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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 novembre 2014
Voilà un film que j'ai savourer du début à la fin. Le jeu d'acteur de Pierre Niney est simplement excellent (ainsi que sa ressemblance à Yves Saint Laurent!). Pour tout dire, tout les acteurs du film m'ont émerveillé ( à croire que Jalil Lespert ne s'est pas trompé dans le casting). Bref, ce film m'a envouté.
Biographie lisse mais bien interprétée, notamment par Galienne et Niney. Rien de spécial à signaler, il s'agit d'un téléfilm biographique de luxe, littéralement.
Le film de Jalil Lespert est plus qu’un biopic. C’est l’étrange histoire d’amour de Roméo et Roméo. Une histoire d’amour qui résiste à la durée, à la célébrité, à l’infidélité, à la débauche, entre un génie maniaco-dépressif puéril et décadent et son pygmalion organisateur, négociateur, protecteur, et surtout amoureux. Un pygmalion qui se fait pygmée devant son lion créateur, qui demeure le berger d’un seul bélier. La réalisation reste toujours élégante jusque dans la décadence de ces dandys de la mode. Pierre Miney minaude avec conviction et Guillaume Gallienne domine son personnage avec une belle autorité. Une autorité qui en fera le véritable chef de l’entreprise et qui domptera le milieu jusqu’à la belle Charlotte Le Bon. La miss météo qui se transforme en égérie ne pourra pas faire longtemps la pluie et le beau temps auprès du couturier tout en tirant son épingle du jeu cinématographique.
Malgré de très bons acteurs, ce biopic est trop ennuyeux et glorifie Pierre Bergé, interprété par Guillaume Gallienne alors que celui-ci est une ordure profonde. Certaines scènes sont malsaines alors qu'au départ, ce n'est pas leur but principal et puis franchement, ce film crache sur un génie et ne lui rend pas du tout hommage.
Film avec un certain charme mais totalement déséquilibré entre un scénario sans rythme et des interprétations puissantes de Pierre Niney et Guillaume Gallienne.
Le scénario oscille entre simple adaptation biographique d'YSL et une volonté de Jalil Lespert de vouloir en faire plus (trop!!!) que les faits de vie du grand couturier. A ce jeu là, le réalisateur se perd complètement est créé un rythme plutôt indigeste pour le spectateur.
On notera cependant la remarquable interprétation des deux acteurs de la Comédie Française, avec une légère déception quant à la voix et la diction de Pierre Niney, qui parfois, frôle la grossière caricature d'YSL...
Je n'ai pas été décu. je ne m'attendais pas à un grand film, et je n'ai pas vu un grand film. Le film en lui même est très interessant, bien réalisé, joué à la perfection, mais sans aucune prise de risque, et légèrement baclé.
Histoire plutôt orientée sur la vie privée d'Yves Saint-Laurent plus que sur son talent de créateur. L'interprétation toutefois de Pierre Niney est époustouflante. Film un peu trop long c'est dommage!!!
J'ai vu ce film à sa sortie en janvier et je l'ai trouvé génial. Il est aussi beaucoup mieux que le deuxième film sur Yves Saint Laurent sorti en sept 2014. J'ai beaucoup aimé que le réalisateur respecte la chronologie de sa vie. Les débuts en Algérie des années 1950 sont un vrai plaisir, les personnages féminins sont vraiment attachants et ses débuts chez Dior sont bien expliqués. Il n'y a pas ce coté choquant trop porté sur le sexe et la drogue comme dans le deuxième film mais au contraire on y voit davantage ses créations en couture. Le jeu de Pierre Niney est vraiment superbe tant dans sa façon d'être, son physique que sa diction. Bravo aussi à Guillaume Gallienne.
Un biopic c'est toujours une gageure . Mais cette fois moi j'ai été convaincu, envoûté, transporté! Le binôme Niney / Gallienne est à couper le souffle, tout d'abord, et puis ce film, cette esthétique, ce tempo nonchalant et envoûtant . La composition est virtuose et je trouve assez détaillée ! Contrairement au Saint Laurent de Bonello Jallil Lespert s'attache à Yves plus qu'à Saint Laurent et rend hommage au génie tourmenté, au garçon tiraillé entre l'ombre et la lumière, dans tous les sens du terme : anonymat et célébrité , drogue rock n'roll et paix .... Ce film est fascinant , cousu main pour un createur comme Saint Laurent . Dramatique , attachant, tyrannique , perdu, infantile , fragile , ironique, désabusé .... A voir vraiment ! Bravo
J'ai aimé les ambiances feutrés, les décors, le jeu d'acteur de Miney et Galienne... petit bémol la fin est un peu simpliste à mon goût, elle n'est pas à la hauteur D'Yves Saint Laurent...
Un film à la gloire de… Pierre Bergé !!?? Malheureusement, il fallait s’y attendre ! Même si l’acteur principal, Pierre Niney, tout en fragilité, sauve la mise, le ton du film et l’omniprésence intéressée et opportuniste de Bergé à l’écran exaspère. Cette omnipotence sournoise et un tel déferlement libertaire viennent quelque peu occulter l’ « œuvre » de Saint-Laurent, englué dans les affres de la création et les tourments artificiels… Dommage.
