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    Gone Girl
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    2 035 critiques spectateurs

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    Ricco92
    Ricco92

    231 abonnés 2 159 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 octobre 2014
    Dixième film de David Fincher, Gone girl démarre comme un whodunit classique mais possède un twist en cours de parcours qui modifie considérablement la donne. On comprend dès lors ce qui a plu à Fincher et ce qui semblait être déjà vu devient un polar tendu et passionnant. La réalisation de l'auteur de Se7en est à coupé au couteau avec ses flashbacks tirés du journal intime d'Amy qui prennent toute leur importance au fur et à mesure du développement de l'intrigue et l'interprétation est de haut niveau en particulier celle d'une Rosamund Pike juste exceptionnelle. Un excellent drame policier.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 octobre 2014
    "Gone Girl" est très certainement le film le plus abouti de David Fincher, ce qui n’est pas peu dire quand on voit l’étonnante richesse de sa filmographie. Après "Seven", "Zodiac" et "Millenium" le cinéaste nous honore d’un de ses thrillers policiers dont lui seul a le secret. Car oui Gone Girl est bien une réussite en tout point. Premièrement de par son ambiance, si il y a bien une chose que Fincher maîtrise plus que tout dans ses films c’est leurs ambiances. Alliant une photographie sublime et une réalisation brillante et maîtrisée Fincher nous conte l’histoire tragique d’un homme accusé du meurtre de sa femme suite à la disparition soudaine de cette dernière et qui va tout faire pour éclaircir la situation. L’atmosphère poisseuse du film est palpable et nous immerge dans cette impression d’enfermement, de claustrophobie dans laquelle se retrouve coincer le personnage principal et qui est accentuée par la BO magistralement orchestrée par Trent Reznor et Atticus Ross, le tout saupoudrer d’un humour noir des plus plaisants. Les acteurs ne sont pas en reste non plus : Ben Affleck semble avoir trouver le rôle qui convient à son jeu relativement monolithique, parvenant à donner une véritable et perturbante ambiguïté à son personnage, mais la révélation du film n’est autre que Rosamund Pike, plus que bluffante, qui nous livre une brillante interprétation de cette femme aux multiples facettes. Le scénario est habilement construit et joue avec le spectateur en lui faisant changer d’opinion à plusieurs reprises. Fincher en profite pour tacler gentiment le monde des médias et leur quête continuelle du scoop ainsi que les failles du système judiciaire accusant trop à la légère à partir de simples apparences. En bref, Fincher signe ici un thriller monumental, assurément l’un des meilleures films de la décennie.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    707 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 novembre 2014
    Bon même si le réalisateur n’était pas parti depuis bien longtemps depuis « Millénium » ca fait quand même sacrément plaisir de le retrouver. Et en plus en pleine forme.
    « Gone girl » est fidèle aux réalisations de Fincher, long métrage sombre, violent, psychologiquement dérangeant, étonnement bien écrit et rudement bien mis en scène. Le film part sur un film policier simple mais néanmoins efficace. Le commencement ressemble à s’y méprendre à ce qu’avait fait Villeneuve l’année dernière avec son excellent « Prisonners » dont beaucoup avaient dis que c’était le meilleur drame policier depuis « Zodiac » du même David Fincher. On a donc cependant peur que « Gone girl » soit trop proche de « Prisonners », de l’esthétique, au sujet de disparition et de recherche d’un être aimé par un homme honnête et respectable aidé par un flic qui change de camp régulièrement, paraissant incompétent, mais qui est pourtant assidu dans son travail. Heureusement Fincher prend une autre route dans son travail, prenante et surprenante. Après cette introduction de film policier simple et de qualité le réalisateur part sur tout autre chose et les spectateurs n’ayant aucune connaissance du roman, ni aucune information sur le film sont pris au dépourvu.
    En vingt minutes Fincher nous apporte la paranoïa, puis très vite les sentiments s’enchainent et le spectateur bon public passera par une palette de sentiments importante et diffuse. On continue et Fincher nous fait ressentir pour la toute première fois de l’histoire du cinéma de la véritable empathie pour Ben Affleck, vient ensuite la haine, et enfin le dégout total et la peur inconditionnelle.
    Fincher nous a montré encore une fois ses talents d’écrivain, mais aussi de manipulateur. Une fois de plus le réalisateur joue avec nous, et nous offre un film à tiroir, a pallier, véritable chasse au trésor, où les éléments et les rebondissement arrivent les uns après les autres à la manière de « Seven ». Mais ces nombreux rebondissement et retournements de situation ne nuisent jamais au film, les personnages sont respectés et bien présents, jamais effacés par la mise en scène tape à l’œil.
    Le scénario tient la route, même si il apparaît par moment un peu poussé à l’extrême et contient quelques scènes de remplissages assez décevantes, ou certains passages un tout petit peu tirés par les cheveux, on ne s’ennuie pas un seule instant pendant les 2h30 qui nous offre le film.
    L’esthétique est une fois de plus très réussie, l’image noire, l’ambiance et le rythmes très pesants, les personnages inquiétants. Ben Affleck joue une fois de plus un mec banal, aux capacités normales, mais néanmoins assez débrouillard pour tenir face aux ennuis qui lui tombent dessus. Pike est terriblement inquiétante, joue d’une justesse encore inconnue venant de cette actrice, et nous offre les moments les plus psychologiquement intenses.
    Fincher mélange une fois de plus les axes temporels et nous laisse des signes dans la réalisation pour nous guider facilement. On se laisse pourtant balader comme des débutants devant tant de maitrise. La violence physique reste assez absente, elle n’apparaît que le temps d’un instant, un meurtre tout simplement hallucinant et terriblement violent.
    Le réalisateur en profite aussi pour immiscer une petite critique des médias, trop popularisés, cherchant absolument à créer le scandale par tous les moyens possible sans fondement journalistiques réels.
    « Gone girl » reste une fois de plus une œuvre sombre de Fincher, très réussi sur un plan formel, qui offrira un fond plus ou moins séduisant en fonction des attentes exprimées par les spectateurs. La tension est palpable, les rebondissements sont presque trop nombreux et trop mécaniquement parfaits, le long métrage apparaît comme une sorte d’escalier, et chaque marche que l’on descend nous emmène un peu plus vers l’horreur de Fincher jusqu’à un plan final qui fait terriblement froid dans le dos…

