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    Gone Girl
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    Cinemadourg
    Cinemadourg

    782 abonnés 1 542 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2016
    Je dois avouer que tenir un suspens aussi captivant sur une durée aussi longue (le film dure 2h29 !) est une vraie prouesse cinématographique que le réalisateur David Fincher (Alien 3, Seven, The Game, Panic Room ...) réussit avec brio !
    Tout est impeccable dans ce film : des acteurs brillants, une histoire génialement tordue mais palpitante et un savoir-faire évident du réalisateur pour les thrillers machiavéliques.
    Un film qui sort vraiment du lot !
    dougray
    dougray

    244 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2015
    David Fincher est un des meilleurs réalisateurs de ces vingt dernières années et s’offre le luxe, depuis quelques années, de surprendre à chaque nouveau film, souvent annoncé comme un plantage assuré et qui parvient à convaincre les plus récalcitrants. Après le fantastique "The Social Network" (qui traitait de la naissance de Facebook) et le remake plus que réussi de "Millenium", il s’attaque à l’adaptation du roman "Les apparences" de Gillian Flynn qui partait avec un double handicap : le risque de décevoir les lecteurs qui connaissent les rebondissements qui font tout l’intérêt du livre et la présence, en tête d’affiche, de Ben Affleck qui a su s’imposer comme réalisateur à Hollywood mais qui peine encore à faire l’unanimité sur son jeu. Mais, Fincher a su démontrer un flair infaillible pour les castings et prouve, une fois encore, qu’il ne s’est pas trompé en allant chercher, chez l’acteur, ce que lui reproche ses détracteurs : un jeu parfois trop monolithique traversé par des sourires de circonstances. Et ce sont ses défauts qui permettent au réalisateur de crédibiliser son propos en distillant le doute dans l’esprit du spectateur quant à sa responsabilité dans la disparition de sa femme. Ben Affleck campe, ainsi, Nick, un parfait modèle de l’américain typique (avec sa carrure de footballeur, sa mâchoire carré, sa fossette tellement viril au menton, son goût pour le triptyque télé-bière-canapé…) qui voit sa femme disparaître dans des circonstances particulièrement inquiétantes… mais qui reste, pour autant, très calme, poli et souriant avec tout le monde ! En égratignant son héros trop parfait par des défauts assez encombrants spoiler: (menteur, infidèle, égoïste, potentiellement violent…)
    , Fincher contraint le spectateur à se mettre dans la peau des personnages, qui peinent à comprendre ses réactions alors que les indices s’accumulent contre lui… spoiler: ce qui rend le twist scénaristique, qui arrive à mi-bobine et qui sera le premier d’une longue liste, d’autant plus terrible pour le public !
