Avis : Gone Girl - Page 8

David Fincher nous plonge comme attendu avec brio dans un thriller à couper le souffle, peut être l'un des meilleurs films de l'année !

David Fincher a encore une fois fait très fort avec ce thriller et ce drame d'apparence très classique mais d'une puissance rare.
En effet, visuellement, rien ne semble vraiment sortir de l'ordinaire. On pourrait presque qualifier la réalisation d'assez académique. C'est toutefois une fausse première impression : Fincher se cache sous des polices d'écritures épurées et des cadrages classiques mais il se trahit souvent. Tel plan semble ordinaire mais est extrêmement travaillé, tel autre comporte un gros plan sur le visage d'un personnage qui ne veut absolument plus dire la même chose lorsque l'on se place au début ou à la fin du film ...
Même la photographie joue à ce jeu : il y a eu beaucoup de travail dessus pour qu'elle soit belle mais qu'elle n'empiète pas sur le récit. Et je pense que c'est justement là l'intention de Fincher et de son équipe : empêcher que le visuel prenne le dessus sur la psychologie, les personnages et l'histoire mais tout en gardant à l'esprit qu'il faut donner à voir un film beau visuellement.
Cet aspect n'est donc pas négligé mais tout est fait pour qu'il paraisse discret.

Ce parti-pris, qui fonctionne ici, a donc pour but de laisser une place plus grande à cette histoire de disparition et des conséquences sur le mari de la disparue et son entourage.
La critique est claire ici : les médias piétinent la présomption d'innocence et c'est un danger pour tout le monde. Critique qui s'entend parfaitement et qui a des échos dans tous les pays occidentaux. Et, mais c'est mon humble sentiment, cette critique est plus présente que celle sur la déliquescence d'un couple marié.
Et pour que cette critique soit écoutée, on a le droit à un scénario en béton armé mêlant les visions du mari puis de la femme. Deux points de vue pour une même histoire mais le procédé n'est pas celui du "on reprend la même scène de différents points de vue" : ici, il n'y aura pas de redite, on ne reverra pas 2 fois la même scène. Non, on aura 2 visions d'une même histoire mais pas d'une scène en particulier. Je ne sais pas si je suis très clair mais l'important dans tout ça c'est que cette technique permet des rebondissements réguliers et une absence de répétition.

Mais le plus intéressant ici, ça reste les personnages. Les personnages principaux d'abord, incarnés par Ben Affleck et Rosamund Pike, qui ont chacun de quoi captiver l'attention du spectateur et qui donnent envie d'en savoir plus sur leur sort.
Je ne pourrais vous en révéler d'avantage sur ces personnages sans vous spoiler le film ce qui serait vraiment dommage donc je vais m'abstenir et simplement souligner ma satisfaction de voir que Rosamund Pike s'est enfin vue proposer un rôle à la hauteur de son talent et qu'elle ne déçoit pas une seule seconde. Sa performance, comme celle de Ben Affleck, est impressionnante. J'espère la voir encore longtemps dans de tels rôles car elle mérite d'être connue et reconnue.
Les personnages secondaires ensuite ne sont pas négligeables. Tous apportent une certaine ambiance au film. J'ai notamment bien aimé la soeur jumelle du mari suspect, incarnée par Carrie Coon, sarcastique mais qui est une des rares à avoir les pieds sur terre. Même chose pour l'inspectrice de la police incarnée par Kim Dickens, impliquée, loin d'être naïve et persévérante.
Certes, les personnages secondaires ne sont pas tous aussi immémorables les uns que les autres mais ils font tous avancer le récit dans la bonne direction.

On ressort de ce récit en ayant pris une petite baffe mais en ayant surtout en tête plein de plans et de scènes et le sentiment d'avoir assisté à un grand film à la psychologie particulièrement intéressante. En tout cas, l'un des meilleurs de l'année 2014.

Un thriller mené de main de maitre comme sait si bien le faire David Fincher. On retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de seven, zodiac, et autre social network. C'est à dire un scénario en béton, du suspens sans relâche et une tension qui atteint son paroxysme à l'ultime révélation ! Le duo d'acteurs est impeccable et la musique toujours dans le bon tempo. Bref que du tout bon. Un très bon film que les amateurs du genre ne doivent surtout pas manquer.

