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    Gone Girl
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    2 035 critiques spectateurs

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    chrischambers86
    chrischambers86

    14 034 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2017
    « Ce qui compte ici, c'est pas ce que je suis, c'est l'apparence que je donne ! » Dans ce thriller machiavèlique et alambiquè de David Fincher, Ben Affleck est apparemment un homme banal dont la jolie femme, jouèe par Rosamund Pike, disparaît lors de leur cinquième anniversaire de mariage! Tirè de ce roman de Gillian Flynn, « Les apparences » , le scènario a ètè ècrit par l'auteur du roman elle-même qui ne s'est d'ailleurs pas gênèe pour changer complètement la fin! spoiler: Ça commence comme un suspense à la Hitchcock, de cette disparition et de la voix de cette jeune femme marièe via son journal intime avec des scènes de flashbacks qui nous aident à comprendre ce qu'ètait le couple Dunne! Puis, au bout d'une heure, "Gone Girl" rebondit complètement en devenant autre chose qu'un simple suspense hitchockien! il devient un film sur la sociètè entière, à savoir comment on attaque sa moitiè en se servant des mèdias et des rèseaux sociaux!
    Ben Affleck est excellent mais c'est Rosamund Pike, très investie, qui impressionne! Nommèe à très juste titre pour l'Oscar de la meilleure actrice, elle dut laisser la statuette à Julianne Moore pour "Still Alice". Ce qui fut loin de faire l'unanimitè au vue de la performance « monstrueuse » qu'elle donne à l'ècran! C'est efficace et labyrinthique à souhait comme souvent chez Fincher! De plus, le film a des tas de tiroirs, de nombreux coups de thèâtre, une violence psychologique qui peut choquer et une confrontation (d'anthologie) en flash-back entre Affleck et Pink qui ressemble à une bande annonce et qui vaut assurèment son pesant de cacahuètes! A signaler que "Gone Girl" est la première fiction a avoir ètè tournèe en 6K, c'est à dire en ultra haute dèfinition, ce qui permet d'avoir une superbe prècision d'image dans les nombreux plans sombres...
    FaRem
    FaRem

    8 841 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2014
    Fidèle à lui-même David Fincher nous sort encore un excellent film, un thriller fascinant doté d'un scénario redoutablement bien mené on ne voit pas le temps passer c'est un film complet il y a des rebondissements, des retournements de situation, des personnages très développés ce qui n'est pas souvent le cas dans le cinéma de nos jours, ici les 2h30 servent à quelque chose il y a de la consistance dans le récit ce n'est pas un simple film policier on voit tous les rouages d'une enquête avec surtout l'importance des médias qui peuvent faire et défaire une réputation comme bon leur semble ce qui fait peur car ils peuvent détruire des vies. Parler de ce film sans parler des acteurs ne serait pas normal surtout que l'ensemble du casting est très bon même dans les seconds rôles, j'ai bien aimé celle qui mène l’enquête et l'avocat puis parmi les têtes d'affiche pas de surprise, c'est du lourd, Ben Affleck n'a pas un rôle facile puisque son personnage est limité en émotion, mais il s'en sort bien mais, il faut surtout souligner l'incroyable performance et je pèse mes mots de Rosamund Pike qui est bluffante et qui se révèle au plus le film avance comme une redoutable manipulatrice.
    selenie
    selenie

    6 376 abonnés 6 215 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2014
    Le thriller offre plusieurs niveau de lecture, épingle la télé des vautours, montre les aléas du mariage, se joue du spectacle judiciaire à l'américaine. Un thriller impeccable et prenant.
    Caine78
    Caine78