    Le coup de génie de Fincher est incontestablement de s’être servi de son intrigue pour dresser un portrait au vitriol du rêve américain qui voit l’idylle d’un jeune couple amoureux virer au cauchemar, sous les huées haineuses d’une société qui réclame vengeance sur la base d’informations déformées par le prisme médiatique. Car, plus que l’enquête sur la disparition (qui est déjà passionnante en soi), c’est bien cet état des lieux (avec la place des médias dans la société) qui est au centre du film, avec ce constat amer que, dans une société où tout va trop vite, les apparences priment toujours sur la réalité. Fincher ne sombre pas, pour autant, dans la leçon de morale pesante, et ce grâce, d’une part, à l’humour noir qui traverse le film du début à la fin (et qui vient considérablement aérer le récit) et, d’autre part, à la qualité de l’interprétation. Car, outre un Ben Affleck formidable, on retrouve la méconnue Carrie Coon en formidable sœur protectrice, l’inattendu Neil Patrick Harris en ex névrosé, un Tyler Perry étonnement crédible en avocat star ou encore la trop rare Kim Dickens en inspecteur tenace. La grande surprise du film reste, néanmoins, la prestation extraordinaire de Rosamund Pike, épouse parfaite sur touts les plans spoiler: qu’on découvre peu à peu bouffée par ses démons intérieurs (elle fait parfaitement ressentir toute la frustration de celle dont l’enfance a été volée par son modèle papier, créé par ses parents qui l’ont bien plus aimé qu’elle)
    . L’évolution de son personnage, sa transformation physique ou encore son incroyable regard sont autant de prouesses qui font d’elle une sérieuse prétendante à l’Oscar. Dès lors, que peut-on reprocher au film ? spoiler: Certains y ont vu une dérive misogyne mais les défauts si masculins de Nick ainsi que le rôle si touchant de sa sœur interdisent, à mon sens, un tel jugement (sauf à considérer qu’un rôle de femme à l’écran doit être forcément pacifique).
    Tout au plus, pourra-t-on considérer que le scénario est, parfois, un peu trop tiré par les cheveux spoiler: (le plan d’Amy, malgré quelques imprévus, se déroule un peu trop facilement)
    mais force est de constater que les quelques rebondissements qui flirtent, parfois, avec le peu vraisemblables renforcent le final qui restera comme spoiler: un grand moment d’injustice qui s’inscrit dans la grande tradition des films de Fincher (de "Alien 3" à "Zodiac" en passant par "Seven").
    "Gone Girl" est, donc, une époustouflante réussite dont le sujet et son traitement ferait presque passer au second plan, la superbe photographie, la discrète mais efficace BO et l’extraordinaire qualité de la mise en scène qui brille par son montage audacieux et son rythme incessant. Bref, "Gone Girl" est sûrement un des meilleurs films du maître... et peut-être le meilleur film de l'année !
    Chris58640
    Chris58640

