Mon compte
    Gone Girl
    Note moyenne
    4,3
    44166 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Gone Girl ?

    2 035 critiques spectateurs

    5
    398 critiques
    4
    1035 critiques
    3
    351 critiques
    2
    131 critiques
    1
    67 critiques
    0
    53 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 octobre 2014
    Je ne comprends pas : encensé par la critique, ce film expose des milliers de spectateurs dont certains très jeunes (visionnage autorisé à partir de 12 ans) à plus de 2 heures :
    - d'invraisemblances psychologiques et scénaristiques
    - de cynisme et de perversité
    - de haine et de violence

    Au fond, 2h29 de mépris pour l'Homme et son spectateur.

    En quoi ce temps perdu nous fait-il progresser? Aucune détente, aucune réflexion résultent de ce film creux, qui sous un vernis esthétisant du glauque, kidnappe et abuse son public en excitant sans relâche son goût pour le pervers, le voyeur et la peur.

    Ainsi, plutôt que d'amorcer une critique de la télé réalité, cet ouvrage ne fait qu'en reprendre les ficelles. Au lieu de distiller une critique subtile du mariage à l'instar de Match Point, cette production nous réchauffe la soupe 80's de la femme hystérique, à la Glenn Close dans Fatal Attraction.

    Je ne recommande pas ce film ni aux jeunes ni aux grands ados.
    Endless Boogie
    Endless Boogie

    22 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 octobre 2015
    Une grande déception. La première partie du film m'a beaucoup plu, alors que le réalisateur joue la carte du mystère et j'ai bien cru que le film pourrait être de la même veine que Zodiac. Mais dès la deuxième partie le mystère s'effondre complètement et le film bascule dans le thriller psychologique, genre que j'adore mais qui regorgeait de nanars dans les années 90. Gone Girl rappelle crescendo ces mauvais films pour terminer en apothéose : le final atteint des sommets dans le ridicule et l'invraisemblance. Je me suis senti pris pour un idiot et suis resté bouche bée devant une chute aussi bancale que bâclée.
    maximemaxf
    maximemaxf

    353 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2014
    S'il y a bien un réalisateur qui a réussis à maintenir un niveau de qualité avec ses films durant ces dernières années, c’est bien David Fincher, chacun de ses films ont le mérite de faire parler de lui et pour avoir vu "Seven", "The Social Network" et "Fight Club" je peux sans retenue dire que c’est un réalisateur brillant et dont le style ne cesse de me surprendre. Pour revenir à "Gone Girl", c’est un de ces autres films que j’attendais depuis récemment seulement, parce que je n’arrivais pas à suivre la promo autour du film mais je tenais vraiment à voir un film de Fincher sur grand écran, et quoi de mieux pour visionner un quatrième film du réalisateur qu'une soirée cinéma.

    Et c’est sans surprise que je me permets de le dire : David Fincher est un maître du septième art, ce mec a compris comme faire un Thriller à la fois sombre, brillant, percutant avec une ambiance constamment captivante, des personnages riches et une histoire qui arrivera non seulement à nous surprendre mais qui arrivera plus d’une fois à nous mener sur des fausses pistes et nous laisser un grand sentiment de mal être, étant donné que c’est Gillian Flynn qui a scénarisé une fin inédite par rapport à son œuvre littéraire, vous auriez bien tord de ne pas lire le livre après avoir vu ce film si ce n’est pas déjà fait.

    La réalisation de David Fincher est le premier point sur lequel je vais m’attarder. On voit qu’il s’investit vraiment à traiter les sujets que soulevait le livre de Flynn et il est facile de les comprendre quand c'est un réalisateur comme lui qui les transpose à l'écran, David Fincher expose et traite de la manipulation des médias qui peut détruire la vie de celui qui en est victime et peut même voir sa vie devenir un enfer à cause des médias sans scrupule qui cherchent souvent à manipuler le public pour leur faire croire ce qu’ils ont envie de croire ou d’entendre. Le thème du mariage est aussi décortiqué à travers la vie du couple de Nick et Amy, dont la relation d’amour naissante et plein de rêve les rendait attachant par leur insouciance au début de leur relation, la scène qui démontre le mieux cette vision est celle ou Nick et Amy traversent un nuage de sucre semblable à de la neige, blanc et symbole de pureté durant laquelle Nick pose délicatement ses doigt sur les lèvres d'Amy avant de l’embrasser. Pour faire simple, les cadres et les angles qu'utilise Fincher cherchent à exploiter la force de ces thèmes mais également à mettre en place une atmosphère pesante et permanente de suspens tout en jouant avec nos méninges sur ce qui va se passer ensuite, il y a de la recherche et on remarque qu’ici, visuellement on est loin d’un film ultra glauque et perturbant à la manière d’un Fight Club ou d’un Seven, il y a plus de sobriété et de beauté dans la mise en scène et dans l’environnement là ou dans ces deux autres films l’environnement était extrêmement laide et malsain au sens propre. En plus de ça, la photographie est très belle, représentant bien cet aspect que veut dégager le film.

