Derniers Avis : Chocolat - Page 29

Film sans plus, avec un très bon Omar Sy, mais l'intention est bonne de faire resurgir cet artiste oubliée du grand public.

film excellent assez long mais sans longueur. seules faiblesse dans la photo et les travelling. les 2 acteurs principaux sont parfaits

Une très belle réalisation, tant d'un point de vue décors que pour la reconstitution de numéros de cirques anciens. Un duo d'acteurs exceptionnel

Excellent film!!!
J'ai adoré!!!
À voir en famille dans aucun doute !!!
Décors impressionnant et le jeu entre Foutite et Chocolat est captivant !!
Cela faisait longtemps que je n'étais pas allée voir un aussi bon film au cinéma !!!

Après "Bodybuilder", Roschdy Zem poursuit sa carrière de réalisateur avec un talent certain et une véritable ambition. Le voilà qui nous plonge dans la France de la fin du XIXème siècle et se concentre sur le destin de Rafael Padilla dit "Chocolat", premier artiste noir de la scène française qui révolutionna le monde du cirque et les numéros de clowns en formant un duo avec Footit, clown blanc sérieux mais très doué. Appuyé par une reconstitution solide, le film met rapidement en opposition Chocolat et Footit dans leurs caractères. Moins bosseur que son mentor, flambeur ambitieux aspirant à autre chose que de se faire botter les fesses tous les soirs par son compère de scène, Chocolat est une tête brûlée avec quelques tendances auto-destructrices. Si l'on comprend aisément les raisons qui l'ont poussé à arrêter la vie de clown et à tourner le dos à la vie qui l'a rendu riche et célèbre, on comprendra aussi la déception de Footit quant aux réactions de son complice. Ne privilégiant jamais ni l'un ni l'autre, le film donne aux deux personnages la chance d'exister et il faut bien avouer que dans la peau de Footit, James Thiérrée surprend en dévoilant une aisance de la scène et un charisme saisissant. Omar Sy ne démérite pas, trouvant une fois de plus après "Samba" un rôle plus dramatique qui lui sied très bien. Peut-être un peu trop classique dans sa construction, "Chocolat" n'en est pas moins un film ambitieux, portrait plus vrai que nature d'une France en proie à un racisme omniprésent, tolérant qu'un Noir puisse faire le clown mais sans plus.

film excellent. les acteurs sont top, l'histoire est prenante, franchement rien a dire. quand je vois ce film je me suis qu'on a pas (ou moins) besoin d'Hollywood

Roshdy Zem est un très bon acteur et un très bon réalisateur. Ses films sont toujours parfaitement réalisés. Chocolat ne fait pas exception. Quelle bonne idée de mettre en lumière l’histoire de Rafael Padilla, premier homme noir à se produire sur scène en France au début du siècle dernier.
Les images sont belles, la lumière est splendide tout comme les décors et les costumes. Paris est magnifique. Quant aux numéros de clowns, ils sont véritablement interprétés et filmés. De véritables scènes de cirque interprétées par deux acteurs au top.
Le film a été spécialement écrit pour Omar Sy. L’acteur y est étonnant et montre une fois de plus son talent. Il est très à l’aise et d’un naturel incroyable. James Thierrée lui donne la réplique à la perfection. Artiste de cirque, acteur, musicien, James Thierrée est bluffant. Le duo fonctionne et nous ravit. Les émotions sont là.
Chocolat met en lumière une histoire vraie du début du siècle. L’interprétation et la beauté de Paris du début du siècle sont deux raisons pour voir ce film. Pour le reste il manque LA petite étincelle qui aurait pu en faire un film incroyable

Rien de nouveau sous le soleil. Le film qui devait sauver la mémoire du Clown Chocolat et faire connaître au plus grand nombre son histoire par la magie du cinéma, ne fait que nous éloigner davantage du réel (...). Non seulement cette morale fataliste n'aide pas les afro-descendants de France à sortir de la neurasthénie, mais surtout elle ne correspond en rien à la destinée étonnante de cet enfant d'esclave cubain que son étoile a conduit jusqu'à la piste du Nouveau Cirque dans le Paris de la Belle Epoque et dont la notoriété auprès du grand public a été extraordinaire. (lire pourquoi sur le site d'Africultures)

J'ai été agréablement surprise par ce film, que je n'attendais pas aussi touchant : les acteurs sont d'une justesse époustouflante, et l'histoire bien adaptée. Le traitement du sujet est appréciable en ce sens qu'il ne s'éloigne pas de la vie de Chocolat pour essayer de faire de ce film une "simple" dénonciation du racisme, mais qu'il s'en tient à un rôle de biopic.
Une réussite.

