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Un visiteur
4,5
Publiée le 25 mai 2014
Leçons d'harmonie donne rapidement la couleur dans sa scène d'introduction, crue et cruelle. L'innocence, sacrifiée, n'aura pas sa place d'un bout à l'autre du film alors qu'elle est le but à atteindre. La quête d'harmonie qu'Aslan poursuivait n'aboutira donc qu'au chaos, perdue dans et par la violence. Servi par une plastique superbe à coup de plans parfaitement composés, le film aborde en sous-texte le thème de la modernité et de la religion au sein de la société kazakh. On repense longtemps à ce film puissant et d'une grande richesse.
Ce film est un pur chef-d'oeuvre, à la beauté âpre comme la steppe kazakh. On suit avec émotion un adolescent fragile, sensible et introverti qui découvre, effaré, la brutalité du monde à travers la sauvagerie de ses condisciples et la nécessité d'égorger des moutons pour se nourrir. Il cherche, en se tenant à l'écart et à travers d'obsessionnels rituels de purification, à ne pas se laisser contaminer et à sauvegarder son harmonie intérieure. Il ne parviendra toutefois pas à rester jusqu'au bout un simple spectateur. SUPERBE !
Ce film semblait être le grand favori du 31° Festival d'Annonay et pourtant, il n'a rien obtenu. Trop difficile ? Trop épuré ? Peut-être... En tout cas, nous l'avons vu deux fois, ce qui nous a permis de l'apprécier différemment. Ce film est dur, par moments hermétique mais terriblement réaliste sur le monde de l'adolescence où l'on singe celui des adultes avec toute la cruauté dont sont capables ces jeunes victimes du renoncement de ceux qui devraient être là pour les protéger et se révèlent particulièrement nuls. Aslan, le héros de l'histoire, nous fait souffrir par son mutisme mais il ne trouve pas d'adulte pour l'écouter et le drame que l'on pressent arrive. Le film montre aussi toute la violence de la prison et toute la veulerie de ceux qui sont censés faire appliquer la loi tout en s'en moquant à chaque instant.
Découvrons le Kazakhstan à travers cette sordide histoire de racket et de harcèlement au collège. Les acteurs sont épatants. L'ambiance délétère qui monte et la tension prennent aux tripes. Et les scènes de torture d'animaux, comme des jeunes prisonniers, mettent mal à l'aise. L'absence de morale finale est inhabituelle.
Peu de films du Kazakhstan traversent nos frontières, il est toujours pour moi passionnant d'explorer le cinéma du monde, son battement de cœur, sa spécificité dramaturgique, le jeu de ses comédiens... "Leçons d'harmonie", visuellement réussi par sa forme épurée et soignée à chaque plan se vit comme une plongée dans cette région désertique, où le racket à l'école préfigure la corruption et le régime totalitaire avec la torture de la police pour obtenir des aveux. La cruauté est à chaque détour, dans le quotidien montré comme suggéré, il résonne dans le corps de ce petit adolescent mutique et chétif et s'enroule autour du spectateur jusqu'à l'étouffer. Ici le petit subit le moyen qui subit le grand alors oui le darwinisme est bien là, implacable. La scène d'ouverture avec le mouton l'annonce d'ailleurs très crument. Un film fascinant qui malgré sa lenteur ne suscite jamais l'ennui.
extraordinaire, une telle maîtrise pour un premier film laisse pantois, c est peut être un poil trop formel mais vu que c est tres bien fait, on lui pardonne maginifique
Ce premier film du cinéaste kazakh Emir Baigazin, très maîtrisé, ne tombant jamais dans le sensationnalisme malgré des séquences dures, a été largement salué au moment de sa sortie en salles. Il y raconte l'histoire d'un jeune adolescent brillant et intègre mais rejeté par des camarades déjà trop influencés par une société d'adultes qu'on devine minée par la violence par et une corruption généralisée. Les acteurs sont tous excellents. Une fin un peu longue.
Viles natures humaines dans une nature harmonieuse Aslan est un tout jeune adolescent de 13 ans qui vit en campagne kazakh, seul avec sa grand-mère. Il est scolarisé dans une école qui semble, de prime abord, agréable. Toutefois, très rapidement, les prises de vue reviennent régulièrement sur Bolat, le caïd local, qui organise un racket dans l’ensemble de l’établissement et y sème la terreur. Il est lui-même le subordonné de caïds encore plus sérieux. Aslan a, par ailleurs, été isolé par Bolat dans l’établissement, où plus aucun élève n’a le droit de lui parler sans risquer des violences physiques. Le réalisateur de 28 ans, Emir BAGAIZIN, traite ici d’un sujet universel : la violence à l’école et, notamment, au travers du racket. Mais, le pari de ce film est de porter ce sujet au travers de l’œil d’adolescents kazakh. Le sujet contraste avec la quiétude des splendides paysages. Parfois angoissant, ce film policier qui s’ignore nous tient en haleine et fonctionne parfaitement bien !
Film qui aura eu le mérite de nous faire voyager, de plus il sort de l'ordinaire. La force du film est le personnage principal, qui fait preuve d'un calme et d'un sang froid incroyable, en encaissant des humiliations quasiment tout le long. Derrière ce calme se prépare une vengeance fatale, qui est conté par le film d'une manière intéressante. Quant la mise en scène elle est maîtrisée. On regrettera une fin un peu longue et qui tourne en rond, qui plus est laisse le spectateur sur sa "faim". Bref film intrigant porté par un enfant qui a un charisme et une prestance évidente, dans une ambiance particulière. Pas mal dans l'ensemble dommage qu'il ne soit pas totalement abouti.