    En parlant d’ambiance, les personnages centraux du film suffisent à renforcer cet aspect en plus d’être autant attachant que détestable ou même carrément mystificateur. Ben Affleck est parfaitement investis et son personnage est aussi crédible qu’il se révèle tantôt appréciable et interprète un époux désemparé n’ayant pas la situation en main et envers qui on compatit mais tantôt Nick se révèle beaucoup moins sain et clean qu’il semble le montrer, il en devient méprisable et on en vient même à se demander quand il ment ou quand il ne ment pas, jusqu’à ce qu’on découvre spoiler: qu’il est en réalité une victime dans tout ça
    , servant à satiriser l’opinion public face au personnage à qui cette histoire va beaucoup coûter, en tout cas c'est rassurant de voir l'acteur aussi bon avant de le voir en Batman prochainement. Rosamund Pike est très surprenante, non seulement parce que son personnage est aussi là pour nous rappeler en quoi le livre de Gillian Flynn s’appelle "Les apparences", parce que si elle a l’air étonnamment pure et mignonne à la première impression, plus on apprend à la connaître, plus on finit par découvrir son vraie visage, histoire de ne pas en dire plus. Emily Ratajkowski était très agréable à voir pour le peu qu’elle apparaissait mais son personnage vient également mettre sa graine d’ambigüité au couple et elle fait plutôt bien son travail, Tyler Perry était vraiment très bon dans son rôle d’avocat, Missi Pyle était tout aussi surprenante mais on reste principalement concentré sur le couple Dunn, mais attention les autres personnages sont également important pour l’intrigue et pour faire évoluer l’histoire mais David Fincher se concentre principalement sur le couple tout en dirigeant parfaitement le reste des acteurs.

    De plus, que ce soit l’un ou l’autre, les deux personnages principaux sont très bien développés psychologiquement, et le montage des flash-back sur leurs années de mariage nous permet de les connaître et de découvrir qui ils sont, on sent que Fincher a voulu se rapprocher de l’œuvre du livre au niveau du schéma narratif en utilisant le fondu en noir pour alterner entre flash-back et évènements actuels et aussi en faisant apparaître les dates pour montrer qu’on passait à une autre étape du scénario, c’est fait de manière fluide, rapide et claire.

    Du côté de la musique on retrouve Trent Reznor et Atticus Ross pour leur troisième collaboration avec le réalisateur, tout à l’heure j’avais parlé de l’atmosphère dégagée par le film mais sans la musique ça ne serait pas la même sensation, j’avais apprécié leur travail dans "The Social Network", là j’ais été envoûté par leur bande-son du début à la fin, mention spécial à "Sugar Storm" et "What Have We Done to Each Other". Leur musique est principalement électronique, industrielle et elle utilise également des bruitages sonores, mais c’est très bien monté et ça dégage vraiment une ambiance à la fois élégante mais aussi obscure et dérangeante, et ça me fait plaisir de découvrir d’autres genres de composition musical que la musique classique que l’on voit habituellement, pas que j’aime pas au contraire, mais la diversité des goûts c’est toujours un plus de gagné, en tout cas elle colle parfaitement au ton du film et c’est juste génial.