Ce film retrace l'histoire, vraie et méconnue, d'un clown noir surnommé "Chocolat" qui va devenir, en France, dans les années 1890-1900, un artiste de cirque de renom avec son compagnon de scène, le clown blanc George Footit.
Sur fond de racisme et d'intolérance, Omar Sy est magistral dans la peau de ce clown "souffre-douleur" à une époque où un homme de couleur était plutôt vu comme un cannibal ou un animal plutôt qu'un être humain comme un autre.
James Thierrée, digne petit-fils de Charlie Chaplin, est également bluffant dans son rôle, le duo Sy-Thierrée fonctionne à merveille.
Mais attention, même si le récit parle de cirque et de clowns, ce biopic est bien un drame avec ses passages plus sombres et plus tristes.
L'ensemble est donc de bonne facture : un bon film porté par un excellent casting.

Très déçu du film !! Je ne le recommande pas !! Histoire trop longue et ennuyant. Il y a pas de vrai émotion et aucune actions !! Film décevant

Première claque 2016!!!
Vu en totale inconnue, ce biopic sur le premier Auguste noir est absolument fascinant. Nous suivons le destin de Footit, clown blanc et Chocolat, alias Raphaël. Leur rencontre, en marge d'un cirque de campagne ou le second était cantonné dans un numéro "simiesque" et le premier manquait d'inspiration, leur montée a Paris, la gloire et la déchéance.
La bande-annonce, très habile, nous oriente davantage vers l'un des deux thèmes du film, la vie d'artiste de cirque vers le début du XXème siècle et ne laisse rien filtrer ou presque sur le véritable thème du film: la ségrégation.
Rochdy Zem nous dresse un procès brûlant sur la place des Noirs a cette période et nul doute que cela va déstabiliser toutes celles et ceux pensant que de tels actes ne se produisent qu'outre Atlantique. Il peut compter sur des décors somptueux, une magnifique musique de Gabriel Yared et surtout sur deux immenses acteurs:
Dans le rôle titre, Omar nous livre sa plus forte prestation (davantage que Intouchables et oui) rappelant Djimon Hounsou dans Amistad et représentant parfaitement par ses expressions. James Thierree, héritier de Charlie Chaplin, rend un vibrant hommage a son illustre aïeul par une sensibilité mélangée a du génie. Le reste du casting, a l'image de Olivier Gourmet, est également irréprochable.
A recommander vivement...

Film intéressant mais décevant par rapport au tapage accompagnant sa sortie, processus habituel désormais. Le film est avant tout pédagogique, nous apprenant l’existence de ces duettistes de génie totalement oubliés – maintenant c’est fini pour l’incognito ! –, nous éclairant sur le monde du spectacle du début du XXe et enfin nous confirmant le racisme, peut-être bon enfant, mais odieusement humiliant qui sévissait alors. Maintenant ce sont d’autres racismes plus feutrés mais bien plus terribles qui ont pris la place. Mais revenons au film qui, hors de ce côté éclairant, est bien lisse et sans beaucoup d’émotions. Seuls les deux interprètes donnent de la présence et de la subtilité à l’histoire. Mais le compte n’y est pas. Après « Mauvaise foi » et celui-ci, je pense que Roschdy Zem est bien meilleur acteur que réalisateur.

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Critique Esteban : 8,5/10
Trop de mots nous viennent en tête pour définir ce film. "Nuance" semble le plus approprié : le parcours de "Chocolat" et ceux qui l'ont côtoyé est marqué par des actes tout aussi déontologiques que condamnable. Par empathie avec le personnage de "Chocolat" c'est à la fois : l'espoir, la frustration, la haine, la joie, le sentiment d'injustice mais aussi d'être LE privilégié. La capacité de cette oeuvre à fasciner a travers cet artiste historique hors du commun est une véritable prouesse. "Chocolat" se hisse finalement au rang de "Chef d'oeuvre" grâce a des décors bluffant notamment à travers la présence d'un "Paris" vieux de cents ans, mais aussi du décor/ambiance de cirque.