    6 828 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2015
    David Fincher est l'un des plus grands réalisateurs actuels, presque chaque film semblant dévoiler une nouvelle facette de son talent. C'est indéniablement le cas de « Gone Girl » qui, après un « Millénium » remarquablement mis en scène mais souffrant (légèrement) de passer après la version suédoise, vient rappeler à quel point le cinéaste est aussi un créateur, capable de mener à bien des projets aussi ambitieux que séduisants. Pourtant, tout n'est pas forcément parfait : peut-être un peu trop long, légèrement bavard... Mais j'ai presque envie d'écrire « qu'importe ». Car malgré ce léger souci de concision, on sent d'emblée la patte d'un auteur de haut vol, ce malaise presque envoûtant accentué par la belle et sombre photographie, donnant à l'œuvre beaucoup d'allure et de mystère. J'ai beau avoir vu venir à des kilomètres le spoiler: retournement à mi-parcours
    , cela ne m'a en définitive pas gêné tant il est bien amené, construit, réalisé avec précision et surtout remarquablement écrit, avec ce qu'il faut de cynisme et de méchanceté pour le rendre encore plus fort. Alors c'est sûr que si vous venez tout juste de vous marier (voire pour les autres!), le film risque de vous faire l'effet d'une douche glacée, mais lorsqu'on y repense, quelle intelligence, quel regard acéré, quelle force dans la manière de développer les différents enjeux de l'intrigue sans jamais sacrifier sa dimension ténébreuse et au fond assez machiavélique. Enfin, si les seconds rôles sont globalement excellents (mention spéciale à l'étonnante Carrie Coon en frangine aussi cash que bienveillante), on retiendra surtout cet étonnant « couple » où Ben Affleck surprend en mari cherchant à contrôler au maximum les événements avec un succès très relatif, et surtout Rosamund Pike dans un rôle de spoiler: femme fatale aussi sensuelle que vénéneuse
     : une très belle trouvaille. Bref, sans être le chef-d'œuvre espéré, « Gone Girl » reste de ces films qui vous marquent durablement, nous laissant sur une impression de cauchemar éveillé aussi brillant que troublant : du grand art.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 763 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 15 février 2021
    Vous voyez clairement ce qui se passe au tout début avec Nick (Ben Affleck) et vous savez à peu près qu'il n'a pas tué sa femme 30 minutes plus tard. Votre sentiment initial est qu'elle n'est pas morte et qu'il ne l'a pas tuée. Et il n'y a plus d'autres rebondissements. Le seul rebondissement c'est qu'elle est folle et le film se transforme en deux heures de plus d'idiotie et de farces. Amy (Rosamund Pike) se lance dans une série de comportements illogiques et irrationnels notamment en fréquentant des types au hasard dans un camping alors qu'elle a simulé sa propre mort et fait l'objet d'une chasse à l'homme massive. L'histoire devient de plus en plus absurde avec encore plus de choses illogiques et des actions incroyables de la part d'autres personnages. Comme l'obtention par la police d'un mandat de perquisition pour une maison sur la base d'un tuyau anonyme. Nick et sa sœur étant apparemment les personnes les plus stupides sur Terre qui ne déplaceraient pas le butin de la remise avant que les flics ne le trouvent. La police s'engageant dans la plus grande chasse à l'homme jamais entreprise pour une personne disparue après environ six heures. Gone Girl commence bien mais il s'aggrave au fur et à mesure qu'il avance et il ne fait qu'empirer de plus en plus vite...
    traversay1
    traversay1

    3 669 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 octobre 2014
    Comme souvent chez David Fincher, il y a plusieurs films en un dans Gone Girl. Au premier degré, un thriller d'une efficacité démoniaque, qui s'appuie sur un script parfois lourdaud mais retors avec quelques twists assez prévisibles et bien pervers. Au delà de son scénario, dont la mise en scène hausse le niveau intrinsèque (on le croirait calibré pour Brian de Palma), le film est plus méchant, et donc intéressant, dans son analyse au vitriol de la vie conjugale, poussée à l'extrême, on en conviendra aisément, mais il n'est nullement obligatoire de tout prendre au premier degré. Tout aussi convaincante est l'évocation du pouvoir des médias, juges et partis avant qu'une affaire ne soit élucidée, et épinglés comme de vulgaires papillons pour leur versatilité et leur démagogie galopante. Le Fincher contempteur de l'American Way of Life et d'une certaine morale aussi lénifiante qu'hypocrite, vaut le détour. On ne dira non plus jamais assez combien le cinéaste est un remarquable directeur d'acteurs : Ben Affleck et surtout la britannique Rosamund Pike forment un couple infernal et tout à fait crédible. Quant à savoir qui manipule qui et pourquoi, les presque 2h30 de Gone Girl ne sont pas de trop pour le découvrir.
    Plume231
    Plume231