    Et enfin venons-en à l’histoire, en elle-même elle commence sur une histoire de base assez banale, avant de prendre des ampleurs plus complexe et drastique dans les minutes qui suivent alors que les coup de théâtre interviennent petit à petit pour que la tension grimpe encore et encore. Mais je vais immédiatement parler de la fin et du ressenti que nous laisse ce film, parce que… ça mérite qu’on en parle : spoiler: non seulement on est consterné mais aussi mal à l’aise de voir dans quel situation se retrouvera finalement Nick, mais on est également révolté de voir qu’Amy s’en soit tirée avec les honneurs en tirant l’avantage de la situation quand on voit à quelle point elle peut être imprévisible et calculatrice pour ranimer la flamme entre elle et son mari, et pour couronner le tout, le dernier plan et premier plan du film ou Nick caresse le crâne de sa femme dit tout : qu’est-ce qu’elle pense ? Que prépare-t-elle désormais ? Et c’est ça qui est révoltant, on nous la montre en public comme une femme mignonne et innocente mais dans l’ombre elle est tellement monstrueuse et détestable qu’on aimerait la voir morte,
    en gros attendez vous à être roulé dans la farine plus d'une fois, que ce soit par les personnages ou le scénario.

    Je pense pas que ça ne surprendra pas beaucoup de monde si je conclus ma critique ainsi : "Gone Girl" fait clairement parti de mes films préférés de cette année et il a tout ce qui fait de lui un grand Thriller psychologique et ingénieux, des personnages complexe dont on ne sait jamais à quoi s’attendre, une ambiance sombre mais élégante grâce à la réalisation de Fincher et la BO, une histoire avec son lot de surprise qui laisse le cul sur le fauteuil et un final déroutant, si vous aimez les films de Fincher ou les Thrillers intelligent alors vous aimerez très probablement sa dixième réalisation, et si vous avez apprécié le livre préparez vous à être surpris une fois de plus, personnellement, en attendant son prochain film je vais me hâter de voir le reste de ses réalisations et lire le livre de Gillian Flynn.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 janvier 2015
    Si David Fincher s'est en apparence pas mal "posé" après "Fight Club" qui est son dernier film à se complaire dans un univers cradingue, il n'a jamais abandonné son regard glaçant sur notre société et sur l'humain au sens large, malgré le petit détour qu'était "Benjamin Button". Et "Gone Girl" en est à mon sens le parfait exemple, aussi grinçant qu'aux débuts du réalisateur mais tout en étant affreusement ancré dans la réalité. Ce drame teinté de thriller est avant tout un excellent portait social. Tout en crescendo, le film démarre comme n'importe quelle histoire ordinaire mettant en scène des personnages ordinaires. Puis plus au fur et à mesure que le temps passe, les masques tombent et les personnages révèlent doucement leur vraie nature. Fincher aborde des thèmes d'actualités aussi intéressants que répugnants tels que le voyeurisme des médias, les failles du système judiciaire, la manipulation des masses, l'importance des apparences au quotidien évidemment, et surtout les relations sociales, l’évolution d'une relation amoureuse sur le long terme telle que le mariage. Le monde qu'il nous montre est repoussant sur bien des points, et pourtant nul besoin de miroir déformant, il s'agit du nôtre, ni plus ni moins et c'est quelque chose qui fait froid dans le dos. Du moins la première fois, lors du second visionnage ce portrait parfait en devient limite de l'humour grinçant (vous vous souvenez de cette phrase dans "Enemy" ? On vit chaque épisode comme une tragédie puis comme une blague ? Eh bien c'est exactement ça). Je suis d'ailleurs plutôt admiratif de la densité générale du film et d'à que point celui-ci parvient à rester extrêmement clair et concis: par le nombre conséquent de thèmes narratifs traités sans que l'un ne devienne trop envahissant ou au contraire ne s'efface, mais aussi par le nombre faramineux de mises en scène différentes expérimentées par le réalisateur, pour lesquelles le choix de la musique est pour beaucoup: celle très sensationnelle des médias, celle très froide et carrée de la police, celles orchestrées par l'avocat de Nick, et celles respectives de Nick et Amy, toutes deux très différentes (en particulier chez la femme, où les inserts sont légion ce qui traduit parfaitement son esprit calculateur qui fonctionne à cent à l'heure). Les deux acteurs livrent d'ailleurs des performances irréprochables: Ben Affleck n'a jamais été aussi taillé pour un rôle, au point que ce qu'on lui reproche d'habitude (d'être distant voire amorphe) devienne une qualité, mais c'est surtout Rosamund Pike qui, jouant un personnage aux multiples masques, peut s'essayer à une tonne de registres différents dans lesquels elle excelle toujours. Si elle n'a pas son Oscar je casse tout. Rajoutez à ça une bande-son signée Trent Reznor & Atticus Ros qui à défaut d'être réellement marquante au point qu'en l'entendant comme ça on se dise "Ah ça c'est Gone Girl", elle est toujours en osmose parfaite avec les images et aide beaucoup à instaurer une ambiance particulièrement oppressante. Non définitivement, il n'y a rien à jeter sans pinailler comme un sagouin dans ce nouveau Fincher qui en serait peut-être même son meilleur depuis "Fight Club", rien que ça. Chapeau l'artiste.
    Selingues G
    Selingues G

