Avis : Gone Girl - Page 3

Gone Girl fait partit de ses grosses production Hollywoodienne avec un scénario de malade. Niveau psychologique autant dire que le niveau est la, la réflexion des personnages est bluffant, surtout celle de Amy. Le début nous plonge dans l'ambiance et on se demande d'ailleurs pourquoi un tel début, mais l'on comprends vite pourquoi au fil du scénario. Ben Affleck est irréprochable dans son rôle et la qualité est proche de la perfection. Quand on comprends le détournement de la scène finale, on reste sur le cul...

[EDIT] Puis-je savoir monsieur le censeur quel est le problème avec ma critique ? On croit nager en plein délire ! Là ce n'est même plus un abus de politiquement correct et un refus de voir la vérité en face ou une simple preuve de manque cruel de second degré. J'ose espérer qu'il s'agit ici d'une erreur, car sinon le problème éditorial du site qui va en s'aggravant est plus sérieux que je ne le pensais ! Car il est bien entendu impensable que je tronque une seule de mes critiques pour allociné ! On croit rêver !

Ah cette semaine est une grande semaine, entre Mommy et Gone Girl il y a de quoi faire ! (sans parler de "Le Paradis" de Cavalier qu'il faut encore que je vois). Fincher fait parti de la courte liste des réalisateurs dont j'aime tous les films sans exception, certes certains un peu moins que d'autres, je pense à the Game, mais tout de même, c'est très constant. Et là, encore une fois il livre un super film. Je n'ai bien sûr pas lu le bouquin dont c'est tiré, mais bon vu qu'il a adapté Millenium je ne sais pas si ça veut dire grand chose sur la qualité du truc (les plus malins d'entre vous me rétorqueront qu'il a aussi adapté Fight Club), mais le récit est intéressant en lui-même et méritait qu'il se penche dessus.

Bon je vais directement parler du point négatif du film, le sexe en sous-vêtement, c'est pas possible... Alors je veux bien croire que Pike ne veut pas se montrer nue, mais bon... C'est pas possible quoi... Enfin... heureusement qu'il y a autre chose dans chacune de ces scènes pour compenser.

Sinon tout le reste est vraiment très bien, voir excellent... évidemment qu'on ne dirait pas que le film dure presque 2h30, mais c'est surtout ce suspens, cette tension. Comme je le dis souvent un film à twist, c'est pas quelque chose d'intéressant cinématographiquement et là avec la façon dont c'est amené dans le film, tu n'as pas de moments où tu es "surpris" par un truc qui sort de nulle part, les "révélations" sont très bien apportées par le récit et du coup on y croit immédiatement et c'est logique, sans pour autour être grillé à l'avance à des kilomètres comme c'est le cas dans la plupart des films... (je pense à Horns sorti la semaine passée). Brillant, tout simplement, parce qu'il faut réussir à le faire, réussir à écrire le film pour que ça soit possible, mais aussi réussir à le filmer. Enfin bref, c'est très bien.

Il y a plein de choses à dire sur la structure narrative du film et même si je ne crois pas aux spoilers (si on peut gâcher un film en le racontant, c'est qu'il n'a rien d'intéressant à montrer), il vaut quand même mieux le découvrir par soi-même, mais il faut bien se rendre compte de comment les choses nous sont présentées, de cette façon d'arrêter la scène à un moment plus ou moins crucial, puis de lire le journal de Pike et de réussir à faire sorte qu'on s'y intéresse alors qu'avant on était accroché à un truc tout à fait différent qui est resté en suspens. Encore une fois une preuve de maîtrise de l'écriture, mais également du montage et bien sûr de la mise en scène.

J'ai adoré la façon avec laquelle les médias sont montrés, et le pire c'est que l'on est même pas dans la caricature, cette façon de monter l'opinion publique contre quelqu'un, cette façon de manipuler avec des sous-entendu. Vraiment parfait. J'ai beaucoup aimé la relation qu'Affleck a avec sa jumelle... et ce qui les lie... J'aurai aimé avec une soeur jumelle comme ça.

