Vous pensiez en avoir fini avec la mode des biographies en tout genre ? Et bien vous vous trompiez car elles continuent de déferler dans nos chères salles obscures, pour le meilleur et pour le pire. Pour son troisième film, le réalisateur des Vents contraires a choisi de nous parler de l’un des plus grands couturiers français, Yves Saint Laurent, interprété par une étoile qui monte, Pierre Niney. Alléchant.
Il faut se méfier des films dont on entend trop parler avant leur sortie, car ils peuvent faire beaucoup de bruit pour rien. Même s’il ne brille pas, Yves Saint Laurent ne fait pas partie de ces œuvres en étant intéressant pour le traitement que Jalil Lespert fait de ses personnages. Le compagnon Pierre Bergé est peut-être plus intéressant qu’Yves Saint Laurent lui-même. Car si nous ne sommes pas surpris par ce dernier, restant prévisible dû à son statut d’artiste dépressif (le jeune innocent arrivant au sommet de sa gloire, finissant par tomber dans la drogue et l’alcool), le premier reste fascinant. Homme de l’ombre du couturier, il tient la promesse qu’il a faite à son ami : celle de rester auprès de lui quoiqu’il arrive, comme quoi l’amour peut être un formidable moteur.
Mais sur la longueur, son film peine à prendre du relief et de la grandeur, se révélant assez anecdotique. Lespert a en effet décidé de privilégier son récit sur la vie intime de Saint Laurent, au détriment de son travail d’artiste. Et en brassant plus d’une vingtaine d’années de son existence, on a parfois l’impression d’assister plus à des séquences brèves de sa vie qu’à un véritable vécu. On ne peut cependant enlever au réalisateur la réussite des séquences de défilés (notamment la dernière, brillante), relevant le génie d’un artiste en proie à de nombreux doutes.
Pour finir, il faut avouer que le genre biographique a une qualité indéniable : celle d’avoir, la plupart du temps, d’excellents comédiens pour incarner la personnalité choisie. Du haut de ses vingt-quatre ans, Pierre Niney est formidable de maturité en interprétant le couturier. Face à lui, Guillaume Gallienne oublie son côté extraverti pour camper un homme parfois triste, souvent amoureux. Un duo remarquable.
"Yves Saint Laurent est une biographie centrée sur la relation amoureuse et professionnelle qui lie YSL et Pierre Berger, spoiler: qui se termine brutalement en 1974 , à 34 ans de la mort du premier. Filmé en pleine création et sans recul, le public ne parvient pas à prendre pleinement conscience du talent de ce styliste et encore moins de son immense apport au monde de la mode hormis via une simple épitaphe. Facile. Comme pour beaucoup de biopic aujourd'hui, LESPERT choisi de raconter l'homme plutôt que son oeuvre, en témoigne le centrage du titre en introduction sur le "Y" comme pour manifester du caractère intimiste de la fiction. NINEY est clairement bluffant; les scènes où il se pose statique sont très jolies (spoiler: au bord de la piscine ou dans sa chambre d’hôpital ) mais c'est surtout par sa diction qu'il parvient à faire la différence. GALLIENNE est également de bon calibre, et même si son personnage est central, il a su ne pas trop en faire alors même qu'il introduit et termine le film. Mais entre les deux, la sauce ne prend pas, la mise en scène est trop frileuse (du mal à filmer des homosexuels?); bien qu'il y'ait du style dans leur rencontre (spoiler: la course sur les quais ), le reste du temps ils passent pour deux bon pote, un couple mais pas des amants. LESPERT n'a pas su prendre le fil ROCK de YSL et même si la réalisation classique du premier défilé passe bien, on aurait voulu voir autre chose du séminariste qu'il n'est plus. Le film devient même brouillon sur la fin, à partir du passage par Oran: une musique pénible (clairement), une photographie plate et la rentrée de personnages féminins de second plan. Déjà que LE BON n'est pas une actrice tenante, elle jouis d'un minimum de glamour ce qui n'est pas du tout le cas SMET ou DE VILLEPIN. C'est peut être ça qui manque au film, un peu de panache et beaucoup de glamour.