    3 943 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2014
    David Fincher est le réalisateur de sa génération que je préfère, celui que je suis le plus assidûment et avec le plus d'enthousiasme, le seul capable de me faire déplacer dans une salle de cinéma pour aller voir un film avec Ben Affleck. J'adore le cinéma de David Fincher...
    Et ce n'est certainement pas cette très grande réussite qui va me faire changer d'avis sur le cinéaste. Techniquement, Fincher oblige, pas la peine de s'étendre, pour la photographie, le choix des cadres, le montage, c'est la perfection qui règne. Quant à la musique de Trent Reznor et d'Atticus Ross colle à merveille à l'ambiance.
    Pour le casting, Ben Affleck m'a très agréablement surpris. D'habitude, je trouve cet acteur sans la moindre once de talent mais là il sait faire preuve d'une sobriété remarquable en type dépassé par les événements et écrasé par la pression des médias. Les seconds rôles sont excellents aussi, mention spéciale à Carrie Coon, dans le rôle de la sœur cynique mais dévouée du protagoniste.
    Mais celle qui est incontestablement la plus mémorable, la plus brillante, la plus bluffante dans non pas juste un rôle en or mais carrément dans le rôle d'une vie c'est Rosamund Pike. spoiler: La comédienne passe avec une véritable maestria du registre de l'épouse au foyer bafouée et terrifiée à celui de véritable garce manipulatrice
    . Elle mérite l'Oscar...
    Quant à David Fincher, il dévoile une nouvelle facette de son immense talent : celle d'un redoutable satiriste. Plus que le thriller que semblait annoncer le synopsis, on est dans une critique sarcastique du mariage et de sa façade trop idéale pour être vraie, d'une société victime de la Crise, et surtout des médias, qui n'hésitent pas un seul instant à tronquer un événement, un fait, une image et même à le ou la provoquer pour retourner une opinion facilement influençable à sa guise. Soit on marche avec eux, soit on crève... Le titre original du roman qui a été adapté ici est "Les Apparences", il aurait aussi correspondu à merveille au film. Et le ton est tellement sarcastique qu'on est parfois proche de la comédie. Dans cette optique, la seconde partie est franchement un summum de jouissance.
    Et en plus, "Gone Girl" ne ménage pas en rebondissements particulièrement diaboliques. Cela et le reste font qu'on est complètement happé, hypnotisé du début jusqu'à la fin ; un pur plaisir de cinéma...
    David Fincher est franchement franchement un géant...
    benoitG80
    benoitG80