Et puis il faut se l'avouer il y a l'ambiguïté totale des personnages, parce qu'ils y sont tous jusqu'au cou comme dirait l'autre. On voit ici l'autre côté du miroir de ce que peut nous présenter la télé lorsqu'il y a des affaires similaires, où on va nous présenter le mari comme un monstre et la femme comme un ange. Enfin on sort de ce manichéisme.

En gros c'est très bien fait, super prenant, ça dit quelque part plein de choses sur le couple, les hommes et les femmes, parce que toutes proportions gardées on n'est pas si loin de la réalité.

On a le tout qui est accompagné d'une BO qui fait corps avec le film, voilà c'est splendide, pas de fausse note, pas de pseudo larmoyant...

Splendide, allez, emballé, c'est pesé.

David Fincher opère un coup de maître en donnant à cette adaptation un style singulier qui passe du drame conjugal au thriller renversant. En cela, on retrouve la précision habituelle du réalisateur dans la construction de ses plans, dans le grain donné à son image et dans la maîtrise de ses acteurs. Rosamund Pike est épatante avec sa double facette, tout à la fois glaciale et fascinante. Ben Affleck est quand à lui sensible et sincère. Il met ses émotions au service de l'histoire. Gone Girl est à mes yeux le plus grand film de Fincher, dans le sens où il est, au delà d'être brillant, un film très divertissant. Les deux heures trente passent en une. Qu'est ce que l'on pourrait reprocher à Gone Girl ? Rien, sincèrement rien. C'est sans aucun doute un pur chef d’oeuvre aussi intense que vertigineux.

Sacrée semaine avec la sortie de Mommy et le dernier Fincher. De quoi passer 5h bonnes heures au cinéma, le rêve !
Donc voilà le Fincher nouveau est arrivé ! J'ai pas adoré tous ses films (Millénium notamment mais le bouquin est pas top donc le film me laisse de marbre aussi) mais Seven fait partie de mon top 5, et chacune de ses oeuvres méritent quand même qu'on s'y attarde, et en plus il n'a jamais fais du complètement mauvais.
Et Gone Girl mérite qu'on s'attarde dessus car c'est un thriller policier. Donc là on se prend une leçon de cinéma by Fincher ! Une vraie leçon de cinéma !
Alors certes c'est pas son meilleur film, c'est un peu trop sage et ça vise avant tout le divertissement, mais qu'est-ce que c'est réussi.
Fincher démontre à nouveau sa maîtrise de la réalisation. Il arrive à instaurer et à tenir le tension comme personne. Tout le long le film va nous ballader, va brouiller les pistes, va alterner les pistes de lecture (avec le journal notamment). C'est un pur thriller mais qui ne base pas son intérêt sur son twist final (d'ailleurs il n'y en a pas vraiment) mais sur tous les rebondissements qui parsèment le scénario. Et dieu sait qu'il y en a ! Et la force du film c'est de ne pas nous lasser de ces rebondissements, ils sont tous bien amenés, logiques et cohérents, c'est pas artificiel et chaque rebondissement va garder sa cohérence dans l'ensemble. C'est un jeu de fausse piste, mais en fait chaque fausse piste s'avère être vraie, ou du moins cohérente.
En plus de servir un film de 2h30 qui en parait 1h30, et qui nous tient en haleine comme rarement, Fincher en profite pour égratigner de bien belle manière la société américaine: la quête de sensationnel, l'attrait des gens pour cette disparition car la personne est connue, le rôle des médias, la façon dont ils arrivent à créer de toutes pièces un meurtrier. Le film tourne même en dérision l’Amérique puritaine en insistant spoiler: bien lourdement sur la grossesse.
Je regrette toutefois que ces critiques soit un peu masquées et qu'il ait vraiment privilégié le divertissement car il y avait de la matière.
Et puis comment ne pas jubiler devant cette scène haletante où spoiler: Pike va égorger son amour d'enfance ! Du Fincher dans le texte, gore, dérangeant, malsain, bien trop réaliste (autant de sang), toute la salle a suffoqué à ce moment.

Ce n'est pas son meilleur film mais ça rentre dans son top 3-4 selon moi, et ça fait du bien de voir un vrai film au cinéma, un truc incroyablement bien filmé et écrit, restant divertissant mais se permettant d'être un peu plus aussi.

