Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
claurent
3 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 10 janvier 2014
Un scénario diaboliquement bien écrit, une ambiance pesante et fantastique, entre Chabrol et Hanneke, tout cela servi par des acteurs très justes (en tout cas en VO !).
Tout d'abord, selon moi, il y a une grosse incohérence dans le casting... L'actrice ainsi que les deux acteurs principaux sont des anciens camarades de classe. Cependant, lors de la projection il me semblait que "Georg" paraissait plus âgé que ces anciens amis au point que cela me dérange. Et effectivement après vérification Sylvester Groth a une quinzaine d'années de plus que Mark Waschke.... Je veux bien que Georg ait eu un peu de retard mais pas au point de redoubler 15 fois ! Bien sur j’exagère un peu mais tout de même... Bon passons et parlons du film proprement dit . J'ai trouvé les 3/4 du film très intéressant, l'atmosphère angoissante, paranoïaque est bien retranscrite. Les personnages sont troubles, le "diable" est inquiétant et charismatique. Les acteurs sont propres il n'y a rien à dire. Enfin, ce que je qualifie du dernier quart, le dénouement en fait je le trouve un peu bâclé malgré qu'il soit clairement inattendu.spoiler: Je pense que le réalisateur laisse le spectateur un peu trop dans la "nature".
Ce thriller psychologique prenant et bien construit sait ménager le suspense jusqu'à la dernière scène ... et après. L'atmosphère est inquiétante à souhait et l'interprétation est de qualité.
Les personnages sont troubles/inquiétants, on ne sait qu'à peine ce qu'ils pensent, espèrent. Nos avis sur la situation changent selon les moments dans le film. l'épure de tous les décors (lieu de travail, maison de campagne) permet de se concentrer au plus près sur les personnages. Une économie de moyens intéressante.
Dans le débat avec le réalisateur auquel j'ai assisté, il a beaucoup insisté sur son parcours de musicien et sur l'importance qu'il accorde aux fortés : _______^______^__^______= lorsqu'on est dans l'épure, les éléments qui nous sont donnés à voir prennent d'autant plus d'importance, ressortent beaucoup plus. Sur la fin de la rencontre, il a fait allusion au thème du "diable amoureux qui perd ses pouvoirs" comme faisant partie de son projet de départ mais qu'il s'en est éloigné en cours d'écriture, tout en en ayant gardé des éléments.
Un bon thriller psychologique astucieusement mené. Même si le dénouement final ne me convainc pas particulièrement.
Attention, cinéphiles sensibles pour lesquels le cinéma tient un rôle important dans la vie, mieux vaut être préparé. Ce film côtoie les zones interdites de la pensée humaine, celles du mensonge destructeur, de la perversité jubilatoire, de la vengeance égoïste, des plaies de l’adolescence, de la dénonciation calomnieuse et cela sur une longue période de temps accentuant la tristesse de notre vie qui passe trop vite. En compensation: la réalisation, la lumière ,la photo sont magnifiques et l’idée de bâtir le récit sur une musique en contre points est une réussite totale y compris la fin qui permet de mieux remonter l’histoire pour recadrer, par la pensée, les détails manquants. Les acteurs allemands, parlant leur langue, filmés à la française dégagent une force inhabituelle et son scénario issue d’un conte germanique y puise une vigueur baroque qui m’a totalement déstabilisé. De ma vie, jamais je ne suis sorti aussi blessé d’un film que je peux cependant qualifier de superbe. Denis Dercourt qui a bien voulu nous en parler dans le ciné club m’a affirmé qu’en aucun cas il ne s'était rendu compte de l’effet malsain que son film pouvait produire sur quelques rares spectateurs . Il s’est seulement appliqué avec tout son talent d'adaptateur d'histoire, de cinéaste imprégné de grande musique, de donner vie à cette étrange histoire qu’il a fait naître entre 5 adolescents sous la STASI et terminer en Allemagne unifiée de très nombreuses années plus tard.
deux amis, amoureux de la même jeune fille, se manipulent, tentent de prendre l'ascendant l'un sur l'autre dans une Allemagne de l'est où savoir user du chantage et de la dénonciation est ériger comme valeur par l'état. Après un pacte fou, d'adolescents perdus et cherchant à briser la monotonie du présent et se rêver un avenir, ils se séparent. Plus tard, dans une autre Allemagne, ils se retrouvent, Quid du pacte? La haine et la peur ressenties ou infligées pendant leur jeunesse ne les laisseront pas indemnes. Un huit-clôt déstabilisant et noir, à voir absolument.
Très apprécié en clôture de l'Univerciné Nantes 2013 au Katorza. Les trajectoires de Paul et Georg, deux copains allemands de l'Est "du temps du Mur", seize ans, âge de lucidité sur les performances avant tout. La musique de Jérôme Lemonnier jure soudain avec le pacte d'ado, invraisemblable, on pouffe... C'est donc volontaire, cette musique de mélo, le ton du film est ironique... Lequel des deux gagnera ? Les filles sont-elles aussi dupes ? Le scooter semble aller vers l'incertitude, on se dit que ces bêtises de coqs cèderont la place aux sentiments véritables... Vient la Chute du Mur et Georg chez son copain d'antan.Ténébreux (inquiétant en contre-plongée) qui entend montrer le jeune homme qu'il est demeuré... Et chacun(e) y va de sa séduction, non sans cruauté, je pense à Anna (Marie Baumer) sûre d'elle, ou à la compagne de Paul (Mark Waschke), la brunette (Sophie Rois) aux décapantes réparties. A la fois pince-sans-rire et lugubre. Jalonné de renversements de situation. Pas une goutte de sang, aucune déflagration, juste un bon petit incendie filmé dans le détail. Les dialogues, le fil narratif, l'intrigue, on se prend à attendre avec délectation la prochaine trappe ménagée par Denis Dercourt, scénariste et réalisateur, ah comme cela se sent !... Film à plusieurs niveaux de lecture, progression machiavélique des plus fines. A déplorer peut-être l'accélération magistrale des tout derniers plans qui laisse un peu sonné !