    218 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 octobre 2014
    « Gone girl » est un film qui n’a pas que des qualités mais… qui n’en est pas loin quand même ! Rien à redire sur le casting. Ben Affleck et surtout Rosamund Pike incarnent avec beaucoup de justesse un couple heureux en apparence, mais en réalité à la dérive. Si lui prouve une fois de plus qu’il est un très bon acteur qui a juste, de temps en temps, fait des mauvais choix, cette dernière livre une composition dont on reparlera quand il faudra distribuer des médailles et des prix d’interprétation, vous verrez… Les seconds rôles ont leur importance et ils sont nombreux, avec une mention spéciale à Carrie Coon en sœur-jumelle-courage et Niel Patrick Harris dans un rôle dont, malheureusement, on peut difficilement parler sans dévoiler une partie importante de l’intrigue. Parce que l’intrigue, on y vient, elle est solide, elle est complexe, elle connait un puis deux puis trois rebondissements. Il ne faut pas se fier au petit résumé d'Allociné. Je ne peux pas trop en dire car à sa moitié, le film prend un virage à 180° et il faut garder le suspens pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas encore le livre. Voilà un scénario charpenté, qui tient en haleine pendant presque 2h30 sans jamais faiblir. Dix fois, vingt fois l’intrigue est sur le fil et peut basculer, on ne sait pas comment tout cela va finir, rien de téléphoné, on est sur la brèche tout le temps, c’est même un peu éprouvant pour les nerfs ! Le scénario est touffu, mais on ne lâche jamais le fil, il y a des flash back par dizaines mais on comprends tout. Si on ajoute à cela le talent de David Fincher (mais de dire qu’un film de Fincher est un très bon film va finir par devenir un pléonasme !) qui soigne tout (décors, photographie, habillage musical), qui filme les scènes clés avec le talent d’un Tarantino (et c’est un sacré compliment dans ma bouche), qui se permet même le luxe de quelques pointes d’humour çà et là , alors on doit se rendre à l’évidence : on est devant un sacré bon polar comme on aimerait en voir beaucoup, beaucoup plus souvent ! En réalité, « Gone girl » est plus qu’un polar ou qu’un thriller. C’est une giclée de vitriol sur le mariage, sur les rancœurs qui pourrissent au sein d’un couple, sur la part de manipulation que l’un peut exercer sur l’autre, sur la frustration qui peut elle aussi conduire, tout doucement, à la rancune et à la haine. Et puis, Fincher asperge aussi de son acide sulfurique, au passage, les médias américains. Accuser de mener des enquêtes à charge en parallèle de la police, de désigner les coupables qui lui convienne, de les clouer au pilori, la presse américaine de Fincher est sans éthique, sans déontologie et incapable, forcément, de la moindre autocritique. Evidemment, si on connait le livre de Gillian Flynn qui s’appelle en français, je crois « Les apparences », on aura peut-être moins de plaisir à se laisser mener par le bout du nez par Fincher, on sera peut-être plus critique que je ne le suis. Surtout que j’ai cru lire quelque part que la fin avait été changée par l’auteur-scénariste elle-même, ce qui est inhabituel. Au rayon des petits bémols, mais vraiment pour chipoter, on peut regretter quelques détails peu crédibles à la fin du film, éventuellement un fin qui tire un peu en longueur aussi. « Gone girl » se termine sur une note cynique, assez amorale, qui ne plaira peut-être pas à tout le monde mais moi, qui me va bien.
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    211 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Voici un moment que Fincher s'est imposé comme l'un des réalisateurs les plus doués de sa génération, mettant la suprême intelligence de sa mise en scène au service de matériels divers et variés, pour le meilleur ("The Social Network" avec le brillant Sorkin) ou le moins bon ("Millenium", qui tournait à vide). "Gone Girl", adaptation patiente, ultra-précise mais impressionnante d'un autre thriller, appartient déjà au meilleur de la filmographie de Fincher. On connaissait déjà le style distancié, faussement froid de Fincher, on découvre ici une direction d'acteurs supérieure, qui lui permet de créer l'un des plus beaux personnages de psychopathe que l'on ait vu depuis longtemps, et qui marque durablement : il suffit de voir la tête des couples - en particulier - sortant de la salle ! Admirable aussi la manière dont Fincher (un peu comme Kubrick avec Cruise dans "Eyes Wide Shut") a su utiliser en faveur du film le manque de crédébilité endémique de Ben Affleck, pour la transposer dans son personnage de mari douteux, harcelé par les medias impitoyables (et stupides... jolie critique, soit dit en passant). On appréciera évidemment que le film ne sacrifie pas à la tentation du happy end, et du bouclage bien serré de son scénario policier, pour nous offrir une fin en forme d'infinie torture, et, à peine remis du choc, on pourra toujours réfléchir sur la vision terriblement pessimiste du couple offerte par "Gone Girl".
    andika
    andika

