentaire.
Bravo également à l'acteur qui joue le personnage de Ilan avec des scènes éprouvantes pour tenter d'être au plus vrai de la réalité et nous faire revivre le calvaire de ce jeune homme .Interprétation magistrale également de l'acteur qui donne ses traits au chef de gang.
Un film éprouvant qui mérite d'être vu pour le souvenir de ce jeune homme mort car il était juif.
Xavi_de_Paris
Une évocation plus que poignante et choquante de l'affaire Ilan Halimi. On imagine mal le calvaire subi par cette homme kidnappé et séquestré parce que juif, mais le film s'emploie à le montrer avec force et réalisme. Richard Berry tente également une esquisse de portrait des membres du gang des barbares, et une immersion en banlieue. Youssouf Fofana est présenté comme un être fou et dangereux, complètement pétri de clichés et finalement peu intelligent. Le fait de montrer la douleur de la famille donne lieu à des scènes poignantes. Et le témoignage des divers protagonistes intéressant. Heureusement, le film fait preuve d'une forme de pudeur en ne montrant pas toutes les tortures qu'a pu endurer le jeune homme. Ses souffrances, c'est déjà beaucoup et dur à supporter.
BeatJunky
Beaucoup de ressemblances au niveau de la mise en scène avec "24 jours..." d'Arcady mais pas pour autant le même rendu. Celui de Berry est bien plus direct et prend encore plus aux tripes. On a beaucoup reproché à Arcady, qui adaptait la version de la mère de la victime, de ne pas être objectif mais on se rend compte finalement que les faits sont là, qu'il n'y pas de doutes sur la culpabilité des uns et des autres notamment celle de la Police dépassée par les événements (un peu plus appuyée dans "24 jours"). La mise en scène de Berry est vraiment impeccable: nerveuse et proche du documentaire (vous ne risquez pas de cligner des yeux, aucun temps mort!) elle installe bien le spectateur dans le contexte, dans une ambiance grise et malsaine qui met mal à l'aise... L'interprétation est également excellente, tous les comédiens sont vraiment crédibles et convaincants particulièrement Steve Achiepo. Son interprétation de Fofana est extra mais fait froid dans le dos, Ce personnage nous prouve une fois de plus que l'homme est vraiment capable de toutes les atrocités .... Un film à voir absolument.
2 ans après Alexandre Arcady, Richard Berry décrypte à son tour l’odieuse séquestration dont a été victime Ilan Halimi, en adaptant le roman éponyme de Morgan Sportès, prix Interallié 2011. Récit chronologique d’un effroyable calvaire qui dura 24 jours, porté par des comédiens plus que convaincants. Le film est aussi glaçant que l’acte est terrifiant et barbare.
« Tout, tout de suite » est considéré comme le complément du film d’Alexandre Arcady « 24 jours ». Ce dernier s’était appuyé sur les écrits de la mère du jeune Ilan Halimi, son point de vue était axé sur la famille ; le spectateur était comme celle-ci, dans l’attente, dans l’angoisse de cette disparition soudaine et incompréhensible. Avec Richard Berry, le spectateur est non seulement placé au côté du gang des barbares, mais aussi à côté d'Ilan Halimi. J’ai été bousculé entre le dégoût que m’inspirait ce gang et la douleur de ce pauvre jeune homme innocent dont le seul crime était d’être juif. Victime de préjugés primaires : juif égale pognon ! donc rançon et beaucoup d’argent. La réalisation est énergique, violente, bestiale, les détails de l’organisation pour kidnapper le jeune Ilan sont débités à la hache ; on reçoit les instructions sèchement. Richard Berry ne prend aucun temps de repos, les mots frappent fort et la violence est frontale. Une réalisation sèche, brutale malaisante. Insoutenable par moments. Pas de demi-mesure. On s’aperçoit que non seulement le gang est constitué sur le mode de l’improvisation mais que la proie ciblée n’est pas réfléchie. Seule l’organisation du rapt est à peu près préparée. Un récit qui fait froid dans le dos. Un film d’horreur qui vaut largement le genre. Parce que cette violence n’est pas à caractère fictionnel, elle est réelle. Elle correspond à une odieuse et crapuleuse réalité. Les témoignages des complices de ce fofana (volontairement en minuscule !) prouvent l’improvisation du recrutement, « un taf » proposé à la volée ; et prouvent qu’il n’y a pas de dimension politique. Il n’y a guère qu’à la toute fin du film où le fofana crie « Allah Akbar » et se revendique Moudjahidin. Tout juste une réaction provocatrice. L’acte abominable de ce gang des barbares est à ranger au rayon du crime crapuleux et antisémite. Et toujours à travers les témoignages, on s’aperçoit que les complices voulaient faire de l’argent facile et peu à peu furent dépassés au point de douter du « projet », réalisant pour certains d’entre eux avoir commis une grosse bêtise. Le dégénéré fofana fut lui-même dépassé. Je salue le courage de Steve Achiepo pour son interprétation ; oui il faut un certain courage pour tenter de traduire la folie furieuse d’un tel monstre. Saluer le courage de tous les acteurs dans la peau de rôles ingrats. Et évidemment de Marc Ruchmann qui interprète Ilan Halimi. Qu’en est-il du courage de la famille ? Peut-on mesurer leur douleur de voir deux films consacrés au calvaire de leur fils ? Nullement. Alexandre Arcady voulait rendre hommage à Ilan Halimi. Car dans ce fait divers effroyable, seul le nom terrifiant du gang des barbares serait retenu ! Pour ma part, les deux sont tristement rattachés l’un à l'autre. Comme la Shoah est liée à jamais à l’Allemagne Nazie. Un film de plus qui va alimenter la peur des jeunes hommes en capuches, issus de quartiers défavorisés, issus de communautés Black et Beur. Voilà un cliché-réalité contre lequel on n’y peut rien… Un film pour la mémoire d’Ilan Halimi ; un film pour rejeter toute forme de violence et d'amalgame. Un film de plus utile pour l'Histoire. Notre Histoire à tous.
