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    Gone Girl
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    2 035 critiques spectateurs

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    marie W.
    marie W.

    8 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 novembre 2014
    Je pensais avoir écrit quelques lignes pour expliquer ma déception. Je ne les retrouve pas. Lennui, c'est qu'à distance, ce film ne me laisse plus aucun souvenir! Pour un thriller, ça craint, si je puis dire!
    rcan
    rcan

    64 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 janvier 2015
    Un thiller version "maxi" au niveau de la longueur qui aurait dû être bouclé en 2h00 tout au plus pour donner plus de rythme au film qui en manque cruellement par moment. Autrement on se laisse mener par l'intrigue bien que les courts flash-back répétés finissent par alourdir le scénario. Il n'en demeure pas moins des incohérences et une fin fin qui nous laisse sur notre faim. La scène du crime d'une extrême violence semble fort improbable dans le rôle de l'actrice principale Rosamund Pike. Même Ben Affleck a parfois du mal à crédibiliser son personnage. A voir une fois sans plus.
    Joe D.
    Joe D.

    55 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 octobre 2014
    David Fincher nous réalise avec Gone Girl (adaptation du roman de Gillian Flynn), un film qui pourrait sembler dans son contexte des plus banals pour les adeptes de polar (le mari signale la disparition de sa femme, mais une fois sur les lieux tout les soupçons remontent vers lui, avec des preuves indéniables (semble t il) qu'il pourrait avoir tué sa femme). Thème qui pourrait être classique, seulement n'est pas David Fincher qui le veut, Fincher arrive à nous dépeindre le pouvoir des médias sur l'influence des gens, et comment ces derniers sans scrupule peuvent s'emparer d'un fait pour en extrapoler les pires atrocités, déformant les faits, modifiant les "apparences". Nick Dunne (interpreté magistralement par un Ben Afflleck au summum) va fêter son 5eme anniversaire de mariage avec son épouse Amy, lorqu'il rentre chez lui, il constate qu'il y a eu violence à son domicile en son absence, et contacte immédiatement la police, qui très vite va suspecter Nick de par son air désinvolte, son manque d'implication et d'enthousiasme dans les recherches de sa femme, un voisinage qui le dépeint comme violent avec sa femme, d'avoir tué sa femme. Le scénario pourrait s'arrêter là, mais Fincher va plus loin, au fur et à mesure de l'histoire on constate que des vérités sont cachés, que la condescendance que Nick porte à Amy à New-York avant de déménager dans le missouri, s'évanouit au fil du temps. Mais qu'en est il d'Amy (Mention spéciale pour la sublime interprétation de Rosamund Pike qui finit par porter à elle seule tout le film) ?? Elle aurait écrit un journal intime dépaignant son mari de violent, de psychopathe, et qu'elle n'est plus qu'une chose à ses yeux. Là devient de par le montage et les flash-backs de Fincher, tout un véritable puzzle où nous même spectateur pendant la scéance, à l'image des médias sommes trimbalés de spéculations à spéculations, ne sachant pu qui croire !! Les thèmes du mensonge, d'une image donnée à l'autre, de l'adultère, de la vengeance, de la trahison, de la manipulation sont subtilement mis en abyme dans ce film. spoiler: Rosamund Pike s'avérant être telle une mante religieuse, utilisant des plus incroyables scénario pour prendre la revanche sur son mari, qu'elle considère trop condescendant envers elle, lui manquant totalement de respect.
    Les apparences sont exactement le thème culminant de ce film, tant celles ci servent comme nous le démontre Fincher excellement aussi bien les intentions de Nick et celle d'Amy. Tout ceci est aussi une réminiscence au thème du dépassement de soi, de la volonté de ne pas être dominé ou rabaisser spoiler: à l'image d'Amy (écrivain tout comme Nick) qui a écrit des livres à succès pour enfant sur le thème de"l'extraordinaire Amy", personnage qui arrive à tout obtenir dans sa vie et jouit pleinement de son bonheur, mais qui visiblement semble contrarié Amy l'écrivaine car la monotonie de sa vie, et le fait qu'elle ne peux dominer toutes les situations (la découverte de l'adultère de Nick, ne plus pouvoir le rabaisser, le chomage du couple, l'absence de dialogues), lui créé une sorte de dualité d'instinct de protection primaire, et de destruction d'autrui
    . La photographie est sublime, les plans sont excellement bien choisi, et on ne voit pas les 2h30 passé. Ce film peut contenir plusieurs niveaux de lecture, sur les apparences, les concessions à faire dans un couple, les manipulations pour obtenir de la reconnaissance, mais après tout avoir aimer quelqu'un les premières années se créant l'un envers l'autre un personnage, puis finir par se détester chaque jour mutuellement, venant à se mentir l'un envers l'autre cherchant à dominer l'autre, est ce réellement ça la notion du couple pour être heureux ? Non mais c'est ça le "mariage". Pour moi c'est clairement un chef d'oeuvre de David Fincher, dont la trame, le déroulement et le dénouement sont clairement du niveau de SevEn. Culte.
    septembergirl
    septembergirl