    107 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2015
    Ce film est très intéressant. Il joue sur les apparences justement et nous montre bien qu'il ne faut pas toujours se fier à ce que l'on voit. C'est fou à quel point la narration, selon le point de vu, nous raconte des choses totalement différentes alors qu'il s'agit de la même histoire. Ce qui semble un temps idyllique se transforme en cauchemar. Un mari aimant peut devenir le plus grand des sociopathes selon les apparences. Une femme délaissée et victime peut également se montrer redoutable et vengeresse.

    C'est encore un film méta, qui se regarde. D'une part, il nous montre que les apparences sont trompeuses et il nous trompe également quant à son genre, à son histoire et c'est vraiment bien fait, on est bien scotché à son fauteuil.

    Ce qu'il est possible de déplorer finalement, c'est que le délire n'aille pas assez loin dans la manipulation et la perversité, genre où David Fincher excelle, notamment dans Seven. Mais on sent que le réalisateur s'est fait très plaisir sur une scène particulière qui emploie vraiment à bon escient les talents de Rosamund Pike. Que dire de cette comédienne si ce n'est qu'elle nous livre ici une performance sublime ? Découverte il y a un certain temps déjà en James Bond girl, elle ne cesse de s'affirmer.

    Gone Girl vaut vraiment la peine d'être vu, car il y a de l'inattendu, de la surprise, de l'étonnement et surtout, de la profondeur.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 209 abonnés 4 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 novembre 2015
    Chaque film (dix au total depuis 1992) de David Fincher constitue un évènement à sa sortie. "Gone girl" n'a pas dérogé à la règle, réussite commerciale autant que critique. Souvent comparé à ses débuts à Ridley Scott pour son cinéma essentiellement visuel né de son passé de réalisateur de vidéo clips, Fincher s'en écarte un peu depuis "Zodiac", s'appuyant sur un classicisme mettant davantage l'intrigue et le sous-texte en avant. Nous sommes dans un thriller, genre de prédilection du réalisateur, tiré du roman éponyme de Gillian Flynn dont elle a écrit elle-même le scénario. Derrière une intrigue assez classique qui vaut surtout pour ses retournements complets de point de vue, Fincher se livre à une charge très acide contre les médias de son pays. Les méandres sinueuses de l'enquête quant à la disparition d'Amy (Rosamund Pike), la femme de Nicolas Dunne (Ben Affleck), le jour de leur cinquième anniversaire de mariage sont clairement dessinées par les médias qui devant cet épais mystère influent directement sur son déroulement. Fincher démontre que selon l'attitude de Nicolas face à la caméra lors des interviews nombreuses générées par cette affaire qui passionne les foules, la police orientera ses pistes dans une direction ou une autre révélant ainsi son incapacité à travailler sereinement. Billy Wilder dans un autre décor et sur un autre prétexte avait lui aussi dénoncé l'impudeur et le cynisme des médias avec "Le gouffre aux chimères" (1951). Le couple modèle montré dans les flashbacks introductifs s'avère vite insupportable par l'autosatisfaction que procure au deux protagonistes leur amour soi-disant unique et Fincher s'y prend à merveille pour insinuer le doute sur cette construction forcément artificielle. On sait d'emblée que derrière la façade rose bonbon de ce bonheur, tapis dans une villa ultra chique mais sans âme, se cache une réalité plus complexe et moins idyllique. La disparition d'Amy va nous y plonger en révélant progressivement la véritable nature de leur relation. Ben déboussolé par le déferlement médiatique est en permanence appelé à la rébellion par sa sœur jumelle qui tient le bar du village où lui et sa femme se sont retirés suite à la perte de leur job new-yorkais. Ben Affleck dont on ne cesse de louer le virage à 360 degrés qu'il a su donner à sa carrière est parfait dans ce rôle qui demande tout à la fois du charisme mais aussi une dose certaine de fatuité. Pour son premier grand rôle qui ne devrait pas la mener très loin de l'Oscar, Rosamund Pike rejoint d'emblée les grandes psychopathes du thriller américain. Ce casting pas évident au départ est au diapason du cinéma un peu froid de David Fincher qui s'est parfois perdu dans la longueur de son film aux invraisemblances un peu grossières et dont le déroulement s'avère vite prévisible pour les habitués du genre. Un très bon cru qui ne méritait peut-être pas toutes les éloges dont la presse s'est répandu depuis sa sortie. Mais Fincher ne démontre t-il pas lui-même dans son film que l'influence des médias a parfois une portée auto-réalisatrice ?
    Acidus
    Acidus

    740 abonnés 3 725 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2014
    Avec "Gone Girl", David Fincher prouve une nouvelle fois qu'il est un des maitres du thriller américain. Bien entendu, l'intrigue est très bien ficelée et, si cette dernière peut paraitre un brin prévisible par moment, le suspens qui s'en dégage se fait sentir durant la quasi totalité du film. V'est bien l'ambiance qui prime ici avec une bonne tension soutenue par des acteurs talentueux avec une mention spéciale pour Rosamund Pike. On ressort bien secoué de ce thriller haut de gamme. Je le conseille vivement.
    Incertitudes
    Incertitudes