    Ce « Gone girl » fait parti des œuvres du Fincher deuxième version, qui se case dans ses films les plus aboutis, les plus calmes, à la musique efficace et pleinement en adéquation avec le long métrage, à l’action physique absente, ou presque, pour laisser place à la profondeur de l’esprit.
    Roger Cola
    Roger Cola

    32 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 janvier 2017
    Beaucoup de gens qualifient ce film comme étant une critique des médias actuels. En réalité, il s'agit d'une critique beaucoup plus large de l'hypocrisie au sein de la société américaine. N'étant pas américain, je ne peux pas dire si Fincher est dans le vrai ou non, même s'il l'est sûrement, et résulte de ça un film qui met mal à l'aise. Les acteurs sont formidables (en particulier Rosamund Pike) avec son lot de têtes à claques, l'intrigue "hitchcockéenne" est vicieuse, et la fin amère est superbe. La bande-son toujours aussi réussie de Trent Reznor (Nine Inch Nails) et Atticus Ross contribue au charme du film. Enfin, la réalisation pointilleuse de Fincher font de ce Gone Girl un film qui donne à réfléchir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 janvier 2015
    Si David Fincher s'est en apparence pas mal "posé" après "Fight Club" qui est son dernier film à se complaire dans un univers cradingue, il n'a jamais abandonné son regard glaçant sur notre société et sur l'humain au sens large, malgré le petit détour qu'était "Benjamin Button". Et "Gone Girl" en est à mon sens le parfait exemple, aussi grinçant qu'aux débuts du réalisateur mais tout en étant affreusement ancré dans la réalité. Ce drame teinté de thriller est avant tout un excellent portait social. Tout en crescendo, le film démarre comme n'importe quelle histoire ordinaire mettant en scène des personnages ordinaires. Puis plus au fur et à mesure que le temps passe, les masques tombent et les personnages révèlent doucement leur vraie nature. Fincher aborde des thèmes d'actualités aussi intéressants que répugnants tels que le voyeurisme des médias, les failles du système judiciaire, la manipulation des masses, l'importance des apparences au quotidien évidemment, et surtout les relations sociales, l’évolution d'une relation amoureuse sur le long terme telle que le mariage. Le monde qu'il nous montre est repoussant sur bien des points, et pourtant nul besoin de miroir déformant, il s'agit du nôtre, ni plus ni moins et c'est quelque chose qui fait froid dans le dos. Du moins la première fois, lors du second visionnage ce portrait parfait en devient limite de l'humour grinçant (vous vous souvenez de cette phrase dans "Enemy" ? On vit chaque épisode comme une tragédie puis comme une blague ? Eh bien c'est exactement ça). Je suis d'ailleurs plutôt admiratif de la densité générale du film et d'à que point celui-ci parvient à rester extrêmement clair et concis: par le nombre conséquent de thèmes narratifs traités sans que l'un ne devienne trop envahissant ou au contraire ne s'efface, mais aussi par le nombre faramineux de mises en scène différentes expérimentées par le réalisateur, pour lesquelles le choix de la musique est pour beaucoup: celle très sensationnelle des médias, celle très froide et carrée de la police, celles orchestrées par l'avocat de Nick, et celles respectives de Nick et Amy, toutes deux très différentes (en particulier chez la femme, où les inserts sont légion ce qui traduit parfaitement son esprit calculateur qui fonctionne à cent à l'heure). Les deux acteurs livrent d'ailleurs des performances irréprochables: Ben Affleck n'a jamais été aussi taillé pour un rôle, au point que ce qu'on lui reproche d'habitude (d'être distant voire amorphe) devienne une qualité, mais c'est surtout Rosamund Pike qui, jouant un personnage aux multiples masques, peut s'essayer à une tonne de registres différents dans lesquels elle excelle toujours. Si elle n'a pas son Oscar je casse tout. Rajoutez à ça une bande-son signée Trent Reznor & Atticus Ros qui à défaut d'être réellement marquante au point qu'en l'entendant comme ça on se dise "Ah ça c'est Gone Girl", elle est toujours en osmose parfaite avec les images et aide beaucoup à instaurer une ambiance particulièrement oppressante. Non définitivement, il n'y a rien à jeter sans pinailler comme un sagouin dans ce nouveau Fincher qui en serait peut-être même son meilleur depuis "Fight Club", rien que ça. Chapeau l'artiste.