    607 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2014
    Un thriller fascinant et passionnant de David Fincher qui nous immerge dans une sombre affaire de disparition. Une réalisation déroutante, dotée d’un scénario redoutablement efficace, offrant de multiples rebondissements. Un film prenant du début à la fin, qui se trouve marqué par un suspense haletant et une atmosphère pesante. La mise en scène est brillante et les interprétations de Ben Affleck et Rosamund Pike sont très convaincantes. Surprenant et délicieusement diabolique !
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2014
    Une femme qui disparaît, une enquête policière et une multitude de mensonges: "Gone Girl" est fait pour David Fincher. Mais le film démarre plutôt tranquillement, avec ces flash-back qui ne servent pas tant le récit que cela, et a du mal à véritablement passionner, même si le spectateur se doit de rester attentif au moindre détail, que ce soit dans le déroulement de l'histoire ou dans la mise en scène d'une grande sobriété. C'est à partir du moment où Nick (Ben Affleck pour une fois génial dans son inexpressivité) est suspecté d'avoir tué sa femme (Rosamund Pike déroutante) que le film commence à monter en puissance, le tout en ne manquant jamais de surprendre. Fincher use d'ailleurs de deux grands coups de théâtre, mais qui cette fois ne possèdent pas uniquement une fonction spectaculaire comme dans "Seven", mais sont le support d'un discours diabolique et hautement pessimiste sur le mariage. "Gone Girl" est en quelque sorte un tournant dans la carrière de Fincher, puisqu'il réunit la maturité formelle de ses années 2000 et le nihilisme qui faisait la force de ses films des années 90'. Au final, ce n'est pas le meilleur film du natif de Denver, mais à coup sûr un divertissement corrosif brillamment rythmé et orchestré.
    Guy Demichel
    Guy Demichel

    21 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 octobre 2014
    Le sujet (une manipulation machiavélique) pourquoi pas. Mais tout le reste et en particulier le scénario complètement ridicule par l'accumulation des invraisemblances ( les "grossesses", l'absence de perquisition et de véritable enquête, la fugue, les scènes dans le "chalet", les scènes à l'hôpital, l'auto insémination artificielle, psychologie de bazar, j'en passe et des meilleures). Mise en scène et interprétation peu convaincantes. Film par ailleurs interminable. Impossible pour moi de comprendre les notes incroyablement hautes des critiques professionnels et des spectateurs). A éviter.
    Charles G
    Charles G