"Gone Girl", film tant attendu par les fans de David Fincher, metteur en scène de "Fight Club", "Zodiac" ou "Panic Room", est incontestablement une réussite. Une œuvre quasiment parfaite au scénario dérangeant et à la mise en scène brillante. L'histoire est fascinante. Elle alterne différent type de lecture à la façon du best-seller de Gillian Flynn, sans jamais nous faire lâcher le fil du scénario. Il est complexe mais extrêmement bien écrit, les longueurs n'étant jamais présentes. Les protagonistes sont mystérieux et attachants, et les retournements sont parfaitement mis en scène. La tension est omniprésente tout le long du déroulement, et certaines scènes sont terrifiantes. Le montage, la bande sonore et le jeu des acteurs nous font vivre un pur moment d'angoisse. Ben Affleck ("Argo") nous prouve une nouvelle fois sont indéniable talent d'acteur. Sa prestation est parfaite, et son personnage très bien écrit. Rosamund Pike ("The World's End") est elle aussi très convaincante dans la peau de son personnage. Fait aussi parti du casting Emily Ratajkowki ("Entourage"), Neil Patrick Harris ("Sortilège"), Carrie Coon ("The Leftovers"), Tyler Perry ("I Can Do Bad All By Myself") et Kim Dickens ("Sons of Anarchy"). Tout ces acteurs sont parfaitement crédibles, rien à dire de ce côté. Chaque protagoniste et antagoniste est d'une grande finesse psychologique et est très bien exploité. David Fincher les met en scène avec une grande maestria, mais sa réalisation est cependant moins recherchée que dans ses précédentes œuvres. Certes toujours aussi efficace, magnifiquement cadrée et sublime, elle n'est cependant pas aussi ingénieuse que dans par exemple son remake de "Millénium". Les plans sont moins inventifs, mais ce n'est que le seul petit défaut que je reproche à ce thriller d'une grande qualité. David Fincher orchestre parfaitement son film dès la première minute, et dénonce aussi les médias et le jugement sans raison valable. Les thématiques utilisées, les sujets abordés, sont sublimement exploités dans ce film et nous montre toutes les conséquences de nos choix. Le scénario est pour cela encore plus passionnant et intéressant. La bande originale, composée une fois de plus par les génies Trent Reznor et Atticus Ross ("The Social Network"), est elle aussi grandiose. Certains thèmes sont majestueux, particulièrement celui du générique. J'écoute de nombreuses fois cette bande sonore et plonge directement dans l'ambiance dérangeante et viscérale de ce thriller psychologique. Cette musique accompagne profondément l'ensemble de l'histoire et accentue les effets recherchés. Tout cet accompagnement musical se révèle être littéralement splendide notamment grâce à la fluidité de la caméra et du montage très efficace. L'ambiance alterne humour et malaise très finement durant certaines séquences. Cet exercice de style qu'est "Gone Girl" est sans aucun doute l'un des meilleurs film de 2014 et l'un des longs-métrages que je peux revoir sans cesse. Machiavélique par son twist, extrêmement addictif, bien rythmé, exploité et écrit, "Gone Girl" est quasiment parfait et un nouveau chef d'œuvre de la part de son réalisateur.

Ce film a beau être un chef d’œuvre en ce qui concerne l'approche de la psychologie des membres d'un couple ayant une relation "abusive", son aspect moral me pose un problème: c'est un chef d’œuvre misogyne laissant penser que si une femme est fade ou manipulatrice alors elle mérite d'être frappé. spoiler: OUI Nick Dunne frappe sa femme à 2 reprises dans le film. Ce film veut nous faire croire que la femme est la seule coupable or les 2 membres du couple sont coupables, les vrais hommes ne frappent pas leur femme s'il ne sont pas en danger de mort, au lieu de la frapper au début du film il aurait tout simplement pu la quitter.
J'ai bien peur que ce film ne fasse que légitimer les violences conjugales.