Pour son quatrième film en tant que réalisateur et scénariste, Roschdy Zem décide de s'attaquer à un film sur l'histoire vraie du premier artiste noir français. Le thème de la discrimination semble évident mais n'en reste pas moins complexe à exposer pendant presque deux heures. Et qui de mieux pour incarner le personnage principal que ce cher Omar Sy qui nous a déjà tous bouleversé pour son rôle mémorable dans "Intouchables" (Olivier Nakache et Eric Toledano, 2011) où le racisme y est aussi évoqué? Mais cette fois ce n'est pas à François Cluzet de lui donner la réplique mais à James Thiérrée, un comédien, danseur, metteur en scène, acrobate et musicien qui a déjà participé à de nombreux films dont notamment "Mes séances de lutte" de Jacques Doillon (2013).

Tudor Hall alias Footit, un clown à succès, n'arrive plus à faire rire. Pour garder sa place dans le cirque, il décide d'innover et croise alors le chemin d'un artiste noir de peau et jouant le sauvage africain cannibale. Les deux compères s'entendent très bien et forment le duo Footit et Chocolat, le premier duo de clowns en France. Le succès est immédiat au point de les pousser à quitter le petit cirque pour être engagé dans un beaucoup plus grand à Paris, le Nouveau Cirque. Mais s'il porte la fonction d'artiste, Chocolat reste pour les yeux du public le "noir qui se prend un coup de pied au cul à la fin du spectacle", une humiliation pour lui qui a du talent mais dont la carrière est bloquée par le racisme du public. L'histoire poursuit donc la carrière de cet homme qui se retrouve seul face à un mur de stéréotypes clichés xénophobes qu'il va devoir tenter de démolir de ses propres mains.

spoiler: Bien tourné avec quelques beaux plans bien trouvés, ce film émouvant nous montre bien le racisme que doivent endurer les noirs face aux blancs (la scène dans le musée avec les familles africaines présentées comme des animaux de zoo avec des enfants leur jetant des pièces pour les voir se dandiner est particulièrement atroce). En effet, le thème du racisme est excellemment bien traité, et il est difficile de ne pas être touché par tout ce qu'endure le pauvre Chocolat dont le succès ne décolle pas lorsqu'il tente de faire autre chose que le clown qui reçoit des coups. Omar Sy joue avec un talent à en couper le souffle au point qu'on en oublie qu'il ne joue qu'un rôle, et James Thierrée incarne avec brio le personnage de Footit, un clown hilarant et enjoué sur scène et complètement maussade en dehors. Plus particulièrement intéressant, tout le film est monté autour de la vision de Chocolat, ainsi la première partie où Chocolat et Footit montent en succès est filmée de manière très chaleureuse et douce mais lorsque la vérité du racisme tombe sur Chocolat, les scènes deviennent froides (diminution de l'éclairage, couleurs plus sombres...), le spectateur est comme Chocolat, très étonné de voir que sous les rires du public ne se trouvait pas le respect pour un artiste mais un racisme des plus malsains. Passer d'artiste qui signe des autographes aux enfants contents au prisonnier noir torturé pour sa couleur de peau (la scène où les gardes lui frottent le dos jusqu'au sang est particulièrement dérangeante) marque vraiment ce changement brutal de la vision de Chocolat (il comprend que sa vie à Paris n'a pas tant que ça changé du petit cirque miteux où il jouait les sauvages, et c'est ce changement qui le poussera d'ailleurs à évoluer et de tenter de passer au delà des limites racistes imposées par le public). On notera cependant une trop rapide mise en place de la relation entre Chocolat et Footit ainsi qu'une ellipse en fin de film assez perturbante.


Bon film à voir, il nous force à réfléchir sur le racisme de l'époque et montre même que le racisme est encore présent mais de manière plus caché, plus sournois. Je veux pour preuve, le film sort peu de temps après le scandale des Oscars 2016 à propos de l'absence d'acteurs noirs nominés. Comme quoi, 100 après, rien à changé. A voir et à méditer après.