    34 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2014
    Pour les passionnés de cinéma, Noir Amer y compris, chaque nouveau film de David Fincher est un évènement immanquable. Pour l'immense majorité des spectateurs qui n'ont pas lu le livre dont Gone Girl est adapté, ce film est arrivé en comprenant une grande part de mystère, ne dévoilant pas le contenu de son scénario ni ses enjeux. La surprise, ainsi que le plaisir, demeurent ainsi entiers lors de la découverte du film. Gone Girl dure un peu moins de 2h30, et est en fait divisé en trois tiers d'à peu près 45 minutes chacun. Dans le premier, Fincher pose les bases de ce qui semble être un polar classique et fluide, parfaitement réalisé avec une image somptueuse (premier film jamais filmé en 6K !) dans les tons automnaux que le réalisateur affectionne tant. Ben Affleck, parfait en beau-gosse quadragénaire désabusé et un peu bête, porte le chapeau du meurtre de sa femme, disparue, qui nous dépeint une situation tendue où elle serait sujette aux violences quotidiennes de son mari, par le biais de son journal intime lu en voix off par elle-même. Alors que l'on est convaincu que le film va se dérouler tranquillement de cette façon jusqu'à la fin, l'intrigue change complètement d'angle et nous fait sortir du mécanisme mis en place par notre cerveau pour nous éveiller. Tout à coup, nous nous mettons à la place d'un Ben Affleck manipulé et victime d'un jeu malsain, que tout le monde voit coupable à tort. Rosamund Pike se transforme alors en architecte diabolique d'un plan qui fait froid dans le dos. L'actrice nous offre au passage une prestation de très haute volée. Un des aspects passionnants du film est la façon dont il nous montre le fonctionnement du système judiciaire américain. Affleck fait appel à l'avocat le plus stylé de l'histoire du cinéma pour le sortir de ce mauvais pas, et nous offre au passage une leçon de communication pour s'attirer l'empathie du peuple. Et, une fois de plus, alors que le film commence à trouver son équilibre et sa logique dans cette dynamique, le scénario se risque une nouvelle fois à chambouler tout ce que nous pensons être acquis et nous offre l'inattendu : une rencontre entre les deux personnages principaux, que l'on croyait impossible, sous forme de réconciliation hallucinatoire. Le dénouement final est plein de surprise, et ces changements permanents nous obligent à rester attentifs et plongés dans l'histoire à tout moment. Il s'agit là d'un tour de passe totalement réussi et fort habile du maître du thriller. Encore une nouvelle pépite au palmarès de Fincher, assurément dans les meilleurs films de l'année.
    Sylvain. V
    Sylvain. V

    150 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2016
    Une adaptation fidèle et inspiré. Une réussite. On pourrais croire que c'est un film fantastique, dans le genre, et bien non, c'est un film réaliste, il montre des choses qui pourrait se passer dans la vrai vie. Dramatique. C'est le mot qui convient au film, dramatique. Gone Girl est un film épique ! Gillian Flynn, qui a écrit " Les Apparences ", écrit un scénario original, la mise en scène est impeccable. David Flincher réalise un film époustouflant ! Spectaculaire. Prodigieux. Incroyable. Génial. A couper le souffle. 4/5 ****
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 octobre 2014
    D'apparence parfaite, le couple composé par Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement. L'enquête semble accuser Nick qui va tout faire pour découvrir et comprendre ce qui s'est réellement passé...

    Ici on se rapproche plus du Fincher élégant de "millénium" voire dans une moindre mesure de "Zodiac" que celui crade de "Seven" et "Fight Club". Il met peu à peu son puzzle en place, il manque plusieurs pièces et s'amuse à les intervertir sans pour autant nous perdre, bien au contraire il nous fascine même. Il montre ici tout son talent pour conter une histoire en s'appropriant le roman de Gillian Flynn, sa mise en scène est élégante et brillante et il sait créer de la tension pour rendre le récit palpitant et haletant, sans que l'on voie passer les 145 minutes.

    Il développe peu à peu un climat troublant voire malsain en mêlant habilement thriller et drame conjugal. Il braque sa caméra sur le personnage de Nick et révèle peu à peu ses failles et son passé, tout en étudiant en profondeur ce couple. Il nous fait passer par divers sentiments et nous fait ressentir ceux des deux protagonistes, passant d'un opposé à l'autre. Les personnages sont bien travaillés psychologiquement et Fincher les rend intéressant et surtout, il ne néglige pas les seconds rôles, allant de l'avocat de Nick à ses voisins en passant par les médias, chacun apporte sa contribution à l'histoire. La construction du récit est assez remarquable, Fincher maîtrise totalement son scénario et les flash-back et orchestre de manière fluide la chronologie des événements, tout comme son montage. Les événements sont tous bien amenés et dans le même temps, il maintient le suspense de bout en bout jusqu'à un final mené avec brio !

    Il met en scène une Amérique moderne, aisée et sophistiquée et nous emmène au cœur de ce couple d'apparence lisse mais dont plusieurs éléments viennent troubler la tranquillité. Peu à peu, on découvre ce couple dans son intimité, Fincher alterne avec facilité thriller au suspense insoutenable et intimité conjugale, les rapports que le couple entretenait, entre jeux de dupes, bonheur d'apparence ou encore passé idéalisé ainsi que ceux qu'ils avaient avec leur entourage. Il dresse aussi une pique au média à travers cette recherche excessive du sensationnalisme et du scoop ainsi que de l'appropriation d'un fait et désigne le coupable et la victime sans subtilité, qu'il rend pertinente. Il vise aussi l'opinion publique et la manipulation qu'il subit par les médias ainsi que la société plus généralement, par moments avec de l’humour (noir) bien senti.