    77 abonnés 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 septembre 2015
    David Fincher est un habitué des films tortueux et à suspens. Après une escapade en Suède; on le retrouve enfin à son plus haut niveau de son art avec Gone Girl.

    Un scénario bien ficelé grâce à l'adaptation du roman de Gillian Flynn et surtout à une composition de Rosamund Pike qui écrase Ben Affleck en tout point de vue.
    Nous sommes pris en otage de cette manipulation et on subit comme le personnage de Ben Affleck.
    Du grand art
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    62 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2014
    Définitivement dorloté dans un cinéma de la maturité depuis quelques années, David Fincher signe avec GONE GIRL son travail le plus sobre formellement, exigeant et anxiogène, annihilant même ses mouvements de cadre fétiches pour emprisonner sa galerie de figures narcissiques et manipulatrices. Thriller intelligent qui épouse dans sa sublime structure éclatée la puissance de sa farce, la violence insidieuse de son nihilisme n'a d'égal que l'explosion cynique qu'elle déclenche, cachant dans son portrait de couple un radical coup de poing à l'être mortel contemporain, enfermé dans une vertigineuse angoisse médiatique, fenêtre donnant sur la terrifiante misanthropie sucrée d'un monde de mises en scène, un simulacre à l'américaine. Affleck et Pike explosent à l'écran, extrêmes, dynamite essentielle de cette destruction massive de l'empathie moderne, et plus que tout dans la seconde moitié du film, carambolage émotionnel et formel certes prévisible mais faisant définitivement de GONE GIRL un maelström de génie, froid, calculateur, profond et juste.
    ptitmayo
    ptitmayo

    37 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2016
    Gone Girl est un film bluffant du début à la fin, où la vérité n'est jamais celle que l'on croit. Outre la critique acerbe du traitement médiatique réservé aux faits divers ou bien de la manipulation de l'opinion publique, ce thriller est avant tout la chronique d'un mariage qui part à vau-l'eau de tous les côtés. La première partie constitue la lente descente aux enfers d'une union de plus en plus fragile, entre réalité dramatique et flashbacks qui révèlent à la fois les origines du couple, les bons moments et la partie sombre et effrayante car complètement à l'opposée. Ce choix narratif d'alternance passé-présent est très judicieux et parfaitement maîtrisé car il distille de manière bien synchronisée et avec une musique saisissante les éléments surprenants et nombreux menant vers la résolution du mystère, spoiler: révélé au milieu du film, autre parti-pris risqué mais totalement réussi quand on voit la seconde moitié du film. Car une fois la clé révélée, on est pas au bout de nos surprises,
    les mensonges honteux amenant d'autres mensonges plus atroces et calculés, sorte de cercle vicieux dont il est impossible de s'échapper. Le scénario fait froid dans le dos tant il décortique le pire de l'être humain, et la fin ambiguë et audacieuse m'a beaucoup plu, spoiler: dans le sens où tout est quelque part un éternel dilemme, puisque l'époux a ce qu'il voulait (un enfant) mais aussi ce dont il ne veut plus (sa femme qu'il perçoit à juste titre comme une psychopathe).
    L'ensemble est rendu encore plus horrifiant grâce à David Fincher qui instaure une ambiance de plus en plus glaçante, s'appuyant sur une réalisation soignée et technique et des acteurs exceptionnels. Rosamund Pike est sûrement la plus impressionnante dans ce film, je ne l'avais jamais vue comme cela, son jeu est époustouflant car flippant. À ses côtés, Ben Affleck est excellent en époux paumé et partagé entre ce qu'il devrait ressentir aux yeux du monde et ce qu'il ressent vraiment du fait de la situation délicate de son couple. Autre particularité du scénario, les personnages secondaires se révèlent au fur et à mesure, entre la flic posée et réfléchie, l'avocat compétent et porté sur la mise en scène, ou bien la soeur de Ben Affleck, emportée malgré elle par le tourbillon de cette sombre affaire. Si on devait trouver quelques défauts, spoiler: je dirais que le coup de l'urine est bizarre (la voisine ne tire pas la chasse, pourquoi pas!!) alors que la fin de l'enquête peut paraître étonnante (quoique le plan de la femme est bien préparé et maléfique et que l'aspect politique et médiatique implique l'arrêt de toute investigation).
    Au final, Gone Girl est un thriller d'apparence classique qui bascule très vite dans l'effroi, avec des rebondissements convaincants, une réalisation parfaite, des acteurs exceptionnels et une narration pleine d'audace et d'intelligence. Les 2h30 passent très très vite, tant on est happé par le récit.
    Kiwi98
    Kiwi98