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    62 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2014
    Définitivement dorloté dans un cinéma de la maturité depuis quelques années, David Fincher signe avec GONE GIRL son travail le plus sobre formellement, exigeant et anxiogène, annihilant même ses mouvements de cadre fétiches pour emprisonner sa galerie de figures narcissiques et manipulatrices. Thriller intelligent qui épouse dans sa sublime structure éclatée la puissance de sa farce, la violence insidieuse de son nihilisme n'a d'égal que l'explosion cynique qu'elle déclenche, cachant dans son portrait de couple un radical coup de poing à l'être mortel contemporain, enfermé dans une vertigineuse angoisse médiatique, fenêtre donnant sur la terrifiante misanthropie sucrée d'un monde de mises en scène, un simulacre à l'américaine. Affleck et Pike explosent à l'écran, extrêmes, dynamite essentielle de cette destruction massive de l'empathie moderne, et plus que tout dans la seconde moitié du film, carambolage émotionnel et formel certes prévisible mais faisant définitivement de GONE GIRL un maelström de génie, froid, calculateur, profond et juste.
    Kiwi98
    Kiwi98

    268 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2014
    Non il ne neige pas, c'est du sucre qui vole, derrière une boulangerie, il passe un doigt sur ses lèvres avant de l'embrasser. Cette scène par laquelle commence Gone Girl nous fait ressentir cette pâte d'un véritable artiste. Quand on a fait un des plus beaux films de ces dernières années sur le créateur de Facebook on peut tout se permettre. Et il se permet tout David Fincher ! Il se permet même de changer, finit le punk porno rigolard de Fight Club ou les ambiances ultra glauque de Seven ou Alien 3, le bougre s'est transformer en brillant styliste ultra perfectionniste comme on le voit notamment dans Millénium (2012) ou les deux premiers épisodes de la série House of Cards ou il dirige les acteurs avec une main de maître. Mais le don de Fincher passe surtout par l'ambiance, le cinéaste arrive toujours à créer une tension parfois inouï (la scène de viol dans Millénium, l’interrogatoire dans Seven) ou il réussi à immerger un spectateur qui ne demande qu'à connaitre la fin, il s'est d'ailleurs trouvé un immense talent pour le twist final et Gone Girl ne fait pas exception à la règle.
    Loin de là d'ailleurs car Fincher y emploie beaucoup de thème qui lui sont chère, homme tourmenté ou les médias vu comme une menace. Ce qui lui a surement plut dans le best seller de Gilliam Flynn (qu'il adapte avec ce film), ça doit être la tension sexuelle et cette satire du mariage presque sarcastique. Il y dresse un portrait le la vie intime d'un couple au bout du rouleau, elle est belle, charmante, il est beau gosse et charismatique, mais les dettes s'accumulent et leurs vies tournent autour de l'ennui. Mais quand elle disparaît sans laisser de trace, probablement assassinée, il se retrouve numéro 1 sur la liste des suspects. Mais est elle morte vraiment ? Que lui est il arrivé ? Pourquoi est ce arrivé ? Ou est elle ? Cette situation dépasse le héro Nick Dunne, son regard vide, son sourire sans vie... c'est l'Américain lambda habitant une grande demeure à un étage dans le Missouri et se faisant un bourdon en guise de petit déjeuné en la bonne compagnie de sa sœur qui comme lui pleure encore sa mère morte d'un cancer. Et le mystère qui va d'ailleurs se propager comme une cellule cancéreuse.