    L'atmosphère est sublimée par la bande originale de Trent Reznor et Aticus Ross, qui sait se faire sobre lorsqu'il le faut et au contraire présente dans les moments adéquats. C'est au tour de Ben Affleck de bénéficier de l'excellente direction d'acteur de Fincher et il s'en sort à merveille en donnant de la présence et du mystère à son personnage qui ne semble pas affecté par cette disparition et qui va tout faire pour trouver la vérité. Face à lui, Rosamund Pike est intrigante, belle et troublante à souhait en héroïne Hitchcockienne.

    145 minutes de bonheur pour un thriller maîtrisé d'une main de maître par Fincher qui s'amuse à nous manipuler pour mieux nous surprendre, nous captiver et nous fasciner. Il mêle habilement drame intimiste et conjugal et thriller élégant au suspense insoutenable.

    .... Brillant.
    elbandito
    elbandito

    349 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2014
    Le couple d’apparence glamour incarné par Rosamund Pike et Ben Affleck cache bien son jeu dans ce drame intimiste qui ausculte les affres du mariage, démonte l’American Way of Life tout en nous gratifiant d’une belle satire d’une certaine catégorie de médias. S’il s’inspire des classiques signés Hitchcock, ce thriller misogyne et anxiogène n’en possède pas la subtilité du détail. En revanche, sa mécanique bien huilée fait davantage penser à l’excellent "Basic Instinct". On regrettera l’abus de placement de produits et le fait de ne pas en savoir plus sur les origines des personnages principaux. A voir néanmoins plutôt deux fois qu’une, "Gone Girl" réserve donc son lot de surprises mais n’est pas le meilleur film de son auteur, David Fincher, réalisateur talentueux certes, mais très imbu de sa personne.
    Elisariel
    Elisariel

    56 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mars 2015
    Le thriller dans toute sa splendeur !
    Ben Affleck et Rosamund Pike sont parfaits. David Fincher sait jouer sur les ambigüités et nous offre des pistes plus dérangeantes les unes que les autres. Pesante atmosphère, pièges successifs qui nous étranglent avec le mari, sa jumelle ainsi que ceux qui enquêtent sur cette affaire qui se révèle d'une réjouissante complexité !
    Un régal !
    conrad7893
    conrad7893

    305 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2017
    Chef-d'oeuvre dans le genre thriller. Un suspens qui nous tient en haleine jusqu'à la fin.
    Une histoire machiavélique avec une actrice Rosamund Pike qui mène la danse. spoiler: Elle est glaçante à souhait.Ben Affleck est pas mal non plus dans le rôle de victime.

    Un très bon film peut être aurait mérité 1/2 heure de moins.
    J'ai adoré
    Chevalier du cinéma
    Chevalier du cinéma

