Guillaume Brac fait partie d’une nouvelle génération de réalisateurs français, qui est apparue ces deux dernières années, avec Justine Triet (La bataille de Solférino), Antonin Peretjatko (La fille du 14 juillet), Djinn Carrenard (Donoma) ou encore Vincent Macaigne, interprète principal du film. Tonnerre, c’est celle ville froide et triste de Bourgogne où Maxime rocker sentimental va s’exiler, dans la maison de son père à la recherche de calme pour composer son prochain album. Il va y rencontrer Mélodie (Solène Rigot) une jeune femme séduisante et apprentie journaliste provinciale. Virant de la romance au polar, cette première œuvre se montre d’abord sensible et touchante, par une succession de situations à la fois attachantes et cocasses, puis froide et prenante malgré quelques maladresses scénaristiques. Le cinéaste français nous surprend par l’originalité de sa patte, de part son style et sa mise en scène réservant des moments inattendus. Vincent Macaigne confirme son talent d’acteur, toujours juste et qui permet de mettre en lumière l’autre révélation de ce film, Solène Rigot, douce, subtile et attachante. Tonnerre dessine les promesses d'un talent déjà affirmé et toujours en devenir.
Un film romanesque qui oscille entre humour et drame, une interprétation solide mais l'ensemble est un peu inégal, notamment dans la partie plus policière.
de belles prises de vues sur tonnerre et ses environs mais les gros plans dans la cuisine sont plutôt moches par contre les scènes extérieures sont réussies le scenario est digne du Sturm und drang avec une certaine intensité dans le romantisme on espère une fin à la hauteur des sentiments amoureux ;la fin devrait s'arrêter sur le lac et plus tragiquement .Mais Guillaume BRAC est prometteur . Au prochain
Tonnerre. Commune d'un peu plus de 5 000 habitants située dans le département de l'Yonne. Lieu où se passe l'action du film éponyme de Guillaume Brac, qui suit un moyen-métrage : Un monde sans femmes, qui ne l'était pas du tout, moyen. En revanche, ce premier long ne tient pas tout à fait ses promesses. Du charme de son oeuvre précédente, il reste un peu mais, c'est comme si quelqu'un avait oublié de fermer le flacon et qu'une partie de la fragrance s'était envolée. Romantique, burlesque et tragique, Guillaume Brac tente une équation tout à fait impossible et, il a beau faire, son film ne parvient jamais à trouver le rythme idoine. A un moment donné, plus qu'à mi-parcours, le récit s'emballe soudain et tire vers le polar, genre pour lequel le cinéaste ne semble absolument pas fait. On perçoit alors les limites de sa mise en scène. Petite déception également dans "l'affrontement" de deux véritables tempéraments, entre ringardise et génie, avec Vincent Macaigne et Bernard Menez. Là aussi, le rendez-vous n'a pas réellement lieu.
Un premier long-métrage, donc une surprise, un manifeste tel "Boy meets girl" de Carax à l'époque. Soit une poétique à flux tendu donnant un tour dramatique à l'item "comédie du remariage". C'est l'histoire de Maxime, rocker parisien rentré chez les siens dans un no man's land digne du "beau Serge" de Chabrol où y'a rien d'autre à faire qu'à aimer et (se) buter. Ca tombera sur Mélodie post Nelson, flanquée d'un footbaleur de seconde zone un brin jaloux. Et comme l'amour rend fou, Maxime finira de sombrer comme moi. L'intrigue est si simple qu'elle en devient idoine. Surtout, dans la lignée évidente de Dewaere, Macaigne est chialant de romantisme. Aucune compromission dans son amour. On se croirait dans un Blier de la bonne époque, en plus speed et moins ronflant. Un drame nival à la française avec quelque chose de magique.
Beau film. Un scénario simple, une mise en scène également belle et simple. Voila un réalisateur Guillaume Brac qui à partir d'une histoire simple et avec l’environnement de Tonnerre un vrai film qui finalement à un grand nombre d'entre nous.
J'avais adoré Un Monde sans femmes, j'attendais donc Tonnerre avec impatience... Quelle joie hier aux Halles de découvrir que Guillaume Brac est toujours aussi délicat et juste quand il dépeint les sentiments. Vincent Macaigne est aussi troublant qu'à son habitude, Bernard Ménez avait vraiment manqué au cinéma français, et Solène Rigot est une très agréable surprise. Un vrai beau film !
Soyons sérieux. Bernard Menez n'est pas, ne sera jamais et n'a jamais été un bon acteur. Ça oui c'est branché, c'est décalé et ça fait sûrement la blague pendant deux minutes (la scène du chien, notamment, très amusante).
Mais quand il s'agit de mettre un peu d'enjeu, c'est tout à fait autre chose (voir la scène au sujet de la mère, très embarrassante). Hého ?! Bernard Menez dans un rôle sérieux pendant 1h30, ça n'interroge que moi ?!
Vous l'aurez compris, cinéma d'intention encore une fois. "Un monde sans femmes" était plein de promesses. Ce film-là vise à peine plus haut que ses congénères du cinéma intra-périph, improvisé et moche (Triet, Betbeder et autres…)…
Un magnifique film sur la rencontre amoureuse et le vide créé par l'absence. Macaigne est toujours aussi excellent. Et Solène Rigot très prometteuse... Le film le plus émouvant de ce début d'année !
Un joli premier film dont le mélange docu/fiction, acteurs pro/amateurs, est plutôt réussi, avec un Vincent Macaigne toujours ois la grisaille bourguignonne rend le film un peu "tristounet" et certains passages me semblent un peu trop rapidement traités, avec certains faits ou propos des personnages parfois difficilement compréhensibles, même s'il s'agit sans doute de choix scénaristiques.
Découverte de Tonnerre lundi soir lors de l'avant première. Très beau premier long métrage pour Guillaume Brac! Petit plus pour la bande originale que j'ai trouvé particulièrement envoutante.
Un vrai petit chef d'oeuvre ! La justesse des comédiens, professionnels ou non, est plus que touchante. Solène Rigot, incroyable de fraicheur, de force brute et de jeunesse est la révélation du film. Au delà d'une histoire d'amour qui permettra à nos deux protagonistes de se découvrir et se libérer, on découvre une relation père-fils pleine de vérité qui prend toute sa place dans l'intrigue. Un seul mot : bravo !