    210 abonnés 2 322 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juin 2015
    David Fincher est certainement le réalisateur le plus fascinant du moment tant sa filmographie ne comporte aucune fausse note. Dire que Gone Girl est son meilleur film n'aurait aucun sens. Car ce serait son meilleur film depuis le précédent soit Millenium. Gone Girl interroge quasiment toute sa filmographie. L'enquête tortueuse rappelle celle de Zodiac. Le thème de la manipulation renvoie à The Game. Et il y a un twist final comme dans Seven. Gone Girl m'a aussi fait penser à Liaison Fatale avec Michael Douglas et Glenn Close. D'ailleurs, quand on se souvient que Glenn Close avait reçu des lettres de menace quant à sa prestation dans le film d'Adrian Lyne, je me demande comment a réagi le public américain en voyant l'interprétation de Rosamund Pike ! Le film est autant le portrait d'un couple en apparence lisse et sans histoire qui s'effondre petit à petit que celui d'un homme broyé par l'enquête policière et les médias que celle d'une femme...dont je ne révélerai rien mais qui est le plus complexe que j'ai pu voir au cinéma ! Mais ce serait dévoiler toute l'intrigue du film. Là où Fincher semble avoir une opinion assez pessimiste sur le mariage, il magnifie en revanche cette relation frère-soeur. La police étant à l'ouest, la sœur est en fait l'unique bouée de sauvetage de Nick Dunne (Ben Affleck inexpressif comme à l'accoutumée mais bizarrement c'est moins gênant ici). La seule personne en qui il peut avoir complètement confiance. Alors je conçois que la fin peut frustrer mais c'est signe que Fincher n'a pas voulu céder à la tentation d'une fin "facile". Il a voulu manipuler le spectateur jusqu'au bout et c'est réussi. Il est, avec Scorsese, le seul réalisateur pour qui j'ai envie de dire : grouille-toi. La suite.
    Ewen Blake
    Ewen Blake

    161 abonnés 1 207 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2024
    Fincher m'impressionne. Encore. Peu de réalisateurs ont cette constance dans la qualité. Gone Girl vient allonger la liste de ses déjà nombreuses réussites : The Game, Se7en, Fight Club, Benjamin Button et Social Network. Ce qui frappe d'abord dans Gone Girl c'est qu'il évolue et se métamorphose au fil des minutes. Initié comme un polar mâtiné de flash back romantiques, il se transforme en thriller captivant et se promène du coté du documentaire pour mieux explorer le rôle des médias de masse, l'importance de l'opinion publique et sa manipulation par le pouvoir judiciaire. Gone girl traite aussi des relations hommes / femmes et des rôles qu'ils sont sensées épouser, mais aussi de cette promesse impossible que l'on profère lors du mariage : être le meilleur homme que l'on peut être pour le restant de ces jours. A cet égard même la bedaine de Ben Affleck devient justifiée. Gone Girl nous parle aussi (comme l'avait formidablement fait Revolutionnary Road) de la pression sociale, de ce processus sociétal apparemment inexorable qui fait que l'on devient un de ces couples que l'on abhorrait étant jeune. Si la première heure peut être pressentie, Fincher ne nous permet d'être sûr de nous à aucun moment. Et une fois le premier rebondissement dévoilé nous continuons d'être ballotté non plus dans l'incertitude de ce qui s'est passé mais dans ce qui se joue maintenant devant nos yeux. Les pions ont été placés, la partie est lancé et nous sommes plongés deux heures trente durant dans une histoire qui ne relâche jamais son étreinte. Impressionnant de maîtrise, Fincher nous autorise quelques soupapes de décompression toujours bien placées (Am I supposed to know my wife's blood type ?). Mon seul bémol viendra de la conclusion qui non content d'être légèrement invraisemblable nous laisse un goût d'inachevé. J'aurais préféré 15 minutes supplémentaires et un dernier rebondissement qui aurait décrit un renversement du rôle de chasseur et proie. En fait cette fin aurait même permis de finaliser le retournement des rôles en une sorte de boucle. Comme souvent chez Fincher l'excellent scénario n'est pas de lui mais tiré d'un roman. Sa richesse confère une profondeur à l'intrigue et la psychologie des personnages qui permet à chacun des acteurs principaux et secondaires de camper des caractères convaincants. Une scène : La première et la dernière image car elles sont les mêmes et pourtant nos sentiments à leur vision n'ont plus grand chose en commun. Du beau, grand cinéma

    Avril 2024: revu avec autant de captivation que la première fois
    Inglorious_Ben
    Inglorious_Ben

