Derniers Avis : Chocolat - Page 23

Quelque chose ne fonctionne pas dans ce film, pourtant bourré de bonnes intentions. Les images sont belles avec des reconstitutions historiques spectaculaires et les acteurs se donnent du mal pour partager avec le spectateur leur attachement à leur personnage mais on s'ennuie. Le style trop narratif de cette histoire pourtant étonnante finit par lasser. L'absence de parti pris clair donne au scénario un côté fourre-tout et les dialogues tombent souvent à plat.

Très bon film rythmé et très bien joué. Même si parfois on a un peu l'impression d'enchaîner quelques clichés et si l'histoire peut paraître assez prévisible, il n'en reste pas moins que c'est un film intéressant et aux émotions multiples. Et les acteurs sont excellents. Chapeau et merci pour un très bon moment car je ne me suis pas ennuyée un seul instant contrairement au dernier Star Wars où j'ai failli périr d'ennui.

Pas seulement une histoire de personnage de cirque mais une aventure humaine, abordant énormément de sujets par petites touches successives : l'amitié, le racisme, la violence sociale, la réussite et ses faiblesses. Seul regret, des numéros de clown qui ne sont pas drôles. Peut-être ces pitreries et culbutes l'étaient à l'époque ? Peut-être que l'étonnement d'un clown différent jouait à fond ? Mais bon, ces rires du public mis en scène font partie du scénario, de la reconstitution. On fait donc avec en se forçant à se mettre dans l'ambiance historique. Là n'est pas l'essentiel. L'essentiel, c'est le parcours de Chocolat. Un film qui décrochera quelques nominations et prix. En général, je ne me trompe pas.

Allons droit au but : c'est un film grand public, emmené par l'acteur populaire du moment, qui remplit le cahier des charges d'une grosse machine du genre. L'histoire raconte le parcours de Rafael Badilla, alias le clown Chocolat, premier artiste noir de la scène française, ayant vécu à la Belle Époque. Vrai point positif : la réalisation et les décors. C'est léché, travaillé, la couleur est superbe, la photographie également. Le Paris de la fin du XIXe est là. On s'y croirait !...
Lire ma critique complète :

Super film avec un super Omar Sy trés touchant un super James Thierrée ( petit fils de Charlie Chaplin) il ne faut pas croire qu'au va rire tout le film simplement une trés belle histoire de "Chocolat" trop souvent oublier.

Un film à voir absolument ! une histoire... criante de vérité, un décors soigné haut en couleur, dès le début du film j'ai tout oublié sur Omar Sy, il était dans le personnage de chocolat dans toute sa superbe et sa déchéance, admirable pour sa prouesse de clown en duo avec James Thierrée le digne petit fils de Charlie Chaplin qui m'a émue aux larmes.

un beau film
une histoire drôle et triste à la fois
avec de supers acteurs
omar sy confirme quil est un bon acteur

Un très bon film sur un sujet peu connu, le premier clown noir de l'histoire du cirque. Il retrace donc la rencontre entre Chocolat et Footit, son ascension vers la gloire à Paris mais aussi sa descente aux enfers suite à de nombreux vices (alcool, jeux d'argent...)
La réalisation est efficace et le duo Omar Sy / James Thiérrée fonctionne à merveille, car malgré leurs caractères différents, une belle amitié les lie. L'histoire est aussi émouvante, dramatique et on lâche une petite larme à la fin du film. Elle traite aussi de la question de la discrimination raciale. Chocolat est donc un biopic réussi et qui nous en apprend plus sur ce grand personnage.

Aujourd'hui que quelques noirs arrivent (difficilement) à percer, on a de la peine à imaginer ce qu'était leur vie à la fin du XIXème siècle, à peine sortis de l'esclavage.