    Fincher c'est le genre de cinéaste qui rit lorsqu'il se brûle, maître du cauchemar, dompteur du glauque, roi du malaise, il aime par dessus tout manipuler son spectateur, lui faire croire l'inverse de ce qu'il veut. Gone Girl est son film le plus hitckockien de par son humour noir, le fait que l'on en sait souvent plus que les personnages et son suspens qui jamais ne faiblit. Les regards étranges de Rosamund Pike, poitrine de Emily Ratajkowski exhibée comme le trésor du coin, meurtre exagérément sanglant... rajoutez quelque twist grandguignolesques (dans le bon sens du terme) et l'on se croirait devant un De Palma, une séquence clé faisant d'ailleurs beaucoup penser aux scènes cultes de Carrie au bal du Diable (1976). C'est à dire un fantasme de cinéma de divertissement ludique et cérébral conçu pour le samedi soir, ni plus ni moins, David Fincher est tout sauf prétentieux mais tout comme Gillian Flynn avant lui il nous offre une superbe réflexion sur l'amour, en tout cas sur le mariage dans tout ses états, une satire pleine de sens à la foi brillante et diabolique.

    Rosamund Pike est tellement craquante en jolie blonde qu'on a presque de la peine à lui en vouloir, elle a l'air douce, elle est d'une cruauté sans nom, elle semble innocente, c'est un coup du manipulateur derrière la caméra. Mais chut. Le premier plan annonce d'emblée la couleur, Ben Affleck regardant le crane de son épouse en se demandant ce que ça ferai si il l'éclatait. Les deux acteurs jouent avec une ambiguïté formidable, Ben Affleck trouve enfin un rôle à sa mesure, charisme éclatant il interprète un personnage un poil con mais jamais naif dont l'envie d'éclaircir cette sombre réalité demeure passionnante. Est ce bien malin de garder la petite culotte de sa maîtresse au bureau ? Ou de poser avec des groupies amoureuse de son physique pour des seflies scandaleux ? Certainement pas, pauvre Ben/Nick, cette histoire lui aura beaucoup coûté surtout face à ce final laissant bouche bée.

    Mais le couple n'est pas le seul thème à voler en éclat, Fincher dresse également une satire des médias et de l'opinion publique, la manière dont ces derniers retournent leur veste et jugent de façon méprisable. Fincher n'a pas perdu sa façon si géniale de critiquer la société avec une noirceur qui fait plaisir à voir démontrant que derrière toute chose ce cache une réalité et une vérité inavouable, le tout appuyé par la photographie de Jeff Cronenweth qui fait ressortir tout l'étrangeté du récit et la magistrale BO encore une fois orchestrée par Trent Reznor et Aticus Ross qui nous plonge dans cette ambiance oppressante.

    Bilan:
    Cela faisait longtemps qu'un film à l'intrigue ludique ne nous avait pas offert un tel spectacle. Il nous fallait bien un David Fincher pour nous plonger dans cette ambiance et nous offrir un film aussi brillant et diabolique. Le seul reproche que l'on puisse y voir, c'est que pour un tel cinéaste, c'est devenu trop facile.
    NarnoNarno
    NarnoNarno

    39 abonnés 644 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2014
    Partant d'une "presque banale" histoire de disparition, "Gone Girl" vous emporte très rapidement vers des sentiers tortueux où la saloperie est reine et votre cerveau otage d'un thriller passionnément addictif. Que ce soit dans la description dans la décrépitude du couple Affleck/Pike, dans le déroulement d'une enquête à rebondissement où tout le monde est innocent et suspect à la fois, dans la dénonciation de la médiatisation qui prend la place d'un tribunal, d'une société de la communication qui dicte votre manière d'être plutôt que votre savoir-être, le film de David Fincher vise haut mais retombe toujours sur son unique objectif: vous faire saliver par son scénario béton qui vous scotche pendant 2h30, remettant en cause toute évidence en twistant son histoire à coup de rebondissements réguliers. Réalisé par un "Maître", reconnu par son savoir-faire millimétré, "Gone Girl" est incroyablement maîtrisé, cadré à la symétrie, fluide et rythmé. Les couleurs sont froides, la bande son hypnotique. Les héros Fincheriens sont toujours des hommes qui souvent subissent plutôt qu'ils maîtrisent et sont rarement totalement innocents et irréprochables, à ce titre le personnage angélique suspicieux de Affleck (excellent) rentre dans le cercle fermé des Brad Pitt et Jack Gyllenhaal qui ont été sublimés par le réalisateur. Mais c'est dans le traitement, un brin sado-masochiste et fatal, de ses actrices que Fincher excelle et le rôle et l'interprétation de Rosamind Pike sont l'excellente surprise de "Gone Girl", Amy Dunne restera une consoeur aussi hypnotique que Marla de "Fight Club", Ripley dans "Alien3", Tracy dans "Seven" ou Lisbeth de "Millenium". Fincher est définitivement un sidérant collectionneur d'étoiles.
    Plume231
    Plume231