La vie sentimentale d'YSL est bien mise en valeur, dommage qu'on ne voit pas davantage le côté professionnel de l'artiste qu'il était, les collections de haute couture méritaient qu'on s'y attarde. Belle prestation de tous les acteurs: Pierre Niney est sublime en YSL, tout comme Guillaume Gallien en Pierre Bergé, les autres n'étant pas en reste. J'attends la sortie prochaine de l'autre film sur YSL de Bertrand Bonello (Saint Laurent sortie en octobre).
Retraçant la période 1957-1976, années dans lesquelles Yves Saint Laurent devient Yves Saint Laurent, le film soulève tout de même quelques interrogations quant au véritable intérêt – voire la nécessité ! – de faire un biopic sur cet homme, pourtant aussi emblématique soit-il : la vie d’Yves Saint-Laurent est-elle si fantastique pour la transposer sur Grand Ecran ? Cela n’entre-t-il pas dans cette tendance à faire des biopics à tire-larigot sur toute personne un minimum célèbre ? N’y-a-t-il pas d’autres sujets plus intéressants à évoquer au cinéma que celui-ci..? Quoiqu’il en soit, malgré les nombreux aprioris que le film suscite chez un bon nombre des spectateurs, force est de constater que la surprise est de mise dans ce long métrage d’1h45min. Oui, « Yves Saint Laurent » est un film surprenant. Le spectateur se rend compte très rapidement qu’il ne connait rien, ou pratiquement rien, de la vie de ce génie de la mode. Et c’est en cela que le film devient intéressant. On y découvre un personnage torturé, au caractère très particulier alliant l’égocentrisme au perfectionnisme, la colère à la sensibilité, l’exotisme de sa personnalité à la modernité de son talent. On y apprend les débuts de l’empire YSL, en passant par la période qui l’a amené à créer son propre empire de la haute-couture, à son nom. On y constate la véritable importance de l’ange-gardien Pierre Bergé, dans l’existence du tumultueux Yves Saint Laurent. Car cette œuvre cinématographique est avant tout une histoire d’amour, le récit de la relation parfois si houleuse entre les deux hommes, pourtant indispensables l’un de l’autre. Pour mettre en scène tout cela, le réalisateur a choisi l’élégance, à l’image des créations du maître. Doté d’un scénario riche, le film joue avant tout sur l’émotion. Emotion qui se dégage à chaque instant où la voix-off apparait : Guillaume Gallienne, dans la peau de Pierre Bergé, nous raconte... [...] La suite de la critique à lire sur Super Bobine, les amis !
Les images et les décors sont magnifiques notamment lors des défilés ou des voyages en Algérie. Le dernier défilé en lui-même est sublime. On ressent beaucoup d’émotions et de frissons en voyant Yves Saint Laurent marcher sur le podium. De nombreuses scènes sont ridicules, parfois même un peu longues. La scène où Pierre Bergé et Yves Saint Laurent se retrouvent au bord de la piscine me fait beaucoup penser à Alain Delon dans le film « La Piscine », que l’on peut aussi retrouver dans la pub Dior Homme Eau Sauvage. Elle est limite inutile, je ne comprend pas ce qu’elle vient faire dans le film. Est-ce pour montrer qu’ils commencent à s’attacher l’un à l’autre ? Pas besoin de ce passage pour le comprendre. Le premier regard entre les deux protagonistes fait tout.
Pierre Niney et Guillaume Galienne sont méconnaissables. Pour Pierre Niney, rien avoir avec l’étudiant dans « 20ans d’écart ». On entend que sa voix a été travaillé pour coller un maximum au personnage. C’est même assez bizarre et drôle de l’écouter la première fois. On ne s’y attend pas. Cependant, ce rôle lui va très bien.