Et encore, Chocolat (Omar Sy), le héros du film, n'en était pas vraiment sorti, puisqu'il fut vendu par un planteur cubain (où l'esclavage ne fut aboli qu'en 1886) à un fermier espagnol. Maltraité, il s'enfuit et aboutit en France. Il finit par échouer dans un cirque, pour y faire le cannibale. Sa rencontre avec le clown Footit (James Thierrée) qui a l'idée du duo Footit et Chocolat, va le propulser sur le devant de la scène et l'amener à la célébrité. Pourtant, il n'est que le faire-valoir de Footit, son souffre-douleur sur la piste, celui qui reçoit les coups de pied au derrière (il paraît que l’expression “je suis chocolat” vient de là) ; jusqu’au jour où, trahi par ses anciens patrons et emprisonné, il rencontre derrière les barreaux un intellectuel haïtien qui lui fait prendre conscience de sa situation subalterne. Chocolat, alors, va tenter de voler de ses propres ailes pour incarner un rôle sérieux : Othello de Shakespeare au théâtre.
J'avoue que pour son quatrième film comme réalisateur, Roschdy Zem (après "Mauvaise foi", "Omar m’a tuer" et "Bodybuilder") montre une sacrée ambition : cette fois, il évoque un destin hors norme (historique et oublié) avec une vigueur certaine, en évitant les écueils du moralisme. Il nous montre un Chocolat victime de ses défauts (notamment de son goût pour les jeux d'argent) autant que de la société – extrêmement raciste, au fond le duo clown blanc-clown noir est le microcosme des représentations raciales de l'époque et reproduit les stéréotypes raciaux – dans laquelle il vit. Ainsi Chocolat réhabilite un parcours fascinant que Roschdy Zem reconstitue avec sérieux, notamment l’univers du cirque de l'époque (petits cirques provinciaux, le cirque en dur de Paris). Les deux comédiens sont formidables : James Thierrée, enfant de la balle (petit-fils de Charlie Chaplin, contorsionniste et acrobate accompli) a réglé les numéros de cirque et amené Omar Sy à se surpasser dans le rôle de la victime. Chocolat finit par ne plus supporter l'humiliation des son rôle et souhaite être un artiste complet. Ce qui aboutit à l’échec, car les barrières raciales de l'époque ne pouvaient pas, même à Paris, accepter qu'un Othello fût joué par un acteur réellement noir !

Ce qui entraîne une certaine tonalité triste (j'ai entendu des réactions en ce sens à la sortie) et va certainement joué en la défaveur du film, les gens s'attendant avec Omar Sy à rire aux éclats. Donc, "Les Tuche 2", qui sort au même moment, va lui faire de l'ombre. Pourtant la thématique en est proche : comment vivre une vie complètement différente quand on passe de la misère à la richesse (dans "Les Tuche") ou à la célébrité (dans "Chocolat"). "Chocolat" mérite pourtant un large succès public, en nous proposant un héros noir assez surprenant. Le film est très soigné, bien maîtrisé, et atteint, par son humanisme, une grande profondeur.
Rappelons que Chocolat a réellement existé : à lire, la biographie par Gérard Noiriel, parue chez Bayard, en 2012.

Interressant de voir la societe francaise voici un siecle , pas mal de theme abordes , sa acteurs parfois bien , parfois un peu moins , une realisation assez classique et au final un film pas mal mais que l'on espérait un peu plus prenant.Mitige.

Un excellent film, super performance des acteurs, de l'humour et de l'émotion, super pour un moment entre amis

Je ne suis pourtant pas un fan de films français qui plus est quand ils sont dramatique . Mais il faut reconnaître que c'est un film beau, profond. Les acteurs tous confondus réussissent à transmettre ce malaise qui est encore et toujours d'actualité. Omar Sy a su s’imprégner de ce personnage tourmenté , James Thierrée complète de manière parfaite ce duo . Ne pas s'attendre à rire ,juste à voir une petite leçon de vie que certain aurait peut être oublié.

Roschdy Zem n'était peut être pas le meilleur choix pour rendre hommage à Chocolat. Au lieu de faire honneur au talent du duo qu'il formait avec Footit, il préfère nous assommer avec des scènes plus dramatiques qui font ressembler ce biopic à tant d'autre déjà vus avant. C'est d'autant plus dommage que la majorité de ces scènes sont inventées de toutes pièces et ne reflètent pas la réalité. Un réalisateur plus chevronné comme Jean Pierre Jeunet ou Michel Gondry aurait certainement su porter cette histoire de manière bien plus convaincante. C'est franchement dommage pour Omar Sy et James Thiérrée qui sont remarquables dans le rôle du duo. Espérons qu'il ne soient pas oublier aux César l'année prochaine !