    3 434 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 octobre 2014
    "Gone Girl" sous son étiquette thriller, pourtant non usurpée et synonyme ici d'un excellent cru de David Fincher, est un film qui en dépasse cette fois les limites par le contexte bien particulier, celui de la vie d'un jeune couple bien établi dans sa vie bourgeoise...
    Et donc au delà de l'enquête et de ses rebondissements étonnants, c'est l'expérience effrayante de ce duo hors du commun, après quelques années de mariage qui va nous intéresser au plus au point avec l'horrible manipulation de l'un des deux protagonistes !
    Après un début assez classique dans le genre, c'est bien tout ce suspens qui va nous tenir en haleine, puis ce machiavélisme insensé que l'on va suivre, tout en prenant de plus en plus d'ampleur avec des retournements inimaginables pour mieux nous balader, qui ne feront que nous perdre en conjectures les plus folles, qu'en tant que spectateur on échafaude jusqu'à comprendre l'effroyable vérité.
    Cette histoire effrayante doit également sa réussite aux comédiens en particulier Rosamund Pike, complètement sidérante, figée, glacée dans sa composition très maîtrisée et Ben Affleck un poil moins bon, mais intéressant dans le rôle du mari en proie aux suspicions de la police et aux sarcasmes des médias déchainés par cette affaire...
    À ce titre, l'état d'esprit de la télévision américaine et son parti-pris avec tout le retentissement sur la population et même sur les conclusions de la police, sont très bien mis en avant et révélateurs de la folie humaine !
    Malgré la durée de ce film, on reste donc littéralement scotché à son fauteuil du début à la fin et on ressort de la salle, presque inquiet de tant de calculs, de stratagèmes en tous genres !!!
    C'est avec un œil différent qu'on se met à imaginer alors quelles pistes possibles auraient pu avoir toutes ces enquêtes mystérieuses et célèbres qui ont défié la chronique sans avoir jamais été élucidées.
    Ce film au scénario diabolique, et en plus très bien huilé, nous transporte donc aux tréfonds les plus retords de l'âme humaine pour notre plus grand plaisir, comme si une partie de nous même appréciait tout ce côté sordide et épouvantable que nous révèlent ces thrillers tous plus fous les uns que les autres, mais en particulier bien sûr, cet excellent "Gone Girl" !!!
    Au fond c'est peut-être même bien inquiétant pour notre santé mentale... !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 359 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2014
    Juste deux mots : David Fincher. Je n’étais pas particulièrement enthousiaste à l’idée d’aller voir ce film (qui a pour malheureuse particularité – je tiens à le rappeler – d’avoir Ben Affleck dans son casting) et pourtant… Quand j’y repense je me dis qu’il n’est jamais vain de se déplacer pour un film de David Fincher. Ce mec, soit son sujet ne m’intéresse pas, et dans ce cas là je passe juste un bon moment grâce à sa somptueuse manière de filmer et de monter (ce fut notamment le cas de « The Social Network ») ; soit son sujet m’intéresse et dans ce cas là, je grimpe presque littéralement au rideau (« Se7en », « Fight Club », « The Game »). Peut-être fut-ce la torture qu’a été pour moi son dernier « Millenium » qui m’avait fait perdre de vue cette réalité (mais dans ce cas particulier, la souffrance est surtout venue du fait de voir une simple repompe du film original), il n’empêche que, après ce « Gone Girl », tout est redevenu clair dans mon esprit. Ce n’est pas compliqué. Je ne connaissais rien de l’histoire (je savais juste qu’il y avait Ben Affleck dedans, ce qui n’était pas très engageant, avouons-le…) et cela m’a permis du coup d’encore mieux apprécier la remarquable mécanique du piège fincherien. Qu’il est bon de tomber sur un gars qui ne fait pas d’esbrouffe, qui mesure ses effets subtilement, qui ne fait rien au hasard… Ce genre de réalisation maitrisée sur le bout des doigts nous oblige à être sensible à tout, sans ne jamais ressentir cette frustration d’avoir fourni un effort pour rien. Le truc se met en place progressivement, sur un rythme minutieux, le temps de nous permettre de questionner ce qu’on voit et surtout qui on voit. Comme dans tout bon thriller, on a déjà toutes les clefs de compréhension entre les mains dès le départ, le déroulement du film ne sert qu’à nous faire prendre conscience que l’essentiel nous échappait jusqu’à présent. Alors certes, le film est pétri de retournements que beaucoup pourraient trouver trop gros ou trop artificiels. Moi-même j’avoue qu’à certains instants je pouvais vivre certains rebondissements comme un début de douche-froide par rapport au plaisir ressenti (et le tout toujours en présence de Ben Affleck, ce n’est pas à oublier) mais finalement il n’en fut rien, et cela essentiellement pour trois raisons. Tout d’abord, il faut bien avouer que ce nombre de revirements permet à l’intrigue d’être plus riche et donc plus dense, ce qui a un effet non négligeable sur le rythme. Mais aussi, l’ensemble de ces revirements m’ont permis de me retrouver dans une situation que j’adore au cinéma : ne pas vraiment savoir ce qu’il va se passer. Fincher pour le coup a suffisamment de matériau pour anticiper notre rapidité d’esprit et ainsi apporter une résolution à un mystère posé plus rapidement que prévu lui permettant pour le coup de poser un mystère nouveau. Enfin – et c’est finalement l’essentiel – tous ces revirements, aussi rocambolesques puissent-ils parfois paraître, se font au service d’un propos. Or, si un retournement de situation peut parfois risquer de rompre le fameux pacte de suspension volontaire d’incrédulité chez le spectateur, il ne rompt pas la cohérence d’une exploration que je trouve très osée : celle de l’hypocrisie ultra-malsaine à laquelle peut conduire cette norme qu’est le mariage. Franchement, aborder un sujet comme ça, sous cette forme là , et pour lui faire dire ça, je trouve ça juste incroyablement culotté… et même insolemment culotté parce qu’en plus il faut que ce soit maitrisé de mains de maître. J’ai trouvé le truc tellement bon que – ô miracle ! – Ben Affleck ne m’a même pas insupporté. Pire son personnage à mi chemin entre celui qu’on a envie de baffer tellement il fait faux, mais qu’on a quand même envie d’aimer parce que malgré tout, il est aussi faux dans sa façon d’être faux, c’est au final un personnage qui correspond plutôt bien à l’acteur. Pour une fois, jamais Ben Affleck n’aura été aussi vrai qu’en jouant le faux. Bref, plus j’y repense, et plus je me dis que ce que je viens de voir là une vraie perle. Certes, sûrement certains ne s’y retrouveront pas comme moi car les remous de l’intrigue les feront peut-être sortir du propos. Peut-être même que d’autres auront aussi du mal pour le propos qui est justement tenu sur les relations amoureuses hommes-femmes, le mariage ou bien même tout simplement sur les relations familiales en général dans notre société. Mais bon, moi je pars du principe que, pour qu’un film plaise vraiment à quelqu’un, il faut qu’il accepte le fait de ne pas plaire à tout le monde. Pour moi, c’est le cas de ce « Gone Girl ». Il n’emballera pas à tout le monde, ça c’est sûr (mais cela ne veut pas dire qu’il vous déplaira forcément, parce que c’est quand même David Fincher ! Ho !), mais en tout cas, dans mon cas une chose est sûre : ce film il me plait. Plus que ça, il me transcende…
    Akamaru
    Akamaru

