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Renaud de Montbas
30 abonnés
683 critiques
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2,5
Publiée le 18 août 2021
film politique sur le soit disant "suicide" du ministre Robert Boulin, détenteur de secrets bien embarrassants pour le RPR de Jacques Chirac. Le réalisateur choisit la thèse du meurtre politique (sinon ca ne fait pas un film) mais le rythme très lent et la musique tout aussi plombante rendent le film presque soporifique. Dommage les interpétations de Francois Berleand et Philippe Torreton méritaient un autre écrin. 2.5 / 5
Boulin, ancien ministre du travail s'est-il ou a-t-il été suicidé ? On a beau dire ou parler, Alkine, le réalisateur, n' arrivera pas à motiver les foules et faire rouvrir ce dossier qui en définitive n'intéresse plus grand monde et s'oubliera comme tant d'autres ! C'est mortellement ennuyeux, et de plus, les acteurs ne ressemblent pas du tout aux vrais personnages. Seule chose agréable à regarder, l'interprétation superbe de François Berléand toutefois bien éloignée de celle de Boulin. C'est l'unique raison de mes deux étoiles peut-être trop généreuses ! Un documentaire avec enquête de journalistes et extraits d'actualités d'époque eut été bien préférable que ce récit romancé ! qui finit par devenir aussi lassant que d'autres histoires d'Etat. willycoprest
Sur la jaquette, nous sommes prévenus, c’est la thèse de l’assassinat qui prévaut. Mais en rajouter à ce point frise le déni de justice .Pierre Aknine entasse les pièces accusatrices vis-à-vis d’un mouvement politique qui dit-il voulait absolument éliminer Robert Boulin, le ministre du travail. C’est possible, nous sommes encore à l’époque du Sac et l’ombre de l’OAS plane toujours sur un mouvement gaulliste mal dans sa peau. L’ensemble apparaît alors assez manichéen, mais se laisse voir par la limpidité du scénario qui relate bien les tenants et aboutissants de l’affaire, avec un commentaire en voix off bien souvent superflu. Il est même parfois ridicule. Entre candeur et naïveté, le cinéaste fait preuve d’un militantisme familial en faveur des Boulin, c’est son droit et celui du spectateur d’en prendre bonne note, pour appuyer un débat qui n’est toujours pas fini. François Berléand est tout à fait crédit dans la peau du personnage. Pour en savoir plus
Un film sur l'affaire Boulin, un ministre en exercice que l'on a retrouvé soi-disant suicidé. Berléand toujours bon nous fait partager la droiture du héros. La thèse du film implique le SAC, organisme monté par Charles Pasqua pour réaliser les opérations que les services secrets de l'Etat, du temps de Gaulle et jusqu'à Mitterand ne pouvaient pas endosser. Cela semble particulièrement bien documenté. C'est évidemment la thèse de la famille de Boulin, la justice n'a pas encore jugée bon de revoir l'affaire, qui est toujours classée comme un suicide par noyade dans 40 cm d'eau.
Bien construit, efficace et clairement accusateur, ce téléfilm relance la polémique et la thèse de l'assassinat politique de Robert Boulin. Berléand est juste excellent. Un parfait thriller politique français sur un des mystères les plus controversé des dernières décennies.
Téléfilm très réussi, malgré quelques faiblesses, qui a le mérite de naviguer intelligemment entre le vrai et le vraisemblable. Côté faiblesses, la peinture de Boulin, chevalier blanc,qui semble manquer d’impartialité — ce cacique du pouvoir me paraît bien naïf et bien propre sur lui —, le côté manichéen du récit entre les pourris du RPR — je n’en doute guère — et les preux pro-Boulin, et enfin un Charles Pasqua sans accent et discret comme une souris, totalement inconcevable ! Sinon, la mise en scène est nerveuse, très proche des protagonistes — beaucoup de cadrages serrés —, l’histoire bien documentée et présentée avec originalité, l’interprétation de François Berléand vraiment remarquable. Il manque trop de films courageux de la sorte — « Affaire Ben Barka », «SAC, des hommes dans l’ombre », « Yann Piat, chronique d’un assassinat » —… alors que les sujets ne manquent pas !
Ce film a visiblement été inspiré par la famille et les amis de Robert Boulin. Que celui-ci ait probablement été assassiné par le SAC en raison des rivalités qui déchiraient la classe politique, chiraquiens contre giscardiens, est une chose. Mais que Boulin, qui a occupé d'innombrables postes de ministres depuis le coup d'Etat gaulliste de 1958, ait été d'une intégrité et d'une naïveté déconcertantes en est une autre. Comment un homme qui se trouvait ainsi au coeur du système aurait-il pu ignorer ses pratiques ? Et pourquoi ces magouilles sordides, sur lesquelles il a fermé les yeux pendant vingt ans, l'auraient-elles soudain révolté, au point de risquer sa carrière et sa peau ?
Le manichéisme de ce film plombe donc sa crédibilité, même si on peut comprendre que la famille de la victime veuille accréditer sa version. Sur le plan de la réalisation, Berléand est excellent, comme toujours, mais le film est vraiment statique et la voix off de la victime est insupportable. Détail curieux : Pasqua parle sans accent...
Dans le genre docu fiction, on a donc fait beaucoup mieux, par exemple sur le même thème SAC, produit par Canal +, beaucoup moins manichéen.
A l'image du très réussi "Yann Piat / Chronique d'un assassinat", "Crime d'Etat" retrace les derniers jours d'une personnalité politique Française, en l’occurrence celle de Robert Boulin, ancien ministre, de nature plutôt loyale, officiellement suicidé, mais vraisemblablement assassiné. Pierre Aknine va droit au but dans ce film, en accusant directement des personnalités politiques de l'époque, complices selon lui de cet assassinat dissimulé, plutôt grotesque d'ailleurs. Ce film a le mérite de mettre en avant l’existence de l'État "mafieux" de l'époque, prêt à tout pour survivre et dont les ramifications très entendues empêche aujourd'hui encore un réexamen complet de l'affaire. Bien qu'intéressant, ce téléfilm n'entretient pas la même tension que l'on peut ressentir dans l’œuvre d'Antoine De Caunes (Yann Piat).
Pas un mot de la franc-maçonnerie ! C'est remarquable, quel tour de force, c'est exclusivement une affaire de maçons, un crime perpétré par les maçons, et à aucun moment la moindre allusion n'est faite à la maçonnerie ! C'est ainsi qu'on lui permet de perpétuer ses agissements, assurée qu'elle est de bénéficier d'une totale impunité (du moins pour ce monde-ci). C'est par notre silence ou notre ignorance sur son compte qu'elle continue de prospérer et de faire régner sa loi, impitoyable, sataniste. La population, si elle se réveille, le fera quand il sera beaucoup trop tard. Il est déjà beaucoup top tard, la maçonnerie est la plus grande criminelle de tous les temps, responsable de centaines de millions de morts. Nous sommes tous coupables, par notre silence ou notre ignorance (car l'ignorance n'est pas une vertu). « Ah ! assez de silence ! Criez avec cent mille langues. Je vois qu’à force de silence le monde est pourri » (lettre de sainte Catherine de Sienne).
Casting très intéressant, réalisation tout à fait remarquable et une histoire tout à fait cohérente. Ce téléfilm mériterait une réouverture de l'enquête. Je le conseil en tout cas