    3 952 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2014
    David Fincher est le réalisateur de sa génération que je préfère, celui que je suis le plus assidûment et avec le plus d'enthousiasme, le seul capable de me faire déplacer dans une salle de cinéma pour aller voir un film avec Ben Affleck. J'adore le cinéma de David Fincher...
    Et ce n'est certainement pas cette très grande réussite qui va me faire changer d'avis sur le cinéaste. Techniquement, Fincher oblige, pas la peine de s'étendre, pour la photographie, le choix des cadres, le montage, c'est la perfection qui règne. Quant à la musique de Trent Reznor et d'Atticus Ross colle à merveille à l'ambiance.
    Pour le casting, Ben Affleck m'a très agréablement surpris. D'habitude, je trouve cet acteur sans la moindre once de talent mais là il sait faire preuve d'une sobriété remarquable en type dépassé par les événements et écrasé par la pression des médias. Les seconds rôles sont excellents aussi, mention spéciale à Carrie Coon, dans le rôle de la sœur cynique mais dévouée du protagoniste.
    Mais celle qui est incontestablement la plus mémorable, la plus brillante, la plus bluffante dans non pas juste un rôle en or mais carrément dans le rôle d'une vie c'est Rosamund Pike. spoiler: La comédienne passe avec une véritable maestria du registre de l'épouse au foyer bafouée et terrifiée à celui de véritable garce manipulatrice
    . Elle mérite l'Oscar...
    Quant à David Fincher, il dévoile une nouvelle facette de son immense talent : celle d'un redoutable satiriste. Plus que le thriller que semblait annoncer le synopsis, on est dans une critique sarcastique du mariage et de sa façade trop idéale pour être vraie, d'une société victime de la Crise, et surtout des médias, qui n'hésitent pas un seul instant à tronquer un événement, un fait, une image et même à le ou la provoquer pour retourner une opinion facilement influençable à sa guise. Soit on marche avec eux, soit on crève... Le titre original du roman qui a été adapté ici est "Les Apparences", il aurait aussi correspondu à merveille au film. Et le ton est tellement sarcastique qu'on est parfois proche de la comédie. Dans cette optique, la seconde partie est franchement un summum de jouissance.
    Et en plus, "Gone Girl" ne ménage pas en rebondissements particulièrement diaboliques. Cela et le reste font qu'on est complètement happé, hypnotisé du début jusqu'à la fin ; un pur plaisir de cinéma...
    David Fincher est franchement franchement un géant...
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    329 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2014
    Un nouveau film de David Fincher est toujours un évènement en soi, mais j’avoue que je l’attendais avec impatience car ses deux dernières bobines ("The Social Network" et "Millenium"), se contentant juste d’être des histoires intéressantes mais sans grande révolution, m’avaient un peu laissé sur ma fin. Qu’en est-il alors de "Gone Girl" ? Tout d’abord, je n’ai pas lu le roman éponyme de Gillian Flynn dont "Gone Girl" est tiré, je ne jugerais donc que le film en tant que tel, pas en tant qu’adaptation. Et maintenant, et bien…quelle claque !!! Quelle histoire ! En toute sincérité il n’y avait que Fincher pour réaliser ce film : à son habitude il parvient à créer une atmosphère tendue quasi étouffante qui semble écraser de plus en plus son protagoniste au fur et à mesure de l’avancée du récit. En tant que spectateur, on a nous aussi l’impression d’être piégé et de ne plus savoir que penser : la quête de la vérité du héros devient la notre et on est totalement désemparé face aux fausses pistes et aux impasses que nous dévoile le scénario. Je ne pourrais pas dire grand-chose de plus, l’intérêt du film étant justement son scénario et ses rebondissements (comme c’était le cas pour "The Game" et "Fight Club"), mais en matière de machiavélisme pur, le film va vous contenter pleinement ! Comme d’habitude avec Mister Fincher, l’histoire « policière » n’est pas le seul contenu de son film : avec une certaine habileté il se permet d’envoyer une petite fiole de vitriol sur les parents qui effectuent un transfert sur leur enfant, la police qui parfois se contente des apparences pour justifier son enquête, le pouvoir faussement informatif des médias, l’ultra féminisme qui plombe l’image des femmes, la facilité que les gens ont de croire n’importe quoi sans vérifier la véracité des faits et surtout la sacro-sainte institution du mariage qui apparait là comme une hypocrisie dont la fausse promesse de bonheur a énormément de mal à résister aux divers aléas de la vie. Un thriller aux saveurs de satire sociale rondement bien mené avec la totale maîtrise de la mise en scène…même si j’avoue que Fincher s‘est tout de même assagi avec le temps et je regrette ces plans-zooms de fou qu’il avait l’habitude de nous livrer dans ses œuvres. Je ne peux conclure cette critique sans noter les prestations totalement hallucinantes de Ben Affleck et Rosamund Pike qui ont là une énorme possibilité de remporter tous deux un Oscar (oui, vous lisez bien : Ben Affleck est un très bon acteur et ce depuis toujours…et les mauvaises langues fans de super-héros feraient mieux de se taire et d’attendre car je suis sur qu’il pourra incarner un Batman très intéressant !). Enfin, David Fincher renoue avec l’excellence et nous propose un film troublant, puissant et marquant qui est tout simplement l’un des meilleurs films qu’on est pu voir en 2014. Respect et bravo David…vivement le prochain !!
    Yahya D.
    Yahya D.