    3 144 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2014
    Certains ont parlé d'un Fincher mineur. D'autres ont critiqués le fait que le film ne tienne tout à fait ses promesses de thriller classique. Mais était-ce son objectif de départ? En s'emparant du best-seller de Gillian Flynn "Les Apparences",David Fincher a toujours su ce qu'il voulait en faire. Soit une charge très acide sur la vie matrimoniale,mâtiné d'une ironie grinçante sur les médias de masse américains et sur les populations locales qui s'approprient des faits-divers qui ne sont pas les leurs. En apparence,Amy et Nick Dunne vivent heureux dans le Missouri,malgré des anicroches propres à tous les couples. Un matin,Amy disparaît mystérieusement. Pour la police locale,tout concourt à faire de Nick le suspect idéal,lui qui ne semble pas si affecté que cela... "Gone Girl" est un exercice de style clinquant,teinté d'humour noir,qui rappelle les meilleurs De Palma. La seconde partie,en forme de poupées russes,de cercle concentrique,est un formidable instantané de ce que peut représenter l'hystérie,collective comme individuelle. Comme toujours chez Fincher,la mise en scène est clinique et parfaitement adapté à ce sujet. La collaboration musicale avec Trent Reznor continue de produire des magnificences. On en sort écœuré par l'hypocrisie d'une société qui mise tout sur les apparences,mais en même temps revigoré par tant de virtuosité narrative et technique.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 103 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2015
    [EDIT] Puis-je savoir monsieur le censeur quel est le problème avec ma critique ? On croit nager en plein délire ! Là ce n'est même plus un abus de politiquement correct et un refus de voir la vérité en face ou une simple preuve de manque cruel de second degré. J'ose espérer qu'il s'agit ici d'une erreur, car sinon le problème éditorial du site qui va en s'aggravant est plus sérieux que je ne le pensais ! Car il est bien entendu impensable que je tronque une seule de mes critiques pour allociné ! On croit rêver !