Avec des films comme Mauvaise foi ou Omar m'a tuer, Roschdy Zem nous a prouvé que ce qui compte le plus dans son travail de réalisateur n'est pas l'aspect visuel mais le sujet, souvent sociétal, de ses films. Chocolat ne déroge pas à cette règle.
Pour cela, il est regrettable que le cinéaste ait pris des liberté (qu'il reconnait) avec la réalité spoiler: : Chocolat n'a jamais fait de prison, le personnage de Victor n'a jamais existé, Footit a eu quatre enfants et deux épouses alors qu'il est suggéré dans le film qu'il serait homosexuel, Chocolat n'a pas débuté au théâtre dans Othello mais dans Roméo et Juliette et son échec théâtral est surtout dû à une mauvaise maitrise du français (alors qu'il semble le parler couramment dans le film) et non au racisme pur et dur du public..
. Contrairement à la majorité des films, ces modifications de la réalité sont assez critiquables car elles servent à accentuer le propos du cinéaste : si il ment sur ces aspects, on peut penser qu'il ment sur le racisme pourtant réel qui constitue le sujet principal du film.
Malgré ce gros problème, l'histoire de Chocolat est passionnante à suivre car le scénario est très réussi et le racisme du peuple français de cette époque est montré de façon assez subtile. Ainsi, il est montré que, chez certains, il est constitué de haine pur et simple mais que, chez beaucoup, il est plus lié à de l'ignorance et à de la curiosité (les enfants pensant que sa peau noire est en réalité de la peinture). De même, il est montré qu'une partie des français avait l'intelligence de se comporter avec Chocolat comme avec n'importe qui.
De plus, le film bénéficie d'une excellente interprétation de l'ensemble du casting mais surtout d'Omar Sy qui offre une prestation brillante à la fois drôle dans les moments de cirque et émouvante et subtile dans les séquences de vie privée.
C'est ainsi le travail de direction d'acteurs qui est la priorité de Roschdy Zem : malgré le bel effort de reconstitution du Paris de cette époque, l'aspect visuel du film est très classique, voire banal.
Enfin, la musique de Gabriel Yared est assez réussi étant à la fois rythmée et sensible.
Malgré certains aspects problématiques, Chocolat est un beau film qui permet surtout de rappeler l'existence d'un personnage très important pour son époque (il est une des premières, voire la première, stars noires en France et le premier Auguste à partager la scène avec un clown blanc, figure qui deviendra un classique du cirque) et qui était hélas tombé totalement dans l'oubli.

Film plus intéressant par son fond que par sa forme, d'un grand classicisme. Dommage pour cela (et donc pas 4 étoiles). On sent le manque de maitrise de Roschdy Zem ou comme s'il avait réfréné son ambition visuelle. Ce défaut n'empêche pas de totalement rentrer dans le film et une certaine force d'en émerger. Grâce surtout à l'interprétation de Omar Sy, décidément fort bon acteur, qui ne fait que monter en puissance. C'est lui qui amènera les spectateurs dans la salle, avec le thème très intéressant (et pourtant ce n'était pas forcément évident). Il excelle vraiment dans le drame, comme il illumine d'un coup avec son sourire. Le thème est méconnu et permet de restituer notre contexte historique, vraiment pas honorable encore une fois! La reconstitution est parfois hasardeuse à mon goût avec trop d'éléments contemporains visibles (dans les rues de Paris). La musique alourdie l'ensemble également (trop basique). Le reste du casting est bon. Le propos est parfois cruel, cela pourrait être une fable sur la nature humaine et notre possibilité d'ouverture vers l'autre. Mais non, il s'agit bien de la réalité : directe et violente. Ce personnage "Chocolat" est courageux, malgré ses failles assez conséquentes (inconséquent avec les femmes, buveur, voire drogué, et joueur - Merci au réal de ne pas en faire un héros trop noble mais qui se bat avec ses démons). Ce film montre que le chemin vers l'égalité des races fut bien long (et n'est pas fini malheureusement) et qu'il a fallu des hommes comme Raphaël (de son "vrai" prénom) pour que, dans un 1er temps, certaines mentalités évoluent. C'est donc un bel hommage que rend Roschdy Zem qui a vraiment eu une bonne idée en traitant cette histoire. Le film est aussi un hommage au cirque et aux artiste. Les scènes d'ailleurs des spectacles sont très belles et donnent même tout le sens au reste. L'interprétation du petit-fils de Chaplin est assez poignante également spoiler: (dommage qu'il n'y ait qu'une esquisse de son homosexualité - si j'ai bien compris la scène)
. Il manque donc des éléments essentiels à la linéarité du récit avec une ellipse mal venue à la fin; comme si le réal n'avait plus assez de matière ou, au contraire, trop, et devait alors conclure de manière subite. On perd ici le fil à 5 mn de la fin, c'est vraiment dommage.
Cependant, malgré ses maladresses, c'est ici un film bien pensé et interprété, ce qui rattrape la réalisation peu inventive. C'est essentiel de nos jours de "faire conter" notre passé, pour se regarder maintenant (et constater que nous n'avons pas tant que ça évolué sur nos clichés!). Zem a osé et cela vaux bien des remerciements et une envie de voir son film suivant.