David Fincher est l'un des plus grands réalisateurs actuels, presque chaque film semblant dévoiler une nouvelle facette de son talent. C'est indéniablement le cas de « Gone Girl » qui, après un « Millénium » remarquablement mis en scène mais souffrant (légèrement) de passer après la version suédoise, vient rappeler à quel point le cinéaste est aussi un créateur, capable de mener à bien des projets aussi ambitieux que séduisants. Pourtant, tout n'est pas forcément parfait : peut-être un peu trop long, légèrement bavard... Mais j'ai presque envie d'écrire « qu'importe ». Car malgré ce léger souci de concision, on sent d'emblée la patte d'un auteur de haut vol, ce malaise presque envoûtant accentué par la belle et sombre photographie, donnant à l'œuvre beaucoup d'allure et de mystère. J'ai beau avoir vu venir à des kilomètres le spoiler: retournement à mi-parcours
, cela ne m'a en définitive pas gêné tant il est bien amené, construit, réalisé avec précision et surtout remarquablement écrit, avec ce qu'il faut de cynisme et de méchanceté pour le rendre encore plus fort. Alors c'est sûr que si vous venez tout juste de vous marier (voire pour les autres!), le film risque de vous faire l'effet d'une douche glacée, mais lorsqu'on y repense, quelle intelligence, quel regard acéré, quelle force dans la manière de développer les différents enjeux de l'intrigue sans jamais sacrifier sa dimension ténébreuse et au fond assez machiavélique. Enfin, si les seconds rôles sont globalement excellents (mention spéciale à l'étonnante Carrie Coon en frangine aussi cash que bienveillante), on retiendra surtout cet étonnant « couple » où Ben Affleck surprend en mari cherchant à contrôler au maximum les événements avec un succès très relatif, et surtout Rosamund Pike dans un rôle de spoiler: femme fatale aussi sensuelle que vénéneuse
 : une très belle trouvaille. Bref, sans être le chef-d'œuvre espéré, « Gone Girl » reste de ces films qui vous marquent durablement, nous laissant sur une impression de cauchemar éveillé aussi brillant que troublant : du grand art.

Le nouveau film de David Fincher que j'attendais avec une grande impatience n'est pas du tout ce à quoi je m'imaginais, et quel délice !
On entre dans l'histoire par une atmosphère assez sombre qui nous suivra jusqu'à la fin. La réalisation est superbe, entre plans de précision, flashbacks, point de vue des deux personnages... On ne se sent en aucun cas désorienté. Quelle histoire, quel scénario ! Du thriller à couper le souffle au problèmes conjugaux, en passant par le monde pervers de la télévision et des journalistes, l'intrigue est très recherchée et entraînante.
Les acteurs sont fabuleux, à croire que les rôles ont été écrits pour eux.
Entre manipulation, stratégie, réalité et mensonge, David Fincher signe ici un grand thriller dramatique digne de ce nom. Un des meilleurs films de cette année.