    68 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 janvier 2015
    Un film qui est tellement plus qu'une simple histoire de disparition , il expose le fait de la surmédiatisation des faits et le besoins d’êtres de son cotés , il montre aussi jusqu’où l'homme peut aller pour avoir sa vengeance .Un film avec aussi une mise en scène particulière qui est presque millimétrés. Bref a voir .
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 octobre 2014
    Tous les films de Fincher sont attendus, il a prouvé par le passé tout son talent en matière de réalisation, notamment dans les films comme "Seven", "Fight Club" ou dernièrement "Millenium". Gone Girl raconte l'histoire de Amy une femme qui disparaît mystérieusement et Nick son mari qui retrouve leur maison saccagée. L’enquête semble accuser Nick, qui décide de tout faire pour comprendre ce qui est arrivé à sa femme.

    Le scénario avait de quoi être alléchant, surtout avec des acteurs comme Ben affleck et Rosamund Pike qui sont très talentueux et épatants. Le spectateur est complètement largué pendant une bonne partie du film, sans savoir le pourquoi du comment. On se met à soupçonner tout le monde. Puis le film change brusquement de direction et nous amène dans une direction inimaginable. Un scénario inattendu et captivant porté d'une main de maître par la réalisation de Fincher qui prouve encore une fois son talent . On a l'impression que chaque plan essaie de nous transmettre un message, ce qui force le spectateur à rester attentif au moindre détail.
    La musique de Trent Reznor accompagne l'histoire sombre de manière originale, elle reste en second plan, mais elle est toujours présente au bon moment pour nous faire ressentir les émotions voulues par le réalisateur. Le film ne possède aucun défaut, sauf le fait qui procure un sentiment de frustration énorme qui atteint son paroxysme dans la dernière minute du film. L'actrice Rosamund Pike est surprenante dans ce rôle..Inhabituel. Et avec un Ben Affleck bien musclé ( C'est pour Batman) qui comme à son habitude joue de manière juste et tout en finesse. Je tire mon chapeau à Fincher qui a réalisé l'un des meilleurs films de l'année.