    266 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2014
    Non il ne neige pas, c'est du sucre qui vole, derrière une boulangerie, il passe un doigt sur ses lèvres avant de l'embrasser. Cette scène par laquelle commence Gone Girl nous fait ressentir cette pâte d'un véritable artiste. Quand on a fait un des plus beaux films de ces dernières années sur le créateur de Facebook on peut tout se permettre. Et il se permet tout David Fincher ! Il se permet même de changer, finit le punk porno rigolard de Fight Club ou les ambiances ultra glauque de Seven ou Alien 3, le bougre s'est transformer en brillant styliste ultra perfectionniste comme on le voit notamment dans Millénium (2012) ou les deux premiers épisodes de la série House of Cards ou il dirige les acteurs avec une main de maître. Mais le don de Fincher passe surtout par l'ambiance, le cinéaste arrive toujours à créer une tension parfois inouï (la scène de viol dans Millénium, l’interrogatoire dans Seven) ou il réussi à immerger un spectateur qui ne demande qu'à connaitre la fin, il s'est d'ailleurs trouvé un immense talent pour le twist final et Gone Girl ne fait pas exception à la règle.
    Loin de là d'ailleurs car Fincher y emploie beaucoup de thème qui lui sont chère, homme tourmenté ou les médias vu comme une menace. Ce qui lui a surement plut dans le best seller de Gilliam Flynn (qu'il adapte avec ce film), ça doit être la tension sexuelle et cette satire du mariage presque sarcastique. Il y dresse un portrait le la vie intime d'un couple au bout du rouleau, elle est belle, charmante, il est beau gosse et charismatique, mais les dettes s'accumulent et leurs vies tournent autour de l'ennui. Mais quand elle disparaît sans laisser de trace, probablement assassinée, il se retrouve numéro 1 sur la liste des suspects. Mais est elle morte vraiment ? Que lui est il arrivé ? Pourquoi est ce arrivé ? Ou est elle ? Cette situation dépasse le héro Nick Dunne, son regard vide, son sourire sans vie... c'est l'Américain lambda habitant une grande demeure à un étage dans le Missouri et se faisant un bourdon en guise de petit déjeuné en la bonne compagnie de sa sœur qui comme lui pleure encore sa mère morte d'un cancer. Et le mystère qui va d'ailleurs se propager comme une cellule cancéreuse.

    Fincher c'est le genre de cinéaste qui rit lorsqu'il se brûle, maître du cauchemar, dompteur du glauque, roi du malaise, il aime par dessus tout manipuler son spectateur, lui faire croire l'inverse de ce qu'il veut. Gone Girl est son film le plus hitckockien de par son humour noir, le fait que l'on en sait souvent plus que les personnages et son suspens qui jamais ne faiblit. Les regards étranges de Rosamund Pike, poitrine de Emily Ratajkowski exhibée comme le trésor du coin, meurtre exagérément sanglant... rajoutez quelque twist grandguignolesques (dans le bon sens du terme) et l'on se croirait devant un De Palma, une séquence clé faisant d'ailleurs beaucoup penser aux scènes cultes de Carrie au bal du Diable (1976). C'est à dire un fantasme de cinéma de divertissement ludique et cérébral conçu pour le samedi soir, ni plus ni moins, David Fincher est tout sauf prétentieux mais tout comme Gillian Flynn avant lui il nous offre une superbe réflexion sur l'amour, en tout cas sur le mariage dans tout ses états, une satire pleine de sens à la foi brillante et diabolique.