Ah le grand retour de David Fincher qu'est ce qu'il m'a manqué ! Après une excellente adaptation de Millenium le maître du thriller retourne dans ce genre qu'il affecte tant en s'attaquant la aussi a un grand succès littéraire nommé Les apparences (que je n'ai pas lu). Bien évidemment il faut le dire, Gone Girl est un très très bon film sans être exempt de (petits) défauts mais commençons par le meilleur: la principale force du film repose sur le scénario écrit par l'écrivaine du roman qui est vraiment excellent le film est extrêmement captivant malgré une durée de 2h30 on ne s'ennuie pas une seule seconde et le temps défile a vive allure. L'histoire en elle même colle bien a la filmographie de Fincher avec une ambiance certes peut être moins "poisseuse" que ces précédents film mais son adaptation n'en reste pas moins glaçante bien au contraire car si on devait définir Gone Girl en un seul mot ce serait... Diabolique, rien de mieux pour le définir. C'est tellement bien foutu au niveau de l'écriture, c'est très bien ficelé et on ne peut qu'applaudir face à cette totale maîtrise scenaristique n'ayant aucuns points faibles. Le tout repose dans une atmosphère bien retranscrite avec une photographie propre, soignée, esthétique quoique moins belle que dans Millenium a mon goût. Les scènes varient entre quelques touches d'humour qui sont le bienvenu ainsi que des séquences assez dérangeantes (tout le talent de Fincher !) qui donnent froid dans le dos mais je n'en dit pas plus. A noter des très bonnes prestations de la part des comédiens et je tiens a parler du rôle de Ben Affleck qui dans ce film montre qu'il peut être un bon acteur et ça fait du bien ! Je ne veux pas dire qu'il joue mal dans ces précédents films mais il ne m'a jamais marqué je n'ai jamais eu d'empathie envers ses personnages alors que dans Gone Girl c'est tout le contraire. On a des doutes sur lui au début mais au fur et a mesure que l'intrigue avance on ne peut qu'éprouver de l'affection pour lui. Mais la révélation est pour moi Rosamund Pike qui est vraiment excellente. Cela ne m'étonne pas que d'autres grands cinéastes s'intéressent a elle dans les jours a venir. Donc oui le nouveau Fincher a tout pour plaire avec un superbe scénario, de très bons acteurs, des retournements intelligents, une BO qui colle parfaitement a l'ambiance MAIS et oui il y a un mais le film a pour moi deux petits défauts... D'un point de vue réalisation tout d'abord car quand on va voir un film de Fincher on s'attend a certes un scénario aux petits oignons (la dessus il n'y a pas de problèmes) mais aussi une réalisation digne de ce nom et dans Gone Girl... Et bien sa déçoit. Je ne dit pas que c'est mal réalisé bien au contraire les mouvements de caméras sont superbes mais de la part de Fincher je m'attendais a mieux au niveau esthétique mais cela ne casse en aucun cas le rythme le film reste ultra captivant ! Et second point c'est la fin. Non pas quelle est mauvaise, la conclusion est très bonne, glaçante mais j'ai été gêné par la façon dont Finchet arrêtait son film. Bon après on ne boude pas pour ça ce n'est que quelques petits détails. Donc avec Gone Girl le maître du thriller déchiquette le mariage avec brio grâce a une ambiance réussite ainsi qu'un scénario qui prend aux tripes sans temps morts le tout avec une critique intéréssante des médias. Après le visionnage,
des divorces vont éclater mais bon tout le monde le sait l'union c'est pour le meilleur et (surtout) pour le pire...

Nick Dunne et sa femme vivent à New York. Lui est professeur d'université, elle est écrivain pour enfants. La santé des parents les obligent à déménager dans le Missouri...

Le casting est des plus réussi : Ben Affleck est très convaincant dans le rôle de Nick Dunne ; quant à Rosamund Pike, elle est remarquable dans celui de sa femme, "l'épatante Amy". L spoiler: a transformation physique de l'actrice pour jouer les différentes facettes de son personnage est étonnante
. A noter également la bonne prestation de Tyler Perry dans le rôle de Tanner Bolt, l'avocat.

L'action est bien menée, aucune scène lente ou inutile : on ne s'ennuie absolument pas durant les 2H30 de ce film. Un montage habile nous distille les éléments de l'intrigue au goute à goute et nous donne un suspense omniprésent. Le scénario est époustouflant ; il est tiré du roman à succès de Gillian Flynn, paru en français sous le tire "Les Apparences".
L'excellente réalisation de David Fincher nous donne un Très Bon Thriller, et non spoiler: pas excellent à cause du scénario final décevant et peu crédible.