"Gone Girl" était l'un des films que j'attendais le plus cette année, David Fincher étant l'un de mes réalisateurs préférés. C'est donc avec une grande impatience que je suis rentré dans la salle, et j'en suis ressorti complètement retourné, avec ce film, Fincher réalise un des meilleurs films de l'année. Dès les premières minutes on est absorbé par le film, et ce notamment grâce à la réalisation de Fincher, incroyable du début jusqu'à la fin. L'image, les cadrages, Fincher est un perfectionniste et cela se ressent beaucoup car sa réalisation ici est quasi-parfaite, réalisation appuyée par un montage qui laisse sans voix et extrêmement efficace compte tenu du style de narration de l'histoire, qui d'ailleurs est très bien écrite. Dans cette histoire, nous suivons le parcours du personnage interprété par Ben Affleck, Nick, mari "parfait" accusé d'avoir fait disparaître sa femme spoiler: mais qui va se rendre compte qu'elle veut tout simplement le faire tomber en ayant organisé sa propre mort
. Grâce à son interprétation d'un personnage difficile à cerner, le personnage de Nick reste une intrigue en lui-même pendant une bonne partie du film, mais celle qu'il faut applaudir, c'est bien Rosamund Pike, spoiler: qui grâce à son jeu, manipule parfaitement le spectateur, passant de la femme fragile et victime de son mari à un personnage manipulateur et détestable, sans jamais tomber dans le ridicule
, elle reste impressionnante de justesse tout le long du film. Neil Patrick Harris se démarque également en interprétant un personnage à la fois inquiétant mais également pathétique, tous les autres acteurs sont aussi très bons, et chaque personnage a son importance dans l'intrigue. Pour la troisième fois, Fincher collabore avec Trent Reznor et Atticus Ross pour la musique, et pour la troisième fois leur composition est magnifique. En plus de jouer un rôle important en soutenant d'un façon magistrale le film, cette bande originale reste magnifique à écouter. Je me rappelle d'une scène en particulier où je suis resté scotché sur mon siège, spoiler: c'est la scène où Nick se dispute avec Amy (Rosamund Pike donc) en bas de leur escalier dans un des "souvenirs" d'Amy, à un moment de la scène Nick prend Amy et la jette violemment à terre, fou de rage, c'est à cet instant que j'ai su que je voyais un excellent film. Le jeu des acteurs, la musique de Reznor et Ross qui devient de plus en plus forte, le montage, pour moi il s'agit de la meilleure scène du film, j'en avais des frissons
. Mais ce qui reste le plus intéressant dans "Gone Girl", c'est son message, plus que de montrer une enquête classique ou des retournements de situations, le film nous montre l'impact des médias, leur importance dans une affaire comme celle-ci, car au final dans ce film, ce n'est pas à la police d'arrêter le coupable, c'est à l'opinion publique, c'est à qui aura la meilleure ou la pire image véhiculée par la télévision. Une scène est assez intéressante à ce sujet, spoiler: c'est une scène à un moment du film où tout le monde pense que Nick est le coupable de la disparition de sa femme, il passe un soir en voiture devant le bar dont il est le propriétaire et voit une foule se presser devant l'entrée de son bar afin d'y prendre des selfies et des photos
, cette scène résume parfaitement les problèmes de la société actuelle que soulève le film. En définitif, même si il ne réalise pas ici son meilleur film, Fincher prouve une nouvelle fois (même si ce n'était plus à prouver) qu'il est passé maître dans le domaine de créer une ambiance et une atmosphère dans un film, qu'il est l'un des meilleurs réalisateurs actuels. A la fois exaltant et surprenant, brillant et stressant, "Gone Girl" est un thriller comme on en voit rarement au cinéma, un coup de génie, tout simplement.

Un excellent thriller, qui semble pourtant banal dans sa première partie, mais qui chamboule tout ensuite grâce à une intrigue construite comme une partie d'échecs grandeur nature. Une histoire vraiment passionnante, envoûtante, déroutante... D'ores et déjà un classique.