    Ah cette semaine est une grande semaine, entre Mommy et Gone Girl il y a de quoi faire ! (sans parler de "Le Paradis" de Cavalier qu'il faut encore que je vois). Fincher fait parti de la courte liste des réalisateurs dont j'aime tous les films sans exception, certes certains un peu moins que d'autres, je pense à the Game, mais tout de même, c'est très constant. Et là, encore une fois il livre un super film. Je n'ai bien sûr pas lu le bouquin dont c'est tiré, mais bon vu qu'il a adapté Millenium je ne sais pas si ça veut dire grand chose sur la qualité du truc (les plus malins d'entre vous me rétorqueront qu'il a aussi adapté Fight Club), mais le récit est intéressant en lui-même et méritait qu'il se penche dessus.

    Bon je vais directement parler du point négatif du film, le sexe en sous-vêtement, c'est pas possible... Alors je veux bien croire que Pike ne veut pas se montrer nue, mais bon... C'est pas possible quoi... Enfin... heureusement qu'il y a autre chose dans chacune de ces scènes pour compenser.

    Sinon tout le reste est vraiment très bien, voir excellent... évidemment qu'on ne dirait pas que le film dure presque 2h30, mais c'est surtout ce suspens, cette tension. Comme je le dis souvent un film à twist, c'est pas quelque chose d'intéressant cinématographiquement et là avec la façon dont c'est amené dans le film, tu n'as pas de moments où tu es "surpris" par un truc qui sort de nulle part, les "révélations" sont très bien apportées par le récit et du coup on y croit immédiatement et c'est logique, sans pour autour être grillé à l'avance à des kilomètres comme c'est le cas dans la plupart des films... (je pense à Horns sorti la semaine passée). Brillant, tout simplement, parce qu'il faut réussir à le faire, réussir à écrire le film pour que ça soit possible, mais aussi réussir à le filmer. Enfin bref, c'est très bien.

    Il y a plein de choses à dire sur la structure narrative du film et même si je ne crois pas aux spoilers (si on peut gâcher un film en le racontant, c'est qu'il n'a rien d'intéressant à montrer), il vaut quand même mieux le découvrir par soi-même, mais il faut bien se rendre compte de comment les choses nous sont présentées, de cette façon d'arrêter la scène à un moment plus ou moins crucial, puis de lire le journal de Pike et de réussir à faire sorte qu'on s'y intéresse alors qu'avant on était accroché à un truc tout à fait différent qui est resté en suspens. Encore une fois une preuve de maîtrise de l'écriture, mais également du montage et bien sûr de la mise en scène.

    J'ai adoré la façon avec laquelle les médias sont montrés, et le pire c'est que l'on est même pas dans la caricature, cette façon de monter l'opinion publique contre quelqu'un, cette façon de manipuler avec des sous-entendu. Vraiment parfait. J'ai beaucoup aimé la relation qu'Affleck a avec sa jumelle... et ce qui les lie... J'aurai aimé avec une soeur jumelle comme ça.

    Et puis il faut se l'avouer il y a l'ambiguïté totale des personnages, parce qu'ils y sont tous jusqu'au cou comme dirait l'autre. On voit ici l'autre côté du miroir de ce que peut nous présenter la télé lorsqu'il y a des affaires similaires, où on va nous présenter le mari comme un monstre et la femme comme un ange. Enfin on sort de ce manichéisme.

    En gros c'est très bien fait, super prenant, ça dit quelque part plein de choses sur le couple, les hommes et les femmes, parce que toutes proportions gardées on n'est pas si loin de la réalité.

    On a le tout qui est accompagné d'une BO qui fait corps avec le film, voilà c'est splendide, pas de fausse note, pas de pseudo larmoyant...