    256 abonnés 338 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2014
    Film événement de ce mois d'octobre 2014 et que j'attendais beaucoup, Gone Girl est la nouvelle réalisation de David Fincher qui succède donc à sa précédente réalisation qu'est le thriller Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes sorti en 2012. Cela faisait deux ans que nous n'avions pas eu un film de David Fincher à nous mettre sous la main et finalement on a bien fait d'attendre car Gone Girl confirme toute nos attentes. Le réalisateur nous offre ainsi une œuvre aussi dense que captivante, très intelligente et brillante, qui est sans doute l'un de ses meilleurs films,... encore une fois me direz-vous. A l'occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et de l'affolement des médias, l'image du couple commence à s'effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ? Attention cette critique contient de gros spoiler pour les besoins de sa rédaction, revenez la lire après avoir vu le film si le cœur vous en dit. En 2014 beaucoup de films comptaient parmi les plus attendus, X-Men : Days of Future Past, Les Gardiens de la Galaxie, Godzilla ou encore La Planète des Singes : L'Affrontement, que des blockbusters. Et je ne parle même pas de ceux qui ne sont pas encore sortis comme Interstellar, Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées ou Exodus : Gods and Kings. Mais le film qui pouvait l'être autant qu'eux et qui n'est pas un blockbuster à plus de 150 millions de dollars de budget, c'était bien le nouveau Fincher : Gone Girl. Après une petite aventure dans le monde des séries télévisées avec son excellente série politique House of Cards avec Kevin Spacey, on se demandait quand allait revenir le grand réalisateur qu'est David Fincher après son adaptation du célèbre roman de Sieg Larsson qui compte parmi ses œuvres les moins mémorables même possédant une grande qualité de mise en scène. Et c'est donc avec un film de commande que revient le réalisateur des cultissimes Seven, Fight Club, Zodiac et autre The Social Network. Rappelons également qu'un autre des films de commande de Fincher, Panic Room, est considéré comme l'une de ses œuvres les plus mineures de sa filmographie. Mais ce ne sera pas la cas cette fois avec Gone Girl. En adaptant le célèbre best-seller américain intitulé Les Apparences en version française de la romancière Gillian Flynn, également la scénariste du film, David Fincher signe l'un de ses films les plus déments. Porté par d'élogieuses critiques, cette dixième réalisation du maître des thrillers connu un excellent démarrage sur le sol américain effectuant ainsi le meilleur démarrage pour un film de David Fincher et qui est bien parti pour être un de ses plus grands succès. Au moment même où j'écris cette critique le film a déjà rapporté plus de 78 millions de dollars aux Etats-Unis et plus de 140 millions dans le monde, le tout pour un budget de 65 millions de dollars. Donc comme je le disais, le réalisateur de Seven et Fight Club livre une autre de ses œuvres phares de sa brillante filmographie avec ce Gone Girl, un thriller qui possède selon des airs de Basic Instinct de Paul Verhoeven. Dans Gone Girl, le spectateur comprend enfin la nouvelle orientation de la réalisation de David Fincher, à savoir son perfectionnisme poussé à l'extrême, ce qui lui permet de confirmer qu'il est désormais le cinéaste le plus perfectionniste qui soit dans le Septième Art. Le film est encore plus détaillé que Zodiac, son brillant thriller d'investigation sorti en 2007, et pourrait ressembler à une sorte de chronique sur l'histoire d'un couple qui se déchire lentement, le tout ponctué d'une enquête policière et d'une affaire médiatique à scandale. David Fincher filme les moindres faits et gestes de ses acteurs, ce qui vire à un sens du détail dément, on voit même, brièvement bien sûr, le sexe de Ben Affleck sous la douche ! Le réalisateur raconte donc jour après jour l'avancée de l'enquête sur la disparition de la femme du héros et utilise d'habiles flashbacks pour nous amener a comprendre comment ils se sont rencontrés et nous montrer ainsi la destruction de ce couple, au départ magnifique, ce n'est pas de la neige mais du sucre, somptueux. Le film avance tranquillement dans son intrigue, on pourrait lui reprocher une longue mise en place où l'on doit s'habituer à l'ambiance sobre et noire ainsi qu'à son montage très intelligent, mais nous restons tout de même prit dedans jusqu'à la fin, car fasciné par cette histoire qui aborde le thème du mariage sans amour où nous apparaît un couple en apparence sans problème mais qui cache en réalité et aux yeux de tous, ses conflits les plus sensibles et violents. De plus le film offre une critique des médias aux Etats-Unis qui n'hésitent pas a envahir le quotidien des témoins ou des victimes jusqu'à les faire passer pour des assassins ou des sociopathes comme c'est le cas avec le personnage interprété par Ben Affleck. Mais je dois bien avouer m'être fait avoir par la promotion du film très futée qui n'a montré dans les bandes annonces que la première partie du film où Nick Dunne est accusé du meurtre de sa femme Amy. spoiler: Le film prend alors contre toute attente un gros virage où nous apprenons qu'en réalité c'est Amy qui manipule tout le monde depuis le début et même nous spectateurs un pe naïf parfois, qui sommes influencé par les écrits de son journal intime avec notamment des phrases comme « Cet homme-là pourrait véritablement me tuer. ». Et c'est là que le scénario de Gillian Flynn est très fort, c'est qu'il arrive, grâce à la narration à la première personne d'Amy, à nous faire croire qu'elle est