Gone Girl est le seul film qui me tentait véritablement pour ce mois d'Octobre, le reste de la concurrence ne m'intéressant pas vraiment. Juste un film à attendre pour ce mois, mais quel film! Le nouveau long-métrage de David Fincher ça ne se refuse pas! Probablement le meilleur "jeune" réalisateur actuel dans le milieu, chacun de ses films a été pour moi, au "pire", un très bon divertissement, au mieux, un vrai chef-d'oeuvre qui m'a marqué comme jamais. Et ils sont 4 à pouvoir se vanter d'avoir fait cet effet sur moi: Seven et Fight Club tout naturellement, mais également Millenium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes et L'Étrange Histoire de Benjamin Button. J'espérais très sincèrement qu'avec ce projet d'adaptation du roman "Les Apparences", l'un de mes metteurs en scène préférés arriverait à me mettre une cinquième claque (le maximum sinon rien!). Et c'est après l'avoir vu il y a une bonne semaine en VO qui plus est que j'ai pu découvrir Gone Girl qui semble avoir séduit énormément de critiques et de spectateurs. Et la première chose qui m'est venue en tête une fois sorti de la salle c'est que Gone Girl est pour moi le meilleur film de l'année 2014 pour l'instant (Il y a peut-être deux ou trois films qui pourraient le déloger dans les prochains mois mais ça sera dur, très dur). Je pense même qu'il pourrait presque entrer dans mon top 3 de mes films de David Fincher préférés! Ça va jusque là les gens! Donc ne perdons pas un instant et voyons ça plus en détails. C'est parti pour le casting! Je ne vous cache pas à quel point j'ai été surpris au début du tournage par la décision de prendre Ben Affleck pour le rôle principal. Acteur capable d'être aussi bien correct que plat au possible, c'était un sacré risque. Et un choix assez bizarre venant de David Fincher. Il fallait vraiment que le réalisateur sache ce qu'il faisait pour prendre un acteur aussi peu apprécié et loin d'être un interprète aux talents insoupçonnés. D'autant que son interprétation dans ce film était déterminante pour plusieurs spectateurs comme moi afin de savoir si oui ou non, on pouvait lui faire confiance pour Batman V Superman: Dawn of Justice. Film qui n'a évidemment rien à voir avec Gone Girl mais il fallait le voir pour constater si Ben Affleck était capable de bien jouer. Et ayant vu le film en Version Originale, je peux répondre avec sûreté à présent que: Oui. Non seulement Ben Affleck est très convaincant dans le rôle de Nick Dunne, mais je pense d'ailleurs qu'il était le seul acteur à pouvoir jouer ce personnage. Car c'est là tout le génie du choix de Fincher, c'est que Ben Affleck profite de sa réputation d'acteur jugé mou et vide par beaucoup pour s'en servir dans le film. Nick Dunne est censé être une personne mystérieuse, il est directement suspecté par la police et par les médias d'être l'assassin de sa femme. Et tout porte à croire que c'est bien lui. Pas parce qu'il se montre violent ou parce qu'il a l'air d'une brute, mais parce qu'il est Ben Affleck! C'est tout con mais ça marche pourtant! En jouant Nick Dunne, il interprète un individu totalement vide et limite insignifiant, on ne sait pas ce qu'il a en tête car il n'a pas l'air lui-même de le savoir! La scène où spoiler: il se met à sourire devant les photographes pour annoncer la disparition de sa femme
en est la meilleure représentation en plus d'être hilarante tant ce mec ne sait pas comment se comporter. La plupart du temps, il est montré comme une personne mollassonne et peu investie dans les recherches pour retrouver sa femme, mais c'est quand il commence à montrer des signes de colère qu'on comprend qu spoiler: 'il est en réalité la victime de cette situation.
Tout ça pour parler de l'actrice principale du film, et sûrement LA révélation de Gone Girl: Rosamund Pike. Jusqu'à présent habituée à jouer des rôles anecdotiques dans divers films, elle arrive, grâce au rôle d'Amy Dunne, à nous montrer tout son talent de comédienne. Là ou le personnage de Ben Affleck était imprévisible car mou du genou, Rosamund Pike l'est car elle garde toujours cet air dangereux et actif dans le regard, spoiler: ce qui sera confirmée par le deuxième acte du film
. L'intelligence de la narration nous montre spoiler: à travers les flash-back une Amy victime de son mari, très délicate et passionnée, rôle qui sera totalement inversé une heure plus tard quand le spectateur la découvrira tel un danger pour chacun de ses amants
, bien entendu, l'actrice se montrera complètement à la hauteur dans chaque scène quelque que soit la vision de son personnage. Une seule chose à espérer: Que Rosamund Pike puisse retrouver des rôles aussi bons dans ses futurs films car elle le mérite et pas qu'un peu! Ces deux acteurs sont tous les deux très convaincants et extrêmement crédibles dans leurs rôles de couple bien particulier et pas si parfait qu'on ne pourrait le croire. spoiler: En particulier à la fin du film où chacun se retrouve avec un rôle différent à jouer.