    Splendide, allez, emballé, c'est pesé.
    cylon86
    cylon86

    2 556 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2014
    On ne va pas se le cacher, cela fait bien longtemps que chaque film de David Fincher crée une attente certaine et cette adaptation du roman "Les Apparences" de Gillian Flynn ne fait pas exception à la règle. Flynn elle-même signe le scénario de "Gone Girl" qui prend ici des allures de thriller où de grandes institutions comme les médias et le mariage en prennent pour leur grade. Nick Dunne voit sa vie bouleversée le jour où sa femme Amy disparaît. Il ne reste que quelques traces de lutte dans la maison et Nick appelle aussitôt la police. Au fur et à mesure de l'enquête, Nick paraît être le suspect idéal : son mariage n'était plus heureux depuis un moment et les médias le montrent comme un sociopathe meurtrier. Le coup de génie de Fincher est d'ailleurs de donner le rôle principal à Ben Affleck, qui a rarement été aussi bon. Il faut dire que le personnage de Nick, incapable d'exprimer la moindre émotion, semble avoir été créé pour l'acteur qui se retrouve ici très bon dans un rôle qui lui ressemble énormément. Mais Rosamund Pike n'est pas en reste. A vrai dire, elle trouve le rôle le plus complexe de sa carrière en la personne d'Amy, la femme sublime que tout le monde a envie d'aimer mais qui est loin d'être aussi sage et raisonnable qu'elle n'y paraît. Tout réside dans les apparences, celle de Nick qui donne l'impression d'être coupable, celle d'Amy qui semble tout à fait innocente, celle d'une histoire amour qui a tout pour être heureuse mais qui dérape... Avec sa maîtrise habituelle, de plus en plus sobre et de plus en plus nette en terme de mise en scène, Fincher filme le tout avec aisance, nous entraînant tout au long de cette histoire pleine de surprises pendant 2h30. Certes, le film traîne parfois en longueurs et il faut être capable d'avaler ses rebondissements pour être vraiment à fond dedans mais on ne peut nier ses immenses qualités. Celle de Fincher d'abord, excellent conteur mais aussi celles de deux acteurs principaux qui se retrouvent totalement en osmose avec leurs rôles. "Gone Girl", s'il est finalement un thriller assez classique, fait preuve d'une telle maîtrise qu'on ne peut que le saluer. Et il est certain que si l'on se penche de près sur le film pour l'analyser, il y aurait énormément de choses à dire sur ce que l'histoire raconte à propos de la femme (on pense à la scène de sexe avec Neil Patrick Harris) et du mariage.
    ffred
    ffred

    1 735 abonnés 4 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 octobre 2014
    Belle image, beau casting, sans surprise, bien propre, pas une tête qui dépasse, limite aseptisé, limite de l'ennui. Le moins bon film de Fincher, juste derrière le remake inutile (ou la relecture) de Millénium...
    Alice025
    Alice025

    1 687 abonnés 1 373 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Le nouveau film de David Fincher que j'attendais avec une grande impatience n'est pas du tout ce à quoi je m'imaginais, et quel délice !
    On entre dans l'histoire par une atmosphère assez sombre qui nous suivra jusqu'à la fin. La réalisation est superbe, entre plans de précision, flashbacks, point de vue des deux personnages... On ne se sent en aucun cas désorienté. Quelle histoire, quel scénario ! Du thriller à couper le souffle au problèmes conjugaux, en passant par le monde pervers de la télévision et des journalistes, l'intrigue est très recherchée et entraînante.
    Les acteurs sont fabuleux, à croire que les rôles ont été écrits pour eux.
    Entre manipulation, stratégie, réalité et mensonge, David Fincher signe ici un grand thriller dramatique digne de ce nom. Un des meilleurs films de cette année.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 395 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2016
    La bande annonce annonçait un thriller un peu simple à la portée de tous. Il est certain qu’à la sortie de la séance, un large public pourra être outré par ce qu’il a vu. A l’inverse, les cinéphiles seront comblés. Pas parce que ils ont assistés à un film extrêmement masochiste, mais parce que l’intrigue est inattendue et menée avec brio. Pendant deux heures trente, David Fincher ne nous laisse pas une minute pour décrocher. Ils donnent à ses personnages une fausse naïveté dérangeante. Ces derniers nous mènent sur de fausses pistes et se jouent clairement de nous. Gone Girl est un film de vengeance, d’amertume et de frustration. La chute est absolument sublime malgré quelques passages tirés par les cheveux. Puisant dans ses propres talents mais aussi dans ceux de De Palma, Fincher déclare la guerre aux jolis couples d’apparence pour notre plus grand plaisir.
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