LA victime et que son mari est son assassin, ajoutez également le comportement parfois très suspect de celui-ci lorsqu'il dit ne pas connaître les amis de sa femme, son groupe sanguin, ce qu'elle fait chaque jour ou encore la fameuse scène où il la jette d'une manière violente au sol suite à une dispute qui aggrave son cas auprès du spectateur. Le film maintien donc un certain suspense sur le personnage de Nick Dunne pendant un certain temps, tous les soupçons portent sur lui jusqu'à l'un des rebondissements du film où l'on apprend qu'Amy n'est pas morte, mais que c'est elle qui a mis en place un plan parfaitement bien huilé pour se venger de l'infidélité de son mari. Et là le film de Fincher bascule dans le thriller plus psychologique où il s'attarde d'avantage à la psychologie du personnage d'Amy qui s'avère être bien plus complexe que la simple victime d'un mari soit disant violent. Le spectateur comprendra bien plus tard les motivations de la jeune à travers la scène la plus marquante du film, assez insoutenable où l'on comprend que nous avons à faire à une véritable psychopathe paranoïaque et terriblement intelligente. Le film maintient le suspense jusqu'au bout, Nick est-il l'assassin, que va faire Amy durant sa cavale, comment Nick va réussir à prouver son innocence ou encore comment celui-ci se sortira de sa relation avec Amy suite à son retour dans sa vie ? David Fincher multiplie ainsi les fausses pistes et réussit parfaitement les retournements du scénario de Gillian Flynn jusqu'à en modifier la fin, qui n'est pas la même que dans le roman original, enfin, elle est la même mais ne se passe pas dans la même situation apparemment. Et là où le film est encore plus brillant c'est bien évidemment dans cette conclusion où l'on déduit que le personnage de Ben Affleck est piégé à jamais avec sa femme, il est condamné à vivre avec celle-ci. Pas de moral, pas d'emprisonnement ou de disparition du mauvais personnage, le film casse les codes des films des années 1970 ou 1980 où il fallait à tous prix terminer l'histoire par un happy-end avec l'arrestation du méchant. Dans Gone Girl rien de cela, le héros s'est fait avoir, le méchant est toujours de ce monde et le film s'arrête brutalement, sans doute l'autre petit reproche qu'on pourrait lui faire, mais cela reste tout de même très osé de la part de Fincher de le conclure ainsi
    . Etant une indéniable réussite sur le plan du scénario, on reste prit dans le film pendant ses 2h15, et Gone Girl est aussi une grande réussite sur le plan technique. Que ce soit la mise en scène perfectionniste de Fincher, la superbe bande-originale de Trent Reznor et Atticus Ross, l'image sombre et encore accompagnée de cette indispensable lumière jaune qui peuple tous les films du réalisateur, le montage avec ses nombreux flashbacks parfaitement bien intégrés à l'histoire principale, la photographie,... bref Gone Girl est un film qui fait plaisir à voir tant c'est maîtrisé de bout en bout. Et enfin, l'autre point fort du film se tient dans son casting brillant. Dans le rôle de Nick Dunne, Ben Affleck enchaîne une fois de plus avec un personnage passionnant : tueur ou pas tueur, mari fidèle ou mari infidèle, mérite-t-il ce qu'il lui arrive ?... l'acteur-réalisateur, oscarisé pour Argo, est excellent dans ce film qui lui vaut sans doute l'un de ses meilleurs rôles de sa carrière. Ben Affleck est vraiment un superbe acteur et je lui porte désormais un grand intérêt depuis que j'ai vus les impressionnants The Town et Argo ainsi que Jeux de Pouvoir. Désormais je crois en lui à 100% dans le très attendu Batman v Superman : Dawn of Justice de Zack Snyder où il tiendra le rôle de Bruce Wayne alias Batman, rôle pour lequel il s'est fait énormément basher. Vas-y Ben tu vas y arriver, on croit en toi ! Ensuite la performance qui m'a bluffé c'est bien sûr celle de Rosamund Pike, brillante dans le rôle d'Amy Dunne, spoiler: qui cache parfaitement son jeu, au départ défendue par le spectateur, qui s'en méfie ensuite après avoir compris son plan pour piéger son mari et qui finit enfin par la détester par ses actes violents et dérangeants.
    Quand on voit une telle performance on ne peut que se dire que l'actrice qui a débuté dans le métier en tant que James Bond Girl dans Meurs un autre jour avec Pierce Brosnan, joue dans ce qui est son meilleur rôle et aussi son meilleur film à ce jour. Le duo Ben Affleck / Rosamund Pike fonctionnant parfaitement bien, les seconds-rôles sont très bon mais éclipsés par les deux acteurs principaux de Fincher sauf peut-être Neil Patrick Harris, très très bon dans le personnage de Desi Collings, un ex-petit ami d'Amy un peu intriguant qui tient à la reconquérir, ensuite il y a donc Tyler Perry qui joue l'avocat de Nick Dunne, Carie Coon dans le rôle de la sœur jumelle de Nick et enfin Kim Dikens dans le personnage de l'officier Boney. Gone Girl est donc une totale réussite, l'un des meilleurs films de son réalisateur, un thriller plus psychologique que spectaculaire, qui va plus dans une ambiance de drame humain que dans une ambiance oppressante comme dans Panic Room ou Zodiac et qui prend son temps pour développer son histoire et ses personnages. David Fincher prouve définitivement qu'il est un grand réalisateur, perfectionniste, virtuose et brillant, la réalisation fluide de son Gone Girl permet au film de gagner en complexité et en intensité et les prestations exceptionnelles de Ben Affleck et Rosamund Pike contribuent à la grande qualité de ce thriller plus complexe qu'on ne le pense. Sans doute le meilleur film de l'année que j'ai vu avec X-Men : Days of Future Past de Bryan Singer.
    Flaw 70
    Flaw 70