Fincher excelle une fois de plus ! Malgré qu'il soit prévisible, ce film vous plongera dans une ambiance sombre, malsaine et stéréotypée. La société de consommation a une fois de plus un rôle important quant aux comportements des différents personnages. Problèmes de couple, adultères, problèmes financiers, manque de communication. Un homme pris au piège entre la disparition de son cher et tendre ange, Emy, sa femme disparue et l'assaut des critiques, des préjugés des médias qui le pointe du doigt. Qui mène la danse? Qui manipule ? Quelle est la vérité ? Nous oublions la salle de cinema, les gens autour, les moindres bruits tellement le jeu d'acteur est bon, nous plongeant dans leurs plus intimes tourments. Je ne peux parler de la fin premièrement Parce que je n'aime pas spoiler, deuxièmement car je pars du principe qu'aucunes fins d'aucuns films ne peux être juger ou décrites de façon générale ou personnelle, certains pourront être déçus par cette dernière, d'autre complètement d'accord avec le choix du réalisateur et c'est mon cas. Il n'y a pas de point final et c'est parfait comme ça. Bravo Fincher!

Pour tout dire, au moment de la révélation de l’invraisemblable stratagème en cours vers le milieu de Gone Girl, je me suis d’abord dit qu’une partie du joli mystère nimbant le film jusque-là s’envolait bêtement, que ça virait au grand guignol, que trop, c’était trop. Et je maintiens que ce segment a quelque chose d'un peu lourd qui tue en partie tout ce qui s’est joué d'ambigu auparavant… Sauf qu'un thriller moyen dans les années 90 et 2000 se serait terminé là-dessus et basta. Or avec Fincher, on est à peine à la moitié du film et on se demande légitimement comment l’histoire va bien pouvoir rebondir après un truc pareil ? Or ce moment n'est qu'un terreau fertile Et ce qui vient après continue non seulement de surprendre mais rajoute même des couches réalistes à des couches habiles de cauchemar. Au lieu de se tasser, le film continue de grandir jusqu’à une forme d'apothéose. D'abord et simplement parce qu’on a un temps pensé qu’elle était complètement cintrée, sorte de vent multidirectionnel dans la tempête, alors que le plus effrayant chez elle, c’est bien de réaliser qu’elle a la folie droite de ces pervers narcissiques doués comme personne pour une bonne vieille partie d’échecs, capables de tout prévoir, des dizaines de coups à l’avance, capables d’improviser dans une forme de rationalisme échevelé qui rend fou. Le mari victime de ces stratagèmes mortifères finit par se sentir comme dans la peau d'une mouche prise dans une toile d’araignée. Le spectateur étouffe alors avec la victime et le film peut sécréter son venin divin.

D’ailleurs la dernière ligne droite du film est un sommet de cynisme et de cruauté. J'ai pensé au final extraordinaire d'un livre que je conseille : Nuit de Fureur (Jim Thomson). Deux personnages enchaînés ensemble à l’attente d’un dénouement forcément tragique, condamnés l’un à l’autre, et qui attendent, attendent dans un climat irrespirable. Aucune autre issue à ce huis-clos que cette ouverture qui évoquait le crâne qu'on exploserait bientôt pour regarder se déverser les raisons de l'acharnement, d'une rage qui n’avait évidemment jamais été de l’amour mais une prise d’otage pure et simple. Pas d’autre mot. Dans sa compréhension à elle, il devra ramper et se mettre à genoux pour qu’elle revienne, pour qu'elle le sauve de la chaise électrique. Et pour être certaine qu’il ne s’échappera jamais, elle commettra un crime et, cerise sur le gâteau, lui fera un enfant ! On regarde déjà venir cette descendance qui les rejoindra bientôt comme une bombe à retardement. Comme ce crâne prêt à exploser, comme ce ventre prêt à cracher sa vérité. L'enfant comme monnaie d'échange pour une paix des lâches. Complicité de façade et petits secrets bien gardés. Pour avoir la vie tranquille, faisons l'autruche et table rase du passé.