J'ai trouvé ce film vraiment dure à regarder, surtout quand on garde à l'esprit que tout cela est réellement arrivée. Mais c'est justement ça qui en fait un très bon film. Qui m'a permis de mieux comprendre ce qu'il s'est passé dans cette affaire qui a déjà 10 ans et que, à cette époque, je n'avais pas vraiment suivi étant plus jeune. Je connaissais bien évidement les grandes lignes, mais pour m'être renseigné après avoir vu le film, je trouve la retranscription des faits très juste (jusqu'aux ressemblances physiques des acteurs). Pas exagéré, pas tendre, et surtout dure sans entrer dans le gore ou je ne sais quoi, ce film fait mal au coeur et on peut comprendre (un peu) ce que ce pauvre garçon a dû endurer. Film choc, mais très bon film.
Le livre de sportes est un excellent livre selon moi. Une grande oeuvre. Le film ne retranscrit pas correctement la médiocrité des divers bourreaux. Il n'a pas l'émotion du "24 heures" d'arcady. steve achiepo est très bon.
Yves G.
En janvier 2006, le gang des barbares dirigé par Youssouf Fofana a enlevé, séquestré et torturé à mort Ilan Halimi imaginant que son appartenance à la communauté juive leur garantirait le versement d'une rançon élevée. L'affaire avait provoqué une vive émotion en raison de l'antisémitisme primaire qui animait les ravisseurs et de la cruauté des souffrances qu'ils avaient infligés à leur prisonnier durant les trois semaines de sa séquestration.
Un caïd de banlieue, Youssouf Fofana, recrute une bande de voyous pour l'assister dans son projet criminel et, croit-il, lucratif : kidnapper un "feuj" et "faire cracher" sa famille. Pour l'attirer, il utilise un "appât", une jeune femme allumeuse - qui, quelques années plus tard, compromettra le directeur de la prison de femmes de Versailles (l'affaire a été portée à l'écran avec Adèle Exarchopoulos dans le rôle de la jeune rabatteuse). Ilan est enlevé, séquestré, mais ses parents, bien moins riches que les ravisseurs l'escomptaient, ne peuvent pas payer la rançon réclamée. Régulièrement passé à tabac, bâillonné, entravé, affamé, Ilan Halimi est gardé dans un appartement sans chauffage puis dans une cave. Pendant ce temps, l'enquête policière patine. Jusqu'au dénouement macabre.
L'affaire du gang des barbares avait inspiré à Alexandre Arcady "24 jours", double procès à charge contre l'antisémitisme qui gangrène la société française et contre l'incurie policière. Le film de Richard Berry lui ressemble mais évite ces partis-pris. Il adapte le livre de Morgan Sportès, prix Interallié en 2011. Écrit à partir des PV d'interrogatoires sur un mode clinique quasi-notarial, "Tout, tout de suite" est construit autour d'un faux suspens (Ilan sera-t-il libéré ?) dont on connaît dès la première image l'issue fatale.
Cette affaire se prête à deux lectures. La première explique le comportement monstrueux des ravisseurs, ivres d'antisémitisme, imperméables à la moindre compassion, par leur origine sociale et leur milieu. La seconde, moins indulgente, fait porter toute la responsabilité à Youssouf Fofana, peint comme un monstre violent, éructant au téléphone des revendications disproportionnées et des menaces insensées, s'impatientant de son échec à mener son opération à bien et finalement acculé à en effacer les preuves quitte à immoler son prisonnier. Contrairement à ce que son titre annonce, "Tout, tout de suite" choisit plutôt la seconde, comme "24 jours" l'avait fait avant lui.
Un caïd de banlieue, Youssouf Fofana, recrute une bande de voyous pour l'assister dans son projet criminel et, croit-il, lucratif : kidnapper un "feuj" et "faire cracher" sa famille. Pour l'attirer, il utilise un "appât", une jeune femme allumeuse - qui, quelques années plus tard, compromettra le directeur de la prison de femmes de Versailles (l'affaire a été portée à l'écran avec Adèle Exarchopoulos dans le rôle de la jeune rabatteuse). Ilan est enlevé, séquestré, mais ses parents, bien moins riches que les ravisseurs l'escomptaient, ne peuvent pas payer la rançon réclamée. Régulièrement passé à tabac, bâillonné, entravé, affamé, Ilan Halimi est gardé dans un appartement sans chauffage puis dans une cave. Pendant ce temps, l'enquête policière patine. Jusqu'au dénouement macabre.