    262 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 janvier 2015
    Attention cette critique contenant des spoilers !
    David Fincher est un cinéaste virtuose et passionnant qui s'est imposé comme un des meilleurs faiseurs de son époque, il dispose d'un style propre et inimitable ainsi que d'un amour inconditionnel pour les Thrillers, genre qu'il continue de magnifier. Il est important de tout d'abord faire un point sur sa carrière car Gone Girl est sans conteste l'apothéose et la synthèse de celle-ci. Débutant avec la réalisation du très bon et très mésestimé Alien 3 ( qui est selon moi bien supérieur au deuxième opus ) il posait les bases de la première partie de sa carrière car on distingue bel et bien deux parties dans sa carrière. La première s'impose par un style poisseux et glauque qui trouvera sa fulgurance dans l'excellent Seven, brillant thriller mais qui est bien trop prévisible voire téléphoner dans son final car jusqu'à présent chaque films de Fincher ont des défauts évidents comme le sympathique The Game qui contient trop d'incohérences, le très bon Fight Club qui est trop grandiloquent et didactique dans son twist final et l'efficace Panic Room qui vient clôturer la première partie de sa carrière mais qui est parfois trop maniéré. Ensuite il débute la deuxième partie de sa carrière, une partie plus mature, plus stylisée et moins énervée mais qui est aussi plus enclin à la virtuosité chose qui adviendra avec le très bon Zodiac même si il souffre de quelques de longueurs, le film est formellement superbe avec sa photographie sublime et ses images qui imprègnent la rétine. Après ça on a eu le bon Benjamin Button mais qui souffrait de beaucoup trop de longueurs même si Fincher s'attaquait pour la première fois au romantisme, chose qu'il explorera encore par la suite. Ensuite Social Network fut un biopic brillant mais maniéré tandis qu'il eu sa première fulgurance de la nouvelle partie de sa carrière avec l'excellent Millenium. Fincher déjoue tout les pièges du remake pour surpasser l'original en tout points mais même si l'ensemble est déjà-vu et donc prévisible, Fincher s'intéresse à une forme de romantisme acerbe qui n'était qu'effleurer dans la version originale, ce qui donne un aura fascinant au film. Donc Fincher n'avait jamais créer la perfection jusqu'à Gone Girl car après avoir vu le film je me suis poser la question, qu'est ce qui ne va pas dans ce film ? Est la réponse est rien. Tout est parfait, Fincher mélange tout ses amours dans un même film, que ce soit ses personnages féminins ambigus qui jongle constamment entre force et faiblesse, que ce soit ce romantisme mystique et dérangeant ou encore ce jeu de piste et de faux semblant, tout y est pour nous offrir un spectacle total. Et surtout tout est parfaitement doser, que ce soit dans le rythme impeccable qui ne crée aucune longueurs malgré les 2h30 de film, dans le montage ingénieux qui distille les pièces du puzzles avec intelligence et qui multiplie brillamment les points de vues ou encore cette fantastique BO de Trent Reznor et Atticus Ross qui accompagne le spectateur de façon pertinent avec ses musiques d'ambiances qui prennent aux tripes et qui correspond parfaitement à la confusion des sentiments des personnages. Le scénario quant à lui n'est jamais là ou on l'attend, écrit par Gillian Flynn qui adapte ici son propre roman, celui-ci est intelligent distillant d'abord un jeu de piste stimulant pour découvrir la vérité en multipliant habilement les retours dans le passé et en créant une image presque parfaite du couple. Ensuite le film fait la révélation au milieu du film, ce qui de prime abord déroute mais qui se révèle au final le choix le plus judicieux du film. Ce retournement est en somme assez prévisible mais il s'intéresse avant tous à faire une déconstruction habile et pessimiste du couple et du mariage. Pour ce faire, le film déploie un magnifique jeu d’apparences, on ne sait jamais qui est vraiment la personne en face de nous, avec