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annereporter94
49 abonnés
1 006 critiques
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5,0
Publiée le 4 février 2016
Magnifique film, avec des acteurs remarquables: Omar Sy, absolument génial, et James Thierrée, qui, par moments, nous rappelle un certain... Charlie Chaplin. Mais, attention, il ne s'agit pas d'une comédie, loin de là...
Roschdy Zem est à son meilleur. Le monde du XIXème siècle, les décors, les voitures nous font voyager dans le temps. Chocolat et Footit sont superbes et le résultat est loin d'être un film convenu sur une simple dénonciation du racisme. Suivre Chocolat, c'est voir un homme combattre les préjugés, croire en son étoile, et voir également ses zones d'ombres (alcool, jeu, femmes) dont le caractère s'oppose à son acolyte, solitaire, angoissé mais profondément humain. Le jeu d'acteur du petit fils de Charlie Chaplin est saisissant. Il y a du Barry Lindon dans ce joli film sans prétentieux, peut être pessimiste, mais qui nous montre le chemin d'un homme tantôt chanceux tantôt malheureux.
On a donné les clefs du succès à Roschdy Zem : un casting haut-de-gamme, une adaptation soignée et les moyens de produire le tout sans économie aucune.
C’est de la grosse prod, on pense à « La Vénus Noire » pour la reconstitution historique aux petits oignons.
De ce fait Zem abuse un peu mais c’est du cirque et ça brille de mille feux.
L’ histoire est poignante et portée merveilleusement par les deux clowns comédiens : James Thiérrée est Footit « le Clown Blanc », c’est un artiste hors du commun, il respire clown, il est tristesse, désespoir et obstination, il aime si mal « Chocolat » qu’il le perd et c’est son drame.
Omar Sy est « Chocolat » avec générosité, il est tour-à-tour flamboyant et perdu mais pas toujours à 100%. Lui seul était capable d’interpréter « Chocolat », il est le seul acteur noir avec suffisamment de notoriété pour le faire, nous manquons affreusement de diversité dans le cinéma français.
Au passage et dans le tourbillon de couleurs, Olivier Gourmet (on pense encore à La Vénus Noire), Noémie Lvovsky est plus teigne et méchante que jamais, Alice de Lencquesaing est jolie et délicate comme une plume, Clotilde Hesme est amour absolu et on remarque la maîtrise totale de jeu d’Alex Descas.
Une réalisation qui colle consciencieusement avec l’oeuvre originale, les moyens ont été donnés à Roschdy Zem et il les a utilisés avec habileté et respect. Une bien triste histoire de notre patrimoine français sur le racisme ordinaire et elle se doit d’être contée aujourd’hui.
CHOCOLAT est une réussite, profonde et juste qui brasse une multitude d'idées sans oublier son principal but : divertir. Un grand film populaire comme on n'en fait que trop rarement !
Un vrai " film à Oscar" à la française. Biopic très classique mais réellement bien fait. Reconstitution magnifique. Omar est très convaincant, coup de coeur pour Thiérré qui est magnifique et bouleversant. Certes, c'est un petit convenu et un peu sur des chemins connus mais qui connaissait cette histoire ? Petit regret que le scénario ait autant changé la deuxième partie de l'histoire. spoiler: Chocolat n'a jamais joué Othello, il n'a pas fini à nettoyer un cirque. Il a fini vieux clown usé et ruiné. Une vraie réussite.
J'ai été agréablement surpris par ce film avec une myriade de grands acteurs dans de tout petits rôles et bien entendu par l'interprétation tragi-comique époustouflante de Omar Sy et James Thiérrée, petit fils de Charlie Chaplin et artiste de cirque comme sa sœur Aurélia Thiérrée (Murmure des murs). En résumé un film ambitieux avec de très beaux décors, émouvant sur un fond de racisme donc Césarisable voire Oscarisable. A voir absolument !