Pour le reste du casting, nous avons Neil Patrick Harris qui curieusement n'apparaît pas tant que ça, limite s'il n'est pas un personnage tertiaire. Il se montre très à l'aise dans le rôle de Desi Collings, un personnage encore une fois représentatif des dénonciations du film dont je parlerai plus bas. Carrie Coon, bizarrement inconnue, est très crédible dans le rôle de la soeur de Nick Dunne, de même pour Kim Dickens, Tyler Perry ou le reste des acteurs. Bref, c'est avant tout Ben Affleck et Rosamund Pike que les gens retiennent et ce n'est pas pour rien! David Fincher confirme qu'il est un excellent directeur d'acteur. Du côté de la musique, c'est à présent la troisième collaboration entre Fincher et Trent Reznor et Atticus Ross, collaboration qui a quand même remporté un Oscar avec The Social Network! Et même si la musique paraît moins présente et moins mise en valeur que dans Millenium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes, elle reste toujours riche en trouvailles sonores et en terme d'ambiance ça envoie toujours du lourd! J'espère que cette alliance va durer encore longtemps! Visuellement, sans surprise, c'est IM-PE-CCA-BLE! Certains pourront reprocher à David Fincher de filmer des images trop parfaites au point qu'on ne croit plus à ce qu'on voit, mais je ne pourrai jamais en faire parti tant c'est magnifique! La scène où spoiler: Nick et Amy passent la nuit dans une ruelle et que le sucre leur arrive dessus
est parfaite! Le moindre détail est là! Alors oui, c'est peut-être trop parfait mais je ne peux pas dire non à une telle beauté. Le cadrage est toujours aussi bon, la photo du pur Fincher utilisant encore une fois la plupart du temps la couleur verte. Une chose intelligente à repérer, c'est l'apparition si rapide des noms du génériques pour qu'ils s'effacent aussitôt laissant un sentiment de disparition présent avant même que l'intrigue ne se mette en place, le même procédé sera utilisé dans les flash-back où leur introduction et leur fin se font progressivement dans la lumière puis dans le noir, montrant encore plus l'illusion laissé au spectateur, comme un souvenir lointain qui n'appartient plus qu'au passé, chose qui ne sera évidemment présente que dans la première heure. Et nous arrivons donc au dernier point et évidemment le meilleur du film: L'histoire! Bon sang que le scénario est bien écrit. Mais ce qui le rend si fort ce n'est pas parce qu'il arrive à nous surprendre par un twist sur par exemple ce qu'il a pu arriver à Amy, non, ce sont simplement dans ces choix de nous les montrer. Pour mieux expliquer ça, spoiler: je pensais au départ que tout le film ne serait qu'un seul acte qui viserait la culpabilité de Nick Dunne dans la disparition de sa femme pour savoir au final si oui ou non il l'a tué. Le film nous donne la réponse après UNE HEURE! Une heure après que l'intrigue ait commencé, on sait déjà tout ce qui s'est passé concernant la relation du couple et le rôle de Nick dans cette affaire. Donc, que reste t-il à faire maintenant que le spectateur a passé une heure avec Nick, il passe une autre heure avec Amy pour voir comment est-ce qu'elle peut se faire passer pour morte et comment est-ce qu'elle voit l'affaire se dérouler laissant son mari dans l'incapacité de prouver son innocence. Puis vient un troisième acte! Plus court car le film ne dure que 2h29, il consiste cette fois à montrer la répartie des deux personnes. Nick a une dernière solution pour à la fois montrer qu'il n'est pas un assassin et regagner la confiance des gens, Amy, quant à elle, va se demander si elle doit rester cachée ou profiter du discours de son mari pour encore plus se faire passer pour une victime et manipuler Nick
. C'est là où vient le génie de l'écriture, c'est qu'il ne nous montre pas le schéma narratif auquel on s'attend. Il y a constamment des rebondissements pour changer non pas de vision sur un personnage mais sur ses décisions et l'évolution de l'événement médiatique. Plusieurs thèmes sont repris régulièrement dans le film, dont notamment le l'inversement de rôle. spoiler: Nick est montré comme le meurtrier de sa femme alors qu'il en est au final sa victime, Amy est montrée comme un épouse douce et aimante pour au final se révéler dangereuse et presque incontrôlable, Andie semble amoureuse à en mourir de Nick mais le trahira et changera d'avis sur lui juste à cause d'un discours dont il n'en croit pas un mot, les parents d'Amy sont dans le même camp que Nick mais le rejetteront dès la révélation d'Andie, l'inspecteur Boney refuse d'arrêter Nick sans preuves mais n'hésitera pas à l'incarcérer après sa présence à l'émission de Sharon Schieber, Ellen Abott descend Nick à travers chacune de ses émissions mais le recevra amicalement une fois le mystère éclairci etc.... Il en est de même pour les apparences (bon choix de titre pour le roman!) concernant déjà le couple en tout point différent de l'image qu'il renvoie, Desi Collings qui pourrait vouloir se venger d'Amy (élément renforcé par sa longue description des services de sécurité dans sa maison) mais qui au final se montre compréhensif et toujours amical avec cette dernière, les voisons de camping d'Amy qui sont au final des voleurs et j'en passe!
Ce film est riche avec chacun des thèmes qu'il propose sans oublier sa représentation du mariage et de la manipulation des médias. Même manipulation tout court quand on voit la fin où spoiler: Nick est forcé de rester avec Amy sans quoi tout ce pour quoi il s'est battu pour retrouver la confiance de tous. Ça ne paraît jamais forcé tant on nous montre point par point les rapports qu'ont ceux deux faux amoureux
. Mais bon voilà, je suis obligé de conclure cette critique. Donc au final, que vous dire de plus à part... allez voir Gone Girl! Foncez voir Gone Girl! Et en VO s'il vous plaît! Je pense autant aimer ce film que Millenium, les hommes qui n'aimaient pas les femmes ce qui n'est pas rien vu la claque que je m'étais pris il y a 2 ans. Avec Gone Girl, Ben Affleck prouve qu'il est un bon acteur quand il le veut et David Fincher (re)prouve qu'il est un vrai génie. Me voilà impatient de découvrir son prochain film en salles!