qui nous partageons notre vie et ici le film va poser des questions pertinentes et terrifiantes nous présentant les deux versants d'une même histoire. L'histoire est donc celle d'un couple en perdition mais que ce soit le mari qui soit un tyran ou la femme qui soit une manipulatrice perverse et sociopathe ( les deux pistes de réflexions du film ), à la fin il n'y a pas de vainqueur, ou du moins pas pleinement. Et ce jeu de manipulation qui prend très vite des airs de parade nuptiale et maîtrisé jusqu'au bout en allant même dans les recoins les plus noirs de l'âme humaine et fait un parallèle judicieux avec les couples de tous les jours, le film se sert des extrêmes pour souligner plusieurs tristes réalités qui seront toutes exploitées à merveilles dans un final brillant, nihiliste et inattendu. Néanmoins le film est aussi très drôle, il utilise l'humour noir non pour présenter une tragédie comme un des personnages appelle cette histoire mais pour nous présenter une farce. Une farce cruelle et terrifiante qui bascule dans l'horreur en employant des thèmes comme le sacrifice, la soumission à l'autre et l'acculement avec une satire très juste des médias et de leurs pouvoirs de manipulations des masses. C'est une spirale infernale qui se déploie devant nous, elle est d'une précision absolue et le film arrive néanmoins à être accessible à tous, tout en étant très exigeant dans son propos ce qui en fait réellement sa force, entre film d'auteur et divertissement de masse ce qui fait que son message sera d'autant plus fort. Le tout est soutenu par un casting exemplaire avec en tête Rosamund Pike, elle est sensationnelle dans ce qui est assurément le rôle de sa carrière, elle crève l'écran à chacune de ses apparitions. Ben Affleck lui aussi signe son meilleur rôle dans une interprétation minimaliste et mystérieuse bien plus compliquer à jouer qu'il ne le laisse paraître. Et les deux stars sont accompagnés d'un ensemble de seconds rôles excellents comme Neil Patrick Harris qui prouvent qu'il est à laisse dans tout les styles. Pour ce qui est de la mise en scène de David Fincher elle est tout simplement parfaite, que ce soit dans cette introduction mystérieuse qui multiplie les images à la vitesse de battements de cils, ces plans somptueux soutenu par une photographie léchée ou ses mouvements de caméras ambitieux et virtuoses. Tout est géré à la perfection à tel point que l'on à l'impression que c'est devenu trop facile pour Fincher car l'ensemble est d'une évidence qui laisse admiratif, pourtant il ne fait pas dans l’esbroufe, il fait au plus simple mais il le fait de manière virtuose. Du travail d'orfèvre tout simplement. En conclusion Gone Girl est assurément le chef d'oeuvre de David Fincher, c'est la synthèse parfaite de sa carrière ou il prend tous ce qui fait le sel de son style et l'élève à un niveau jamais atteint. C'est une oeuvre intelligente, cruelle et exigeante mais qui se trouve aussi être accessible et ne cède jamais à la facilité. Tout est à sa place et tout sonne comme l'évidence même, une leçon brillante de cinéma et il serait criminel de passer à côté d'un des meilleurs films de l'année.
    Shephard69
    Shephard69

    341 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    David Fincher signe là un solide thriller qui développe une ambiance lourde, pesante, pleine de tension psychologique, étouffante à souhait plutôt qu'un film avec un scénario aux rebondissements inattendus ou aux personnages plus étoffés ou différents des codes habituels. De ce point de vue, ce long-métrage est une franche réussite. Mais c'est également une critique habile de la société actuelle notamment dans notre relation à l'argent et au regard social. Une mise en scène sublime qui me rappelle un peu "Panic room" ou "Zodiac", quelques passages d'excellente facture mais un rythme un peu trop lent. Malgré ce dernier point négatif, un polar machiavélique tout à fait marquant et remarquable.
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