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jus d'citron
10 abonnés
39 critiques
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3,0
Publiée le 7 août 2018
Green green grass of home est le 3è film et la dernière comédie sentimentale de HHH avant la rupture dans son œuvre que sera Les garçons de Fengkuei et le début d’un cycle de 4 (très beaux) films fortement teintés d'autobiographie. En cela, comme ces deux précédents efforts, le film porte encore les marques d’un genre (la comédie sentimentale) à l’opposé des qualités et du style de son auteur, où celui-ci subit les conventions (l’histoire d’amour, une vedette de l’époque pour héros, quelques passages chantés, un traitement humoristique souvent assez facile) plutôt que de les utiliser à son avantage, mais ce qui fait néanmoins l’intérêt du film, c’est qu’il nous montre aussi un moment clé de l’œuvre de HHH, le moment où son style se fait de plus en plus affirmé et où certains motifs qui ne le quitteront plus jamais (les rituels du quotidien, la nostalgie de l’enfance, le mode de vie rural, la jeunesse dans les années 60) commencent à apparaître, et en cela Green green grass of home est clairement un film de transition. L’histoire est celle d’un jeune et bel instituteur fraîchement débarqué de la ville arrivant dans cette campagne reculée pour y remplacer sa sœur qui déménage et ne peut plus assurer ses cours. Le film se concentre autour de trois thèmes qui auront chacun leur arc narratif : l’histoire d’amour du héros pour une autre enseignante et ses péripéties, la protection de la nature et du ruisseau qui borde le village, la situation familiale des enfants issus d’un milieu modeste et rural. Le film fut une assez bonne surprise pour moi, pour ses qualités de mise en scène et sa façon de filmer l’enfance et la nature. HHH commence à étirer ses scènes et reculer sa caméra, donner une certaine profondeur à l’intrigue amoureuse spoiler: (la très belle scène où l’ex du héros vient semer la pagaille au village) , se concentrer sur les joies et les difficultés de l’enfance spoiler: (autre très beau passage à la fin du film où un des garçons de la classe fugue avec sa soeur) , et approfondir le thème du choc ville/campagne. Avec quelques longueurs (le scénario possède une structure assez artificielle et laborieuse) mais aussi quelques belles surprises (ses interprètes enfants par expl) donc, à voir pour qui s’intéresse de près à ce cinéaste.