Pierre Niney ne joue pas il est Yves Saint Laurent... Guillaume Galienne comme d'hab est génial mais des deux c'est Charlotte Lebon que j'préfère.... Le film est fin sophistiqué, touchant, vibrant et agaçant. Le biopic tient la route mais fichtre que la photo est belle... Au départ la fashion week ce n'est pas franchement mon truc mais bon sang que ce jeux d'acteurs est génial. L’interprétation de Pierre Niney est époustouflante. J'adore ce gentil garçon, coincé, d'une politesse exquise qui sue le génie par tous les pores. La création vibrionne, la nostalgie des années soixante vous saute au visage, la Dauphine de papa dans les rues d'un Paris disparu. La folie des seventies, les Trente Glorieuses éclatent comme un feu d'artifice. Défilés de mode, symphonie de couleurs, de textures de charme et de beauté. Déluge d’œuvre d'arts amoureusement choisies, boulimie de création, fulgurances, passions et amours sulfureux . YSL dessine, crayonne, invente, découvre , défriche, déconne pète les plombs et tutoie la folie. Le petit jeune homme timide se mue en petite gouape détestable. Pierre Bergé (Guillaume Galienne) panse les plaies sauve la baraque, le luxe, le fic sont toujours présents mais sans ostentation, On est à mille lieux de la vulgate bling bling, la vieille France triomphe paisiblement dans des vapeurs d'exubérance désuète. Bon vous avez compris j'ai aimé le film !
Un chef d'oeuvre , des collections qui rappellent la mode des années 70 et 80 . Des comédiens fabuleux . Pierre Niney époustouflant dans sa justesse. Guillaume Gallienne extraordinaire aussi , un film qui restera dans nos esprits . A ne pas manquer .
Bof !!! Ceci résumerait assez bien mon sentiment après avoir vu ce film.
Même si les défilés de haute couture sont assez somptueux et très bien filmés, on a du mal à s'intéresser au parcours tourmenté et somme toute dépravé de YSL, pas plus qu'à l'amour trouble et protecteur que lui porte son pygmalion P Berger.
Il restera, à n'en pas douter, une interprétation assez époustouflante de Pierre Niney en YSL, plus vrai que nature
Mais tout cela ne suffit pas à intéresser et à sauver ce film
Plutôt une bonne surprise. Les acteurs sont excellents et l'histoire d'amour émouvante. Dommage que le film s'arrête en 76, là où le drame commence vraiment pour YSL...
Ce film est une oeuvre plutôt étonnante. On sent très bien la marque artistique et la photographie est vraiment superbe. Les acteurs sont assez bons, sur cela il n'y a rien à dire, et le fait d'avoir cet anti-héros est très plaisant. Cela change du schéma habituel blockbusturien ! Le film est bien construit et bien monté par rapport à l'histoire elle même. En effet, La vie d'Yves-saint-laurent, mis à part son aspect maniaco-dépressif, n'est pas non plus très trépidante et ceux qui cracherons sur la fin peuvent ravaler leur salive. Si cela avait été plus long, la fin aurait tendu sur la corde jusqu'à la casser et ainsi nous plonger dans l'ennui total. Le film s'arrête donc pour moi au bon moment. Malheureusement, la plupart des scènes se trouvent être assez vides et creuses. Il y a une belle forme qui amène un fond sincère mais sans plus... C'est dommage car c'est ce qui m'empêche d'entrer entièrement dans un film et c'est ce qui enlève le caractère unique d'une oeuvre. Encore une fois, il m'a manqué cette petite flamme qui m'aurait charmé. A voir tout de même.
Je sors partage sur ce film,retation d Yves saint Laurent est stupéfiante ,on y croit vraiment .le personnage est attachant par sa fragilité et sa timidité ,pierre berge n'arrive pas a être sympathique comme dans la réalité.on se demande si ce fut son tyran ou son mentor.
Film élégant et beau et avec des comédiens très très forts . Seuls bémols . Pourquoi Laura Met dans le rôle de Loulou de la falaise .Elle était anglaise et donc avait un accent . Par ailleurs , on aimerait qu'il couvre une période encore plus longue. Par plaisir .