Une histoire originale. Les deux acteurs principaux jouent merveilleusement bien sans en faire trop. Un grand coup de cœur à James Thierrée que nous aimerions voir plus souvent au cinéma, il est juste parfait dans ce film. Les décors et les costumes nous plongent dans l ambiance du cirque à la fin du 19eme siècle. Un film à voir
Faire sortir de l'oubli ce personnage de clown noir, ancien esclave, était une excellente idée pour nous rappeler que la "France des lumières et des belles valeurs républicaines" revient de loin. Le mépris paternaliste avec lequel on traitait les "gens de couleurs" à la belle époque des colonies méritait d'être rappelé. L'exposition coloniale où l'on parquait les indigènes comme des bêtes fait partie des séquences choc de ce film qui évoque par certains aspects La Vénus noire. Certains critiques ont trouvé que ce tableau du racisme bien de chez nous était un peu lourd, pourtant il est très certainement en deça de la triste réalité. Quand Chocolat est représenté en singe sur des affiches publicitaires, on ne peut s'empêcher de penser à des caricatures plus récentes. Le film est porté par Omar Sy, mais tous les autres comédiens sont excellents eux aussi. En revanche, la reconstitution historique manque un peu d'ampleur et certains épisodes sont assez convenus, telles les relations du héros avec le milieu du jeu. Les scènes de cirque, sans doute incontournables, sont répétitives et ne nous font guère rire aujourd'hui, sinon aux dépens des spectateurs que cela semblait amuser follement. Chocolat n'est sans doute pas un chef d'oeuvre mais constitue à la fois un agréable spectacle et une piqure de rappel.
Je suis aller voir l'avant première aujourd'hui et j'ai trouvé ce film génial! Omar Sy est vraiment un acteur pleins de talents qui s'est incarner des tas de rôles différents. Il arrive à passer d'un personnage sérieux, rigolos, triste, pleins d'émotions en l'espace d'une seconde. Très bon film, je le recommande vivement!
J'ai adoré. Je m'y suis cru: l'ambiance de l'époque et ce n'est pas si vieux , les réactions des français, le musique-hall qui proposait une qualité de spectacle inégalable aujourd'hui aujourd'hui encore, puis ce film est une ode à la richesse qui sied dans la coopération des différences.
Très bon film dramatique et comique. Le clown blanc 'footit' , sur le déclin, réinvente le jeux de clown en faisant un duo avec un noir 'chocolat', plus habitué à jouer le cannibale que le comédien. Ces deux personnages sont complexes avec d'une part 'footit' qui va avoir le plaisir de retrouver la gloire mais va se retrouver complexé d'être moins sous les feux de la rampe que son confrère, et d'autre part, 'chocolat' qui va avoir le plaisir d'être le premier noir à être connu mais qui va se retrouver coincé dans ce rôle de clown 'auguste'. Outre les talents d'acteur du duo, j'ai eu un vrai plaisir à retrouver l'ambiance de la Belle époque (dont Paris) et les joies d'un cirque et de jeux de clowns traditionnels.
Film magnifique ! Le début est un peu long, je suis vraiment rentrée dedans quand Chocolat est arrêté et qu'il est mis en prison. Omar Sy comme James Thierrée jouent magistralement bien. Les seconds rôles sont tous très bons. Le film délivre pas mal de messages : sur la gloire et ses risques, sur le racisme... J'ai été très touchée et émue.
C'était une célébrité au tournant du XXe siècle. Les frères Lumière l'ont filmé et dans son élément naturel, le cirque, le public l'adorait. En duo dans l'arène. L'Auguste et le clown blanc. Lui, c'était Chocolat, noir de peau et sans parents. Le film que lui consacre Roschdy Zem a le mérite de le sortir de l'oubli et de donner un rôle en or à Omar Sy. Qui ajoute encore à sa palette de comédien talentueux quelques petites touches dramatiques et cela lui va bien. Avec l'étourdissant James Thierrée comme partenaire, le couple fonctionne parfaitement et leur histoire d'amitié est ce qu'il y a de meilleur dans le film. Mais Chocolat, au delà du portrait d'un artiste pétri d'ambigüités, se veut aussi un reflet de l'époque, soit celle du racisme ordinaire. Là, Roschdy Zem se montre moins inspiré et même carrément pesant tant la démonstration n'avait pas besoin d'être aussi appuyée. Autre problème : les numéros sur scène, s'ils faisaient se gondoler le public parisien contemporain, ont du mal à nous faire esquisser ne serait-ce que l'ombre d'un sourire. Autres temps, autres moeurs, on ne rit plus aujourd'hui d'un clown qui botte le derrière d'un noir. Encore heureux. Ceci posé, le travail de reconstitution des sketches a dû être faramineux et on se doit de saluer la performance. Zem est un bon directeur d'acteurs, on l'a déjà constaté et les seconds rôles, Olivier Gourmet, Clotilde Hesme, entre autres, sont impeccables. Pourquoi alors Chocolat manque t-il aussi cruellement d'émotion ? Sans doute parce que le film est trop appliqué, illustratif au possible et jamais dans la déraison. Sage, trop sage, d'un classicisme frileux, eu égard à la personnalité complexe du clown, et calibré pour servir de divertissement certes honorable mais sans prise de risque aucune. Avec bien moins de cinquante nuances de noir.