L'affaire du gang des barbares avait inspiré à Alexandre Arcady "24 jours", double procès à charge contre l'antisémitisme qui gangrène la société française et contre l'incurie policière. Le film de Richard Berry lui ressemble mais évite ces partis-pris. Il adapte le livre de Morgan Sportès, prix Interallié en 2011. Écrit à partir des PV d'interrogatoires sur un mode clinique quasi-notarial, "Tout, tout de suite" est construit autour d'un faux suspens (Ilan sera-t-il libéré ?) dont on connaît dès la première image l'issue fatale.
Cette affaire se prête à deux lectures. La première explique le comportement monstrueux des ravisseurs, ivres d'antisémitisme, imperméables à la moindre compassion, par leur origine sociale et leur milieu. La seconde, moins indulgente, fait porter toute la responsabilité à Youssouf Fofana, peint comme un monstre violent, éructant au téléphone des revendications disproportionnées et des menaces insensées, s'impatientant de son échec à mener son opération à bien et finalement acculé à en effacer les preuves quitte à immoler son prisonnier. Contrairement à ce que son titre annonce, "Tout, tout de suite" choisit plutôt la seconde, comme "24 jours" l'avait fait avant lui.
Le sujet de ce film est, non seulement vrai, mais complètement odieux. La réussite de celui-ci est de s’approprier le récit sans en ajouter en misérabilisme, ni en donner un point de vue uniquement accusateur: les faits sont racontés et montrés de manière brute et explicite. Les personnages sont filmés au plus simple de leur nature, sans caricatures, et chacun pourra en apprécier le niveau, voire en juger sur la dérive sociétale d’une certaine jeunesse. De ce fait réel, R.Berry réussit à tirer un vrai film de cinéma, tirant sur le thriller avec tous les codes associés: suspens (on a beau connaitre la fin, on pense que la fuite est toujours possible), violence (images brutes, horreur hors-champ), très belle lumière (noire, sombre), découpage rythmé. Très bon casting dominé par un épatant S. Achiepo dont la prestation restera mémorable. R.Berry réalise un film de manière ambitieuse dont le sujet et sa violence risquent de rebuter le plus grand nombre. L'horreur y est constante et la longueur du film la rend encore plus affligeante. “Tout, Tout de Suite“, rude et impactant, se débarrasse de tout point de vue pour gagner en efficacité déroutante et objecte dans un film éprouvant et remarquablement efficace.
Excellent film relatant un fais divers particulièrement horrible. Richard Berry retrace avec sobriété et intelligence tous les mécanismes de bêtise, d'incompétence (notamment policière), de lâcheté qui ont conduit au destin tragique de ce pauvre garçon. L'interprétation est excellente notamment celle de Steve Achiepo dans la peau de Fofana, une vraie bête fauve psychotique, violent et cupide. Un rôle forcément ingrat vu l'abject personnage qu'il incarne mais il s'en sort à merveille. Sans voyeurisme, sans pathos, Berry éclipse le médiocre et communautariste "24 jours" d'Arcady et dresse un constat particulièrement sombre de notre société. Très dur, et encore Berry a la pudeur et la pertinence de ne pas insister sur les scènes les plus dures, ce film est à voir impérativement .
Excellent film, poignant et nécessaire. L'interprétation est magistrale et parfaitement réaliste, largement à la hauteur du livre (et du fait réel) duquel il est tiré. Merci Mr. Richard Berry
Ufuk K
2 ans après Alexandre arcady, richard berry nous livre un récit cruel,glaçant, édifiant et poignant sur l'affaire Ilan alami victime d'un crime barbare en 2006. Certaines scènes sont insoutenables, le film doit être vu en mémoire du jeune Ilan.
Ce pourrait être un excellent thriller qui nous met en haleine, malheureusement il s'agit d'une histoire vraie et on en ressort complètement bouleversé. Comme dans le livre de Morgan Sportés, les faits sont relatés de manière chronologique, et on assiste aux témoignages de tous ceux qui on participé à cette horreur, par manque total d'humanité et par leur bêtise crasse. Tout tout de suite, c'est cette génération de décérébrés près à n'importe quoi pour obéir à un petit caïd qui leur promet de l'argent.
C'est aussi une Police qui multiplie les erreurs dans la manière de mener l'enquête pour ne donner enfin aucun espoir à la famille. Terrible ! déconseillé aux âmes sensibles
C'est aussi une Police qui multiplie les erreurs dans la manière de mener l'enquête pour ne donner enfin aucun espoir à la famille. Terrible ! déconseillé aux âmes sensibles
Un film éprouvant ou certaines séquences glaçante, tout en restant dans la sobriété, montre l'engrenage impensable mais pourtant vrai du gang des barbares.
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