    Rosamund Pike est tellement craquante en jolie blonde qu'on a presque de la peine à lui en vouloir, elle a l'air douce, elle est d'une cruauté sans nom, elle semble innocente, c'est un coup du manipulateur derrière la caméra. Mais chut. Le premier plan annonce d'emblée la couleur, Ben Affleck regardant le crane de son épouse en se demandant ce que ça ferai si il l'éclatait. Les deux acteurs jouent avec une ambiguïté formidable, Ben Affleck trouve enfin un rôle à sa mesure, charisme éclatant il interprète un personnage un poil con mais jamais naif dont l'envie d'éclaircir cette sombre réalité demeure passionnante. Est ce bien malin de garder la petite culotte de sa maîtresse au bureau ? Ou de poser avec des groupies amoureuse de son physique pour des seflies scandaleux ? Certainement pas, pauvre Ben/Nick, cette histoire lui aura beaucoup coûté surtout face à ce final laissant bouche bée.

    Mais le couple n'est pas le seul thème à voler en éclat, Fincher dresse également une satire des médias et de l'opinion publique, la manière dont ces derniers retournent leur veste et jugent de façon méprisable. Fincher n'a pas perdu sa façon si géniale de critiquer la société avec une noirceur qui fait plaisir à voir démontrant que derrière toute chose ce cache une réalité et une vérité inavouable, le tout appuyé par la photographie de Jeff Cronenweth qui fait ressortir tout l'étrangeté du récit et la magistrale BO encore une fois orchestrée par Trent Reznor et Aticus Ross qui nous plonge dans cette ambiance oppressante.

    Bilan:
    Cela faisait longtemps qu'un film à l'intrigue ludique ne nous avait pas offert un tel spectacle. Il nous fallait bien un David Fincher pour nous plonger dans cette ambiance et nous offrir un film aussi brillant et diabolique. Le seul reproche que l'on puisse y voir, c'est que pour un tel cinéaste, c'est devenu trop facile.
    NarnoNarno
    NarnoNarno

    39 abonnés 639 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2014
    Partant d'une "presque banale" histoire de disparition, "Gone Girl" vous emporte très rapidement vers des sentiers tortueux où la saloperie est reine et votre cerveau otage d'un thriller passionnément addictif. Que ce soit dans la description dans la décrépitude du couple Affleck/Pike, dans le déroulement d'une enquête à rebondissement où tout le monde est innocent et suspect à la fois, dans la dénonciation de la médiatisation qui prend la place d'un tribunal, d'une société de la communication qui dicte votre manière d'être plutôt que votre savoir-être, le film de David Fincher vise haut mais retombe toujours sur son unique objectif: vous faire saliver par son scénario béton qui vous scotche pendant 2h30, remettant en cause toute évidence en twistant son histoire à coup de rebondissements réguliers. Réalisé par un "Maître", reconnu par son savoir-faire millimétré, "Gone Girl" est incroyablement maîtrisé, cadré à la symétrie, fluide et rythmé. Les couleurs sont froides, la bande son hypnotique. Les héros Fincheriens sont toujours des hommes qui souvent subissent plutôt qu'ils maîtrisent et sont rarement totalement innocents et irréprochables, à ce titre le personnage angélique suspicieux de Affleck (excellent) rentre dans le cercle fermé des Brad Pitt et Jack Gyllenhaal qui ont été sublimés par le réalisateur. Mais c'est dans le traitement, un brin sado-masochiste et fatal, de ses actrices que Fincher excelle et le rôle et l'interprétation de Rosamind Pike sont l'excellente surprise de "Gone Girl", Amy Dunne restera une consoeur aussi hypnotique que Marla de "Fight Club", Ripley dans "Alien3", Tracy dans "Seven" ou Lisbeth de "Millenium". Fincher est définitivement un sidérant collectionneur d'étoiles.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juillet 2015
    Le Thriller de l'année. Aprés avoir signé la brillante adaptation de Millénium et fait quelques chefs d'oeuvre tels que Fight Club Seven et The Social Network, le talentueux réalisateur David Fincher livre ici une adaptation très réussi du roman de Gillian Flynn. Le film se révèle a la fois Oppressant et Tendue du début à la fin tout en étant rempli de répliques cinglantes avec un humour assez noir,ensuite le Scénario est Captivant et Machiavélique en étant regorgé de rebondissements bluffants qui vous laissera sans voix. En Ce qui concerne la Réalisation elle s’avère Éblouissante tellement les images sont magnifiquement filmée comme David Fincher en a le secret, tout en étant accompagnée d'une BO glaçante composer par Trent Reznor et Atticus Ross qui colle a la perfection au film.Enfin le Casting est prodigieux avec le comédien Ben Affleck qui tient ici l'un de ses meilleurs rôles de sa carrière en interprétant le mari soupçonné de meurtre de sa femme, mais la palme revient a la jolie Rosamund Pike qui mérite d'être nominé aux prochains oscars tellement elle est parfaite dans le rôle de la mystérieuse et ambiguë Amy ajouter a tout ceci des seconds rôles de qualités composer de Neil Patrick Harris,Carrie Coon,Emily Ratajkowski,Tyler Perry et Kim Dickens qui livrent une trés bonne performance. En Conclusion, Gone Girl fait parti des films les plus aboutis de David Fincher et qui s’avère être également comme un Thriller Psychologique a la fois Intense,Brutal,Glauque et Intelligent qui a le mérite de faire parti des meilleurs films de 2014.
    Genevieve
    Genevieve