    Gone girl est une oeuvre viscérale, à la fois perturbante et frustrante. Le scénario nous garde en haleine jusqu'à la fin sans jamais laisser le spectateur tomber dans l'ennui. J'ai envie de dire : C'est quand le prochain Fincher?!
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 octobre 2014
    Difficile de parler du nouveau film de David Fincher sous peur de trop en dévoiler tant les rebondissements sont multiples et les faux-semblants insidieux. Dans tous les cas ils sont tous surprenants, superbement amenés et diaboliquement tordus. Tordu, à l’image d’un film qui est tout sauf ce qu’il semble être. Fincher tutoie à nouveau les sommets du thriller, comme il y a vingt ans avec « Seven » mais cache dans son film une perfide satire des médias, certes déjà vue ailleurs mais à peine exagérée et en tous points réussie, plutôt qu’une enquête en tant que telle. Et surtout il tire à boulets rouges sur l’american way of life en stigmatisant comme jamais le couple. On pourrait penser à un « American Beauty » déguisé en « Liaison fatale ». Si le début semble étrange et sans aucune tension pour la partie mettant en scène Ben Affleck qui tente de retrouver sa femme et se disculper de son meurtre, celle avec Rosamund Pike (sensationnelle dans un rôle difficile) et les flah-backs narrant leur début d’histoire d’amour sont terriblement fades et sans saveur. Mais cette demi-heure prend tout son sens au fil des bobines et corrobore ce qui va suivre. Implacable, cette critique du mariage verse même parfois dans un humour très noir, loin d’un thriller malsain et sous tension comme l’excellentissime « Prisoners », auquel « Gone Girl » est bêtement comparé alors qu’ils n’ont qu’une date de sortie en commun. Soulignons également la mise en scène parfaite du maestro de la caméra Fincher. Plus effacée et subtile qu’à l’accoutumée, elle est pourtant parfaite dans les moindres plans, secondée par la discrète mais mémorable partition de Trent Reznor. Encore un grand film à mettre au crédit du réalisateur qui a su allier son style et son esthétisme incomparable à une violente diatribe sociologisante additionnée à un thriller des familles. Tout cela en respectant un célèbre roman (auquel un troisième acte inédit aurait été rajouté)… Chapeau l’artiste !
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    539 abonnés 955 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2023
    Nouvelle adaptation d'un best-seller, énième thriller, un peu pantouflard le David Fincher ?
    Vous oubliez Zodiac, le soi-disant Seven 2. Vous oubliez The Social Network, le film facile bien de son époque. Vous oubliez Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes, ce remake inutile.
    Alors prière d'oublier votre première impression au lancement de Gone Girl. Quand le réalisateur culte s'engage, vous finissez régulièrement sur le cul et la tête retournée. L'un des meilleurs twists du film consiste à remettre sur les points sur i. Mais les autres ne sont pas moins satisfaisants, veuillez me croire.

    Se lamenter que Fincher soit éternellement raccroché au même genre est une erreur. Déjà parce que ce serait occulter The Social Network, House of Cards ou Benjamin Button, pas des petites choses hein. Et plus fondamental, quand on parcourt sa filmographie, il y a t-il le sentiment de radotage ? Je vous le donne en mille : non. Le génie, c'est de savoir qui est derrière la caméra dès les premiers plans et découvrir à chaque séance un nouveau cadre. Comme ses prédécesseurs, Gone Girl a de multiples visages mais on ne peut trop en dire car certains facettes se révèlent en cours de route.

    Le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, Nick signale la disparition de sa conjointe Amy. Il ne faut pas longtemps pour que l'évènement filtre dans le voisinage, les médias et réseaux sociaux,...

    Comme souvent avec le metteur en scène, ça débute par une énigme.
    "Qui as tué ?", "Qui mens ?", "Qui dit la vérité ?", "Qui est le Zodiaque ?", "Qui est Tyler Durden ?"
    À force de pratiquer le David Fincher, on mesure que la réponse ne sera pas tant une résolution qu'une porte d'entrée. L'adaptation des Apparences (signée par l'auteure Gillian Flynn elle-même) commence à peine à dérouler son programme "thriller du samedi soir" et voilà que l'animal se rebelle. Ce n'est pas de la frime, les chambardements vont régulièrement faire grincer la mécanique. Ça ne va pas être facile. Gone Girl est un récit à plusieurs couches, elles se succèdent, s'empilent voire se confondent. Le menu ne manque pas de sel. Il est bien pimenté aussi.

    Sur le fond, ce nouvel uppercut se rapproche davantage d'un Fight Club.
    En 1999, les hommes se mettaient sur la tronche pour fuir le consumérisme, quitte à échanger leur existence fadasse pour une cause encore plus malsaine. En 2014, le mariage est disséqué pour en extraire les illusions et la génération 2.0 a aboli la frontière réel/illusion. Il n'y a plus de faits. Il n'y a plus d'individus. S'il y en a, tout le monde s'en moque. Carrément. C'est à la fois terrifiant et jubilatoire. Avec sa précision coutumière, David Fincher happe son spectateur le long de ses 2h29. Les plans au scalpel, le montage au cordeau et l'objectif concentré sur l'essentiel. Ça tape très fort, précisément là où ça fait mal.