C’est d’ailleurs à mon sens un des plus grands films qui soient sur le mariage depuis Scène de vie conjugale (Bergman) ou Faces (Cassavetes) voire dans un registre plus comique et satyrique La guerre des Rose (De Vito) ou l’Honneur des Prizzi (John Huston). Une scène marquante évoquant ces deux derniers films est celle où elle revient ensanglantée et tombe dans les bras de son mari qui se fend d'un phrase discrète et assassine. Sauf que là où la caricature allait bon train dans les films de De Vito et Huston, on en prend ici pour son grade, plein la gueule, parce ça sonne vrai et vous prend à la gorge comme ce cutter dans celle d'un aristo naïf, aveuglé par une fausse idée de l'amour (ou de la possession ?) et qui en fera cruellement les frais dans une scène qui n’est pas sans rappeler le fameusement sadique Basic Instinct.

Tous les personnages secondaires sont d'ailleurs passionnants. De cette victime collatérale (murée dans son palace et ses illusions de nanti coupé des vraies réalités) au couple crapuleux d'un motel qui rappelle à la jeune disparue que "ce monde", celui d'en bas n'est pas vraiment fait pour elle....

Une autre force du film réside aussi dans cette dialectique omniprésente privé / public (sur le plateau de télé/ dans la voiture, dans la maison/dans la rue, au creux de l'oreille/à la cantonade...) qui offre le vrai visage de la famille américaine, puritaine et prompte à défendre ses acquis, ses valeurs sous les projecteurs aussi longtemps que ces derniers restent allumés ou que des intérêts supérieurs (la descendance) sont en jeu, voire menacés.

Et que dire de la narration ? D’une intelligence rare et qui sait ménager ses rebondissements car la première partie est évidemment une version toute partiale de la vie quotidienne et privée de ce couple allant s’installer dans le Missouri (terre de grands écrivains s’il en fut) dans un mouvement presque littéraire (qui parle ? qui s'adresse à nous ? Sommes-nous dans la réalité ? dans le journal intime ?) qui n’est pas sans rappeler le précédent de Shining (les premiers mots – la tête, la cervelle, comment voir dedans ? - y font évidemment allusion comme le grand escalier de la maison du couple).

Je parle de film sur le mariage, mais on tient aussi avec Gone Girl un authentique thriller mettant en scène le pendant féminin d’American Psycho, une sociopathe dénuée de toute empathie pour son prochain. Elle rayonne dans un monde où plus rien ne semble avoir d'importance que de penser à soi, que d'être "pas comme les autres", au sens où les autres coagulent pour devenir cette masse informe, cette agglutination d'objets qu'on utilise puis qu'on jette pour mieux atteindre ses petits rêves de pacotille (le pouvoir, l'influence, la gloire et la renommée).

Dernier point captal dans un film qui achève de faire exploser tous les codes : Combien de fois un meurtrier se fait attraper à la toute fin par un petit micro glissé sous la chemise du héros. Cela donne ici la scène fabuleuse de la douche où assurée de pouvoir parler en toute "franchise" (dire le fond de sa pensée) - sauf que nous spectateurs sommes là, attentifs, voyeurs aussi - l'épouse retorse monnaye la paix des ménages en exigeant de son benêt de mari de prendre la responsabilité des achats compulsifs de la remise chez sa soeur. Elle a décidément tout prévu jusqu'au dernier détail...

Bref Gone Girl est un film d’une infinie richesse. Il ne fait pas que redéfinir un genre, le thriller, il se pose aussi comme une nouvelle référence du film matrimonial et nous parle par dessus-tout de l'air du temps. D'un temps où l'individu se perd en confondant amour et propriété, où le pervers narcissique n'est plus dès lors que le fruit des dérives du Capitalisme. Un bon titre eut d'ailleurs été l'Amour au temps du Capital. Non décidément, Gone Girl est le plus grand film de Fincher, le plus ample, Magistralement Sublime !