    8 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 janvier 2022
    Après un début prometteur, une bonne demie heure et quelques soupçons sur le mari, le reste est totalement pas crédible, tiré par les cheveux à se les arracher, tortueux et aboutit à .... Vous savez la fable de La Fontaine " La montagne qui accouche d'une souris" . Eh bien, voilà, rien, que dalle. Une vraie daube ce film.
    Plume231
    Plume231

    3 932 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2014
    David Fincher est le réalisateur de sa génération que je préfère, celui que je suis le plus assidûment et avec le plus d'enthousiasme, le seul capable de me faire déplacer dans une salle de cinéma pour aller voir un film avec Ben Affleck. J'adore le cinéma de David Fincher...
    Et ce n'est certainement pas cette très grande réussite qui va me faire changer d'avis sur le cinéaste. Techniquement, Fincher oblige, pas la peine de s'étendre, pour la photographie, le choix des cadres, le montage, c'est la perfection qui règne. Quant à la musique de Trent Reznor et d'Atticus Ross colle à merveille à l'ambiance.
    Pour le casting, Ben Affleck m'a très agréablement surpris. D'habitude, je trouve cet acteur sans la moindre once de talent mais là il sait faire preuve d'une sobriété remarquable en type dépassé par les événements et écrasé par la pression des médias. Les seconds rôles sont excellents aussi, mention spéciale à Carrie Coon, dans le rôle de la sœur cynique mais dévouée du protagoniste.
    Mais celle qui est incontestablement la plus mémorable, la plus brillante, la plus bluffante dans non pas juste un rôle en or mais carrément dans le rôle d'une vie c'est Rosamund Pike. spoiler: La comédienne passe avec une véritable maestria du registre de l'épouse au foyer bafouée et terrifiée à celui de véritable garce manipulatrice
    . Elle mérite l'Oscar...
    Quant à David Fincher, il dévoile une nouvelle facette de son immense talent : celle d'un redoutable satiriste. Plus que le thriller que semblait annoncer le synopsis, on est dans une critique sarcastique du mariage et de sa façade trop idéale pour être vraie, d'une société victime de la Crise, et surtout des médias, qui n'hésitent pas un seul instant à tronquer un événement, un fait, une image et même à le ou la provoquer pour retourner une opinion facilement influençable à sa guise. Soit on marche avec eux, soit on crève... Le titre original du roman qui a été adapté ici est "Les Apparences", il aurait aussi correspondu à merveille au film. Et le ton est tellement sarcastique qu'on est parfois proche de la comédie. Dans cette optique, la seconde partie est franchement un summum de jouissance.
    Et en plus, "Gone Girl" ne ménage pas en rebondissements particulièrement diaboliques. Cela et le reste font qu'on est complètement happé, hypnotisé du début jusqu'à la fin ; un pur plaisir de cinéma...
    David Fincher est franchement franchement un géant...
    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    328 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2014
    Un nouveau film de David Fincher est toujours un évènement en soi, mais j’avoue que je l’attendais avec impatience car ses deux dernières bobines ("The Social Network" et "Millenium"), se contentant juste d’être des histoires intéressantes mais sans grande révolution, m’avaient un peu laissé sur ma fin. Qu’en est-il alors de "Gone Girl" ? Tout d’abord, je n’ai pas lu le roman éponyme de Gillian Flynn dont "Gone Girl" est tiré, je ne jugerais donc que le film en tant que tel, pas en tant qu’adaptation. Et maintenant, et bien…quelle claque !!! Quelle histoire ! En toute sincérité il n’y avait que Fincher pour réaliser ce film : à son habitude il parvient à créer une atmosphère tendue quasi étouffante qui semble