    Personne n'est à l'abri, Gone Girl arrose tout le monde aux lance-flammes même si ça n'empêche pas un minimum d'empathie pour plusieurs personnages. Mais gare aux coups bas, certains ont peut-être plus sales qu'ils le laissent voir. Mais tous sont parfaitement castés.
    Avec son passif chez les tabloïds, Ben Affleck était prédestiné pour ce rôle de playboy terne. Fincher prend un malin plaisir à jouer sur l'impassibilité du comédien, parfaitement à son aise pour faire douter. Le comique Tyler Perry échange l'outrance pour le cynisme et c'est exquis. Neil Patrick Harris tord son image de séducteur (Barney Stinson dans How I met your Mother). La charmante Emily Ratajkowski se paie le rôle idéal pour susciter les réactions les plus enflammées d'une gent à une autre.

    La direction d'acteur a beau être magistrale, il faudrait admettre que Rosamund Pike est prodigieuse. Son visage à lui-seul demeure une énigme dont on continuera à chercher les indices et les failles bien après la vision du film. De loin le rôle complexe et le plus marquant du film, et de la carrière de l'actrice.
    J'ajouterai cependant l'épatante Carrie Coon, lueur d'espoir au milieu d'un panel assez peu reluisant.
    Et pour sa troisième collaboration avec Fincher, Trent Reznor concocte une merveille de bande originale. La réussite est totale : leçon de mise en scène, leçon de narration, bref leçon de cinéma.

    On ressort de la séance encore secoué par le beauté et la force du geste. Et évidemment excité devant le flot de réflexions que va amener cette nouvelle référence. Difficile d'en dire plus sans en dire trop. Mais sachez qu'on est dans le top du top de ce qu'a pu donner le réalisateur de Zodiac et The Social Network. Avec Gone Girl, il livre son troisième chef-d'œuvre en 7 ans. Il a beau donner l'impression de jouer à domicile, Fincher ne se repose jamais sur ses lauriers. Il le prouve une nouvelle fois avec une offrande qui ne va pas mettre longtemps avant d'être pillée de toutes parts.
    tifdel13
    tifdel13

    90 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2014
    Critique garantie sans spoilers !

    Nick Dunne devient rapidement le suspect n°1 de la police quand sa femme Amy disparaît mystérieusement… C’est le pitch simple mais terriblement efficace de Gone Girl. Cet été, on portait aux nues Les Gardiens de la galaxie, cet automne, on ne se lassera pas de louer le dernier David Fincher. Le réalisateur de Seven et The Social Network parvient avec une facilité déconcertante à s’emparer du roman de Gillian Flynn qui paraît souvent inadaptable lors de sa lecture. Ceux qui ont lu et adoré Les apparences (en français), ne seront pas déçus.
    Seul (petit) point noir au tableau : Neil Patrick Harris, erreur de casting malgré lui ! Après dix années passées dans la peau de Barney Stinson (How I Met Your Mother), difficile pour l’acteur de nous le faire oublier. On ne voit pas ici Desi Collings, l’amoureux transi d’Amy Dunne mais Barney qui se serait trompé de plateau. On pardonne sans mal cet impair à Fincher, tant le reste de la distribution est idéale (mention à Tyler Perry dans le rôle de l’avocat truculent Tanner Bolt et Carrie Coon dans celui de Margo, sœur jumelle de Nick). Même Ben Affleck, qui nous a davantage convaincu en tant que réalisateur ces dernières années (The Town, Argo), est impeccable. Entre les mains d’un cinéaste surdoué, l’acteur nous fait oublier en moins de trois heures ces rôles les plus désastreux. Mais la star de Gone Girl, c’est la fille du titre. On connaissait déjà depuis dix ans le talent de Rosamund Pike, actrice britannique dont la beauté hitchcockienne inonde l’écran. Déjà magnétique en James Bond Girl dans Meurs un autre jour, tout en finesse dans la peau de Jane Bennett dans Orgueil et préjugés et pleine de charme dans Jack Reacher, elle fait preuve ici d’un génie sans nom. Rendez-vous en février prochain pour assister au sacre annoncé d’une actrice jusqu’ici bien trop sous-exploitée.
    Aidé par Gillian Flynn chargée du scénario de l’adaptation de son propre œuvre, Fincher signe avec Gone Girl, un thriller hors normes dont l’humour noir dédramatise l’atmosphère anxiogène doublé d’une satire des médias et du mariage. On conseille d’ailleurs à ceux qui viennent de convoler en justes noces ou s’apprêteraient à le faire de s’abstenir… Les autres, courez sans tarder découvrir LE film de la rentrée !

    Venez découvrir ma critique en intégralité et en avant-première sur mon site ScreenReview !
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