    66 abonnés 1 519 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2015
    Thriller à la fois captivant et déroutant, Gone Girl est une véritable réussite. Mené par un David Fincher très inspiré, le film nous offre une première partie assez classique, pour finalement nous emmener dans une toute autre direction en deuxième partie. Les questions laissées en suspens durant tout le début du film sont très vite oubliées, tant et si bien qu'on a presque l'impression de voir deux films différents.
    On pourra toujours pester sur le jeu d'acteur de Ben Affleck, sobre au possible et dénué de tout sentiment, comme à son habitude, mais la maîtrise de tout le reste reste incontestable!
    Un des bons crus de l'année 2014.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 400 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2016
    La bande annonce annonçait un thriller un peu simple à la portée de tous. Il est certain qu’à la sortie de la séance, un large public pourra être outré par ce qu’il a vu. A l’inverse, les cinéphiles seront comblés. Pas parce que ils ont assistés à un film extrêmement masochiste, mais parce que l’intrigue est inattendue et menée avec brio. Pendant deux heures trente, David Fincher ne nous laisse pas une minute pour décrocher. Ils donnent à ses personnages une fausse naïveté dérangeante. Ces derniers nous mènent sur de fausses pistes et se jouent clairement de nous. Gone Girl est un film de vengeance, d’amertume et de frustration. La chute est absolument sublime malgré quelques passages tirés par les cheveux. Puisant dans ses propres talents mais aussi dans ceux de De Palma, Fincher déclare la guerre aux jolis couples d’apparence pour notre plus grand plaisir.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 décembre 2014
    Fincher est toujours aussi grand. Il nous livre avec ce "Gone Girl" un thriller d'une qualité assez hallucinante. Tout y est, le casting au meilleur de sa forme, une réalisation à la fois sobre et chirurgicale, une narration impeccable sans aucune longueur et une bande originale faisant encore une fois parfaitement corps avec les images. Que demander de plus ? Il est très rare aujourd'hui de tomber sur des thrillers avec une ambiance aussi travaillée que celle que propose Gone Girl. C'est pourquoi je n'ai quasiment rien à lui reprocher, nous sommes encore une fois face au travail d'un génie du septième qui se renouvelle de films en films tout en gardant sa patte si singulière. Du vrai cinéma, ça fait plaisir !
    pierrre s.
    pierrre s.

    447 abonnés 3 314 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2014
    Il y avait bien longtemps qu'un film ne m'avait pas tant stressé, tant mis sous pression! Avec Gone Girl, Fincher réussit un vrai coup de maitre. On est cloué sur notre siège du début à la fin, ou presque... En effet, c'est peut être un peu long, et une coupe à 10min de la fin n'aurait rendue le film qu'encore meilleur! Malgré ca, ca reste excellent!
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    184 abonnés 1 775 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2015
    David Fincher est le réalisateur actuel qui se rapproche le plus du maitre du suspense Hitchcock.
    Ce film a un faux air de Sueurs Froides avec un suspense lent qui monte au fur à mesure. Rosamund Pike joue un jeu qui glace le sang et qui sonne très juste. Un très bon film. J'étais parti pour mettre un 4.5 mais vraiment déçu de la chute finale j'ai finalement un 4* largement mérité.
    Dark Maul 05
    Dark Maul 05

    26 abonnés 189 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juin 2019
    Là je dis bravo ! En même temps, avant même de voir le film, quand vous savez que c'est David Fincher aux commandes avec Ben Affleck en acteur principal, vous savez que vous ne serez pas déçus. Mais alors, quand vous êtes confortablement installés et que le film démarre, vous vous sentez peu à peu attachés dans votre siège. Dès les premières minutes se pose la question: "Où est passé Amy ?". Et plus le film avance, plus vous vous sentez attachés. Et 2h et demi plus tard, alors que le générique de fin a déjà commencé, vous revenez peu à peu à la réalité, vous essayez de comprendre ce qu'il sait passé. Autant dire que ce film fout un COUP ! Je ne peux que vous conseiller d'aller le voir tout de suite. Ce film doit être vue au cinéma pour que tout le monde soit plongé dans cette "ambiance terrible".
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