écraser de plus en plus son protagoniste au fur et à mesure de l’avancée du récit. En tant que spectateur, on a nous aussi l’impression d’être piégé et de ne plus savoir que penser : la quête de la vérité du héros devient la notre et on est totalement désemparé face aux fausses pistes et aux impasses que nous dévoile le scénario. Je ne pourrais pas dire grand-chose de plus, l’intérêt du film étant justement son scénario et ses rebondissements (comme c’était le cas pour "The Game" et "Fight Club"), mais en matière de machiavélisme pur, le film va vous contenter pleinement ! Comme d’habitude avec Mister Fincher, l’histoire « policière » n’est pas le seul contenu de son film : avec une certaine habileté il se permet d’envoyer une petite fiole de vitriol sur les parents qui effectuent un transfert sur leur enfant, la police qui parfois se contente des apparences pour justifier son enquête, le pouvoir faussement informatif des médias, l’ultra féminisme qui plombe l’image des femmes, la facilité que les gens ont de croire n’importe quoi sans vérifier la véracité des faits et surtout la sacro-sainte institution du mariage qui apparait là comme une hypocrisie dont la fausse promesse de bonheur a énormément de mal à résister aux divers aléas de la vie. Un thriller aux saveurs de satire sociale rondement bien mené avec la totale maîtrise de la mise en scène…même si j’avoue que Fincher s‘est tout de même assagi avec le temps et je regrette ces plans-zooms de fou qu’il avait l’habitude de nous livrer dans ses œuvres. Je ne peux conclure cette critique sans noter les prestations totalement hallucinantes de Ben Affleck et Rosamund Pike qui ont là une énorme possibilité de remporter tous deux un Oscar (oui, vous lisez bien : Ben Affleck est un très bon acteur et ce depuis toujours…et les mauvaises langues fans de super-héros feraient mieux de se taire et d’attendre car je suis sur qu’il pourra incarner un Batman très intéressant !). Enfin, David Fincher renoue avec l’excellence et nous propose un film troublant, puissant et marquant qui est tout simplement l’un des meilleurs films qu’on est pu voir en 2014. Respect et bravo David…vivement le prochain !!
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 20 octobre 2014
    Alors la je suis tout simplement choqué du film!
    En regardant la BA et/ou lisant le résumé je m'attendais a un film enquête de police, dans l'esprit de prisoners ou Taken … En aucun cas dans la BA nous pouvons nous attendre a de telles scènes choquantes… Le film n'est meme pas déconseillé a un certains âge de public est ce normal ????? !!!!
    L'histoire est cependant, je l'admet , bien recherché et le film nous surprend sans cesse …

    Mais je maintient le fait que le résumé et/ou la BA ne nous prévient pas suffisamment voir pas du tout de toutes ces scènes violentes , le film a une fin pas terrible et on ressent bien les 2h25 du film!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 6 janvier 2015
    Pour moi et au vu des critiques et des notes qu'avait reçues le film auprès de la presse et des spectateurs "Gone Girl" était censé être "La claque de l'année", mais après visionnage il se révèle être bien moins bon qu'un "Prisoners" par exemple et ce, en tous points.
    Premièrement à cause d'un personnage principal distant de tout, d'un scénario qui se voulait être intéressant au début mais qui perd progressivement de son charme à mesure que le film avance. Il était peut-être trop long ce film surtout que dès sa première moitié on est au courant de toute la petite supercherie et c'est dommage car tout le côté intrigant, angoissant et tous ces doutes qui nourrissaient le suspens sont perdus au détriment d'un récit lissé, plat où tout devient prévisible. 3,4/5
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top