Gone Girl : Accrochez-vous car ça secoue ! Le maître Fincher nous livre ici une vision assez spéciale du mariage. Une histoire d'enlèvement qui débute de manière assez classique, mais rapidement le doute s'installe, on ne sait pas trop qui croire, qui est le gentil, qui est la victime. L'histoire nous balade dans tous les sens, nous délivrant les infos au compte goutte, on est dans le flou total et l'ambiance n'en est que plus pesante et captivante. Et quand on croit que ça y est, le dénouement est là, l'intrigue repart de plus belle. Un thriller psychologique maîtrisé à la perfection, des personnages ambigus et complexes, une ambiance palpable et une narration aux petits oignons. Du cinéma comme je l'aime. David Fincher réussit encore à nous offrir ce qui se fait de mieux en terme de narration, d'intrigue et d'ambiance troublante. Ben Affleck est super convaincant, très efficace, il a réussi, au même titre que Macconaughey, à réorienter sa carrière d'acteur et à montrer tout son potentiel, un acteur que j'apprécie énormément depuis The Town ou encore Argo. Rosamund Pike est bluffante, elle joue à la perfection. La réalisation soignée et la bande-son adéquate ne font que renforcer ce film qui, fort d'une intrigue bien ficelée, ne peut qu'être qualifié d'excellent. Plongé dedans du début jusqu'au dénouement, je n'ai pas relâché mon attention tout du long des 2H30 et je ne peux que vivement le conseiller.

J'ai beaucoup aimé ce film de David Fincher, particulièrement réussi.
Ben Affleck est excellent, mais c'est surtout Rosamund Pike qui est bluffante dans ce film, sans doute le meilleur rôle de sa carrière. spoiler: Le personnage d'Amy est impressionnant dans sa dévotion à un plan morbide et sa planification de tout (ou plutôt de presque tout).

L'intrigue est très bien écrite, du fait des divergence de récit, entre le témoignage de Nick, le point de vue de la police, celui des témoins et proches ou encore du carnet d'Amy. On est perdu dans cette confusion.
Et finalement, le film en dit plus sur la société ultra-médiatisée américaine que sur l'enquête en soi … et ça fait assez peur de voir une société aussi développé capable de fonctionnement aussi primaire.
Un excellent polar.

Critique Gone Girl
Gros coup de cœur pour ce film réalisé avec génie. Le scénario nous offre du suspens, des surprises. On est tout de suite embarqué dans l'histoire. L'intrigue est omniprésente et les acteurs sont parfaits.
4,5/5

Gone Girl est un excellent thriller qui plonge le spectateur dans une énigme parfaitement menée, et qui surtout, ne s'arrête pas après avoir découvert le pot aux roses ! La deuxième partie du film montre et explique tout, les conséquences et tout ce qu'il y a autour. Vraiment, génial.
Avec une ambiance et des cadrages soignés, des personnages efficaces, un vrai bon film !

David fincher et un maitre dans le genre thriller j'ai adoré ce film. Je m'attendais a prendre une claque et franchement j'ai pas été déçu. Y a vraiment qu'avec Fincher qu'on voie ça. Une fois plus on est scotché a son siège, on est happé dés les premières secondes dans cette histoire, c'est virtuose(flash-back), c'est haletant de bout en bout. L'image est a tombée, tout est la pour nous mettre dans l'ambiance( la bo est absolument génial) et ça fonctionne super bien .Et quand le puzzle commence a se mettre en place c'est encore plus énorme, les acteurs sont tous impeccables comme ben affleck qui est super mais rosamund pike est vraiment ENORME . Nan franchement y'a rien a regeter la, c'est une claque ce film l'un des meilleurs de david fincher .

La personne que nous aimons le plus est peut-être celle que nous connaissons le moins. Amy et Nick sont ensemble depuis cinq ans, mais le jour de leur anniversaire de mariage, cette première disparaît dans d'étranges conditions. Tout accuse son mari, à moins que...

Très bien écrit, très bien monté, très bien réalisé. Un tiercé gagnant que le réalisateur décroche à chacun de ses films. Celui-ci joue une nouvelle fois avec son spectateur de manière diabolique. Avec un nouveau scénario torturé et cuisiné aux petits oignons, Fincher est le berger qui guide son troupeau perdu (nous spectateurs) dans les limbes de la perversion. Tout est calculé et prévu au millimètre près, et chaque ligne d'écriture est mathématique. En bref, Fincher fait du Fincher.

Parallèlement à cette forme parfaite mais attendue, il faut avouer que le thème du couple est superbement traité. Une relation amoureuse est-elle, par essence, faite pour durer ? Comment tenir sur la longueur sans se mentir et se trahir soi-même ? Ces questions se retrouvent dans tous les plans du cinéaste de façon chirurgicale. Faisant froid dans le dos, ces interrogations deviennent alors des tortures psychologiques remettant en cause nos principes les plus absolus. Restent alors la frustration, les remords et l'incompréhension de l'âme humaine.

