La collaboration entre Liam Neeson et Jaume Collet-Serra pour ce "Night Run" est leur 3ème après "Sans Identité" et "Non-Stop". Je n'ai vu aucune des précédentes collaborations. L'intérêt de cette critique, en ayant la prétention immense de supposer qu'elle en ait une, est donc de critiquer le film pour lui-même, sans le mettre en perspective ou avoir à l'esprit les 2 autres films qui semblent à la fois proches et totalement différents dans leur sujet.
Quand je suis allé voir (ce soir) ce film, il y avait de toutes les générations : des jeunes de 17-18 ans aux personnes plus âgées, dans la fin soixantaine. Il y avait aussi une bonne répartition hommes-femmes. Pourquoi vous dis-je cela ? Tout simplement pour pointer du doigt le fait qu'un revenge movie ayant à l'affiche Liam Neeson est devenu un tel genre à part entière qu'il touche tout le monde. C'est devenu une marque en laquelle on ne peut pas rattacher une catégorie de public en particulier.
Et c'est amplement mérité ! Ce grand acteur irlandais est tellement magnétique que, quoi qu'il fasse, il retient l'attention du spectateur et électrise la salle. Même quand il se contente de boire un verre ou de regarder un match de hockey. Mais, cette fois-ci, il a en face de lui quelqu'un qui a autant de présence et de charisme : Ed Harris.
C'est bien la première fois dans un revenge movie avec Liam Neeson que ce dernier a un partenaire de jeu de taille et c'est ce qui fait, en partie, l'intérêt de Night Run : la confrontation entre ces vieux briscards et ces grands messieurs du cinéma.
Quant au troisième acteur, Joel Kinnaman, incarnant le fils de Liam Neeson, j'avoue ne pas le connaître véritablement. J'ai pourtant vu 2 films dans sa filmographie ("The Darkest Hour" et "Millenium" version Fincher) mais je n'arrive pas à le replacer. Il ne m'a visiblement pas marqué et c'est à nouveau le cas ici : il n'est pas mauvais acteur et a une certaine présence mais il est vrai qu'il est écrasé par Harris et Neeson, ayant du mal à rivaliser. Cela dit, il ne m'a pas déplu et j'attends d'en voir plus.
Alors pourquoi un simple 3/5 ? Le scénario, bien que se laissant regarder, n'a rien de bien original et suit une progression un peu linéaire, sans surprise. Les seuls moments où le spectateur est surpris, c'est quand une scène d'action démarre brutalement mais il n'est jamais surpris par le scénario.
Et cette absence de prise de risques scénaristiques tranche avec les tentatives, parfois réussies parfois moins mais j'apprécie qu'il y ait eu des expériences et de l'originalité à ce niveau là donc je ne le mettrais pas dans les mauvais points, au niveau visuel. Collet-Serra s'amuse avec New-York, il en fait son terrain de jeu et son terrain d'expérimentation pour certains plans et, à ce niveau là, je ne peux que l'approuver.
Ainsi, j'ai passé un plutôt agréable moment devant "Night Run" même si ce n'est pas le chef d'oeuvre du siècle.