S’il est emblématique du génie de la haute couture française, Yves Saint Laurent personnalité taciturne et complexe demeure assez méconnu du grand public n’ayant pas envahi loin de là les médias notamment la télévision comme ont pu le faire Paco Rabanne, Gianni Versace ou Karl Lagerfeld d’autres couturiers de sa génération. Huit ans après sa mort en 2008 et en pleine frénésie du biopic, maladie cinématographique importée d’Hollywood, il n’est pas très étonnant de voir la destinée de ce génie créatif torturé portée à l’écran. Mais quand on dit Yves Saint Laurent immanquablement apparait l’ombre tutélaire de Pierre Bergé le compagnon du couturier garant à travers sa fondation de l’intégrité de son œuvre et de sa mémoire. Deux projets s’étant fait jour simultanément, le businessman devenu mécène a choisi d’accorder son imprimatur à celui le plus apte à lui permettre d’orienter le récit selon l’image que lui-même entend donner de son compagnon défunt et de leur relation amoureuse. Bertrand Bonello cinéaste à l’autorité artistique affirmée et reconnue était sans doute moins enclin à subir une quelconque influence au contraire de Jalil Lespert acteur tentant timidement une reconversion dans la réalisation. Cette concession a sans aucun doute donné des moyens inespérés à l’entreprise de Lespert notamment dans l'exposition magnifiée du travail de Saint Laurent qui éclate ici au grand jour. Certains y verront un effacement du réalisateur qui ne servirait que de prête-nom à un Pierre Bergé en quête de reconnaissance. D’un autre côté personne mieux que ce dernier ne connaissait tous les pans de la personnalité contradictoire de Saint Laurent. Reconnaissons à Jalil Lespert d’avoir su tirer de cette mine d’informations une biographie filmée très informative qui certes donne la part belle à Pierre Bergé mais de manière assez objective et sans jamais omettre de rappeler que la part du génie se situait du côté du natif d’Oran débarqué comme un ouragan dans le monde assez conformiste de la mode des années 1950 pour devenir l’assistant de Christian Dior. Le film montre très bien l'univers compassé qu’était alors ce milieu très fermé où les défilés se déroulaient sous les lourdes tentures des salons haussmanniens des grands bourgeois parisiens. Evincé de chez Dior après la disparition brutale de ce dernier, Saint Laurent à la timidité maladive formera une association très productive avec son nouvel amant Pierre Bergé qui lui apportera son intuition et son entregent affairistes. L’homosexualité jamais pleinement assumée par Saint Laurent est sans doute à la base de sa cyclothymie qui l’amènera à alterner à partir des années 60 les phases de réclusion avec celles de débauche. Cette propension à l’auto destruction deviendra rapidement la préoccupation essentielle de Bergé qui s’active en coulisses pour développer tout d’abord puis sauvegarder l’entreprise montée en 1962. L’omniprésence de Pierre Bergé qui est un parti pris compréhensible vu la structure du projet met sans doute en sourdine des aspects de la vie de Saint Laurent hors la présence de son amant mentor. Il aurait sans doute était préférable d’assumer pleinement ce choix de la narration exclusive de la relation passionnée entre les deux hommes en donnant un autre titre au film. Il faudra attendre le film de Bertrand Bonello pour savoir s’il était possible d’éclairer autrement la personnalité de Saint Laurent. Si la visée artistique de Lespert se perd un peu entre les mains de Pierre Bergé, sa direction d’acteurs se révèle particulièrement efficace notamment dans la mise en avant du talent de Pierre Ninet particulièrement troublant dans sa composition du personnage de Saint Laurent qu’il amène complètement à lui. Guillaume Gallienne de son côté se montre parfait malgré une dissonance physique assez marquée avec Pierre Bergé. A regarder ce « Yves Saint Laurent » de bonne facture mais sans grand génie on se dit que le cinéma français a désormais parfaitement intégré les recettes des bons faiseurs hollywoodiens toujours prompts à extraire par le menu les aspérités et faiblesses des célébrités pour les monter en mayonnaise à l’écran. Nous n’en sommes certainement qu’au début d'une longue série.
Alors que le film de Jalil Lespert apporte un regard consensuel, dans sa forme et son fond, du personnage d’Yves Saint-Laurent, le film de Bonello apporte une véritable réflexion analytique sur l’artiste. Sans doute très personnelle, elle reste sans compromission, sans complaisance. Avec en prime, une tentative inédite de montrer le processus de création du génie dans son travail. Le point culminant de cet effort se résumant à la scène où YSL transfigure, sous nos yeux, en quelques secondes, une ancienne ouvrière défraîchie et craintive, en une bombe sexuelle assumée.
Ce n'est certes pas le meilleur biopic de la terre, mais Niney et Gallienne sont renversant dans leurs rôles. Bien plus sages mais bien mieux orchestré que le film de Bonnello... Auraient ils du travailler a deux pour ne faire qu'un film ?