L'heure de la revanche des femmes au cinéma a sonné. Et quand elle intervient dans l'œuvre de Fincher, habitué pourtant à filmer des protagonistes masculins (Brad Pitt, Edward Norton, Jake Gyllenhall, Jesse Eisenberg ou encore Daniel Craig), cette révolution fait d'autant plus mal. Puissante, dominatrice et charismatique, Rosamund Pike pique la vedette à un Ben Affleck trop sage et transparent, qui ne nous prouve toujours pas qu'il peut être un grand acteur.

Le récit passe à une vitesse folle grâce à la mécanique narrative de ce fabuleux conteur qu'est David Fincher. Vous retournant l'esprit en cent cinquante minutes chrono, la boucle est bouclée. La personne que nous connaissons le plus est peut-être celle que nous aimons le moins.

C'est un film marrant, malin, où une femme disparaît en laissant des indices qui persuadent la police que le mari, Ben Affleck, gnan-gnan comme le veut son rôle, est l'assassin. Plus on l'interroge, plus il s'enfonce. Je serrais très fort mon parapluie, rien n'y faisait. La garce avait planté son plan de destruction massive d'une telle manière qu'il ne pouvait pas s'en sortir. C'est machiavélique et jubilatoire. Si vous aimez avoir peur, si vous aimez les bons acteurs et les bons films, courez voir celui-là, la fin est sublimement inattendue.

Adapté du roman américain de Gillian Flynn, Gone girl est un long thriller haletant dans lequel Ben Affleck (Daredevil, le futur Batman) est soupçonné du meurtre de sa femme (Rosamund Pike, déjà vue dans Meurs un autre jour, Doom, La faille, La colère des titans) et de plus en plus fustigé par les gens et les médias, le tout brillamment mis en scène par David Fincher (Alien 3, Seven, The Game, Fight Club, Panic Room, Benjamin Button, ...), qui a opté pour une narration en deux temps pendant une grande partie du film : on voit tantôt le présent avec Nick qui essaie de comprendre la vérité et de prouver son innocence (si tant est qu'il le soit vraiment ?), tantôt le passé de la rencontre entre les deux protagonistes jusqu'aux pires moments de leur couple en passant par leur mariage. Le film est pesant grâce à la qualité des musiques, des plans et des dialogues, et on ne s'ennuie pas une seconde du haut des deux heures trente.

spoiler: Le scénario se veut riche et détaillé mais on se doute assez vite que Nick est innocent à cause de la manipulation de sa femme, qui a déposé des indices sous enveloppe et qui savait déjà que son mari la trompait avec une de ses élèves (la petite culotte rouge dans son bureau). On peut se demander si le film ne montre pas plutôt une fausse représentation de la réalité qui aboutirait à une manipulation dont Nick est l'auteur mais il n'en est rien : il devient clair que malgré la violence dont il a pu faire preuve avec sa femme et son adultère, il n'a rien à se reprocher et c'est bel et bien Amy qui est partie se cacher afin de le faire accuser de meurtre. Le retournement de situation est bien pensé avec l'avocat qui parvient à redonner au public une bonne image de lui, mais elle avait déjà prévu toute cette mise en scène pour revenir, sans avoir pour autant pensé se faire voler son argent et faire gicler le sang de son ex-petit ami par la gorge en faisant croire à un viol pendant une relation sexuelle. J'ai trouvé la fin assez décevante dans le sens où finalement, Amy le manipule toujours car l'insémination du sperme gelé de Nick l'empêche de la quitter si facilement sans passer pour l’homme le plus pourri de l’univers. Les apparences sont donc conservées, Nick et Amy sont, à l’écran et sur le papier, le plus beau couple de l’Amérique, même si il ne l’aime plus et qu’elle a tout fait pour le faire passer sur la chaise électrique.
Cette immoralité a au moins le mérite de pointer du doigt une certaine réalité dans le monde d'aujourd'hui, notamment aux Etats-Unis où tout semble si parfait. Un très bon film !