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alain-92
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4,0
Publiée le 13 novembre 2014
Deux hommes, la soixantaine dépassée, artistes et bedonnants. New-yorkais dans l'âme. Et gays !
Plus de trente ans de vie commune, des hauts et des bas, mais beaucoup d'Amour avant tout. Pour vivre heureux, vivons cachés ? Qu'importe, ils décident d'officialiser leur relation au moment même où l’état de New York légitime l’union entre conjoints du même sexe.
Famille et amis sont de la fête et resteront présents tout au long du film. Une autre prouesse de la réalisation qui ne laisse aucun "second rôle" de côté. Avec eux la réalité frôle parfois le drame pendant que les deux principaux protagonistes vivront l'injustice qui se heurtera à une certaine résignation.
Ira Sachs, explique qu'il a voulu mettre en avant "l’égalité devant le mariage, le conservatisme religieux et la discrimination, les inégalités de revenus, l’état de notre système social".
Sa mise en scène est brillante, fine et touchante. Les dialogues le sont tout autant.
Ira Sachs prend son temps. Cette lenteur illumine un New York intimiste, celui du réalisateur et partie intégrante du film.
Alfred Molina et John Lithgow deux acteurs magnifiques et attachants. De la première scène à la dernière image ils crèvent l'écran.
Love is strange, traite avec brio du temps qui passe d'une façon à la fois tendre et mélancolique. Mais plus encore des relations d'un couple gay comme je n'avais jamais vu sur grand écran.
Un œuvre sur l'amour, sur vieillir ensemble et les liens avec la famille, les amis.... Le temps qui passe. Un bonheur à découvrir. Une histoire de couple et du temps qui passe. L'amour avec un immense A
Ira Sachs réussit un film gorgé de pudeur et de sensibilité. Toutes les situations vécues par les personnages sont emplies de vérité. En faisant de ce vieux couple homosexuel les principaux protagonistes d’une histoire qui pourrait arriver à n’importe qui, il emporte l’adhésion car il normalise une préférence sexuelle longtemps (et encore souvent) diabolisée dans notre monde contemporain. C’est déjà un bon point. Mais là où son film est le plus marquant c’est dans la relation que le couple, obligé d’être séparé en attente de retrouver un logement, entretient avec les proches qui les hébergent. Chacun de leur côté, avec un tas de petits riens qui montrent beaucoup, il met en avant la difficulté de vivre avec les autres. Cette phrase dite par l’un deux, « Quand on vit avec les autres, on apprend à les connaitre plus qu’on ne le voudrait », symbolise tous les enjeux du film. La gêne, l’agacement, l’incompatibilité d’humeur et de façon de vivre se cristallisent plus chaque jour et synthétisent la difficulté de vivre en commun. On regrette que le montage favorise plus le personnage de John Lithgow que celui d’Alfred Molina, mais tous deux sont criants de vérité et forment un couple incontestablement touchant. Et toute la force et la durée de leur amour est accentuée par des regards, des gestes qui en disent beaucoup plus que des paroles. « Love is strange », par sa simplicité affichée, pourrait être taxé de banal et d’ennuyant mais il est vraiment beau et juste. Parfois, le cinéma c’est aussi cela : retranscrire au mieux les rapports humains et sur ce plan c’est gagné haut la main.
Histoire d'amour avant d'être une romance militante, Love is strange se présente comme un film empli de qualités humaines difficilement contestables. Alfred Molina et John Lightow s'y montrent bouleversants, coeur d'un projet qui vibre de de leur implication. Dommage alors que tout cela se révèle un poil trop sage pour pleinement emporter. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:
Tout en finesse, avec un grand duo d'acteurs, ce film touche droit au coeur. Pas besoin de grande démonstration quand il s'agit d'amour. Je n'avais jamais vu de films de ce réalisateur, mais ça donne envie de se rattraper. A voir en famille ou entre amis!
Presque 40 ans de vie commune et un mariage enfin comme un cadeau que Ben et George ont décidé de se faire. Love is strange n'est pourtant pas le portrait d'un couple homosexuel sénior dans l'automne new yorkais. Il dépasse largement ce cadre le resituant dans une réflexion, parfois ironique, toujours chaleureuse, sur le sentiment amoureux, toutes générations confondues mais aussi, et peut-être surtout, sur la notion de famille et de système social dans l'Amérique d'aujourd'hui. Le film d'Ira Sachs n'enferme pas Ben et George, il les ouvre au contraire sur le monde extérieur dont la tolérance et la morale sont moins grands qu'ils n'y paraissent de prime abord. La mise en scène est d'une grande discrétion et le scénario semble privilégier les détails du quotidien. D'où une impression de mollesse qui se dissipe totalement après une ellipse inattendue qui révèle a posteriori la finesse de l'analyse et les qualités de construction d'une oeuvre qui a pour principal défaut de jouer sa partition de façon humble et pudique. John Lithgow et Alfred Molina y sont splendides de bout en bout.
On pense immédiatement à du Woody Allen. Et le film tient largement la comparaison ! Mention spéciale à John Lithgow ! Un rôle à l'opposé de ceux qu'il a pu interpréter chez Scorsese et dans Dexter.
Un petit bijoux de sensibilité, qui parle des différentes façons d'appréhender l'amour au fil des années et selon les générations. Des acteurs formidables. Une réalisation en dentelles. Indispensable!
Comme un très bon Woody Allen ! Un film gay qui ne l'est surtout pas ! Un film pour un public large, à la fois intelligent, drôle, touchant, merveilleusement new yorkais, des acteurs à leurs zénith, un réalisateur à son sommet. Un genre de cinéma devenu de plus en plus rare aujourd'hui où on pense surtout à faire réfléchir le spectateur, à lui donner de l'émotion, et lui faire passer un très bon moment ! Courez-y !
L’injustice devant l’amour ! Il est vraiment dommage que le rythme soit si lent, car loin des clichés Love is Strange est un beau film juste et sincère, interprété par John Lithgow et Alfred Molina qui forment un couple émouvant à l'écran ! Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
Le problème, c'est qu'on regarde ce film gentiment et qu'au final, on ressort déçu. Tout cela reste assez "superficiel", l'histoire est trop lisse, elle veut faire passer des émotions, mais il n'y en a pas tant que ça et on se demande quel était le but du film.