Le film s'ouvre sur le visage radieux d'Amy (incarnée par Rosmaund Pike). Une scène que l'on retrouvera en fermeture, mais pour laquelle les 2h20 passées devant ce thriller psychologique nous aura donné un tout autre point de vue. Du rêve au cauchemar, David Fincher nous peint un tableau bien sombre de sa vision du mariage. Face à ce visage, on entend une voix de fond masculine : celle de Nick (incarné par Ben Affleck), son mari, plein de questions sur les pensées de son épouse. Il ajoute même qu'il serait prêt à ouvrir son crâne pour découvrir ce qu'il cache. [...]

Élégant, maîtrisé et haletant : le nouveau thriller de David Fincher ne restera peut-être comme son plus grand film, mais nous confirme une fois de plus tout son talent à éveiller notre curiosité et à mettre des claques à toutes nos idées reçues. Du beau cinéma, qui quelques jours après la claque reçue par l'excellent "Mommy" me confirme que le septième art a encore de beaux jours devant lui.

Je ne pensais pas un jour trouver un Fincher aussi raté. Le film s'éternise avec une voix off qui se contente de nous lire le livre mal adapté. Ben Affleck a deux expressions de visage en 2h 40 ? L'actrice principale nous joue une sorte de robot sociopathe sans aucune nuance. La fin c'est carrément le festival du n'importe quoi... Et l'image est immonde...

Après sa sobre et froide adaptation de "Millenium", David Fincher signe à nouveau un thriller machiavélique, habilement manipulateur. Comme dans son précédent métrage, il délaisse la mise en scène démonstrative de "Panic room" ou "Fight club" pour une sobriété qui sied mieux à ce récit, peinture pessimiste des relations de couple et de la manipulation des masses. Si Ben Affleck ne convainc pas dans ses rôles de héros, il s'avère parfait en M. Tout-le-monde.

Fincher chercher depuis le début de sa carrière à faire un thriller parfait,c'est encore une fois raté. Le réalisateur est bien plus efficace ailleurs. Gone girl se veut remplis de fausses pistes,malheureusement elles tombent toutes à plat,car on les voit venir à des kilomètres. L'image est soignée,ce qui est loin d’être le cas pour la mise en scène qui est bien trop lourde pour arriver à créer une ambiance. Tout ça est faussement alambiqué et le tout est présente sans aucune finesse narrative. Avec plus de doigté le film se serait peut être sorti de la crétinerie dans laquelle Fincher l'a enfoncé. Car il a utilisé la méthode des mafieux en bétonnant les pieds de son film pour le jeter au fond d'un lac en pleine après midi,c'est aussi discret qu'un gros plouf dans une piscine bondée.